Avant le Brondeloire vert

Cette fameuse tranchée verte commence au pont de la rue de Mouvaux, en face de la descente de la rue de l’Alma, autrefois occupée par la société anonyme de fabrication de tissus du même nom. Voici un relevé des rues situées entre le chemin de fer et la rue de l’épeule, à partir de la rue du grand chemin, ainsi que leur date de création : rue du Lieutenant Castelain (1894), qui rejoint la rue du Parc (rue particulière existant dès 1860 et entrée dans le réseau vicinal en 1905), de laquelle repart la rue du Vivier (id). Celle-ci croise la rue des Arts, à partir de laquelle se trouve la petite rue de la digue (1867) à hauteur d’un autre pont de chemin de fer qui rejoint la rue du Marquisat (existante en 1867, vicinalisée en 1892) d’où démarre la rue du Brondeloire (classée en 1887), dans laquelle aboutissent la rue Heilmann et la rue Brézin.

Le bout de la rue du Parc et les ateliers Verplancke Doc Google Maps

Un certain nombre d’entreprises étaient adossées au talus de la voie de chemin de fer. La percée s’est faite à l’endroit où se trouvaient autrefois les bureaux de la Compagnie des Mines d’Anzin au n°56, au ras du mur et des sheds de l’atelier de carrosserie Verplancke au n°32. On se retrouve là au bout de la rue du Parc, laquelle rejoignait autrefois la rue de la digue au pied du remblai de chemin de fer. Elle fut désaffectée sur plus de vingt mètres de son parcours, dont l’espace réapparaît aujourd’hui avec la percée verte.

Publicité Coussement doc NE

Le long de la rue du Vivier, côté pair, se trouvaient aux n°8 à 12 la société Coussement, et au n°18 la cité Lequain. Côté impair, on peut encore apercevoir les locaux d’entreprises aujourd’hui disparues, au n°5 les eaux gazeuses, au n°7 les magasins Chatiliez, au n°9 un dépôt de matières colorantes Kuhlmann. Sur le même trottoir, un poste EDF fait toujours l’angle avec la rue des Arts. Dans la rue des Arts se faisaient face en regardant vers le pont à gauche au n°215 les transports Valcke et à droite au n°244-246 la fromagerie Marcillat, produits laitiers.

Les épiceries en gros Kuhn Doc Coll Particulière

La rue du Vivier donne donc dans la rue du Marquisat, où étaient les locaux de l’épicerie en gros Kuhn au n°51, après le débouché de la rue du Brondeloire. Celle-ci reçoit dans son côté impair l’arrivée des rues de Turenne et Heilmann. De fait elle était donc constituée des façades arrières de l’importante usine Selliez laquelle donnait sur les trois rues. Sur son côté pair, dans les années soixante dix, elle comprenait au n°34 les Ets Flipo Richir qui occuperont également l’usine Selliez un peu plus tard, au n°36 l’usine de la société d’articles de sports Vroman, et aux n°38-40 les transports Delachaussée.

Les ets Flipo Manutention 34 rue du brondeloire Doc AmRx

Il faut ajouter à cette liste contemporaine des implantations plus anciennes comme celle du Peignage de l’Epeule qui occupèrent tout le côté pair de la rue du Brondeloire au début du vingtième siècle avant de disparaître dans un mémorable incendie.

Place de la Liberté (suite)

En même temps que l’agrandissement de la place, au tout début du 20ème siècle, va intervenir un événement qui va changer sa physionomie : la construction de la banque de France.

En 1871 une succursale de Roubaix-Tourcoing pour cet établissement s’installe rue de Tourcoing, au 115 bis. On crée quelques années plus tard une annexe à Tourcoing. Rien ne s’oppose plus alors au rapprochement de la banque vers le centre de la ville. La vente des locaux de l’ancienne filature Grimonprez va être l’occasion de ce déplacement.

On construit l’immeuble dans l’alignement des anciennes constructions bordant la place. C’est un bâtiment néo-classique comportant un corps central à deux étages flanqué de deux ailes basses.

Dans l’alignement de l’établissement bancaire est érigée une habitation à un étage destinée au directeur de l’établissement. Une double porte donne accès au côté de l’habitation, ainsi qu’au jardin, qui se prolonge jusqu’au boulevard Gambetta. Le premier directeur en est Georges Thoyer.

On construit également sur la grand-rue un petit bâtiment à la curieuse toiture, qui semble coupée en deux, appuyée sur le pignon de la maison voisine. Pour garantir les caves de l’humidité, la ville fait construire un aqueduc qui se déversera dans le Trichon. La porte principale qui donne accès au public ouvre sur la place. Elle est située dans l’axe du bâtiment central.

Un article du Journal de Roubaix datant de 1909 explique que le marché aux charbons ayant disparu, s’installe un « marché aux puces » où les gens peuvent acheter toutes sortes de choses : « …marchandises les plus invraisemblables et les plus dépareillées : c’est le capharnaüm roubaisien… d’où peuvent bien sortir tous ces débris, toutes ces misères ? ».

