Un grand musicien roubaisien

( Photo BT )

Georges Delerue est né à Roubaix le 25 Mars 1925. Ses parents habitent au 27 rue de Valmy. Sa mère Marie Lhoest est femme au foyer, son père est chef d’atelier de l’entreprise JB Lhoest qui appartient au père de Marie. Il fabrique des limes au 152 rue Decrême

( Document coll. priv. )

La mère de Georges a un joli filet de voix ; elle connaît la musique, sait lire les notes et joue au piano du Bizet et du Gounod. Quand elle arrive à faire des économies c’est pour emmener toute la famille à l’Hippodrome-Théâtre, sur le boulevard Gambetta, assister à des représentations d’opéra comique.

Georges Delerue et sa mère Marie ( Doc V Perrot )

En 1928, les parents déménagent au 23 rue Louis Dupire, près de la place Faidherbe. Marie s’aperçoit un jour, par hasard, que Georges arrive à chanter avec elle, avec une aisance déconcertante, un air qu’elle fredonne. Il a 5 ans. C’est une première révélation !

Georges commence alors à se familiariser avec la musique, les notes et le piano. Il est plutôt bon élève à l’école, de tempérament solitaire et mélancolique. Il passe son certificat d’études en 1938, et ses parents, très fiers, le récompensent en l’inscrivant au conservatoire de la rue de Soubise. Georges est fou de joie mais il continue ses études de métallurgie à l’institut Turgot, rue du Collège.

Georges Delerue à 15 ans ( Document V. Perrot )

C’est à cette époque-là que les parents emménagent au 152 rue Decrême, dans l’usine familiale de fabrication de limes ; Georges y travaille en tant qu’ouvrier pour aider financièrement la famille.

Le poste de travail de Georges ( Document V. Perrot )

En 1941, Georges souffre énormément du dos et doit subir une opération délicate, à Lille, qui l’immobilise plusieurs mois. C’est à cette époque, que Georges se rend compte qu’il est habité par la musique, et devient obsédé par l’idée de composer. Ses professeurs, dont Albert Desenclos, au conservatoire, sont conscients du formidable potentiel d’oreille et d’intelligence musicale de Georges et, en conséquence, le font travailler sur des œuvres de Debussy, Fauré, Schumann, Brahms. . .

Georges travaille jour et nuit et les récompenses arrivent en Juillet 1945 puisqu’il obtient au conservatoire :

Le 1° prix de piano

Le 1° prix d’harmonie

Le 1° prix de musique de chambre

Le 2° prix de clarinette

Encouragé par ses professeurs, Georges tente sa chance en montant à la capitale et s’inscrit au Conservatoire National de Musique de Paris. Il quitte Roubaix en Septembre 1945. Des années 1945 à 1950 il termine ses études musicales à Paris, il compose ses premières œuvres et s’initie à la fonction de chef d’orchestre.

( Document V. Perrot )

Dans les années 1960, il rencontre les réalisateurs de cinéma de la nouvelle vague, et écrit pour les plus grands d’entre eux : Truffaut, Godard, de Broca, Verneuil, Oury…Coppola et d’autres grands réalisateurs américains commencent à s’intéresser à son travail. Il va désormais composer à la fois pour Paris et Los Angeles. Georges connaît alors une ascension fulgurante.

( Document INA )

Georges Delerue n’oublie pas Roubaix. De passage dans les années 1980, il s’arrête quelques instants devant la maison de la rue Louis Dupire, où il a passé une partie de son enfance, et bien sûr, au conservatoire municipal, rue de Soubise.

Georges est récompensé par trois Césars de la meilleure musique de film à Paris : en 1979 pour « Préparez vos mouchoirs », en 1980 pour « l’Amour en fuite », en 1981 pour « Le dernier métro » et 1 Oscar à Hollywood en 1980 pour « I love you, je t’aime ».

( Document coll. priv. )

Georges décède en 1992 à Los Angeles. Il laisse une œuvre considérable, gigantesque, monumentale. Il a composé 348 musiques de film, des musiques pour la télévision, quelques opéras, des musiques pour des documentaires, des concertos, des musiques de chambre. Il faudrait 80 jours d’écoute, pour apprécier toutes les œuvres mises bout à bout.

( Document NE et photo

La ville de Roubaix n’oublie pas Georges Delerue. Le 21 Juin 1994, le jour de la fête de la musique, M le Maire, René Vandierendonck dévoile une plaque gravée en hommage à Georges Delerue, dans la cour du conservatoire, en présence de son épouse Colette et de ses deux filles.

( Photo BT )

En 2018, une fresque est réalisée sur le pignon d’une maison voisine de la nouvelle entrée de l’école de musique, rue de Lille. Georges Delerue : un des plus grands compositeurs du 20° siècle. Un des plus prestigieux enfants de notre ville, issu d’un milieu modeste, et qui termine sa carrière à Hollywood.

