Gabrielle Macron, directrice d’école

Une première école de filles est créée en 1852 rue de la Mairie, il est fait appel aux Dames de la Sainte Union pour la faire fonctionner. Mais en 1888, l’application de la loi portant sur l’organisation de l’enseignement primaire du 30 octobre 1886, dite loi Goblet qui prolonge les lois Ferry, confie à un personnel exclusivement laïque l’enseignement dans les écoles publiques. Elle remplace les instituteurs religieux des congrégations enseignantes. Les religieuses sont « congédiées » de l’école communale.

L’abbé Bordoduc résolut alors de transformer le patronage de la ruelle des vicaires en trois classes, puis une quatrième et une maison d’habitation pour les religieuses. L’école confessionnelle Saint Henri s’ouvre le 20 novembre 1888, ainsi dénommée car son mentor n’est autre qu’Henri Salembier, à cette époque Maire de Leers et fermier de la cense de Quevaucamps. Une cinquième classe s’ouvre bientôt.

Mais le 15 juillet 1902, les Dames de la sainte Union se voient contraintes de fermer leur école, sous prétexte qu’elles n’avaient pas demandé l’autorisation requise sur les associations religieuses de 1901. Elles partent le 19 juillet. Au mois d’octobre 1902, on ré-ouvre l’école sous la direction de Melle Cécile Boeykens qui n’a accepté cette mission que pour quelques mois, afin de permettre l’ouverture de cette école au 1er octobre dernier.

Gabrielle Macron Photo JdeRx

C’est là qu’intervient Gabrielle Macron. Née d’un père comptable à Flers lez Lille en 1875, Gabrielle Macron se destine à la carrière d’institutrice. Elle est directrice adjointe au Blanc Seau quand elle vient à Leers en 1903 pour prendre la direction de l’école de filles Saint Henri. Excellemment douée sous tous les rapports, la dévouée directrice a su acquérir la pleine confiance des familles. L’école compte alors 210 élèves réparties en trois classes et une garderie. Gabrielle Macron est donc directrice de l’école, assistée de sa sœur Lucie Macron et de Marthe Béghin, ses deux adjointes, ainsi que d’une gardienne Melle Hélène Delgrange.

En avril 1929, elle reçoit la croix du Mérite diocésain des mains de Monseigneur Jansoone, évêque de Lille, pour son dévouement de 26 années à l’enseignement catholique. En 1938, alors que l’école Saint Henri fête ses cinquante années d’existence, Gabrielle Macron célèbre sa 35eme année de professorat à Leers, elle aura ainsi formé deux générations de population féminine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.