Jusqu’en 1895, le terrain situé au coin du boulevard Gambetta et de la future rue Louis Catrice est vide de constructions. Cette parcelle appartient en 1887 à la famille Briet-Fremaux. A partir de cette date l’estaminet Harincouck s’y installe, indiqué au numéro 103, juste avant la rue du Bassin. Le Ravet-Anceau de 1904 nous informe que sa veuve a repris l’estaminet. Le débit de boissons est tenu ensuite par M. Meschaert entre 1907 et 1910. Ce commerce disparaît finalement ; plus rien ne figure au 103 jusqu’en 1926. Cette année là, M.Hermans aménage un garage au coin de la rue Catrice dans un ancien atelier.
Le plan de masse nous montre que le garage est un peu en retrait en retrait par rapport au boulevard. C’est l’occasion pour M. Hermans de compléter son installation par une pompe à essence placée le long du trottoir. Mais il veut faire plus et dépose en 1939 une demande pour remplacer ce bâtiment par un autre, plus moderne et plus fonctionnel. On découvre après guerre ce nouveau garage, en retrait par rapport à un poste de distribution orné de deux magnifiques pompes manuelles.
Les années s’écoulent et, si en 1953 on retrouve toujours le garage sous le nom de P. Hermans, il devient en 1955 la station service J. Druelle, puis, en 1959, la station J. Lemay. qui défend à partir de l’année suivante les couleurs de la marque Mobil, sans changer de propriétaire.
En 1970, avec la renumérotation, la station prend le numéro 59-61. Une photo nous la montre sous un aspect un peu modifié et dotée de pompes automatiques.
Mais les temps ne sont bientôt plus aux stations-services sur le boulevard Gambetta. Celle-ci ferme ses portes. Un commerce de machines-Outils, tenu par M. Jonville lui succède. La façade est avancée et atteint désormais l’alignement autorisé. Une photo de 1985 nous montre le bâtiment.
Mais Les machines-outils, elles non plus, ne font durablement recette, et ce négociant est contraint à la fermeture. Le magasin, après être resté vide quelques années, est aujourd’hui occupé par une entreprise de pompes funèbres.
Tous les documents proviennent des archives municipales.