La foire de Wattrelos

Entre la disparition du Général de Gaulle et l’ouverture du Auchan Leers, Wattrelos inaugure sa première foire exposition. Wattrelos est alors la sixième ville du département en 1970, avec 45.000 habitants. Elle doit son dynamisme à un équipement industriel important, à la réalisation de grands ensembles de logements, d’établissements d’enseignement, sportifs et socio-culturel. À ses habitants aussi et notamment les commerçants qui prennent leur part de ce développement.

Les six poêliers à l’origine de la foire doc VDN

À l’origine de cette foire, six artisans poêliers souhaitent organiser à l’approche de l’hiver une exposition d’appareils de chauffage : il y a là MM. André et Maurice Cardon, MM. Arthur et Servais Renard, M. René Holvoet, M. Raymond Vandaele. Ils sont accompagnés par M. Dheedenne, commerçant en alimentation, et M. Deroo négociant en meubles. Ils ont sollicité l’autorisation de la municipalité qui s’est montrée plus qu’intéressée puisqu’elle leur a proposé de monter une foire exposition, avec mise à disposition du centre socio-éducatif, les parkings de la rue des Basanos, la rue Gustave Delory. Les exposants se retrouvent rapidement au nombre de quarante quatre, et envisagent une publicité plus importante. Un petit avion d’air service annoncera dans le ciel la tenue de la foire exposition, et des baptèmes de l’air seront offerts aux visiteurs.

la première foire commerciale logo affiche doc NE

Le Samedi 14 novembre 1970 c’est la première foire exposition de Wattrelos, en plein centre de la ville. L’enthousiasme est si grand qu’il n’a fallu que quelques semaines pour mettre au point le détail de ces trois journées. Cinquante exposants, des stands très variés, des jeux, des attractions, des dégustations de toute sorte. À côté des stands des commerçants, on retrouve celui de la Musique Municipale, de l’Amicale des donneurs de sang, de l’union sportive et de la légion étrangère qui détaillent leurs activités pour le public.

Plan de la foire doc NE

On trouve de tout dans cette foire exposition : meubles, rideaux, revêtements de sol, sanitaires, électroménager, de la TV au lave-vaisselle en passant par l’aspirateur. Un stand de droguerie. Habillement, chaussures, vêtements, pulls, articles pour enfants. Concessionnaires automobiles sur le parking des Basanos. Des stands variés : banque, bijouterie, articles de sports, articles de jardin. De l’alimentation : vins, café, fromages et on peut déguster. Des jeux et lots offerts par les marques. La société Butagaz chauffe avec ses appareils les alentours du CSE.

La liste des exposants doc NE

Malgré le temps gris et maussade c’est un succès. Beaucoup de personnalités présentes autour du maire Delvainquière, les maires de Roubaix, Croix, Herseaux, Estaimpuis, se retrouvent pour un vin d’honneur au foyer bar du CSE, après l’inauguration. André Cardon promoteur et animateur est élu président du comté de la foire à l’unanimité. On sait déjà qu’on recommencera l’année prochaine.

L’inauguration par Jean Delvainquière et André Cardon doc VDN

Récréation

Jules Rouvillain est né à Roubaix en 1922. Après la seconde guerre mondiale, il part à Arras retrouver sa fiancée, Yvonne. Jules a un sens inné du commerce. Il commence sa carrière en vendant des sacs Delmar sur les marchés. Il trouve ensuite un emploi de représentant chez Berne distibuteur de jouets et de bimbeloterie.

( document collection privée )

En 1946, il se marie avec Yvonne à Arras. Il devient commercial chez GéGé, important fabricant de jouets : poupées, dînettes, jouets mécaniques, jeux scientifiques etc. Il visite les commerçants de la région.

( document collection privée )
Jules Rouvillain ( document F. Daulmerie-Rouvillain )

Ses affaires fonctionnent très bien. Jules est heureux, mais… son souhait le plus cher, est de pouvoir créer son propre magasin de jouets, car il est persuadé qu’il va réussir, au vu de son expérience acquise, depuis des années, dans son domaine.

