Ecole Sainte Geneviève (suite)

Dans les années 2010, la directrice de l’école est Nathalie Dubus. En 2012 les 95 enfants présentent le spectacle Ca coule de source, en lien avec leur thème de l’année : l’eau est précieuse ; il faut la préserver. Une belle histoire est contée dans des décors superbes et avec de beaux costumes à l’issue de laquelle 2 chansons sont interprétées dont l’une s’intitule : l’eau c’est la vie.

Le soleil est de la partie pour la kermesse de 2012 et Nathalie ne fait pas du spectacle une priorité ; elle préfère mettre à l’honneur le résultat de toute une année de travail. En l’occurrence elle met en avant l’initiation à la musique dispensée par la Cantoria avec des instruments hors du commun : le corps de chacun avec lequel on claque des mains et des tuyaux de PVC qu’il faut taper les uns contre les autres et dans lesquels il faut souffler. Puis repas et soirée dansante clôturent la fête.

Kermesse annuelle 2012 (Document Voix du Nord)

Par la suite la kermesse annuelle a lieu à la salle des fête de Hem, notamment celle de 2016 qui enthousiasme la presse locale, à laquelle assiste près de 300 personnes. La voix du Nord titre : le Show formi’dable des maternelles de Sainte-Geneviève. Les enfants font le show pendant 3 heures sur le thème de la découverte du monde de la science : décor de pyramides fait main, vaisseau spatial grandeur nature et multitude de costumes, ravissent l’assistance.

Découverte du monde de la science en 2016 (Document Voix du Nord)

Un agrandissement de l’établissement a lieu en 2016 avec la construction d’un bâtiment annexe pour accueillir des sanitaires et un dortoir. En décembre, les trois nouvelles pièces sont cloisonnées : les fenêtres et les portes ont été posées et les travaux démarrent dans la cour.

Une classe à la rentrée 2016 et la construction de l’extension où seront installés dortoir et sanitaires, le dortoir en 2019 (Documents site internet)

Puis l’école installe une bibliothèque en 2017 avec un coin écoute, un coin lecture et un coin informatique. Une garderie est également aménagée de façon à accueillir confortablement les enfants en dehors des heures de classe. Les parents bricoleurs se chargent d’installer des étagères de rangement. Par ailleurs l’extérieur n’est pas oublié et la cour voit se réaliser des marquages pour aider les enfants à se ranger.

Bibliothèque avec coin écoute, garderie, étagères de rangement et marquages dans la cour en 2017 (Documents site internet)

Les activités physiques sont également mises en avant en intérieur (gymnastique et judo), comme en extérieur (vélos). La nouvelle cour est aménagée avec des jeux d’extérieur dans l’attente de la future pelouse. Une chasse aux œufs est organisée pour Pâques et Saint Nicolas et Noël sont dûment célébrés chaque année.

Activités physiques dans les années 2010 et découverte des géants de Hem en 2019 (Documents site internet)
Nouvel aménagement de la cour en 2017 (Documents sites internet)

Ce sont les années 2020 qui voient la végétalisation de l’école se poursuivre avec la plantation de quatre arbres et d’une haie même si les travaux de jardinage font déjà partie des activités extra scolaires et si la plantation de la pelouse a déjà permis de faire des exercices de motricité à l’extérieur.

Motricité extérieure en 2021, jardinage en 2019 et végétalisation en 2022 (Documents site internet)

A l’intérieur de l’école les parents bricoleurs continuent à faire des merveilles. C’est la décennie de la réfection des toilettes, de l’installation de leds et de faux plafonds. Les enfants sont mis à contribution pour la décoration des couloirs. A l’extérieur, un nouvel interphone et installé ainsi qu’un crochet pour le portail. Les parents s’attaquent aussi à la réparation des vélos qui trouveront ensuite leur place dans un chalet de rangement.

Réfection des toilettes, installation de leds et faux plafonds, mais aussi décoration des couloirs et multiples activités allant de la réparation des vélos à la décoration pour les fêtes, chalet de rangement des vélos (Documents site internet)

L’équipe éducative de l’école s’investit aussi dans divers projets ludiques pour les enfants. C’est ainsi que, sous un chapiteau, les enfants découvrent les arts du cirque qu’ils reproduisent ensuite en ateliers. Par ailleurs les repas partages organisés chaque année permettent aux enfants d’apporter leur contribution à diverses associations et de mettre en pratique les valeurs de solidarité qui leur sont enseignées.