Une participante aux ateliers mémoire témoigne qu’on trouvait dans sa jeunesse sur ce marché jusqu’à des dentiers et des paires de lunettes usagées. Elle explique que son grand-père n’achetait jamais ailleurs ses lunettes !

Le tramway n’a pas tardé à investir la place. Très vite une ligne de la compagnie des Tramways de Roubaix-Tourcoing, venue du boulevard Gambetta et se branchant en « Y » sur la ligne de la grand rue longe le trottoir des numéros pairs avant de s’écarter pour prendre son virage vers le boulevard. Cette voie, qui rejoint la grand place par la rue Pierre Motte, permet de désengorger la ligne de Wattrelos entre les deux places, et rend inutile un doublement de la voie dans la grand rue, doublement dont l’évocation soulève un tollé chez les commerçants. La photo montre une motrice de la première série prête à négocier courbe et contre-courbe.

Lors de la mise en service des cars « Mongy » en 1909, les quelques voies du terminus Roubaisien sont placées le long du trottoir de la banque de France. Une courbe à 90 degrés permet aux rames d’accéder à la chaussée opposée du boulevard Gambetta en direction de Lille.

Ce terminus est également employé à l’époque par d’autres, telle la ligne S, à destination de Hem, de l’Électrique Lille – Roubaix-Tourcoing. Le tramway S emprunte le boulevard Gambetta avant de prendre la rue du Coq Français. On voit sur la photo qui suit une motrice à essieux de l’ELRT de type 300. Derrière, une remorque placée là à poste fixe sert de cantine pour le personnel. L’autre photo, très postérieure, montre deux motrices 500, à destination de Lille.

Photos Gillham et collection D.Labbe

A ce terminus est adjoint un vaste kiosque dont le soubassement bas est maçonné et les parois complètement vitrées. Le toit est plat, à la différence des kiosques de la compagnie des TRT qui présentent une toiture à quatre pentes douces. Un peu plus tard, on accole un urinoir au kiosque-abri des trams. L’odeur qui s’en dégage alimentera les conversations de roubaisiens pendant des années !

Photos collection D.Labbe

Dans les années 50, on organise un parking en arêtes de poisson pour sacrifier aux besoins accrus de places de stationnement. L’opération se borne à matérialiser les places par de la peinture.

Photo Nord Matin 1951

La démolition du kiosque surviendra en 1954, en vue de la modification du tracé de la ligne due au report du terminus du Mongy à la grand Place. Les journaux s’entendent pour saluer la disparition de l’urinoir.

A suivre.

Les documents proviennent de la médiathèque et des archives municipales.

Février 1900

01 Match entre le Football Club Roubaisien et l’Association Sportive Roubaisienne, interrompu après 50 minutes par suite de la pluie et du mauvais état du terrain transformé en marécage. ASR-FCRx 1-0. On promet de se revoir par beau temps.

01 Tir à l’arme de guerre, concours entre sociétaires, 1er prix Henri Vandaele, 2e Jean Lerat. Annonce du concours international d’avril mai juin.

02 Football Le Paris Star vient à Roubaix affronter le RCR

03 Football : sur le terrain de la rue de Beaumont, Racing Club Gantois et RCR (équipes secondes), revanche d’un match perdu par les roubaisiens 4-2. Puis Paris Star contre RCR.

03 escrime : L’excellent professeur d’escrime M. Loridan organise une fête d’escrime au profit de la Bouchée de Pain.

06 Football Racing Club Gantois et RCR 3-0, RCR-Paris Star 3-1, Sporting Club Tourquennois-Stade Roubaisien 2-1

11 Cyclisme la société des francs pédaleurs roubaisien a son siège chez M. Vansoye « aux quatre coins du pont des arts » 11 rue du Boucher de Perthes. Banquet annuel.

12 Football : challenge international du nord Le Havre contre le Football Club de Bruges

Corrida à Roubaix CP Méd Rx

12 Courses de taureaux : traduits et condamnés par le tribunal de simple police de Roubaix, les matadors sont condamnés. Les organisateurs des corridas et les matadors vont en appel devant la cour de cassation qui annule les arrêts du juge de paix de Roubaix. Deux nouvelles corridas font l’objet de procès verbaux et c’est le tribunal de simple police de Lille qui s’occupe de l’affaire. Il condamne les matadors à dix francs d’amende et à deux jours de prison par taureau tué et M. Perez directeur du torodrome est déclaré civilement responsable.

13 Football : Match Association Sportive Roubaisienne contre le Stade Roubaisien sur le terrain du Stade qui l’emporte 6-0

13 Football Le Havre AC contre le Football Club Brugeois 3-1. Beaucoup d’anglais sur la pelouse !

19 Cyclisme : les plaques de contrôle des bicyclettes sont délivrées par les percepteurs pour l’année en cours à partir du premier avril !