Remerciements à Vincent Perrot pour son livre « Georges Delerue, de Roubaix à Hollywood », ainsi qu’à Isabelle Leupe et Laurence Thiery du Conservatoire de Roubaix.

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Le Mongy atteint le centre ville

A l’origine, le car Mongy suit le boulevard Gambetta, ses deux voies empruntant le milieu de la chaussée latérale sud sans se préoccuper du trafic. Les deux voies virent enfin à gauche pour accéder à la place de la Liberté, terminus de la ligne. La voie « arrivée » longe alors le trottoir de la banque de France où descendent les voyageurs. Un peu plus loin se situe le garage des trams en attente de départ. Ceux-ci gagnent, le moment venu, par un aiguillage la voie de retour vers Lille et s’arrêtent à proximité du kiosque pour laisser monter d’autres usagers.

Ce virage brutal est souvent mis à mal par les circulations et il faut régulièrement revoir la géométrie des voies.

Boulevard Gambetta, il faut attendre les années 50 pour qu’on déplace les voies en rognant sur le terre-plein central de manière à séparer le tramway de la circulation automobile.

Les anciennes voies et les nouvelles en 1953

En 1954, le conseil municipal prévoit place de la Liberté la construction d’un terre-plein central qu’empruntera le tramway. Le reste de la place sera dévolu aux voitures avec deux chaussées latérales et le stationnement en épis de chaque côté de la voie. Le kiosque d’origine va disparaître, ainsi que la vespasienne attenante. Les travaux sont réalisés dans les années qui suivent. Le Mongy se faufile alors, place de la Liberté entre les voitures, en stationnement. Le réaménagement de la place en vue de la création du secteur piétonnier dans la seconde partie des années 70 supprimera la ligne de parking côté opposé à la banque de France.

Mais pourquoi ces transformations ? L’idée est de supprimer le terminus en « cul de sac », et de le remplacer par un circuit bouclé passant par la grand rue, la grand place, et la rue du Maréchal Foch pour retrouver la ligne en bas du boulevard de Paris. La voie empruntera donc l’axe de la grand’ rue après un virage à gauche au fond de la place de la Liberté.

Photo Delbecq (en bas)

La grand place abritera alors du terminus roubaisien. Les trams stationneront le long du trottoir de l’église, à l’endroit même où s’arrêtaient les premiers tramways de Roubaix-Tourcoing. Les bus stationneront plus vers le centre de la place les arrêts se faisant en épi.

Photo Nord Eclair 1973

En 1961, au carrefour dit « de la poste », devenu plus tard « de l’Europe », la fontaine des trois grâces va déménager, une dernière fois, et laisser place à un terre-plein fleuri. Ce rond-point circulaire est « rogné » pour laisser passer la voie unique du tramway.

Photos IGN

Finalement, le principe du terminus « en raquette » est remis en question, et on revient dans les années 90 à l’idée d’un terminus « en cul de sac » qu’on va placer boulevard Gambetta, à hauteur de la place de la Liberté. Les deux voies voisineront au centre du boulevard. Pour cela, il va falloir modifier une fois de plus le terre-plein de l’Europe, qui sera, cette fois, coupé en deux.

Photo du bas Delvarre

Le terminus sera modifié plus tard pour accueillir les nouvelles rames Bréda, et recevoir les arrêts des différentes lignes de Bus, constituant ainsi l ‘ « Eurotéléport » tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Les documents proviennent des archives municipales.

Une héroïque ouvrière

Marie Bettremieux, née Marie Buisine, habite avec son mari, Henri, au 96 rue de la Balance. Ils ont 3 enfants : Henri, Marie et Simone. A l’âge de 55 ans, en 1924, elle est ouvrière à l’usine Demarcq, fabricant de toiles, sacs et tapis, au 1 quai du Sartel. Elle travaille dans la pouponnière de l’usine, où sont gardés les enfants des ouvrières, pendant les heures de travail. Elle est responsable de cette garderie depuis 1921.

( Document coll. priv. )

Le 24 Octobre 1924, le feu se déclare au milieu de l’après-midi au sous sol de l’usine, où sont stockées les matières premières et en particulier la toile de jute qui sert à la fabrication des sacs. Le feu se propage à une rapidité foudroyante et atteint très vite l’escalier qui conduit à la garderie.

( Document Le Pèlerin )

Une dizaine de bébés se trouvent dans le dortoir. Marie Bettremieux s’y précipite et sort plusieurs enfants en deux ou trois fois ; ils sont sains et saufs mais il reste deux poupons. Marie, n’écoutant que son courage, retourne dans le fond du dortoir où se trouvent les berceaux des derniers enfants : un garçonnet de 3 ans et une fillette de 18 mois. Mais le brasier est épouvantable et l’héroïque gardienne ne revient pas.

