L’avancée des travaux de percement de la future avenue des Nations Unies va durement toucher la rue Pellart, qui va disparaître de plus de la moitié de son parcours. Elle s’étendait autrefois de la la jonction de la rue du Curé et de la rue du Pays jusqu’à la place d’Audenarde où se trouvait autrefois l’église du Sacré Coeur. Elle faisait huit cents mètres de long sur 7,50 de large, sa largeur dénotant de son ancienneté, les rues plus contemporaines atteignant au moins 9 mètres. Le devenir du côté impair a été abordé dans un article précédent (Nations Unies : Les premiers travaux), examinons ce qu’il reste du côté pair. Tout le début de la rue, jusqu’au n°36, a laissé place à l’arrière du centre Géant Casino et à la sortie du parking. Ajoutons que la rue Pellart à cet endroit a cédé la place à l’avenue des Nations Unies.
À cet endroit se trouvaient autrefois le centre d’apprentissage de filature du coton (atelier collectif n°12/14), l’entreprise de chauffage Stiernet , la cour Fontier (n°20) les docteurs Renard au n°26 un foyer Adataréli au n°30. Arrêtons nous un instant au n°36, seul bâtiment subsistant de l‘époque. Les flâneurs ont raconté son histoire : dans les années 1870, Amédée Prouvost se fit construire un hôtel particulier au n° 36 où il mourut en 1885. Sa veuve l’habita jusqu’en 1902 puis lui succédèrent M. et Mme Auguste Lepoutre. Après la seconde guerre mondiale, l’hôtel fut transformé en commissariat central. Le bâtiment est préservé lors des travaux de démolitions récents, inscrit à l’Inventaire des Monuments historiques en 1998. Il est devenu le 301, un lieu d’activités musicales géré par l’association ARA (Autour des Rythmes Actuels) qui propose d’apprendre à jouer de la musique, développer des projets de création et cultiver le plaisir de l’écoute.
Après le croisement de l’ex rue Pauvrée, aujourd’hui Jean Monnet, et la rue du collège, la rue Pellart ne reprend son alignement qu’à partir du CCAS situé aux n°9-11. Entre la rue Pauvrée et la rue du collège, la rue Pellart a disparu, permettant ainsi au square des Mulliers d’avoir pignon sur l’avenue ainsi que le lycée Saint Rémi. Vont disparaître des institutions comme le syndicat des cadres du textile, des contremaîtres et techniciens et l’union locale CGC (n°66). Des rues font également les frais de cette réorganisation urbaine : la rue Jean Baptiste Glorieux, la rue Choiseul, la rue du Ballon, de part et d’autre de la rue du Collège.
L’avenue des Nations Unies se présente donc maintenant sous la forme d’une large artère construite sur le parcours de la rue Pellart et sur l’emplacement des rues que nous venons de citer, ce qui lui assure une largeur de plus de quarante mètres. L’avenue des Nations Unies occupe même l’ancien tracé de la rue Pellart, côté numéros pairs du n°26 au N°44 sur le mur duquel on peut encore découvrir une plaque « rue Pellart » (de quoi perturber un peu plus le facteur ou le flâneur). La rue Pellart reprend donc après le carrefour de la rue de l’Hommelet pour les numéros pairs.
Ainsi a disparu en partie, l’une des rues les plus anciennes de Roubaix au profit d’une large pénétrante moderne reliant Tourcoing à Roubaix.
Fin des années 60 (entre 1964 et 1969)
Mon père travaillait dans les Etablissements Louis Lepoutre rue des Lignes et les matins d’école en hiver, il me déposait en voiture en haut de la rue Pellart au croisement avec la rue du Curé. Je descendais à pieds la rue Pellart jusqu’à l’école Saint Louis rue Jean-Baptiste Glorieux où je poursuivais ma scolarité en primaire. Avant d’arriver à l’école, je me souviens d’une boulangerie dans cette rue Pellart (je ne sais plus si c’était avant ou après la rue Pauvrée), toujours remplie d’enfants achetant des bonbons : des rouleaux de réglisse, des tubes de poudre coco, des roudoudous (coquillages à lécher), les chewing gum « Les Veinards » (si la pâte est verte, t’en gagne un autre !). A cette époque, j’étais demi-pensionnaire et vers midi nous redescendions en groupe et à pieds la rue Pellart, puis la rue du Ballon jusqu’à la rue Notre Dame des Victoires ou nous mangions à la cantine de l’école Jean XXIII (l’école Saint Louis ne possédait pas de cantine !). Le soir après l’école je rentrais à pieds chez moi, 1800 m, et toujours en compagnie d’un copain d’école.
Merci pour votre témoignage
Dans cette même rue Pellart il y avait un orphelinat. T’en souviens-tu? J’allais également au collège saint Louis, dont l’enseignement était dispensé par des frères, je me souviens de frère ferdinand et de monsieur Picavet, prof d’histoire. Le midi et le soir je rentrais à l’orphelinat. Ce n’était pas toujours rose, mais il paraît que les jeunes aujourd’hui souffrent plus que nous. A chaque génération ses valeurs et ses quotas de souffrance. Nous n’avions rien, mais nous étions épanouis, je pense. La vie m’a appris à être optimiste et je le suis plus que jamais. Toutes mes amitiés pour ce souvenir
Bonjour,
Rue Pellart, à Roubaix, il y avait un orphelinat. J’y étais de 1958 à 1966. Qu’est devenu cet orphelinat ? Que sont devenus tous mes anciens camarades?
en 1906 il y avait un établissement des sœurs de la charité rue pellart a Roubaix pour des malades.
Bonjour à tous aurais til quelqu’un qui aurais des photo ou document concernant la rue pellart de 1995 à 1998 les numéro 70 à 80 s’il je vous en remercie cordialement
Il y en a peut-être aux archives municipales de Roubaix.N’hésitez pas à les consulter.
Mon père a dirigé un centre d’accueil pour les sans-abris à partir de 1953. C’était l’Accueil Fraternel Roubaisien. Il était situé au 23 rue Pellart, à l’endroit d’une ancienne école. Est-ce que quelqu’un se souvient du nom de cette école? Auriez-vous une photo de la façade, et/ou de la cour?
J’écris un récit de la vie de mes parents, et je veux être aussi précise que possible.
Merci.
Bonjour Michèle Gaudin – Je vous remercie pour votre message – Je vous réponds directement sur votre boite mail – Cordialement – Bernard Termeulen – ateliers-memoire.com