Les arts du cirque sous chapiteau et en atelier (Documents site internet)
Divers exemples de remises de chèque à l’issue de repas partage (Documents site internet)

Enfin Sainte Geneviève a l’idée d’orner sa façade de quelques panneaux décoratifs, une manière d’égayer le quartier qui plait à la mairie de Hem, laquelle lance alors un projet consistant à apposer une fresque à l’entrée des 6 groupes scolaires de la ville. Dans ce cadre, la municipalité apporte sa touche décorative aux potelets installés devant l’école Sainte Geneviève.

La façade de l’école et les potelets décorés par la municipalité (Document Google Maps et site internet)

La petite école maternelle privée située face à l’école maternelle et élémentaire publique et ouverte durant la même année va fêter cette année son cinquantenaire. Son dynamisme toujours intact tient tant à l’activité de son équipe éducative qu’à celle des parents d’élèves qui se sont succédés depuis son ouverture et ont toujours collaboré avec la direction et les enseignants dans tous les projets entrepris.

Vue aérienne de 2011 avant l’agrandissement de 2023 (Documents IGN et Google Maps)

Les Hauts-Champs (suite 1)

Une association de locataires travaille à régler les problèmes rencontrés et édite même un bulletin d’information comprenant un compte rendu des actions entreprises, informations et conseils judicieux. Outre la question du chauffage sont ainsi cités l’implantation d’un poste téléphonique et la viabilisation des allées ; restent les points négatifs : le bruit à réguler surtout durant la nuit et la propreté à respecter pour le bien-être de tous.

L’association de locataires au travail (Document Nord-Eclair)

En 1962, deux champions sportifs vivent en tout cas dans la « cité d’avenir » à savoir Alain Mille et Roland Melerowicz. Le premier, du haut de ses 16 ans, est un ancien des Hauts-Champs puisqu’il réside Square des Moulins, avec sa famille, depuis plusieurs années. C’est un espoir régional en course à pied. Le second, arrivé dans le quartier depuis seulement un trimestre, à 32 ans, a déjà parcouru l’Europe pour participer à des compétitions de lancer de marteau, dans l’équipe de France d’athlétisme.

Alain Mille (Document Nord-Eclair)

Six ans plus tard, on construit toujours, par tranche, dans ce nouveau quartier des Hauts-Champs, au carrefour des 3 villes, des milliers de logements. Les possibilités d’accueil sont à présent de l’ordre de 4227 logements dont un tiers d’individuels. L’importance des familles qui y logent est en moyenne de 5 personnes et il semble qu’il n’y ait pas assez de logements destinés aux familles nombreuses et que pour chaque famille il manque une pièce par logement.

La grande muraille et le plan du quartier (Documents Nord-Eclair)

Les locataires ont été reçus par la municipalité de Hem pour faire part de leurs doléances parmi lesquelles : des détritus et ferrailles toujours déposés sur des terrains vagues de la cité et leur enlèvement nécessaire en urgence puis de manière régulière, la vaccination des enfants à organiser dans un lieu situé dans le quartier tel que le Centre Social, l’assainissement du bac à sable de la rue du Professeur Nobel, le renivellement de l’allée menant à l’école et, de manière plus générale, la réalisation de l’embellissement du quartier.

Les locataires reçus par la municipalité de Hem en 1967 (Document Nord-Eclair)

Au fils du temps, des commerces viennent s’installer dans le quartier et rompent son isolement, ainsi que l’obligation pour les familles de se rendre sur Roubaix ou d’avoir recours aux marchands ambulants, plus chers. Ainsi, rue Briet, s’installent une cordonnerie puis une droguerie et une pharmacie et rue Pasteur un studio photo puis une entreprise de décoration et un magasin de papeterie (sur ces sujets voir deux précédents articles édités sur notre site).

Mais c’est surtout l’implantation du supermarché SASI, avenue Laennec, en 1963 qui représente une révolution dans ce nouveau quartier. Dans ce magasin, 190 mètres carrés sont consacrés à la vente d’alimentation, produits frais et liquides, et 130 mètres carrés au non-alimentaire. Un stand boucherie de 35 mètres carrés est tenu en concession par Mr Prinsic et un stand de teinturerie, blanchisserie, nettoyage à sec est tenu par les Ets Duhamel. Une caisse d’épargne doit prochainement ouvrir dans ce qui constituera un petit centre commercial.