( Document coll. priv. )

C’est seulement à la nuit tombée que les pompiers peuvent sortir les corps carbonisés des deux enfants ainsi que celui de Marie, morte pour avoir essayer de les sauver. Ce drame provoque dans toute la ville une émotion intense et incommensurable. Jean Lebas, maire de Roubaix, décide alors d’organiser des funérailles solennelles pour ces trois victimes.

( Document coll. priv. )

«  Désirant perpétuer le souvenir de cette humble femme du peuple qui n’hésita pas à sacrifier sa vie pour sauver celle des autres, votre administration a décidé, à titre d’hommage public, de donner son nom à une rue de la Ville.  » C’est en ces mots élogieux que, le 5 Décembre 1924, le maire de Roubaix, Jean Lebas, parle de la femme qui a donné son nom à l’ex-rue de la Balance, Marie Buisine.

( Document coll. priv. )

Sur la plaque de la rue portant son nom, figure l’inscription « Victime du Devoir au cours de l’incendie du 24 octobre 1924 ».

Marie Bettremieux, née Marie Buisine, a été décorée de la croix de la Légion d’honneur à titre posthume, sur la proposition de M. Chautemps, ministre de l’Intérieur. Son mari Henri, déjà durement éprouvé par la mort de son fils en 1918, ne se remet pas de la disparition brutale de sa femme et décide de mettre fin à ses jours en 1925. Le sublime dévouement de cette humble ouvrière, morte pour sauver « ses chers enfants », sera souvent cité en exemple dans les leçons d’éducation morale.

La crèche en 1894 ( Document Archives Municipales )

Au début des années 1960, la crèche municipale, située au 57 rue Marie Buisine (construite en 1894), est rasée pour cause de vétusté. En 1964, la nouvelle crèche Marie Buisine est construite sur le même emplacement. Elle est plus vaste, plus spacieuse, capable de recevoir une quarantaine d’enfants, et surtout avec une orientation différente.

( Document Archives Municipales et Photo BT )

Cette crèche est toujours en fonction et sera transférée, en 2020, à deux pas, rue Lannes, dans un immense centre social multi-accueil, comprenant une crèche, un CCAS ( centre communal d’action sociale ), une PMI ( protection maternelle et infantile ). Les travaux devraient démarrer en 2019 ; l’inauguration est prévue en 2020.

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Remerciements aux Archives Municipales et au personnel de la crèche Marie Buisine.

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Roussel rue des Arts

Les n°139 à 143 de la rue des Arts sont encore connus aujourd’hui comme le site Roussel. C’est une longue histoire que celle de la famille Roussel, l’une des familles, devrait-on dire, puisque les différents sites notamment ceux de la rue de l’épeule et de la rue Watt appartiennent à une autre des nombreuses familles Roussel de la région.

En tête de lettre des années 1870 Coll Part

La branche Roussel qui va occuper le 139 de la rue des Arts est l’une des plus anciennes familles de Roubaix. Au plus loin que la généalogie permette de remonter, c’est à dire au milieu du quinzième siècle, on trouve déjà à Roubaix des représentants de cette famille, c’est à dire à l’époque de la fondation du bourg de Roubaix par Jean et Pierre de Roubaix. Aussi trouve-t-on des baillis, des lieutenants, des échevins, d’importants censiers, qui sont associés au fil des années à la gouvernance de Roubaix sous l’égide des Marquis des grandes familles. Leurs activités vont bientôt évoluer de l’exploitation de la terre vers la brasserie avec Arthus au début du dix septième siècle mais aussi et surtout vers la manufacture textile, au sein de laquelle des membres de la famille Roussel sont reconnus maîtres, ce qui signifie qu’ils font partie de l’organisation mise en place dans la ville depuis sa reconnaissance comme ville drapière par Charles Quint. Après la Révolution Française, on trouve un Gabriel Roussel fabricant et filateur, dont les enfants poursuivront l’œuvre de fabricant tout en étant dans les grandes instances commerciales qui se créent à Roubaix : chambre consultative des arts puis chambre de commerce en 1872. François Roussel y siège lui qui est alors référencé au n°32 rue des Arts pour un tissage mécanique. Cette adresse restera longtemps le siège de l’entreprise, dans cette rue Nain qui fut une importante artère négociante de Roubaix avant que l’on ouvre la rue de la Gare, aujourd’hui l’avenue Jean Baptiste Lebas.

L’usine Roussel avant réhabilitation Coll Part

Cependant l’entreprise Roussel cherche à se développer et finit par s’intéresser à un établissement abritant une filature de laine peignée datant de 1863 et tenue par les frères Carré. Elle est reprise en 1887 par les Établissements François Roussel père et fils. Au moment de la première guerre mondiale, la société anonyme des établissements François Roussel et fils occupe plus de mille ouvriers et comprend une filature de fantaisies, tissage et apprêt. Les efforts persévérants des directeurs de cette maison ont été officiellement proclamés par quatre croix de la Légion d’Honneur, quatre grand prix, onze médailles d’or et cinq médailles d’argent.