L’occasion se présente, au début des années 1960, lors d’une visite à son client : le magasin Récréation au 15 Grande rue à Roubaix. Le commerçant, Henri Ducoulombier vient juste de reprendre ce magasin en 1959, qui a longtemps été tenu par L. Everaere.

Henri possède également le commerce de meubles Ducoulombier au 7 rue de Lannoy. Il vient d’ailleurs de recevoir un courrier de la mairie qui l’informe de sa prochaine expropriation car le centre commercial Roubaix 2000 va se construire.

Désabusé et déçu, Henri Ducoulombier décide d’arrêter sa carrière, et de revendre son magasin de jouets : Récréation.

le magasin au 15 grande rue ( document archives municipales )

Jules Rouvillain saute sur l’occasion. L’affaire est conclue. En 1964, Jules, son épouse Yvonne et leurs 3 filles s’installent à Roubaix.

Fort de son expérience, Jules Rouvillain communique par la presse locale, sur le changement de propriétaire, et devient rapidement le plus grand magasin de la ville, en Jeux, Jouets et Modélisme.

Publicité 1964 ( document collection privée )

Jules et sa famille habitent sur place, dans la maison séparée du magasin par une ancienne cour intérieure. Derrière le logement se trouve le jardin, et, au bout de cet espace vert, un local assez important pour le stockage des jouets. Le 1° étage du commerce sert à l’exposition de jouets de grande taille ( baby-foot, table de ping-pong etc ) Au 2° étage, se trouve la réserve.

Jules Rouvillain référence et propose toutes les grandes marques de jouet dans son magasin.

Toutes les grandes marques sont référencées dans son magasin

Jules continue son adhésion au groupement de commerçants : Élégance et Distinction. Il soigne en particulier le look de son magasin, en décorant et aménageant de superbes vitrines alléchantes, pour les passants qui déambulent dans la Grande rue. Bon nombre de roubaisiens se souviennent encore, à ce jour, de ce fantastique magasin, de ces magnifiques vitrines de poupées et de peluches.

( document archives municipales )

Tous les ans, Jules et son épouse, se déplacent à Paris au salon du jouet pour y faire leurs achats de fin d’année. Très régulièrement vers la fin Janvier, ils partent à Nuremberg en Allemagne, au salon international du jouet. C’est la plus importante foire du jouet au monde. Ils sélectionnent leurs fournisseurs, choisissent les jouets et en particulier les célèbres boites à musique Steinbach.

Une boite à musique Steinbach ( document F. Daulmerie-Rouvillain )

Il développe fortement le modélisme, et devient au début des années 1970, le plus grand spécialiste de la région en modèle réduit : trains, circuits électriques et maquettes. Il crée son propre catalogue : « Le Modéliste ».

Pour exposer ses nombreuses références, il crée une extension à son magasin, en transformant le sous-sol de son habitation, en salle spéciale de modélisme. L’accès à cette arrière boutique se fait par une légère descente dans l’ancienne cour intérieure.

( documents collection privée )

Yvonne, son épouse l’aide à la gestion et la tenue du commerce. 5 vendeurs sont présents toute l’année dont 2 pour les maquettes, et en Novembre Décembre, 10 vendeurs supplémentaires viennent renforcer l’équipe en place. C’est une vraie fourmilière, car bien sûr, la fin d’année ( St Nicolas, Ste Catherine et Noël ) est une période très importante et incontournable pour le magasin.

( documents collection privée )

Au début des années 1970, Jules Rouvillain adhère au groupement Jouéclub. C’est une coopérative qui permet l’achat de jouets en grande quantité, et donc au meilleur prix. Cette adhésion lui permet de bénéficier d’une publicité nationale, et en particulier la création et diffusion d’un superbe catalogue de jouets, distribué en fin d’année.

( documents archives municipales et collection privée )

Dans les années 1980, les jeux électroniques font leur apparition sur le marché. Jules Rouvillain souhaite bien évidemment proposer à la jeune clientèle les marques Atari, Nintendo et bien d’autres.

( document collection privée )

En 1988, Jules a 66 ans. Il décide de prendre une retraite bien méritée. Il cède son commerce au groupement belge Christiaensen. L’enseigne Récréation disparaît. Le nouveau directeur Hugues Robiche modifie le magasin et change complètement de stratégie commerciale. Le magasin se heurte également à la concurrence des grandes surfaces spécialisées en jouets, et malheureusement, les affaires ne sont plus aussi florissantes.