Le supermarché SASI et la caisse d’Epargne inaugurés en 1963 (Documents Nord-Eclair)

Par la suite, avenue Laennec on trouvera, au n° 227, un magasin qui vend presse, cadeaux, etc et qui a un magasin annexe rue des Ecoles à savoir le magasin Lobry (sur ce sujet voir un précédent article édité sur notre site), avec la blanchisserie Duhamel et une agence de la Caisse d’Epargne. On y trouve également un maître tailleur, Angelo, au n°213 et une retoucheuse, Emilienne Baert, au n°70.

Photo du magasin Lobry dans les années 1960 et photo de l’avenue Laennec à cet endroit et du même emplacement au début des années 2000 (Documents collection privée) Publicités d’Angelo et Emilienne Baert (Documents Historihem)

Par la suite la moyenne surface sera remplacée par le supermarché Longchamp « chez Abdou » et la blanchisserie Duhamel deviendra un lavorama dans la seconde partie des années 1970. Celui-ci, ouvert de 7h à 20h, 365 jours par an, comportera des essoreuses et séchoirs individuels et sera géré par le couple Machtelinck, déjà propriétaire d’un établissement sur Roubaix.

Publicité du supermarché en 1980 et du lavorama en 1975 (Documents Nord-Eclair)

La rue Ambroise Paré ne compte aucun commerce et, à la fin des années 60, elle sert trop souvent de « parking sauvage » pour camions. La rue Beaujon quant à elle abrite une entreprise artisanale à savoir les Ets Maurice Locquinier : tous travaux de couverture, zinguerie, terrasse, etc. C’est dans la rue de la Justice, face à l’école des Hauts-Champs que l’on trouve la droguerie Valcke qui sert également de dépôt pour le Lavoir Mon Plaisir.

La rue Ambroise Paré en 1969, publicité Valcke de 1961 et publicité pour les Ets Locquinier en 1966 (Documents Nord-Eclair)

En 1970, un projet d’aménagement voit le jour concernant le vaste terrain toujours en friche situé à l’arrière de la grande barre, avenues Calmette à Hem et Joseph Dubar à Roubaix. Il est décidé d’en faire un terrain de sports, des jardins de repos pour enfants jusqu’à 6 ans et, pour les plus grands, une piste de patins à roulettes, des pistes de pétanque et un terrain de volley-ball. Pourtant ce projet prometteur ne sera pas mené à terme.

Projet d’aménagement du terrain vague situé derrière la grande barre en 1970 et photo panoramique de 1985 (Document Nord-Eclair)

Quant à l’avenue Calmette, les barres d’immeubles collectifs occupent la quasi totalité de sa longueur et elle ne compte alors aucun commerce. Ce n’est qu’au tout début des années 1970 qu’une maison médicale ouvre ses portes, tout au bout de l’avenue, sur le territoire de Roubaix. La maison Médicale Laennec, implantée sur un terrain de 1000 mètres carrés, rassemble quatre médecins associés, un dentiste et un kinésithérapeute, à l’angle de l’avenue du Président Coty.

Au rez-de-chaussée bas du bâtiment on trouve le sas d’entrée, le hall d’entrée, le cabinet du chirurgien-dentiste, les salles de gymnastique, de massage et de rééducation, la salle d’attente et les cabines de déshabillage. Au rez-de-chaussée haut sont rassemblés un hall d’entrée, un accueil et un secrétariat, une salle d’attente, deux bureaux de médecins, une salle de scopie et une salle de soins pour la petite chirurgie et les urgences. Enfin l’étage regroupe une salle d’attente, trois bureaux de médecins ou spécialistes, une salle de scopie et une salle de réunion. (voir sur ce sujet un article précédemment édité sur notre site).

Maison médicale Laennec en 1970 (Documents Nord-Eclair)

Dès 1975, la saleté repoussante des terrains vagues entre les immeubles fait craindre pour la santé et la sécurité des enfants du quartier qui y jouent. A la fin des années 1970, la presse locale titre : Hauts-Champs, des points noirs disparaissent. Il est question de toute une série de travaux destinée à assurer le mieux-être de la population : viabilisation de la chaussée rue Villemin avec quelques places de parking et quelques ilots de verdure, reconquête de terrains vagues, jonchés d’immondices, situés entre deux rues pour y construire des garages (110 entre les rues Beaujon et Larrey, 120 entre les rues Dunant et Nobel, 97 entre les rues Villemin et Beaujon) et des dépendances pour les riverains. Enfin les trop fameux nids de poule de l’avenue Laennec vont disparaître.

Projet pour les terrains vagues en 1975 et HC des points noirs disparaissent en 1978 (Documents Nord-Eclair)

A suivre…

Remerciements aux archives municipales de Roubaix et à la ville de Hem.

