Jean Lebas est né en 1878 à Roubaix. Socialiste membre du SFIO, il est élu maire de Roubaix en 1912. Il devient conseiller général, député du Nord, président du conseil général du Nord, ministre du travail, ministre des PTT. Héros et martyr de la résistance, il décède en déportation en 1944.
En début d’année 1949, la municipalité décide d’ériger un monument financé par souscription publique, à la mémoire de Jean Lebas. Le monument est situé sur le terre-plein central du boulevard Gambetta, avec d’un côté, la place de la Liberté et de l’autre, la rue de Lannoy. Ce mémorial frappe le regard de tous ceux qui entrent dans notre ville. Ceux-ci ne manquent pas de remarquer l’importance de cette colonne et se rendent compte immédiatement de l’hommage rendu à Jean Lebas par la ville et la France.
L’auteur du monument est bien connu. Il s’agit de Mr Dejaegere, qui a obtenu le grand prix de Rome. C’est un mémorial imposant. Son symbolisme est éloquent : un pilier haut et lourd qui représente l’oeuvre écrasante du maire défunt. Le monument est à la fois important et léger d’aspect. Deux statues latérales flanquent la colonne et le buste de Jean Lebas.
A l’arrière, une troisième statue représente un ouvrier qui, muni de ses outils, symbolise véritablement le travail et la reconnaissance de la population à celui qui fut Ministre du Travail, ardent défenseur des travailleurs.
L’inauguration du monument Jean Lebas a lieu un dimanche, le 23 Octobre 1949, en présence d’une foule immense, de Mme Jean Lebas et sa fille Marcelle et de très nombreuses personnalités politiques. Victor Provo successeur et disciple du grand disparu décide de se recueillir le matin même, au monument des martyrs de la résistance et au monument aux morts avant d’assister à la cérémonie en début d’après midi.
La foule est immense, le boulevard Gambetta et la place de la Liberté se noircissent de monde. Environ 8000 personnes sont présentes. Les emblèmes d’une cinquantaine de sociétés locales entourent le monument.
Après l’impressionnante « sonnerie aux morts » de la clique dans un silence très respectueux, le voile symbolique tombe et on découvre le monument. Victor Provo s’avance alors, pour fleurir la stèle.
A la fin de la cérémonie, trois personnes prennent la parole : Victor Provo maire, fortement ému, puis Augustin Laurent, président du Conseil Général du Nord, suivi de Mr Daniel Mayer, ministre du travail. Tous sont unanimes, ils saluent l’oeuvre et l’esprit du défunt, sa personnalité forte, robuste, courageuse et tenace. Une carrière qui atteignit les plus hauts sommets de l’héroïsme, de la gloire, du martyr.
En 1990, le métro arrive à Roubaix. L’interconnexion bus-mongy-métro doit être installée à l’emplacement précis du monument. Il va donc devoir être déplacé. (voir sur notre site, un précédent article édité et intitulé : le déplacement du monument )
Il arrive que nous fassions de véritables rencontres au travers de nos lectures des journaux d’autrefois. Ce que nous entrevoyons d’une vie nous donne envie d’aller plus loin et d’en savoir plus. Ainsi est née la collection Portraits qui assemble, tel un puzzle, les différents épisodes de la vie d’une personne fin d’en reconstituer la majeure partie. Il s’agit de porter témoignage et de célébrer la mémoire d’une personne et à travers elle, de découvrir des lieux et des temps d’autrefois, à partir de la presse de l’époque. Le récit de ces parcours de vie doit permettre d’éveiller l’intérêt et l’émerveillement des lecteurs. C’est bien le but de la collection Portraits, que de reconstituer et de partager de belles rencontres avec des vies magnifiques.
Hélène Dutrieu, ses multiples vies
La première fois que j’ai croisé, si je puis dire, Hélène Dutrieu, elle participait à des courses cyclistes sur le vélodrome de Roubaix, à une époque où ce sport était plutôt considéré comme une pratique masculine. Qu’importe ! Elle gagnait des courses et était même recordwoman de l’heure ! Quelques années plus tard, la voici artiste cascadeuse sous le nom de flèche humaine, risquant sa vie à chaque apparition. Mais c’est au moment de l’Exposition Internationale de Roubaix en 1911 que je la découvre aviatrice, alors que l’aviation en est encore à ses débuts. Était-ce bien la même personne ? Je n’allais pas tarder à me rendre compte qu’Hélène Dutrieu avait bien pratiqué toutes ces activités au plus haut niveau, mais qu’elle avait fait bien d’autres choses passionnantes. En voici le respectueux et admiratif récit.
Les Chroniques Wattrelosiennes se présentent sous la forme de petits articles traitant d’une période donnée de l’histoire et de la mémoire de la grande cité frontalière du Nord. Ces textes sont construits à partir du recoupement opéré par l’auteur dans ses recueils de témoignages, ses lectures de la presse de l’époque et ses recherches dans les archives. Pour le plus grand plaisir des lectrices et des lecteurs, voici reconstituée et racontée l’histoire de Wattrelos et des Wattrelosiens, à travers ses anecdotes et ses évènements.
