Dix ans après sa création en 1949, la maison de l’enfance des Trois Baudets est progressivement devenue un véritable centre social accueillant. Le taux de fréquentation est élevé, et l’on commence à refuser du monde, d’autant que l’habitat s’est développé, du côté des Hauts Champs, où l’on envisage de créer le même type d’établissement, car les installations d’équipements collectifs se trouvent éloignées de ce quartier…
C’est en avril 1962 que commence la construction d’une maison de l’Enfance pour les Hauts Champs, première réalisation sociale communautaire, desservant Hem et Roubaix, sur le territoire d’Hem, derrière le bâtiment 12 (La Grande Barre). C’est le comité de gestion des centres sociaux dans les quartiers neufs qui fait bâtir, dont la présidente est Mme Albert Prouvost, épouse du Président du C.I.L. L’immeuble est bâti de plain-pied et présente trois corps de bâtiments reliés par des corridors.
Quelles sont ses activités ? D’abord il y a un service social, déjà une assistante sociale de la Maison de l’Enfance des 3 Baudets y est détachée, et un service médical avec soins à domicile. Puis on y trouvera un centre d’enseignement ménager, qui prépare le CAP. C’est celui des 3 baudets qui déménage, et qui à ce moment là, comptait 40 élèves. Il y aura aussi un cours de couture pour fillettes, jeunes filles et mamans, qui aura lieu le jeudi. Pour l’instant, pas de bibliothèque, ni de consultation de nourrissons, il faut encore aller aux 3 Baudets. On pense à innover : un cercle de loisirs est créé pour les jeunes, qui disposeront d’une vaste salle pour un ciné club, des réunions sportives ou culturelles. Dans un autre local plus petit, il y aura un club philatélique, des cours de musique, de bricolage.
Cette Maison de l’Enfance des Hauts Champs est d’abord conçue comme un complément harmonieux de celle des 3 Baudets. Elle prend le nom de centre social des Hauts Champs et fonctionne à partir de l’année 1964, sous la tutelle des Maisons de l’Enfance. En 1969, sa gestion est autonome, et il devient un centre social à part entière le 1er janvier 1971.
En 1972, sa directrice est alors Madame De Winter, et dans un quartier sans mairie, sans bureau de poste, de commissariat de police, de salle de spectacle ou encore de terrain de sport, le centre social tente de remédier à toutes ces lacunes. Il propose alors un centre de soins, un bureau de sécurité sociale, une bibliothèque. Il forme les femmes à la cuisine, la couture et à la puériculture. Il y a des cours de français, de secourisme, de la gymnastique volontaire, des kermesses, des fêtes familiales. En 1972, six cents familles sont adhérentes au centre (la carte d’adhésion : cinq francs par an).