23 Cyclisme : publicité Dussart et Accou sous la forme d’un article en faveur du cyclisme et de l’automobilisme. Signé un starter.

La manufacture Dussart et Accou rue Corneille à Rx Coll Particulière

28 : La Maison Dussart et Accou fabrique des bicyclettes réunissant toutes les qualités : solidité, rigidité, élégance, vitesse. Les voiturettes automobiles construites dans les ateliers de la rue Corneille à Roubaix sont des créations superbes et idéales. Signé un starter.

28 Nord Touriste : appel à cotisation. Envoyer le montant le plus tôt possible à M. E Catteau trésorier hôtel Ferraille Roubaix. Les statuts prévoient que les recouvrements se font aux frais des sociétaires. On ne s’étonnera pas de recevoir un reçu augmenté de la somme de 50 centimes.

28 Football : le Racing club roubaisien va jouer le Racing Club de France au Parc des Princes, avec ses équipes première et seconde. Pour les équipes secondes, match nul 1-1. Pour les premières, match nul également 3-3. Léon Dubly blessé, quitte le terrain.

28 Escrime : pour le gala pour la Bouchée de Pain, la Grande Fanfare participera sous la direction de M. Henri Gadenne. Ça se passera en mars, dans la salle des fêtes de la Mairie. Voici les noms de quelques tireurs : Paul Lefevre de la société l’Honneur de Douai, l’adjudant Simmoneau maître au 1er chasseurs de Lille, A Dubar maître à Roubaix, Loridan professeur à Roubaix.

Janvier 1900

01 Cyclisme le Nord Touriste avec le Touring club de France et l’union vélocipédique négocient avec le gouvernement belge : désormais pour l’entrée en Belgique, plus de cautionnement à verser, plus de permis de circulation, la présentation de la carte de sociétaire muni de la photographie suffit.

usson
L’écusson du Nord Touriste 1900 in JdeRx

07 Football match international Racing club de Roubaix Racing club de Gand. Sous une pluie battante et devant un adversaire diminué (à dix toute la seconde mi-temps) 13-0

12 L’iris club lillois vient jouer le racing club roubaisien foot le 14

13 le RCR président Henri Lesur Trésorier Edouard ou Edmond Bleuez secrétaire G Dansette G Rohart trésorier adjoint

15 RCR-Iris Lille 1-0

15 Sport pédestre M. Léon Esquenet champion de Roubaix s’entraîne pour le prochain Paris Roubaix

21 fête de l’union des sports athlétiques rue Neuve

21 RCR contre Cercle sportif brugeois en football, club qui alimente le FC Bruges champion des flandres? Bruges-RCR 7-3

28 Escrime fête de gala du contre de quarte

29 RCR Stade Lillois à Lille

29 lutte Nourlah le célèbre turc imbattable vient affronter le français Pérouse dit le Lion de Valence à l’hippodrome de Roubaix, mille francs au vainqueur (voir notre article)

On chronique régulièrement les combats de coqs, le jeu de boule à la platine, et la chronique colombophile et même le tir aux poulets, le jeu de fléchettes dans la rubrique Vie sportive.

Un grand événement sportif

L’événement, c’est le match de lutte qui doit avoir lie le lundi 29 janvier 1900 à l’Hippodrome de Roubaix entre les lutteurs Nourlah et Peyrouse. Le colosse turc engagé dans la « ceinture d’or » à Paris, tombe tous ses adversaires avec une grande facilité. Sa masse prodigieuse de 154 kgs est un atout extraordinaire. Il n’a jamais été battu. Peyrouse est moins imposant mais il est un challenger intéressant. Très grand, sec et nerveux, il est capable dans un effort calculé de triompher de son adversaire, car il possède à fond la science de la lutte.

Les attractions diverses qui composent les autres parties en feront une véritable soirée de gala. La société de gymnastique l’Ancienne participe à la fête ainsi que l’excellente fanfare du centre (70 exécutants). M. Jules Vroman, chef de l’Ancienne a composé pour cette soirée un grand ballet en trois parties intitulé la Moisson. Ballet accompagné par la fanfare sous la direction de M. Albert Duhamel. Puis on prévoit une fine comédie représentant une scène de la vie militaire, un travail artistique de gymnastique et une batoude américaine (sorte de tremplin), il y en aura pour tous les goûts.

Nourlah, l’imbattable turc dessin JdeRx

Nourlah, ou Nouroula Hassan est né en 1866 à Sebournia (Bulgarie Turque). Il mesure deux mètres et pèse 155 kgs. D’une force herculéenne, il a étudié de manière approfondie la lutte et spécialement la lutte française dont il connaît toutes les finesses et qu’il pratique avec autant d’élégance que de souplesse. Venu en France pour la première fois en 1895 avec Youssouf et Kara Osman, il n’a jamais connu la défaite depuis.