1912 – 1919 WATTRELOS LES ANNÉES TERRIBLES
La deuxième décennie du vingtième siècle fut l’une des plus terribles pour Wattrelos. À l’instar de Roubaix qui renouait avec un maire socialiste avec Jean Lebas, Wattrelos allait connaitre une première Administration municipale socialiste avec l’arrivée d’Henri Briffaut à sa tête. C’est une nouvelle manière de mener les projets à terme, même ceux entrepris par l’équipe municipale précédente, marquée par une gestion plus rigoureuse, plus respectueuse de la population et du cadre politique républicain de l’époque. Henri Briffaut entre dans un nouvel Hôtel de ville construit à la hâte, dont les équipements restent à terminer. Le projet de l’abattoir est bien avancé mais il reste à réaliser son alimentation en eau et la création de rues avoisinantes. Le groupe scolaire du Laboureur est en vue mais il faut conclure l’achat des terrains et lancer les adjudications. Et ce ne sont que les dossiers les plus apparents. Enfin, le projet de faire de Wattrelos un chef lieu de canton est en bonne voie !
La première guerre mondiale qui éclate en août 1914 met provisoirement fin à toutes ces initiatives. Un provisoire qui va durer quatre années et qui va meurtrir la population wattrelosienne. Pillages, réquisitions, emprisonnements, déportations, évacuations vont être au programme de l’occupation de la commune par les troupes allemandes. Les secours à la population sont alors les préoccupations premières de l’équipe municipale. Comment organiser le ravitaillement ? Comment nourrir la population, la chauffer, la soigner ? Voilà le quotidien de la gestion communale pendant la guerre. Comment répondre ou ne pas répondre aux injonctions de l’ennemi, qui réclame des bras pour travailler, des contributions pour financer son œuvre de guerre ? Les wattrelosiens auront beaucoup souffert pendant cette période. Leur maire et quelques conseillers municipaux sont emprisonnés et déportés. Les allemands ont procédé à des rafles pour trouver de la main d’œuvre. Ils ont occupé la ville, ses usines, ses maisons, ses écoles. Il s’agit de reconstituer pas à pas et d’assembler un gigantesque puzzle afin de rendre compte des souffrances et des résistances de la population, sans oublier ceux qui se sont battus pour la liberté et pour la France.
Voici donc présentée l’évolution de Wattrelos, par petites touches, dans l’atmosphère de l’époque. Ce petit livre ne prétend pas être exhaustif, ni relater des vérités historiques. Il guidera le lecteur dans les évènements de ces années de guerre et lui donnera l’envie d’en savoir plus sur la vie et l’avenir d’une commune réputée pauvre en ressources mais si riche d’histoires.
En 1977, sous la mandature de Jean-Claude Provo, la commission culture décide de mettre sur pied une grande fête populaire début septembre. Les habitants sont appelés à faire connaître leurs suggestions et sont enthousiasmés. Avec les conseillers municipaux, les membres du syndicat d’initiative et les associations, ils planchent sur un programme complet et varié de festivités, une kermesse à l’échelle de la ville qui aura pour nom : « Hem en fête ».
Le premier samedi de septembre une braderie a ainsi lieu, rue du Général Leclerc, rassemblant des marchands de légumes, de vêtements et d’objets divers. Les brocanteurs et forains sont également de la partie. Les habitants aussi vident leur grenier pour vendre des objets hétéroclites, transformant la rue en un véritable « souk ». Une exposition de voitures et une foire à la brocante ont également lieu sur le terrain de sports.
Le dimanche des rencontres de football sont programmées au parc des sports et des élus municipaux y sont opposés à l’équipe de Saint-Corneille. Des cyclotouristes proposent un parcours « sport dans la ville » et l’Orphéon Jazz Band anime un apéritif concert. Par ailleurs une démonstration de stock-car avec modèles réduits radiocommandés est organisée.
Le midi, sandwichs, frites et merguez sont proposés, dans des stands installés sur le terrain de sport de la rue de Beaumont, pour se restaurer, et un spectacle patoisant est offert par Julie et son équipe : « Y est toudis temps » tandis que des parachutistes des « Quasars du Nord-Para Club » descendent du ciel pour se poser sur le terrain de football.
Puis intervient le concours de pétanque, une exhibition de boxe, une grande parade venant de Beaumont formée des grosses têtes, des majorettes d’Hem, de la fanfare « la Gauloise », des mousquetaires du roi du club hippique Le Comte, des jeunes des Trois-Fermes, des équipes de basket, du groupe folklorique costumé du centre social des Hauts-Champs et des caravanes publicitaires des commerçants locaux.