L’installation d’une chambre d’allaitement avant la crèche Coll Part

Spécialisée dans les tissus pour l’habillement de la femme, en laine ou en coton, elle est en 1923, l’une des usines les plus importantes du nord de la France. En 1926, l’architecte René Dupire procède à l’agrandissement des locaux de la crèche de l’usine qui se trouve au n°143 rue des Arts. En 1928, l’architecte tourquennois Georges Forest intervient pour la réorganisation et l’agrandissement de l’usine : une cave pour la réception des matières premières, le rez-de chaussée pour les pièces finies, une retorderie au premier étage et au deuxième étage « les visites et piqurages ». En 1929, il est procédé au remplacement des planchers en bois par des planchers en béton, et à l’agrandissement des baies vitrées.

La façade et les bâtiments de 1928 Photo Part

En 1938, une fête est organisée pour célébrer quatre-vingts nouveaux médaillés du travail pour avoir contribué à la prospérité de la maison François Roussel et fils pendant 30, 40, 50 ou 60 ans. Un hommage est également rendu à la direction : sont cités Pierre François Roussel Destombes le bisaïeul (1819-1903), ses fils François (1851-?), Ernest Roussel-Masurel (1857-1890) et Édouard Roussel-Lecomte (1852-1911). Puis les fils du dernier nommé, François Edmond Roussel Motte (1888-1915) et Édouard Émile Joseph Roussel-Motte (1890-1965) et enfin François Édouard Ernest Joseph Roussel (né en 1914) neveu et fils des précédents. Peu de temps après, l’entreprise fait installer un « massif ensemble électrogène » dans l’usine sur les plans de l’architecte René Dupire.

Édouard Roussel Motte (1890-1965) Photo Sénat

La société est alors dirigée par Édouard Émile Joseph Roussel-Motte, Amand Dhellemes et Raymond Masurel, ce qui a permis au premier nommé d’entamer une carrière politique : candidat de concentration républicaine, aux élections cantonales de 1928, il enlève au socialiste Lebas le siège de conseiller général, et le 12 juin 1932, il bat le socialiste Brack pour la succession du sénateur Debièvre. Son père Édouard Roussel avait assuré l’intérim de la mairie de Roubaix au moment de la démission d’Henri Carrette en 1901.

En tête de la société en 1948 Coll Part

La société François Roussel poursuit ses activités jusqu’au milieu des années soixante. En 1965, on voit apparaître d’autres noms de sociétés dans l’espace des n°139 à 143. L’activité s’est-elle restreinte ? Il semble que des surfaces aient été louées à la société textile de l’Alma, retorderie de rayonne, et à la société Pronal. En 1972, aux n° 139 à 143 apparaît encore la SA François Roussel fabricant de tissus, mais elle est côtoyée désormais par la Sté Pronal (réservoirs souples), et les activités de moulinage et retorderie de Chavanoz. En 1977, les établissements Derville frères,fabricants de tissus ont remplacé le SA Roussel et d’autres colocataires sont apparus : la retorderie Luxor, les tissus Réquillart, le négociant Quesnoit, la SA Dubly (tissus). En 1981, c’est au tour de la société Créafil d’occuper les lieux.

Le site réhabilité après 1999 Crédit photos © Max Lerouge

Roubaix entre dans une période de réhabilitations d’envergure avec l’usine Motte-Bossut après sa fermeture en 1981. L’ancien site Roussel de la rue des Arts sera finalement réhabilité en 1999 en bureaux et studios de danse pour le Ballet du Nord (devenu aujourd’hui Centre Chorégraphique national Roubaix Nord Pas-de-Calais) par l’architecte Jean-Charles Huet. La façade arts déco monumentale de l’usine Roussel abrite désormais 4.000 m² de bureaux répartis sur les quatre étages du bâtiment principal appelé « La Tour » ainsi que 10.000 m² d’entrepôts.


Dans l’actualité récente, le Plateau Fertile a été ouvert en mai 2018 dans le site Roussel de la rue des Arts. Ce Tiers-Lieu est un espace inspiré et inspirant pour des professionnels créatifs, des entreprises, des porteurs de projets. Un lieu unique qui croise compétences créatives, entrepreneuriales et citoyennes. Un lieu engagé pour créer des projets à impact social sur le territoire.

 

 

 

Roubaix, de la boxe française à la boxe anglaise

La France est d’abord le pays de la savate-boxe française, discipline de combat pieds-poings popularisée et codifiée par Joseph Charlemont1 et son fils Charles Charlemont, qui en ont fait la boxe française pratiquée encore aujourd’hui. Charlemont fils vient en tournée de démonstration à Roubaix en novembre 1900. Ils font de nombreux émules, parmi lesquels les frères Desruelles.

Jean Desruelles ill JdeRx

Jean Desruelles2, élève de Charlemont, développe la boxe française académique au début du vingtième siècle à Roubaix où il fonde en 1901 une Académie de boxe française rue Saint-Georges3. Il gagne le titre de champion du monde des poids lourds professionnels de boxe française en mars 1908. Professeur de culture physique, il donne des cours privés à la bourgeoisie industrielle roubaisienne.