Peyrouse le lion de Valence dessin JdeRx

Peyrouse dit le lion de Valence est le plus grand par la taille et le poids, de tous les lutteurs français. Il mesure 1,95 m et pèse 122 kgs. Né à Montélimar le 26 juin 1872, il a tombé tous les lutteurs du midi et a encore progressé depuis un an. Ce sera donc une vraie lutte de géants.

Nourlah a tombé successivement les plus redoutables lutteurs comme Constant le boucher, Dumont le havrais, Aimable de la Calmette, Cresté, Van den berg. D’autres ont préféré s’abstenir, comme Pons, Pytlanslovski malgré les dix mille francs de prime au défi.

Le règlement de la rencontre sera celui des championnats du monde à Paris avec interdiction des coups suivants : colliers de force, cravates, retournements de bras, crocs en jambe, torsions de doigt. L’adversaire soit être accompagné à terre ; la durée des reprises est fixée à 15 minutes. Bref, la lutte française à mains plates, dans son caractère de simplicité imposante.

Un jury impartial est composé de M. Victors directeur du Nord Sportif, Leplat du journal des sports et Damez du Vélo. L’arbitre sera M. Émile Truffaut un des sportsmen les plus compétents de notre ville.

L’hippodrome théâtre doc Coll Particulière

Les portes de l’hippodrome sont ouvertes à sept heures et demie et c’est salle comble ! Cependant Peyrouse fait défaut, empêché par la maladie. Heureusement les organisateurs ont un adversaire à opposer au turc, c’est un redoutable champion belge, Van Thys, qui a fait preuve de courage et d’une science approfondie de la lutte. Nourlah n’a pas pu en venir à bout en une reprise. Le belge avec crânerie attaque sans cesse le turc qu’il met au tapis plusieurs fois sous les applaudissements. Mais Nourlah a raison de Van Thys dès le début de la seconde reprise et lui fait toucher les épaules par un bras roulé à terre. L’arbitre siffle la fin. Le combat a duré 16 minutes et 3 secondes.

La société l’Ancienne doc AmRx

Les autres numéros ont été très appréciés : avec une réserve pour la scène militaire qui aurait pu être mieux choisie. La Fanfare du centre a ouvert avec deux morceaux bien exécutés, les mouvements ont été rendus avec une précision remarquable par les gymnastes de l’Ancienne, comme les exercices au tremplin, les luttes libres et les sauts périlleux font honneur aux gymnastes et à leur chef M. Vroman. Enfin une mention spéciale au ballet la Moisson. On a terminé avec le tirage de la tombola de l’Ancienne. Une belle soirée de gala.

Le premier super marché

Le boulevard des Couteaux se trouve entre ses bâtiments collectifs et ceux de la Mousserie. Une grande concentration de population que les commerces du Sapin Vert ne suffisent pas à ravitailler. Cette situation, une cité et peu de moyens, n’est pas unique mais c’est à Wattrelos qu’on va lui trouver une solution. En 1960 va s’y installer un super marché. Le premier du genre.

Le projet de super marché Docks Photo NE

Qu’est ce qu’un« supermarché » ? Les points de vente en libre-service d’une surface inférieure à 400 m2 sont qualifiés de supérettes ou de libre-service. De 400 m² à 1.000 m² , la catégorie des petits supermarchés réunit des magasins plutôt urbains et axés sur l’alimentaire. De 1.000 m² à 2.500 m² , la catégorie des grands supermarchés réunit des points de vente plutôt ruraux, offrant un assortiment essentiellement alimentaire avec cependant un complément non-alimentaire plus développé en fonction des attentes de la clientèle. Le super marché de Wattrelos avec ses 1.300 m² entre dans la 3e catégorie.

Le chantier du super marché Photo NE

Le vendredi 8 avril 1960, Maurice Duquesne PDG des Docks du Nord vient inaugurer le nouveau super marché (en deux mots) des Couteaux. Il rend hommage à son promoteur Michel Delhaize. C’est lui, avec ses frères Georges et Etienne, qui a su traduire et adapter pour les consommateurs français les précieux enseignements qu’une sérieuse enquête menée aux Etats Unis en 1957 lui a permis de recueillir. Ce super marché, dit-il, c’est l’oeuvre de toute une équipe dynamique qui sait s’adapter aux événements mais sait aussi les précéder. Parmi les officiels, Melle Brienne représentant M. Hirsch Préfet du Nord, MM Delvainquière maire de Wattrelos et Holvoet adjoint. Lancry directeur des travaux municipaux, Constant commissaire principal, et le président de l’association des locataires de la Mousserie.