La grande parade ainsi constituée suit cet itinéraire : Beaumont, avenue de la Marne, boulevard Clémenceau, rue Jean Jaurès, rue Carnot, avenue Lyautey, centre social des Trois-Baudets, rue Louis Loucheur, rue Briet, avenue Calmette, centre social Laennec, avenue Foch, rue des Ecoles, rue Jean Jaurès, Parc des Sports. Ainsi une grande part des territoires de Hem participe de fait à l’événement. Un bus gratuit est également mis à disposition pour amener au Centre Ville ceux qui en sont le plus éloignés.
Le soir les jeunes du groupe d’animation culturelle de Hem organisent un spectacle pour enfants avec des clowns, avant de participer à une fête des allumoirs dont le départ est fixé dans les Hauts-Champs, avenue Laennec, à 20 heures. Enfin un feu d’artifice est tiré vers 21h30, donnant le coup d’envoi d’un bal populaire, animé par le célèbre groupe « Sympathie », qui dure jusqu’au petit matin.
Le week-end est un grand succès : 3000 tickets vendus rien que pour le parachutisme, 20.000 canettes de bière et de soda vidées, 2.500 kilos de frites, 8.000 sandwichs et 120 kg de viande en brochettes consommés. Le bilan est tellement satisfaisant, une vielle tradition populaire de fête ayant été relancée, que la municipalité décide d’adopter le principe d’Hem en fête pour chaque 1er week-end de septembre.
Dès l’année suivante le géant d’Hem, « Gustave le Teinturier », né pour la fête nationale de 1911, est ressuscité. A l’époque il avait été conçu par les ouvriers de l’usine de teinturerie Gabert rue de Lille (actuelle rue du Général Leclerc à Hem), soucieux d’avoir un représentant du savoir-faire hémois.
La naissance de Gustave en 1911 et son 1er défilé dans la ville (Document Au temps d’Hem)
Celui-ci aurait donc une origine corporative et représenterait la richesse du village due à son industrialisation au début du XXème siècle. Il avait été remis au goût du jour en 1955, sur décision du syndicat d’initiative pour la fête nationale du 14 juillet, avant de retomber dans l’oubli.
C’était alors un vannier de la ville qui l’avait conçu tandis qu’un deuxième artisan hémois se chargeait de la confection de ses sabots et qu’une firme textile locale offrait les 15 mètres de tissu nécessaires à la confection de son sarrau et de son pantalon, faite bénévolement par un couple de la ville. Sa casquette était aussi grande qu’une roue de vélo.
En 1978, le nouveau Gustave, avec ses 4 mètres de haut et ses 25 kilos, est baptisé en grande pompe sur le parking de la mairie le samedi 2 septembre 1978 à 17h. C’est la compagnie de marionnettes Jacques Vincent de Roubaix qui le réalise et il doit son visage à Marguerite Doublet, sculpteur, sociétaire des artistes français, médaille de bronze.
Il est revêtu d’un sarrau bleu, d’un foulard rouge et bleu et tient à la main un écheveau de laine. Il est coiffé d’une jolie casquette à la mode roubaisienne et le groupe hémois « folk Renaissance » l’escorte dans son périple dans les rues de la ville. Jean-Claude Provo lui souhaite longue vie et succès tandis que la fanfare entonne le « P’tit Quinquin ».
Sa renaissance coïncide avec la deuxième édition d’ Hem en fête qui comprend une braderie étendue de la rue du Général Leclerc à la Place de la République, mais aussi des festivités non stop durant le 1er week-end de septembre : combats de catch de haut niveau, démonstrations d’aéromodélisme, fête des allumoirs dans la ville et feu d’artifice pour conclure l’événement.
A suivre…
Remerciements à la Ville de Hem, à André Camion et Jacquy Delaporte pour leur ouvrage Hem d’Hier et d’Aujourd’hui ainsi qu’à Jacquy Delaporte, Christian Tell et Chantal Guillaume pour leur bande dessinée Au Temps d’Hem.
Gaston Blootacker naît à Ypres en 1903. Il devient apprenti boucher-charcutier et apprend le métier dans différents commerces en Belgique et, en France, chez J. Rubben au 135 rue Daubenton à Roubaix. Il se marie en 1927, avec Yvonne, née Storme qui est couturière dans un atelier du boulevard de Paris. Gaston est ambitieux et bien décidé à ouvrir son propre commerce. L’occasion se présente en 1935, lorsque la boucherie située au 178 de la rue de l’Alma se libère, suite au décès de l’ancien gérant : F. Duquesnoy. Gaston Blootacker signe alors un bail avec Mme Vve Duquesnoy et peut enfin ouvrir son commerce.
C’est une petite échoppe dans un quartier populaire. La façade se compose d’une porte d’entrée centrale et deux petites vitrines latérales. A l’intérieur, la boucherie se trouve sur le côté droit. Derrière le billot (plan de travail en bois) et le bloc de marbre, se trouve la chambre froide réfrigérée par des blocs de glace achetés à la « Glacière de Croix ». Quelques années plus tard, la chambre froide sera électrifiée : le technicien « Frigidaire » posera deux moteurs à l’emplacement des blocs de glace.