La publicité pour la salle Desruelles doc AmRx

Hubert Desruelles son jeune frère sera son associé. Ils vont organiser ou participer à des solennités sportives à Roubaix, et organiser les premières démonstrations de boxe anglaise en 1901, 1902, 1903. Les frères Desruelles l’enseigneront bientôt comme professeurs dans leur salle de la rue Saint-Georges. La boxe anglaise va prendre place à proximité des sports de force, comme la lutte et l’haltérophilie.

1Auteur de l’ouvrage La Boxe française, historique et biographique, souvenirs, notes, impressions, anecdotes.

2 Né le 14 août 1874 à Roncq,

3Actuelle rue du Général Sarrail.

Le parc avant le vélodrome

Cyclisme au parc Coll part

Voici le commentaire des amateurs de vélocipédie dans le Journal de Roubaix. Ce n’est guère flatteur pour le Parc de Barbieux dont il faut cependant rappeler qu’il n’a pas été conçu spécialement pour le cyclisme.

Voilà trois saisons déjà que les coureurs n’ont pour s’entraîner que la piste circulaire de Barbieux. Ovale irrégulier de 1100 m, cette pseudo-piste sillonnée de trous et de bosses descend sur 600 m. Arrivé en face du kiosque, le coureur aperçoit une côte tellement raide qu’il hésite à la gravir, on la surnommée le casse-jambes, longue de 500 m, on la monte, on la parcourt en emballage sur des cailloux gros comme le poing et au sommet c’est l’arrivée. Les Duquenne, les Delespierre, les Accou ont souvent tempêté contre les sabots des chevaux qui détérioraient cette route, ou cette piste. Certains jours des centaines de visiteurs, on se fait renverser par les bicyclettes ou on renverse les cyclistes. Cela démontre l’utilité d’un vélodrome. Les lillois possèdent déja une piste cimentée.

Au moins, les vélocipédistes sont conscients des problèmes rencontrés. Cet article date de 1894. Leurs vœux seront bientôt exaucés.

 

Le vélodrome roubaisien à Croix

Le vélodrome de Roubaix à Croix Photo Coll Particulière

Depuis déjà longtemps, un vélodrome s’imposait à Roubaix. C’est aujourd’hui chose faite. En descendant le Beau Jardin vers Croix, on trouve à l’angle de la verte rue, parallèle au Beau Jardin et de la route de l’Hempempont (route de Croix à Hem) un vaste terrain de 16.000 m² situé à la hauteur du club hippique et lui faisant pendant, de l’autre côté de la route du Bean Jardin, est fortement en pente, mais présente une profondeur de 160 m. La piste sera faite en ciment posé en partie sur la terre et dans la partie basse du terrain et sur des voûtes en maçonnerie de l’aspect le plus élégant. Ses dimensions principales sont de 333 m 33 de tour, soit 3 tours au km, et 6 m 35 de largeur. Les virages qui auront 21 m de rayon seront relevés de 37 centimètres par m et construits d’après ceux du vélodrome de l’est, le plus récent des vélodromes parisiens. Les lignes droites de la piste auront 100 m 80. Les créateurs se sont attchés à en faire une piste de vitesse en même temps que parfaitement propices à des courses en ligne dont nos concitoyens sont si friands.

Les travaux de terrassement viennent de commencer et l’entrepreneur espère tout terminer pour la fin du mois de mai.

Extrait du Journal de Roubaix

Le Bowling de la Grand-rue

Louis Denoulet est passionné par le bowling : ce « sport-détente » né après guerre, qui vient tout droit des Etats Unis. Il n’existe pas de salle de bowling au début des années 60 dans le Nord de la France. Qu’à cela ne tienne, Louis Denoulet décide de le créer. Le plus difficile est de trouver un très grand emplacement, bien situé, en centre ville.

( Document Archives Municipales )

Une occasion se présente à Roubaix. Eugéne Marrécau est propriétaire de deux magasins au 19 bis et au 21 de la Grand rue. Il gère son commerce de parfumerie au 19 bis et loue le 21 à M Dherbomez commerce de graines «  Jardin Service » . Au 21 bis on trouve une porte cochère qui donne sur un immense jardin en friche de 1600 m2. Louis Denoulet lui propose de louer son terrain pour y construire le hangar qui abritera la salle de bowling. L’accord est signé en Juillet 1965.

( Photo Daniel Labbé )

Louis est un homme passionné, un battant et un commerçant. Bien que le bowling soit très en retrait de la Grand rue, l’étude de marché est positive, car le commerce est en plein centre-ville, et on trouve trois très grands parkings à proximité : Grand place, place de la Liberté et Boulevard Gambetta.