Pub ouverture Photo NE

Les visiteurs vont apprécier les vastes proportions harmonieusement mises en valeur par une décoration du meilleur goût. Des allées larges garnies du plus extraordinaire éventail de produits de toute nature. Les dimensions sont importantes : 1.300 m² de terrain 760 m² de surface couverte, dont 400 de surface de vente, et 250 de réserves, trois chambres froides de 18 m² pour les denrées périssables. Logement du gérant, parking. Trois caisses de sortie. Les ménagères se procurent en entrant de très pratiques paniers roulants. Le super marché comprend 185 mètres de rayons pour l’épicerie, 84 mètres pour les liquides, et 20 mètres pour les fruits et légumes, 10 mètres pour la crémerie et ainsi de suite pour la boucherie, charcuterie, vollailes, poissons, mâtisserie, boulangerie, confiserie, plus les rayons non alimentaires (articles ménagers, entretien, droguerie) le tout abondamment garni. Isolé du grand passage, dans une jolie pièce de 50 m² attenante au super marché fonctionne le rayon textiles : confection, lingerie féminine, sous-vêtements, indémaillable, linge de maison. Le super marché docks peut être considéré comme la « station service intégrale » de la ménagère.

Vue intérieur Photo NE

Le nouveau super marché DOCKS de Wattrelos qui fonctionne en libre service est une grande réalisation qui fera date dans l’aménagement commercial du Nord. En fait c’est le premier supermarché en bordure de cité, avant Auchan. Son slogan : la qualité la meilleure au plus juste prix ! En 1908, Georges et René Delhaize avaient créé à Lille, la société des Docks du Nord. Ils bâtissent en 1960, dans le Nord à Wattrelos le premier super marché du groupe. C’est le début de l’ère des hypers. La même année, le premier supermarché Carrefour est ouvert à Annecy, Casino ouvre son premier super à Grenoble. L’année suivante, en 1961, Gérard Mulliez ouvre sous l’enseigne Auchan, dans le quartier des Hauts-Champs à Roubaix, dans une ancienne usine.

La ducasse du Sapin Vert en 1947

En 1947 la guerre n’est pas finie depuis longtemps, on se souvient encore des allemands quand ils se présentaient chez le marchand de légumes, corrects, impeccables, jamais un mot, du moment que qu’il n’y avait pas de résistance. Dans le quartier du Sapin Vert comme partout ailleurs, il y a eu des résistants, des fraudeurs et des gens paisibles. On ne donnait ni les uns ni les autres. Le 13 mai 1944, les anglais ont lâché 56 Tonnes de bombes sur le dépôt de locomotives de la rotonde lequel a sauté. Un témoin rapporte que des dégâts étaient encore visibles près de la rue Boucicaut en 1956.

La place du Sapin Vert autrefois Coll Particulière

Le dimanche commence tôt : dès 7 heures, réveil en fanfare par la Jeune Garde de Tourcoing. L’ambiance est très musicale, à 11 heures concert apéritif dans tous les cafés du quartier. Les commerçants du Sapin Vert organisent un grand prix cycliste en début d’après midi sur un circuit de 60 kilomètres. Départ devant la maison Goset 6 rue du Mont à Leux et arrivée devant la maison Charlet 75 rue du Tilleul. Il y a pour 7.500 francs de prix avec le concours de l’Excelsior de Roubaix. La course est réservée aux débutants. Le Club cynophile fait ensuite une démonstration de chiens de défense, rue des Villas avec le concours du Club Cynophile Tourquennois. À 19 h 30, l’Olympique artistique wattrelosien va exécuter ballets et danses au rond point de l’avenue Joffre et de la rue du Haut Vinage. Le lundi 22 septembre, une braderie se déroule à partir de 14 h 00 rues du Tilleul, de l’Union et du Mont à Leux. À 21 heures, rue du Sapin Vert, il y a un feu d’artifice.

En 1947, Yvette a dix sept ans. Elle est née pendant une précédente ducasse du Sapin Vert. Fille de commerçants du quartier, elle travaille chez chez La Vogue à Tourcoing. Elle voit les préparations de la prochaine ducasse. Deux ou trois jours avant, il faut monter les manèges, et la ducasse va durer deux jours. Les commerçants du quartier y participent activement. Le boulanger offre gratuitement petits pains et petits bonbons, le samedi soir pour la retraite aux flambeaux, et il y avait des bons pour aller sur les manèges, offerts par l’union des commerçants.

La Reine du Sapin Vert 1947 Photo Coll Arickx

Puis on s’apprête à élire la Reine du Sapin Vert. L’élection est organisée par l’union des commerçants. Les candidates devaient s’inscrire au café Vanelslander où avait lieu également l’élection. Le jury était composé de commerçants et d’autres personnes. Les filles devaient défiler devant le jury en soulevant la robe pour montrer les jambes. Les candidates sont les jeunes filles du coin, comme Yvette et ses copines du quartier. Il y a Mimi, Jeannine et trois autres filles. Les robes sont prêtées par le comité des commerçants. Yvette sera la Reine 1947. La Reine et ses dauphines ont défilé dans les rues du Sapin vert, sur un char, le dimanche suivant la ducasse. Elle se mariera deux ans plus tard, après avoir fait la connaissance de son futur mari au dancing Métro situé au Laboureur à Wattrelos grâce à Mimi qui était une candidate à l’élection.