A gauche c’est le côté charcuterie, les jambons, saucisses et pâtés sont présentés sur des plaques de marbre, on y trouve également la trancheuse à jambon. Plusieurs machines de production sont dans l’atelier de fabrication : les cuves pour cuisson, le hachoir à courroie, le poussoir pour saucisses, et le four électrique. Le fumoir est alimenté par de la sciure de bois provenant de Mr Plouvier ébéniste rue de France. La cuisine se situe à gauche du magasin et les chambres sont à l’étage.
Grâce au savoir faire de Gaston, les affaires démarrent correctement. C’est un quartier d’ouvriers qui logent dans de petites maisons situées dans les courées Thomas-Leclercq, Delporte-Rousseau, Saint-Emile et le fort Frasez situé juste en face.
Dans les années 1930, les gens vivent modestement et Yvonne doit bien souvent accorder des délais de paiement à ses clients. C’est la condition impérative pour que les habitants puissent consommer de la viande et pour que les commerçants puissent faire fonctionner leur commerce. Gaston est d’origine belge, et c’est pour cette raison qu’il indique sur sa vitrine extérieure HIER SPREECKT MEN VLAAMSCH ce qui veut dire : Ici, on parle Flamand.
A la fin des années 1940, Gaston et Yvonne achétent la maison voisine au 176, car le manque de place est évident. Ils ont 5 enfants ; Nicole, Chantal, Joëlle, Jean-Claude et Annie. Gaston achète également un garage dans la rue Archimède pour pouvoir garer sa Renault Celta 4 de couleur bleue et bleu ciel.
Comme toutes les grandes artères de la ville, la rue de l’Alma est célèbre pour sa braderie annuelle, le dernier lundi de Juillet. Cette manifestation est très importante car elle permet, d’une part pour les « bradeux » de passer une journée en plein été et de profiter de prix promotionnels, et d’autre part pour les commerçants de pouvoir faire de bonnes affaires. La famille Blootacker attend toujours ce grand évènement avec impatience. Tous les membres de la famille sont bien sûr présents.
Cette année là, sur la photo ci-dessous, une tombola est proposée à tous les acheteurs, pour gagner, par un tirage au sort le lundi soir à 20h30, une superbe tête de veau. Et à droite Gaston a posé un panneau où il est indiqué : « T’chi qui n’a nin, sin p’tit bout de saucisson à 20 sous ».
Gaston et Yvonne ne comptent pas leurs heures. La boucherie ouvre à 6h et ferme vers 21h30 car ils attendent les ouvrières du textile qui font leurs achats au retour du travail. Le commerce ouvre 6,5 jours sur 7 et de plus, bien souvent, le dimanche après midi est consacré au nettoyage du magasin. Les sorties et loisirs sont donc rares !
Deux des enfants, Joëlle et Annie aident les parents à la gestion du commerce, le soir après leur travail ou le weekend. Leurs tâches sont assez variées : vendre les produits à la clientèle, préparer la charcuterie à l’atelier, livrer à domicile, ou accompagner les parents à l’abattoir pour les achats. Gaston se fait aider également par des garçons bouchers et des apprentis.
Gaston décède en 1970 à l’âge de 67 ans. Son épouse Yvonne continue seule l’activité jusqu’en 1976 où elle sera expulsée par son propriétaire . En effet, la famille Duquesnoy qui possède une grande partie de la rue et des courées voisines a décidé de céder l’ensemble de ses biens à La Redoute qui souhaite construire et agrandir. Le projet de développement de cette entreprise n’aboutit cependant pas, car peu de temps après, le quartier se transforme et devient, au début des années 1980, le quartier Alma-Gare Fontenoy, que nous connaissons encore aujourd’hui.
Le premier ensemble de 26 classes s’avéra bientôt insuffisant au regard du développement du quartier de la Mousserie édifié en six ans. Une troisième tranche de travaux est lancée en 1958, alors qu’une deuxième tranche a précédemment permis de porter la capacité de chaque école, garçons et filles, à 10 classes.
De nouveaux locaux sont donc édifiés parmi lesquels une école de garçons à 20 classes avec salle d’enseignement manuel, un réfectoire et une cuisine, une école maternelle à six classes avec salles de jeux et de repos, deux habitations pour le personnel enseignant.
L’ensemble se situe sur un terrain de 10.600 m² en bordure des rues du Sapin-Vert et Alfred Delecourt, acquis entre temps. L’école maternelle s’ouvre d’autre part sur une voie nouvelle réservée aux piétons évitant ainsi le carrefour dangereux du Sapin-Vert.