( documents archives municipales et collection privée )

Le magasin disparaît totalement en 1997, rasé car l’emplacement du 15 grande rue devient la deuxième entrée du centre commercial  »Espace Grand Rue ».

Remerciements à Françoise Daulmerie-Rouvillain, à Thierry Bausier ainsi qu’aux archives municipales

André Roose : maître-tailleur

André Roose est né en 1925. A 14 ans, il passe son certificat d’études. Il est passionné de menuiserie et d’ébénisterie, mais ses parents préfèrent l’orienter vers un métier plus  »noble » comme la couture. La mère d’André, Hélène Roose est d’ailleurs couturière à son domicile, au 3 avenue Anatole France à Lys lez Lannoy.

Document collection privée

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Camus Duhayon

Émile Camus naît à Roubaix en 1882. Il effectue son service militaire au début des années 1900, dans un atelier qui confectionne des uniformes militaires. Il se passionne pour cette activité très nouvelle pour lui : la confection, les tissus, la couture.

Emile Camus et Hélène Debodinance ( document A. Violette )

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La chemiserie René VIOLETTE

René VIOLETTE est coupeur de vêtements chez un industriel fabricant de chemises : »les gendres de Désiré Delbarre » au 64 rue d’Alsace, maison fondée en 1898. Il rencontre sur son lieu de travail Odette Bouquet, la fille d’André et Yvonne Bouquet-Delbarre.

document collection privée famille VIOLETTE

Après leur mariage, René et Odette VIOLETTE souhaitent créer leur commerce de détail. En Octobre 1945, ils signent un bail pour un local commercial, situé au 70 rue de Lannoy, une des artères les plus commerçantes de la ville. Puis, en Février 1946, ils ouvrent leur commerce de chemiserie et accessoires, en lien étroit avec la production des beaux parents.

le magasin de la rue de Lannoy ( document archives municipales )

La situation économique, après la 2° guerre mondiale, est difficile. Odette gère seule le magasin et René continue son activité chez  »Les gendres de Désiré Delbarre » pour subvenir aux besoins du ménage. Les affaires se développent et, en 1949, René décide de suivre des cours de coupe de vêtements par correspondance ( enseignement théorique et pratique de coupe pour chemises, caleçons, pyjamas )

René Violette ( document collection privée famille VIOLETTE )

Suite à cette formation, René fabrique, dans l’arrière boutique, des vêtements sur mesure (en particulier des chemises). Odette s’occupe du magasin.

les patrons pour la coupe des chemises, accrochés au mur de l’atelier, dans l’arrière boutique rue de Lannoy ( document collection privée famille VIOLETTE )

René s’approvisionne en coton chez des fournisseurs roubaisiens, et en particulier les tissus Hallynck avenue Jean Lebas et les Éts Jean Deffrenne rue Dampierre. Après avoir pris les mensurations de la personne, René découpe le tissu choisi par le client, suivant la forme des patrons qu’il possède et qu’il adapte, puis dépose les morceaux de tissus et triplures au domicile de la couturière, Mme Rachel Spielers à Leers, qui les assemble à l’aide de sa machine à coudre,

La vitrine du 70 rue de Lannoy ( documents BNR et collection privée famille VIOLETTE )

Dans les années 1950, le commerce se développe de façon très satisfaisante, grâce à la qualité de fabrication des chemises, et également à la vente de produits complémentaires ( sous-vêtements, pyjamas, cravates, maillots de bain, boutons de manchettes etc ) de marques prestigieuses : Eminence, Valisère, Hom, Pierre Cardin, Ted Lapidus, Jockey, Rasurel…

René et Odette sont les premiers dépositaires de la marque Lacoste à Roubaix.

Odette VIOLETTE ( document collection privée famille VIOLETTE )
document collection privée

Les époux ne comptent pas leurs heures de travail. René travaille très tard à l’atelier, mais trouve le temps de pratiquer son sport : il fait partie de l’équipe compétition de water-polo du S.C.R : le Swimming Club de Roubaix, à la piscine de la rue des champs. Sa dévotion au sport l’a conduit à être médaillé par le ministre des sports de l’époque, Maurice Herzog.