( Document Archives Municipales )

Louis Denoulet confie son projet à Daniel Vasseur à Leers, qui fait construire une charpente métallique, recouverte de tôles ondulées Eternit. Les devis pour les travaux intérieurs s’élèvent à 300.000 Frs.

Plaquette publicitaire Brunswick des années 60 ( Document coll. priv. )

Le fournisseur de matériel est choisi ; il s’agit du leader du marché : Brunswick, qui installe huit pistes de bowling avec un équipement de compétition professionnel, très moderne.

( Document Nord Eclair 1966 )

Début Avril 1966, les requilleurs (ramasseurs de quilles automatiques Brunswick) arrivent Grand rue, et sont déchargés pour être installés aussitôt.

( Document Archives Municipales )

On entre dans la salle, par la zone des spectateurs c’est à dire le bureau d’accueil, les vestiaires, les casiers où sont stockées les chaussures obligatoires, le bar, les tables pour les consommateurs, et, au fond, se trouvent les 8 pistes de bowling.

( Document VDN 1966 )

Louis Denoulet est un commerçant doué pour les affaires, le commerce et le marketing. Pour l’ouverture, programmée en avril 1966, il organise avec l’Union des Commerçants du Centre, quelques jours auparavant, un concours de vitrines sur le thème du  »Bowling ».

De dos, Claude Darget au micro, et face à lui, de gauche à droite : Daniel Vasseur architecte-décorateur, Pierre Prouvost, Louis Denoulet et Victor Provo.( Document NE 1966 )

L’inauguration a lieu le 22 avril 1966 ; Louis Denoulet invite Claude Darget, célèbre présentateur de l’ORTF, à venir animer cette magnifique journée, importante pour l’établissement.

( Document NE 1966 )

Victor Provo, maire de la ville, coupe le ruban symbolique. Le geste de Mr le maire a pour effet de déclencher la mise en marche des appareils : les rampes lumineuses s’allument une à une et les huit requilleurs Brunswick s’éveillent dans un grondement sourd et régulier ; le Bowling-Flandre est ouvert ! Beaucoup de Roubaisiens sont présents pour cette première journée. On entend alors des applaudissements et des murmures d’admiration.

( Document NE 1966 )

M Victor Provo lance une première boule sur la piste, et abat 7 quilles sur 10 ! Il prouve ainsi qu’il n’est pas besoin d’être particulièrement entraîné pour pratiquer ce sport-détente à la mode.

( Document NE 1966 )

Le Bowling Flandre fait une entrée retentissante dans la vie des Roubaisiens et nombreux sont ceux qui ont hâte de s’y initier que ce soit à titre de sport ou de détente. Le succès du Bowling-Flandre est déjà assuré et la famille Denoulet est très fière de ce démarrage, puisque Louis y est directeur, que son épouse s’occupe du bar et leur fils Alain de l’entretien du matériel. Louis Denoulet développe son commerce, en créant une équipe de joueurs amateurs. Il organise des tournois et des compétitions avec des clubs de bowling d’autres régions, et de la Belgique toute proche.

Le Bowling Flandre, après des années d’existence, ferme ses portes dans les années 1990. Le bâtiment est rasé et fait place au nouveau centre commercial : « Espace Grand-rue ». La famille de Louis Denoulet ( enfants et petits enfants ) ouvre alors le nouveau « Cosmos-Bowling » au 20-22 rue du Grand Chemin en 1999.

Remerciements aux Archives Municipales.

Gustave Coquant

Gustave Coquant est né le 3 Mai 1910 à Roubaix. Il travaille bien en classe et passe son certificat d’études à 13 ans. Il trouve immédiatement un emploi chez un négociant en vins et liqueurs : L’Alliance, au 13-15 rue des Fabricants, pour aider financièrement la famille et pour acheter des accessoires pour sa bicyclette, car il est passionné de vélo. Gustave prend des cours du soir, pour se former au commerce, à la comptabilité et au droit ; en effet, il est bien décidé à entreprendre et à foncer dans la vie.

Il est très intéressé par les nouvelles technologies balbutiantes des années 1920-1930 et en particulier la T.S.F. Il trouve un local en 1931, au 37 bis rue Pauvrée, pour exercer sa passion. Il passe un accord avec le fournisseur REX RADIO pour vendre ses TSF ( le poste musical ) dans les foires, les salons et les expositions d’appareils électro-ménager.

Gustave devant sa devanture, en 1938, Grande-rue  ( Document V. Coquant et coll. priv. )

Gustave est particulièrement doué pour le commerce, tant et si bien que le succès est immédiat. Victor Coquant, son père, satisfait de cette période de rodage, décide de l’aider en lui trouvant un magasin, en 1938, dans une artère commerçante de la ville, au 261 Grand-rue  ( entre la place Nadaud et le canal ).

Gustave s’associe également avec deux de ses cousins pour ouvrir un magasin à Tourcoing et un à Lys-lez-Lannoy.