Les deux écoles sont abritées dans un bâtiment unique à deux étages d’aspect imposant, l’étage supérieur étant réservé aux classes primaires. L’architecte est M. Doisy qui réalisa les deux premières tranches. Les classes sont claires, bien aérées et bien orientées et dotées d’un mobilier adapté.
Le motif ornemental de l’école de garçons de même que ceux du premier groupe sont l’œuvre de M. Morlaix sculpteur à Paris. La cuisine et le réfectoire rationnellement équipés permettent la distribution de repas nombreux et à cadence rapide.
Le groupe a été doté d’une salle de gymnastique équipée pour la pratique du basket ball, du volley ball, du hand ball, et comportant tous les appareils classiques de la gymnastique.
Les travaux sont terminés à la rentrée de Pâques 1960, pour un coût de 200 millions que le Conseil général a subventionné à 90 %.
Football. Championnats du Nord. Par un temps affreux, les matches ont été excellents. Le RCR a battu l’Olympique lillois par 9 à 4 sur le terrain de la rue de Beaumont. Les buteurs roubaisiens : Sartorius, et Léon Dubly.
Le Club Athlétique Roubaisien transfère son siège à la Brasserie du St Éloi 52 rue de Lannoy. Les séances d’entraînement ont lieu le mercredi soir, à huit heures et le dimanche matin, à dix heures. Les amateurs peuvent se faire inscrire au nouveau local.
Pour le championnat du nord, les équipes en présence sont le Racing Club de Roubaix, l’Union Sportive Tourquennoise, l’Olympique Lillois, l’Iris Club Lillois, le Stade Roubaisien et le Sporting Club Tourquennois. En seconde série, il faut ajouter l’Institut Industriel du Nord.
Football. Sociétés indépendantes. Sont cités le sporting club roubaisien qui joue sur le terrain de la société de gymnastique l’Ancienne, et dont le siège est Café Desmons Au petit marin Grand-Place. L’Étoile roubaisienne, dont le local se trouve au Café Leclercq. L’Olympique roubaisien dont le local se trouve au Café de l’entracte, 27 rue Richard Lenoir à Roubaix.
Hockey. La commission de hockey du Racing Club de France de Paris vient de conclure un match entre l’équipe première du RCF et l’équipe du Racing Club Roubaisien, à Roubaix le 4 janvier prochain. Le 7 décembre aura lieu un match d’entraînement sur le terrain de la rue de Beaumont entre l’équipe blanche et l’équipe noire du RCR. Cette réunion présente un intérêt particulier, l’équipe devant affronter le RCF devant être constituée à l’issue de la partie.
Cross Country. Le cross country interclubs de Lille organisé par l’Olympique lillois s’est déroulé dimanche dernier. La piste tracée par MM. Van Ryswick de l’O.L. et Jénicot du R.C.R comprenait un parcours assez facile de sept kilomètres. Honorez du RCR remporte la victoire devant Millez du RCR à quinze mètres.
Football. Championnats du Nord. Encore une journée de forfaits, sur neuf matchs, trois seulement ont été joués. L’Iris Club lillois a battu le Stade Roubaisien par 2 buts à 0.
Course à pied. Une tentative de record Roubaix-Lille. Le jeune coureur Emile Anthoine de l’U.A.B. champion des 100 kilomètres et des 12 heures tentera le 25 décembre , jour de Noël, de battre le record pédestre de Lille-Roubaix et Retour, que détient Missant, du Club des Sports de Roubaix, avec 1 heure et 7 minutes, depuis le 10 août dernier.
Football. Les championnats du Nord. La journée de dimanche a encore eu son contingent de forfaits. La saison 1902-1903 se sera signalée par une véritable contagion de forfaits et le comité de l’U.S.F.S.A. fera bien l’année prochaine de prendre des mesures fortes contre ces procédés anti-sportifs. Sinon, le RCR a battu le Stade Roubaisien par 5 buts à 0. L’Union Sportive Tourquennoise a battu l’Iris-Club-Lillois par 7 buts à un sur le terrain des lillois.
Cross country. L’épreuve de 10 kilomètres qui se courait au RCR a été remportée par Honorez du RCR. Le cross interclubs organisé par l’Étoile Roubaisienne s’est déroulé sur le terrain de l’Étoile Roubaisienne rue du Luxembourg, sur un parcours de sept kilomètres. Trente cinq participants ont pris le départ à 9 h 31 et la course a été menée de bout en bout par René Duforest de l’Étoile Roubaisienne qui a fini la course dans un état de fraîcheur remarquable. Deuxième et troisième, deux coureurs du sporting club roubaisien, MM. Déchy et Baucourt.
Athlétisme. À la Renaissance. La société de sports athlétiques la Renaissance qui a son siège à l’estaminet Jean Rousseaux 49 rue Watt, organise pour le jeudi 25 décembre, une soirée récréative. Il s’agit de décerner un diplôme à tous ceux qui pourront arracher 60 kilos d’une main et jeter 100 kilos des deux mains. Une superbe médaille sera délivrée au vainqueur de la lutte. Tous les amateurs peuvent se faire inscrire dès maintenant.