Le lundi de la ducasse, on dansait dans tous les cafés au son de la musique (disque ou radio) sauf dans un café où il y avait un orchestre. Les commerçants avaient prévu de faire l’élection du plus beau bébé mais cette idée a été annulée on ne sait pour quel motif.

Remerciements à Patrice pour le témoignage et à Michèle pour la relecture et la correction

Le marché du Laboureur

Le marché du laboureur à Wattrelos a lieu le dimanche matin. Un must, tu peux pas test ! T’arrives et déjà on te donne un tract politique tandis qu’un groupe de musique typique te joue « El condor pasa » à la flûte de Pan. T’es tout de suite dans l’ambiance ! Avec ton panier à provisions, tu slalomes entre les poussettes et les gens qui discutent des dents du petit dernier. Une odeur de poulet rôti du dimanche te saisit les narines mais tu passes devant la rôtisserie en te disant qu’il y a trop de monde et que tu vas te rabattre sur des nouilles sautées à la vietnamienne. Tu remontes le flux de gens qui mangent des nems, c’est fou ce que les gens aiment bien manger des nems le dimanche matin ! Tu es tout surpris d’entendre une chanson de Marc Aryan qui sort d’une sono. C’est le vendeur de cd improbables. Tu cherches une compil’ de Charden avant Stone ou un pirate live de Frédéric François ? Il l’a ! Tu vas discuter de la météo tout en achetant des gaufres artisanales à la vendeuse qui, telle Charlie Chaplin dans Les temps modernes, et par tout les temps, roule des boules de pâte (pas sous les aisselles quand même !) et retourne ses moules à gaufres qui vont « Crouic, Crouic » . Ah les gaufres ! Surtout ne quitte pas le marché sans en acheter.

Le marché du Laboureur Photo VDN

Tu arpentes les étals des marchands de fruits et légumes où un sympathique vendeur t’explique la différence entre un kaki dur et un kaki mou, quand une irrésistible envie de « demander Nord Éclair, de demander La Voix du Nord » te saisit, vas donc savoir pourquoi ? Un conseil si le marchand de journaux ambulant passe près de toi en poussant son cri de guerre qui fait de Tarzan un joueur de seconde division, bouche-toi les oreilles parce que ce stentor de la PQR pourrait te faire perdre un peu de ton audition. Et puis au marché tu peux aussi acheter de la mercerie comme des fermetures Eclair si tu es du genre à te faire péter la braguette régulièrement, tu peux aller à la camionnette du « Porc d’attache » (jeu de mot ! Je remets un franc dans le nourrain) Mercure d’or 2003 pour sa salade de museau que le monde entier nous envie (ou pas…), tu peux aussi acheter des bonbons de toutes les couleurs, des fleurs pour ceux et celles que tu aimes à prix démocratique : « Allez, on en profite 3 bouquets achetés, un gratuit ! Mais madame, j’ai pas autant d’amoureuses !! » Tu peux admirer la façade art nouveau de l’église Sainte-Thérèse. Tu peux enfin retrouver des amis au palais des sports et boire une bière ou deux… Bon, c’est pas tout ça mais faut que j’aille réchauffer mes nouilles (non ce n’est pas une contrepèterie !)

La ducasse du Sapin Vert en 1970

Septembre 1970 je rentre en CM2 à l’école de garçons Jean Zay, qui n’était pas encore mixte à l’époque, dans la classe de M. Martineau, un petit homme moustachu à l’éternelle blouse de Nylon bleue. Sans doute pour adoucir le choc, on offre aux élèves des tickets pour des tours de manèges gratuits lors de la ducasse du Sapin-Vert qui a lieu le week-end suivant.

Vue de la ducasse Photo NE

Ah la ducasse ! Elle part de la place du Sapin-Vert où se trouve la “chenille” un manège vieillot mais que nous aimons bien car lorsque la toile, mue par des roues de vélo aux multiples rayons, recouvre complètement les voitures en bois, les filles se mettent à crier alors qu’on ne leur a même pas encore pincé les fesses ! On passe devant le camion du marchand de barbe-à-papa où j’achetais mes fameux chewing-gums à la cannelle avec mes images de monstres à coller (j’en ai déjà parlé, j’étais cinglé de ça), pour descendre la rue du Sapin-Vert. Là, on trouve un marchand ambulant qui vend des raquettes en plastique avec un ballon à gonfler accroché par un élastique, des crécelles en bois, des sifflets imitant le chant du rossignol. Mais ce qui nous intéresse le plus, parmi ce bric-à-brac coloré, ce sont des petites balles en tissu, de la taille d’un œuf, bourrées de chiquettes de papier très serrées et attachées à un élastique très long. On fixe l’extrémité de l’élastique au bout du doigt et hop ! On lance la petite balle de la taille d’un œuf sur le chapeau d’un type ou la crane d’un autre. La balle nous revient instantanément dans la main puis on prend l’air le plus innocent possible. Attention hein ! Il faut être adroit et rapide et choisir un type qui a l’air brave sinon gare au retour de l’élastique !