Le serpent de mer piétonnier

Le chantier du secteur piétonnier et de l’aménagement des voies a été divisé en quatre tranches pour gêner le moins possible les automobilistes. Dans un premier temps, on s’occupe de la chaussée latérale entre la Place de la Liberté et la rue Pierre Motte. On est en mars 1977, cette partie du chantier doit durer deux semaines.

Travaux sur les boulevards Photo Nord Éclair

Dans un deuxième temps, trois semaines de chantier encore, on attaque l’autre latérale dans le sens Lille Wattrelos, puis dans un troisième temps, on passera à l’aménagement du terre plein. Le site propre du Mongy sera doublé pour recevoir les bus, et l’opération doit durer un mois.  Quatrième opération, l’aménagement de la Place de la Liberté du côté de la Banque de France.  Il n’y aura plus qu’un seul sens de circulation pour la Place de la Liberté, vers le boulevard Gambetta, seuls bus et Mongy iront dans l’autre sens. Tout cela sera terminé fin juin. D’ici là, apparaîtra un terre plein de fleurs planté par la ville, et on prévoit les arbustes pour l’automne. On parle de refaire un syndicat d’initiative à la place de l’ancien, tout en verre et plus grand. Les dallages seront de type mosaïque dans les passages piétons et de style grain lavé ailleurs, et les commerçants disposeront de vitrines présentoirs. On disposera quelques bancs, et l’éclairage sera modernisé. A ce moment, pas de date prévue pour l’inauguration.

Travaux Place de la Liberté Photo Nord Éclair

 En Mai, on aménage le côté des magasins de la Place de la Liberté. Après en avoir ôté le revêtement bitumé, on délimite l’aire du Mongy, ainsi qu’un couloir réservé aux bus de six mètres de large et un trottoir chaussée de six à dix mètres pour les piétons. Un dallage spécial remplace le bitume. A présent, on attend la fin des travaux pour fin juin. Pendant les vacances les services de la mairie garniront de terre la bande centrale, de la rue Henri Dunant à la rue Pierre Motte, et on ré emboisera à la Ste Catherine, où tout prend racine. On prévoit des jardinières de fleurs Place de la Liberté.

Le nouveau secteur piétonnier, vu de la Grand Rue Collection privée

 Tous ces aménagements entraînent des modifications pour le plan de circulation. Provisoires, comme l’interruption de la circulation et du stationnement, et plus durables comme les sens uniques, ou les interdictions de tourner à droite dans la Grand rue venant de la rue du collège…En Août, des petits murets sont apparus sur le terre plein du boulevard Leclerc pour contenir les terres des décorations florales. Quelques soucis, dus au séchage de la coulée de béton et du dallage, et à la fuite d’eau de la fontaine qui va décorer le secteur piétonnier. Comme le séchage des dalles prend plus de temps que prévu, on dévie la circulation et cela crée des engorgements au rond point de l’Europe. Mais on a commencé la traversée piétonnière entre la Place de la Liberté et Roubaix 2000. En Septembre, c’est le temps des embouteillages, mais l’inauguration est prévue pour bientôt…

Le nouveau secteur piétonnier vu du boulevard Leclerc Collection Privée

 Enfin, l’inauguration du centre piéton roubaisien intervient le 17 septembre. Exceptionnellement, tous les magasins sont ouverts le dimanche, près d’une trentaine de commerces, parmi lesquels les vêtements Marchand frères, le chemisier Violette, pour citer les anciens de la rue de Lannoy, et le cinéma le Casino et sa deuxième salle le Club. Une semaine d’animation s’ensuit à grand renfort de montreurs d’ours, de cracheurs de feu, de jongleurs, de charmeurs de serpents, de marionnettes. Une après midi est consacrée au troisième âge avec un orchestre, et de nombreux jeux sont proposés aux enfants.

Le nouvel accès piétonnier entre la Place de la Liberté et Roubaix 2000 Collection privée

Présentée comme le renouveau du commerce roubaisien, cette initiative d’urbanisme est fêtée comme il se doit. Petit bémol, le maire Pierre Prouvost se demande où est passée la promesse communautaire du parking de la rue Pauvrée. Arthur Notebart, le Président de la Communauté urbaine réaffirme son soutien à l’opération et signifie qu’il n’est pas l’homme qui change l’eau en vin. Les deux hommes consacrent ensuite le mariage entre la ville de Roubaix et la communauté urbaine en visitant le secteur piétonnier. Cette opération de rénovation ne sera pas la dernière, mais elle transforme durablement l’environnement et les conditions de circulation du centre de Roubaix.