Football. Les championnats du Nord. Forfaits et surprises. L’Olympic Lillois sur son terrain a battu le RCR par 2 buts à 1. Pour le match de deuxième série entre le Stade Roubaisien et l’Olympique Lillois, forfait de l’arbitre ! Si les arbitres s’en mêlent à présent ! Pas de match, donc.
Escrime. Un assaut à la salle Dubar. La salle d’armes de la rue Neuve était trop petite pour contenir les nombreux tireurs qui s’étaient rendus à l’invitation de M. Dubar le dévoué professeur de l’Union des Sports Athlétiques de Roubaix. Les maîtres Herpin professeur à Lille et Fort professeur à Roubaix ont fait avec M. Dubar des assauts qui ont recueilli de vifs applaudissements.
Football. Le match des deux Racing. Devant 2.000 personnes, le RCR a battu le RCF par deux buts à un. Et l’équipe seconde du RCR a battu son équivalente du RCF par cinq buts à zéro.
Course à pied. Le record de Lille-Roubaix et retour (18, 300 kms) n’a pas été battu par Émile Anthoine de l’Union Athlétique Batignollaise. Le temps n’était pas favorable, les routes dans un état épouvantable, et Anthoine a manqué le record de 4 minutes.
Football. Championnats du Nord. Un seul match ce dimanche. L’équipe de l’Institut Industriel de Lille a battu le RCR sur le terrain de la rue de Beaumont, par deux buts à un !
En 1950, 1952 et 1953 s’est déroulé le grand prix automobile de Roubaix dans le cadre du parc Barbieux. Cinquante ans plus tard, en 2003, une poignée de passionnés de voitures anciennes veut célébrer cet anniversaire par une manifestation de voitures de collection. Ils étaient trois, Damien Jouvenel, Jerry Leleu, Daniel De Geitere et faisaient partie du Nord American Cars Club réunissant les collectionneurs de voitures américaines des années passées.
La première idée est de reconstituer un circuit dans la parc Barbieux, mais les difficultés soulevées leur font abandonner cette idée. On glisse progressivement vers une exposition de voitures de collection dans le cadre du parc des sports, considérant la possibilité de faire tourner ces véhicules sur l’anneau du vélodrome, et comptant sur le centre aéré, qui offre alors une salle relativement grande pour exposer les véhicules. On cherche un nom pour l’évènement : ce sera « Le festival des belles mécaniques », un nom qui fait rêver, et un thème, la célébration du cinquantenaire du grand prix de Roubaix.
La ville de Roubaix est sollicitée et donne son accord pour l’utilisation du centre aéré et l’anneau du vélodrome. Jean François Lavoine, du service animation de la mairie, lui-même amateur de voitures, propose de contacter son club, « Idéal DS », un club d’envergure nationale. Ce club, par l’intermédiaire de sa section Nord, présidée par Michel Loquet, accepte de s’investir dans le projet et monte la manifestation. A ce groupe s’associent Albert Ligny, Laurent Furnari, et d’autres, adhérents de différents clubs. Des partenaires amènent une participation financière indispensable à l’entreprise, les amateurs fournissent le gros des bénévoles nécessaires.
Grâce à tous ces concours, la première manifestation peut avoir lieu, provoquant un grand engouement dans le public. En particulier, l’attrait majeur reste, pour les membres des clubs participants, de pouvoir effectuer des tours du vélodrome avec leur voiture. Les visiteurs, eux, admirent les véhicules exposés et ceux qui tournent sur l’anneau du vélodrome. Une bourse d’échanges de pièces détachées réunissant des amateurs et des professionnels ajoute encore à l’attrait de la manifestation. Cette première année, on expose des voitures de types très différents et de toutes les époques.
La manifestation ayant été un succès, on décide de la répéter l’année suivante, à la même époque, et c’est ainsi que, pour fidéliser le public on choisit de marquer l’évènement sur la fin du mois de juin chaque année.
A partir de la deuxième manifestation, on sélectionne un thème, généralement une marque, et le choix des véhicules d’exposition se centre sur ce thème, ce qui n’empêche pas, à côté du thème de l’année, d’accepter tout type de véhicules. La troisième année, le Nord American club cesse ses activités, mais il est remplacé par le RAAAF (le Rassemblement des Amateurs d’Automobiles Anciennes des Flandres), basé à Marcq en Baroeul, qui prend désormais part à l’organisation, s’associant à Ideal DS pour la gestion administration de la manifestation. Les services techniques de la ville sont sollicités pour les détails de l’organisation et les élus en particulier René Vandierendonck et Henri Planckart agissent très activement et font tout pour faciliter les choses. L’exposition attire du monde de la région et des belges en grand nombre.