Vue de la ducasse Photo NE

On passe devant les manèges aux pompons, délaissant tank, voitures de sport ou autobus qui sont faits pour les petits. On snobbe encore plus le manège des canards qui voguent sur de l’eau un peu croupie et dont les yeux lumineux les font ressembler à des cousins de Donald Duck sous amphétamines, pour aller directement aux autos-tamponneuses. Là, faut faire gaffe de pas trop se frotter à la bande de la Mousserie, descendue de leur quartier pour l’occasion, Un décor en bois peint représentent des couples de jeunes qui dansent le twist, enfin j’imagine qu’ils dansent le twist, vu qu’ils se tortillent. Il y a de grosses notes de musique et même une clé de sol dessinées sortant d’un juke-box. Deux énormes baffles rouge et noir crachent le tube des Aphrodite’ child “It’s five o’clock” mais la voix de Demis Roussos et les arpèges de Vangelis sont couverts par le bruit des cris, des rires et des chocs des voitures les unes contre les autres. La classe c’est quand tu arrives à faire monter une copine avec toi, pas question de lui laisser le volant bien sûr, ton père l’a répété plusieurs fois déjà : Il faut se méfier des femmes au volant ! Et puis c’est qui l’homme, hein ? Bon, si la copine est sympa, on ira, peut-être, jusqu’à lui offrir une bague du manicrac. Plaisir d’offrir, joie de recevoir… même si on préfèrerait plutôt se payer un squelette en plastique fluo, ou encore mieux, un porte-clé avec une femme nue qui fait la danse du ventre !

Vue de la ducasse Photo NE

Pas mal de stands de tir se trouvent dans cette ducasse. Carabines à plombs pour viser une petite cible rouge et blanche (level 1), casser une pipe blanche (level 2) voire une ficelle (Level 3) ! Stand de fléchettes avec ballons à crever mais mon préféré : un stand avec fusil à flèches. Il faut viser des silhouettes de “Bunny et ses amis” réalisés en bois peint. Une fois atteinte, la silhouette bascule et fait stopper une roue qui tournait derrière elle. La roue s’arrête sur un chiffre compris entre 1 et 4. Quelquefois la ventouse de la flèche reste collée sur la silhouette, ça veut dire qu’on est vraiment balèze ! En fonction du chiffre obtenu on reçoit des bâtons de nougat enrobés dans du papier brillant mais là où c’est bizarre c’est qu’on peut garder les nougats pour les échanger à la fin de la ducasse contre un Bambi en peluche. Mais attention, il en faut vachement des nougats pour obtenir ce satané Bambi ! Et puis, j’aime bien les nougats moi… Bof de toute façon il était moche ce Bambi, c’était même pas le vrai, le vrai il a pas un pelage mauve ! Et puis des peluches, je peux toujours essayer d’en gagner une à la loterie. C’est simple : on achète des petits tickets roses roulés dans une bague en plastique, on déroule pour voir si les numéros correspondent à ceux qui ont été désignés par le hasard de la grande roue qui tourne. Parfois on gagne une poupée géante, un pistolet en plastique ou un service à café en alu mais on peut aussi bien se retrouver avec un kilo de sucre en morceaux et là c’est la honte car tu dois te trimballer ton paquet de sucre pendant toute la ducasse !

Le top du top c’est de gagner une bouteille de mousseux. Il suffit d’aller au stand qui présente plein de bouteilles vides. Là on te donne trois petits anneaux en bois et il faut essayer d’entourer le goulot d’une bouteille avec l’anneau. Oui, ça parait facile comme ça mais en fait non. Je n’ai jamais gagné de bouteille ! Bah, ça m’aura évité de faire comme mon pote Bernard qui a gagné sa bouteille et a tenu à la boire en cachette. On a dû le raccompagner chez lui, il avait vomi partout du mousseux chaud et pissé dans son froc !