Gustave et Simone Coquant ( Document V. Coquant )

Après guerre, Gustave développe son activité de façon très importante ; il rachète la marque REX RADIO à son compte. Il vend désormais non seulement ses postes de radio mais également des télévisions de grandes marques : TELEREX, TEVEA, SCHNEIDER, RADIOLA, des réfrigérateurs, des machines à laver : LAVIX, REXILUX, HOOVER, des machines à coudre. La femme de Gustave, Simone, l’aide à la tenue du magasin, la comptabilité, le secrétariat et le fichier client. Ils habitent au 1er étage.

( Document V. Coquant )

En 1951, il décide de transformer la façade de son magasin. Il confie les travaux à l’entreprise Trapletti et Dumortier, Bld de Metz, pour un montant de 500.000 Frs. L’année suivante, il investit à nouveau en transformant l’immeuble du 24 rue Perrot ( la rue parallèle, juste derrière ) avec un accès direct au magasin et un aménagement de deux pièces à l’étage.

( Document coll priv. )

Gustave aime toutes formes de publicité : les parutions dans la presse locale, bien sûr, mais également sur des véhicules publicitaires, comme le célèbre « camion Coquant » que Gustave a dessiné lui-même et qui est construit par le carrossier Mesmiak, à Armentières, en 1959. C’est un camion de marque Hotchkiss conçu de façon très ingénieuse et astucieuse, avec un coffre arrière qui se soulève, ce qui permet d’installer une estrade pour des panneaux d’information, des remises de prix ou des animations diverses. Un mini lavabo est installé à l’intérieur, ainsi qu’un groupe électrogène pour alimenter la sono, le micro, et les haut-parleurs.

( Document V. Coquant )

Dans les années 1960, il fait installer « la flèche Coquant ». C’est une enseigne lumineuse immense, posée, non pas en façade, comme habituellement, mais au dessus de la Grand Rue ! avec des fixations sur le mur opposé. Cette enseigne est alors visible depuis le centre-ville !

Une partie de la flotte de véhicules de livraison, de SAV et le camion Coquant ( Document V. Coquant )

Gustave s’occupe surtout de la vente. Il ne compte pas ses heures. Conscient qu’il n’a pas pu étudier comme il le souhaitait, il compense par une quantité de travail impressionnante. Le magasin est même ouvert le dimanche matin. Une vingtaine de salariés travaillent dans l’entreprise ( techniciens et livreurs ).Toujours au service du client, la devise reste la même : Un service spontané et constant.

( Photo Daniel Labbé )

En 1968, Gustave Coquant ouvre un nouveau magasin, au 32 place de la Liberté, de façon à développer sa clientèle, en étant plus proche du centre-ville.

( Document V. Coquant et Nord Eclair 1969 )

Toujours passionné par la publicité et l’animation, il décore, en 1969, les vitrines de ses deux magasins : Grand-rue sur le thème des astronautes, et place de la Liberté sur le thème du cirque REX.

( Document Archives Municipales )

Il reprend la maison voisine, au 259 Grand rue, en 1969, et l’année suivante, fait transformer la façade des deux magasins par l’architecte Paul Amadei, rue Lacroix, pour un budget de 50.000 Frs.

Au début des années 1970, son fils Jean-Marc devient PDG adjoint et développe l’entreprise familiale, Coquant SA, en créant une gamme de meubles haut de gamme (Tricoire, Ehalt . . . )

( Photo Google maps )

Gustave Coquant reprend ensuite le hangar derrière le magasin, de façon à pourvoir abriter les camionnettes, avec une entrée rue Perrot. La surface totale du terrain s’étend désormais sur 1500 m2.

( Document V. Coquant )

Gustave est très présent dans le milieu associatif roubaisien. Il fait partie du syndicat des pêcheurs, de l’Union des commerçants de Roubaix, du tribunal de commerce de Roubaix, du COR ( Cercle Orphéonique de Roubaix ). Tous ses engagements lui valent la médaille d’argent de la ville de Roubaix et les palmes académiques.

Gustave décède en 1976. Son fils Jean Marc continue l’activité.

Dans les années 80, la concurrence arrive : des surfaces de vente spécialisées en électro-ménager, comme Darty ou Boulanger, s’implantent en zone commerciale. Les attentes de la clientèle sont différentes et évoluent vers des produits consommables, ce qui entraîne la fermeture du magasin Coquant en 1993 : la fin d’une époque.

Remerciements à Valéry Coquant pour sa documentation et son témoignage ainsi qu’aux Archives Municipales.

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Si par hasard, un lecteur possède une photo de la célèbre « Flèche Coquant » au dessus de la grande-rue, ce serait sympa de nous contacter. Merci d’avance.

