L’ancienne église Ste Bernadette, avenue Alfred Motte à Roubaix, construite en 1935, est démolie en 1990. Le projet est d’installer à la place, l’entreprise Camaïeu. ( Voir sur notre site, un article précédemment édité et intitulé : « Démolition de Ste Bernadette » )
Le 1° Juillet 1990, l’évêché s ‘explique dans les colonnes de Nord Eclair, sur les raisons de sa décision :
« Le manque de paroissiens, l’église trop grande, les normes de sécurité non conformes, etc ont toujours posé d’énormes problèmes à la paroisse. Aucune des solutions présentées n’est satisfaisante. Nous avons donc accepté la proposition de la municipalité d’abandonner l’église et les terrains environnants. Une implantation industrielle verra le jour d’ici quelques temps, qui permettra, à terme, la création de 300 emplois. Les chrétiens ont droit à leur lieu de culte et un projet verra le jour bientôt.
La démolition d’une église est toujours un déchirement, car voir ainsi, l’édifice éventré est émouvant pour les anciens paroissiens mais également pour tous les roubaisiens qui s’interrogent alors ! Où va-t-on reconstruire cette nouvelle église promise par l’évêché ? Un seul terrain peut se libérer à proximité, c’est celui près de la salle des fêtes de l’école Jules Guesde, caché par un mur de briques rouges, au coin de l’avenue Alfred Motte et de la rue Jean Macé, d’une superficie de 1080 m2.
L’accord est rapidement trouvé entre le diocèse, la mairie et l’entreprise Camaïeu au niveau du financement ( resté confidentiel ) de l’église. Le permis de construire est accordé, les travaux peuvent alors commencer.
La cérémonie de la pose de la première pierre de l’église, se déroule le Dimanche 15 Septembre 1991 en présence du père Jean Deledicque, des abbés Gand et Declerck, de Claude Traullé secrétaire général de l’évêché, d’André Diligent, sénateur-maire de Roubaix et d’une foule immense.
Les travaux commencent fin septembre 1991. L’église est de forme cylindrique, de couleur jaune, car les briques viennent de Belgique. Deux clochers sont présents et accolés sur l’avenue Motte ; un de 18 m avec la cloche ( électrique ) et un de 15 m avec la Croix.
La surface construite est de 600 m2. Une placette sépare l’église, les deux salles de réunion et le presbytère. Le jardin du curé quant à lui, mesure 200 m2. L’église est un peu en retrait par rapport à l’avenue ce qui permet la création d’un parvis. La sacristie est accessible par l’église.
C’est le cabinet d’architectes croisiens de Mrs Bonte et Escudie qui remporte le concours pour ce projet de construction de l’édifice, grâce au respect des contraintes et à « l’arbre de vie » à 12 branches, lesquelles constituent la charpente.
250 personnes disposent de places assises et peuvent assister aux messes ainsi que 100 personnes en mezzanine. Le carrelage est constitué de dalles bleues de Soignies et le système de chauffage se fait par le sol.
50 ouvriers de toutes professions travaillent sur le chantier qui avance rapidement ; les progrès se mesurent semaine après semaine. C’est une petite église contrairement à celles que l’on bâtissait aux siècles précédents, simplement parce qu’il y a une baisse de fréquentation des paroissiens. C’est une église résolument moderne : fini l’art tarabiscoté, les tableaux lourds de couleurs, le velours et les ors. Voici maintenant l’art moderne, clair, fonctionnel et sobre.
Les travaux se terminent en fin d’année 1992, un an après le début de la construction.
Deux journées « Portes Ouvertes » sont organisées pour faire visiter la nouvelle église aux habitants du quartier. L’Abbé Bernard Declercq est fier de sa paroisse. Il aime les petites églises modernes plus familières. Il est heureux de pouvoir recommencer à célébrer dans son quartier, les cérémonies de la vie, et accueillir sur son parvis, baptêmes, mariages et enterrements.
L’église vient de fêter dernièrement, ses 30 années d’existence, au cours desquelles différents curés se sont succédés : Bernard Declercq, René Lharminez, Dominique Pham, Jean-Marie Bonniez, Gérard Vandevyver et Amédée Adje.
Remerciements aux archives municipales et à l’observatoire CAUE