Le Transalpin Photo ducasses du nord

Pas de manège de chevaux de bois à cette époque, non la ducasse du sapin-vert est une ducasse moderne ! Que les derniers manèges dans le vent comme… Le transalpin ! Le roi des manèges, situé tout au bout de la ducasse, comme s’il fallait le mériter, à l’intersection de la rue des écoles. Un tour en avant, un tour en arrière, ça file, ça décoiffe. On fait la queue pour les tickets au guichet. Faut dire que le type dedans prend son temps et toutes les minutes il allume son micro et meugle : “Allons-y jeunesse, en voiture, en voiture ! Venez rouler, venez vibrer. Le transalpin n’attend pas !”. C’est aussi le manège le plus cher : 1,50 franc alors que les autres sont à 1 franc. Mais ça vaut la peine, seulement… faut aimer la vitesse, c’est pas pour les chiffes-molles et les dégonflés ! Quand on a tout dépensé nos sous, s’il nous reste quelques pièces au fond de la poche, on se paye des croustillons hollandais tout chauds, avec le sucre glace dessus. Là, tu comprends pourquoi, faut surtout pas en manger avant d’aller dans le transalpin, surtout quand il part à l’envers ! C’est gras les croustillons, pas faciles à digérer…

Les avions Photo NM

Quelle chance j’ai d’habiter dans un quartier avec une si belle foire aux manèges ! C’est marrant de penser que là, juste derrière le mur, il y a mon école et sa cour de récré. Je suis dans un autre monde, on est dimanche et demain la cloche sonnera, on rentrera en classe en se disant que, tout près, de l’autre coté du mur, il y a les manèges… Vivement 16h30 mes parents voudront peut-être bien que je fasse un ou deux tours avant de rentrer à la maison de la rue Marcel Vaneslander et puis j’ai envie d’aller dans les avions… Ouais je sais c’est pour les petits de 8 ans et j’ai dix ans mais peut-être qu’avec un peu de bol les copains ne me verront pas !

Le manège Transalpin est extrait d’un magnifique site sur les manèges de foire dont voici l’adresse :http://ducasses-du-nord.e-monsite.com. Régalez-vous !

Les beaux jeudis au Gauquier 2

Pour entrer au 27 rue du Gauquier, il fallait monter deux marches. Un long couloir traversait la maison jusqu’au jardin. Sur la droite, en entrant, « la pièce du devant », lieu quelque peu sanctuarisé, dans lequel on trouvait les plus beaux meubles et les plus beaux objets de la maison et où l’on n’allait jamais, sauf occasions exceptionnelles. Signe des temps, cette pièce est devenue aujourd’hui un garage. Suivaient la porte de l’escalier pour accéder à l’étage puis la porte du cellier.

Le n°27 rue du Gauquier Photo PhW

A gauche, une porte s’ouvrait sur le séjour. Au centre de cette vaste pièce, autour d’une table recouverte d’une toile cirée, étaient disposées des chaises paillées garnies de coussins. Dans un coin, au dessus de l’évier, était accrochée une armoire de toilette en bois, munie d’un miroir. Une cuisinière au charbon et un meuble de style « mado » complétaient l’équipement de cette pièce à vivre. Une porte donnait sur la chambre à coucher dont l’accès nous était interdit sauf le jour de la présentation des voeux aux grands parents . Les cousins et cousines s’y retrouvaient après avoir récité leurs  « compliments ». Au bout du couloir central, dans un bâtiment marteau, une arrière cuisine était aménagée. Cette pièce servait pour la cuisson des aliments, la confection des confitures et des conserves. Au-delà, une autre petite pièce abritait les outils de jardin.

A l’extérieur, un cheminement en pierres permettait d’aller rendre visite aux voisins de la rangée sans passer par la rue. A côté de la citerne de récupération des eaux de pluie, grand père avait planté un piquet pour y installer un avion à hélice de sa fabrication qui faisait office de girouette. Non loin, une petite construction accueillait les toilettes dont la porte était agrémentée, dans sa partie supérieure, d’une ouverture en forme de cœur.

Grand père apportait un soin particulier à l’entretien de son jardin dans lequel, outre des fleurs, et particulièrement des pensées, il cultivait salades, haricots verts, pommes de terre, carottes et autres légumes. Au moment des repas, de bonnes odeurs emplissaient la maison. L’après midi, nous pouvions jouer dans le jardin jusqu’à l’heure du goûter. Grand père nous coupait de belles tartines bien régulières sur lesquelles grand mère étalait le beurre de la ferme, la confiture de rhubarbe maison ou du « pastador ».

La rangée de la carrière Briet Photo PhW

Parfois, nous allions rendre visite, en empruntant la carrière Briet, à notre arrière grand père, Fortuné, ancien tisserand à domicile, qui habitait une « maison à otil »  dans la rangée située près de la ferme Malvache. Cette ferme est aujourd’hui démolie. D’autres fois, nous allions faire quelques achats en Belgique, au bout de la rue : chocolat, pain d’épices,… Au passage, nous nous arrêtions chez des membres de la famille : le photographe André Delrue ou une cousine chez qui mandarins et canaris volaient, dans une pièce dédiée donnant sur le séjour et fermée par une porte grillagée.

La boutique et la maison d’André Delrue Photo PhW

Puis venait le moment du retour au Nouveau Roubaix. Nous étions délicieusement fatigués par cette journée au grand air et heureux ce cette expédition.