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Vingt ans de Bol d’air

Les équipements du Bol d’air vont bientôt se compléter. Le vase de Sèvres en grès disparaîtra en 1962, à cause de son mauvais état. Nous avons déjà raconté son histoire dans un article antérieur. Les concessionnaires du Bol d’Air utilisèrent son emplacement pour établir des pistes de pétanque, et l’espace compris entre le Bol d’Air et le vase est reconverti en golf miniature. Victor Provo, maire de Roubaix, viendra inaugurer début juillet 1962 le golf miniature et les cinq pistes de pétanque qui faisaient partie d’un ensemble de travaux comprenant également de nouvelles terrasses.

Vues aériennes de 1962 et 1971. ext IGN

L’activité du Bol d’Air est également commerciale. En octobre 1962, sept commerçants roubaisiens viennent présenter la mode automne hiver 62/63, parmi lesquels Dany Laure prêt à porter 39 grand rue, Vick grand prix national de coiffures dames 163 rue de lannoy, Elle et lui parfumeur 36 rue de lannoy, Véronique modiste rue Pauvrée, Lucien maroquinier 56 rue de lannoy, la ganterie Ganord et le chausseur Termeulen 138 rue de l’alma. La Régie Renault s’associe et présente entre autres véhicules la Floride dont Brigitte Bardot fit la promotion. A Lobry et son quartette pour l’ambiance musicale et christiane Rabiega speakrine de la radio télévision lilloise depuis 1957 au commentaire. Quatre mannequins Brigitte, Corinne, Rosine et Virginie présentent les modèles avec le sourire, malgré la chaleur. Robes de flanelle, robes du soir en mousseline, mais aussi coiffures agrémentées de paillettes, de plumes ou d’un nœud de velours de maître Vick. Sans oublier les chapeaux qui accompagnent les robes, manteaux, redingotes et tailleurs de Dany Laure. Melons, toques, bonnets et casquettes, et même un ravissant chapeau de plumes de faisan. Lucien le maroquinier intervient pour l’indispensable accessoire de la femme moderne, le sac, dont il propose d’innombrables versions, en daim, en vachette, en lézard ou en agneau. Les mannequins étaient gantés par Ganord, et chaussés avec les escarpins de la maison Termeulen. Une tombola dotée de parfums par le parfumeur « Elle et lui » clotûre l’événement. Roubaix a le goût de ce genre de défilés, qu’on retrouve dans des endroits aussi divers que la salle Watremez ou la Grand Place de Roubaix.

Grande salle en construction photo NE

Mais la question du restaurant n’est pas résolue, comme le souligne un article de novembre 1962. Signes positifs, on pense déjà fléchage spécial en ville et éclairage décoratif pour indiquer et mettre en valeur le futur restaurant. Mais il faudra attendre quelques années encore avant que Victor Provo inaugure le dimanche 29 juin 1969, une nouvelle et immense salle de restaurant de 400 places, sans doute à l’occasion des fêtes célébrant les cinq cents ans de la Charte (ou de la promesse de Charte) accordée par Charles Quint aux roubaisiens. En cette année 1969, la convention du Bol d’air est renouvelée à Loisirs et Sports. C’est également en 1969, au mois de juillet que le 24° Championnat de France de pétanque est organisé à Roubaix1.

Les lieux en 1969 CP Méd Rx

Mais les choses changent en 1981. La société « Loisirs et Sports » se retrouve en règlement judiciaire et sa gestion est assurée par un syndic. Résultat, les jeux ne sont plus réparés ni entretenus et le golf n’a pas réouvert en 1980, les barques et pédalos n’ont pas été remis à l’eau à Pâques. Le lieu est mal protégé, et il y a des risques d’accident. Ainsi un enfant s’est-il déchiré la jambe en jouant sur un toboggan dont une tôle dépassait. Le restaurant et la brasserie sont restés ouverts, et M Colin en a la gérance depuis 1976. Il y a 800.000 francs de travaux pour remettre en état la partie jeux, mais M . Colin ne veut pas prendre en charge. Il fermera le restaurant le 30 septembre 1981. On pense tout raser pour mettre fin au vandalisme, et en mairie, on émet le projet d’un hôtel Sofitel.

Incendie de janvier 1982 Photo NE

Le 15 janvier 1982, un incendie se déclare dans le restaurant qui n’offre plus les garanties de sécurité nécessaires. Le bâtiment se fissure et la société sports et loisirs déclarée en faillite ne peut procéder aux réparations. L’incendie se déclare vers 19 heures dans le restaurant. Il y a deux foyers : l’un au centre du restaurant, près de la cheminée, et l’autre dans la rotonde où se trouvaient les archives de la société sports et loisirs. L’éventualité d’un acte criminel n’est pas exclue.

En juillet 1982, la mairie fait débarrasser les décombres et envisage de remettre en service une buvette et l’aire de jeux, avant un programme plus important comprenant un café, un restaurant et peut-être même un hôtel, à condition de trouver les exploitants pour tous ces services. Comme le dit ironiquement la presse, c’est reparti comme en 1960 !

à suivre

Remerciements à Jean Pierre pour les éléments et l’iconographie

1Voir l’article de Bernard Termeulen dans le site http://roubaix-sports.com