Dès la première année, on organise un concours d’élégance en costumes d’époque le dimanche après midi. Chaque année est marquée par un thème spécifique, voué à une marque particulière ou plus transversal. C’est ainsi que furent choisis la deuxième année les marques Citroën et Ford, la troisième année, les cinquante ans de la DS, et les cent ans de Delage. On a organisé également, une année Peugeot et les scooters, les anglaises et la restauration automobile, les cinquante ans de la Ford Vedette, les caravanes anciennes, les Simca, les Jaguars, les torpédos et cabriolets, les américaines d’avant guerre, les automobiles Voisin, les sportives françaises…
Pour chaque occasion, Thierry Dubois assure l’illustration de la plaque de l’année.
Pendant plusieurs années perdure le concours d’élégance, sans thème précis, les participants choisissant leurs costumes. Un jury composé de membres des clubs, d’un représentant de la mairie, et parfois d’une personnalité attribuent les récompenses. En effet, de nombreuses personnalités se déplaçaient pour les belles mécaniques, des membres de la famille Delage, Robert de Niro qui était venu par ailleurs visiter le musée de la Piscine,
Après la démolition du centre aéré, on tente d’exposer les voitures dans le nouveau vélodrome, mais cela ne dure qu’un an et les organisateurs rencontrent de nombreuses difficultés (les véhicules ont tendance à perdre de l’huile et sont salissants).
La municipalité propose alors d’utiliser des chapiteaux (trois la première année) qu’elle fournira, des plaques posées sur le sol pour déplacer et positionner les véhicules sans abîmer la pelouse. Ensuite deux chapiteaux, puis un seul grand. La mairie a joué le jeu durant plusieurs années. Elle fournit l’électricité, le chauffage et la sécurité (certaines voitures valent près d’un million d’euros, même si les « populaires » sont beaucoup plus abordables)…
Une année, il est question de retirer le droit d’utiliser le vélodrome parce que les voitures auraient fait bouger les plaques de béton. Un accord intervient finalement trois jours avant l’évènement, qui permet de tourner quelques heures. Heureusement, l’année suivante, il n’est plus question de rien. Sans l’anneau, l’intérêt eût été beaucoup moindre !
Des réunions régulières à la mairie permettent de coordonner les efforts. Quinze jours avant l’évènement, une conférence de presse, soit au vélodrome, soit à la mairie permet d’assurer un bon appui de la presse et organiser publicité et bonne visibilité nationale (le rassemblement-phare au national étant Rétromobile, mais il y a des manifestations locales). Le public est nombreux :5 600 la troisième année, jusqu’à 6500 entrées la meilleure année, puis les visites se régulent autour de 3 à 4 000.
Une année, on expose des voitures à Géant Casino pour faire connaître le festival, mais difficultés pour assurer la sécurité, et l’expérience n’est pas renouvelée.
Mais le festival connaît un arrêt brutal avec l’épidémie de Covid. Aujourd’hui les organisateurs ne savent pas s’ils vont faire renaître les belles mécaniques : les clubs ont de plus en plus de difficultés pour réunir des volontaires, et notamment l’âge des membres qui vieillissent et les décès qui diminuent les effectifs disponibles. Idéal Ds a fait la dernière année seul et l’enthousiasme n’est plus suffisant pour relancer un évènement qui nécessite tant de bonnes volontés. En particulier la recherche de véhicules intéressants demande tout au long de l’année une équipe de deux ou trois personnes qui font jouer toutes leurs relations parmi les propriétaires.
Il faut en fait que quelqu’un reprenne le flambeau.
Tous nos remerciements à André Delannoy pour son témoignage et ses documents.
Suite à un voyage d’études en Allemagne, Emile Degrave décide de travailler le caoutchouc. Il crée son entreprise en 1871 : La Manufacture Générale de Caoutchouc Souple et Durci. Appelée également usine du Coq Français, elle se situe au 173 rue du Tilleul à Roubaix ( aujourd’hui, rue Jules Guesde ).
Il commence à fabriquer des joints, des plaques à base de fibres d’amiante, des courroies transporteuses pour les houillères, avant de créer sa propre marque de pneumatiques : « Amazone ».
Au début des années 1910, Emile Degrave s’associe avec Mr Prouvost. L’entreprise devient « Degrave et Prouvost ». Elle met au point des techniques nouvelles de production et crée la marque Fibrelite, qui obtient une médaille d’or, diplôme d’honneur, à l’exposition internationale de Roubaix en 1911.
En 1920, les premiers accords de coopération commerciale avec Hutchinson, fabricant de pneus, sont signés, et le rapprochement des deux entreprises ne fait que commencer.
A partir de 1952, l’entreprise commence à produire des cylindres pour la sidérurgie.
En 1976, l’entreprise est reprise par Hutchinson. L’usine de Roubaix acquiert alors ses lettres de noblesse dans le « caoutchouc d’usure » c’est à dire dans une gamme de produits faisant appel à la souplesse, à l’élasticité mais aussi à la résistance du caoutchouc, qualités que l’on ne retrouve ni dans le plastique, ni dans le métal.
La vieille usine roubaisienne connaît des hauts et des bas. En 1983, quelques difficultés financières amènent l’entreprise à se séparer de 40 de ses salariés. Depuis, cette restructuration, l’entreprise se redresse très correctement. Elle fabrique des boules de loto, des soufflets de bus, des épaisses membranes pour les centrales nucléaires…
Témoignage d’un cadre Hutchinson : On fait ici à Roubaix, tout ce que les autres ne veulent pas ou ne peuvent pas faire. Les moutons à cinq pattes, c’est pour nous. Nous sommes spécialisés dans des fabrications en petite série. Hutchinson à Roubaix, ce n’est pas Michelin à Clermont Ferrand ! Nous produisons des articles sur mesure dans des domaines très variés : le garnissage de cylindres et de rouleaux en caoutchouc, le moulage de pièces, la sous traitance automobile, etc
En 1988, les « Touche à tout » du caoutchouc entreprennent de moderniser leur image de marque, en investissant dans la réhabilitation de l’outil de travail. Les murs de la rue Jules Guesde sont sablés et rejointoyés et la brique retrouve sa belle couleur d’antan.
L’année suivante, en 1989, sous l’égide du SIAR (Syndicat Intercommunal de l’Agglomération Roubaisienne), l’entreprise qui avait acquis quelques maisons dans la rue de Bavay (perpendiculaire à la rue Jules Guesde) après démolition, construit une extension de 1000 m2 de ses ateliers de production. L’architecte Philippe Moreau a conçu une façade harmonieuse en matériaux modernes, tels que les pierres blanches et roses.
En 1990, en pleine nuit, le feu se déclare dans l’usine, du côté de la rue Jules Guesde. Les secours arrivent rapidement sur place et, vu l’ampleur du sinistre, les pompiers de Tourcoing, Marcq en Baroeul et Lille Bouvines sont appelés en renfort. Au total, 12 lances sont nécessaires pour venir à bout de l’incendie.
Fort heureusement, le nouvel entrepôt de 1000 m2 du côte de la rue de Bavay n’a pas été touché par l’incendie lequel a anéanti 600 m2 du côté de la rue Jules Guesde. La toiture et l’installation électrique sont détruites, par contre les machines bien qu’ayant fortement souffert sont encore utilisables.
L’incendie, spectaculaire, a causé un vif émoi chez les riverains. Le directeur Mr Lelièvre après avoir constaté les dégâts, assure qu’il n’y aura pas de chômage technique et pense qu’il y aura possibilité d’assurer le départ de la fabrications d’ici 2 à 3 jours.
L’entreprise redémarre rapidement son activité et continue à travailler et continue à travailler avec un matériel parfois ancien mais toujours efficace et rentable.
« Regardez cette machine, montre le directeur, pointant du doigt cette grosse machine très imposante, elle a plus de 50 ans et pourtant elle reste remarquable en terme de modernité ».
Aujourd’hui, l’entreprise rebaptisée « Le Joint Français » depuis quelques temps, fait toujours partie de la société Hutchinson, laquelle fait elle même partie du groupe Total Energie.
Installée depuis 1871, l’entreprise vit avec un héritage, une histoire sans se défaire des techniques de fabrication actuelles et indispensables.
Elle existe depuis plus de 150 ans à Roubaix : c’est certainement l’une des plus anciennes entreprises encore existante à ce jour dans la ville. Et c’est probablement pour cette raison que sur la façade de la rue Jules Guesde, une plaque a été posée à la mémoire de Maxence Van Der Meersch.
Il y a bien un marché à Leers, dont on pourrait penser qu’il est récent. Situé sur le côté de l’église Saint Vaast, sur la place Sadi Carnot, il a lieu le samedi et souffre du peu de place laissé par les automobilistes leersois.
Mais ce marché date de l’année 1960 ! De nombreux habitants de la commune demandaient la création d’un marché hebdomadaire et le Conseil Municipal approuva ce vœu à l’unanimité. Et par un samedi matin du mois de juillet 1960, une trentaine de marchands forains étaient à pied d’œuvre et attendaient la clientèle. Durant toute la matinée ce fut un va et vient incessant de ménagères allant et revenant de la place du marché.
On se rendait au marché soit à Roubaix, soit à Wattrelos, et à l’époque plusieurs fois par semaine. La création d’un marché leersois permit bien des économies de transport. Comme elle permit sans doute d’influer sur le marché des prix en y trouvant du choix et de la qualité.
Sans doute y eut-il autrefois un marché à Leers mais il n’existait plus que dans les souvenirs des plus anciens. Celui-ci, que nous connaissons encore, est donc âgé de plus de soixante ans et mérite sans doute qu’on en prenne soin.