René, lors de la braderie de la rue de Lannoy en 1953 ( document collection privée famille Violette )

En 1954, ils achètent la maison du 70 rue de Lannoy qu’ils occupaient en tant que locataires. René devient membre de la chambre syndicale des chemisiers de France, en 1957. Chaque année, il distribue à ses clients, un calendrier rappelant la fête des pères du mois de Juin.

( document collection privée famille VIOLETTE )

Au début des années 1960, les commerçants de la rue de Lannoy apprennent qu’ils vont être expropriés, pour permettre la construction du centre commercial Roubaix 2000. Les commerçants commencent à quitter les lieux. Le commerce de lingerie voisin, de A. Carette, au 72, étant libre, René expose ses chemises dans la vitrine, pour quelques mois.

Le 72 rue de Lannoy ( document archives municipales )

Le 24 Avril 1964, René et Odette VIOLETTE reçoivent leur lettre d’expropriation. En Juin de la même année, ils créent leur SARL :  »René Violette et Cie » et ouvrent leur magasin au Lido en 1965.

À suivre . . .

Remerciements à Jean-Pierre, Nicole et Marc VIOLETTE, ainsi qu’aux Archives Municipales

De la ferme au supermarché

La ferme de la mairie doc ARHW

Fin août 1971, la ferme de la Mairie est démolie, après quatre siècles d’existence, Elle se trouvait à l’angle de la rue de l’abattoir et de la rue Jean Jaurès, c’est à dire sur la grand route qui mène à la frontière belge. C’était l’une des plus anciennes censes de Wattrelos dont les terres s’étendaient jusqu’au Saint Liévin, et à la Broche de fer. Elle appartenait à la famille Liagre-Cruque, laquelle est partie s’installer du côté d’Hesdin dans le Pas de Calais.

Publicité parue dans NE

Sur les lieux ainsi aplanis, on prévoit l’implantation d’un supermarché GRO d’une superficie de vente de 1350 m2 avec un parking de 120 voitures. La démolition est rapide, la construction ne le sera pas moins. Le 20 août est donné le premier coup de pioche des démolisseurs, le 20 septembre, arrivent les premiers éléments de la charpente métallique et le 2 décembre, c’est l’inauguration du magasin d’une surface de 1200 m2 offrant fraîcheur et qualité, lumière et place. On circule à l’aise parmi les comptoirs.

Une vue intérieure Photo NE

Georges Delhaize directeur général prononce une allocution : il retrace le chemin parcouru depuis onze années. Supérettes, supermarchés, constitution du groupe en six sociétés, le troisième de France, emploi de 6.000 personnes, chiffre d’affaires annuel d’un milliard deux cents millions de Francs. Le supermarché GRO de Wattrelos est le 115eme de France, il est également le 23eme des Docks du Nord. Etienne Delhaize directeur commercial présente le nouveau magasin : il s’agit d’accueillir notre clientèle de demain dans un cadre agréable. Le beau n’est pas automatiquement synonyme de cher. Les efforts financiers portent sur l’équipement froid. Rappel du slogan : nous vous remboursons si vous n’êtes pas satisfaits à 100 %.

GRO devenu Match aujourd’hui vue Google

Quelques mots sur la famille Delhaize : Jacques Delhaize, négociant en vin à Charleroi (Belgique), a eu trois de ses fils qui ont imaginé et appliqué en Belgique le principe du « succursalisme », forme de commerce intégré dans laquelle la fonction d’achat en gros et de logistique est assurée par une centrale d’achat et la fonction de vente au détail l’est par différentes succursales géographiquement dispersées. Chacun de ces trois fils a monté son affaire. Deux d’entre eux, Adolphe et Jules se sont regroupés pour fonder et développer une autre entreprise de distribution qui prend le nom de « Delhaize » et qui deviendra plus tard « Delhaize Le Lion ». De son côté, le troisième fils, Louis Delhaize, continue seul pour fonder finalement en 1875 le groupe « Louis Delhaize Group ». En 1960, ce groupe ouvre son premier supermarché dans le Nord de la France, nous en avons parlé, il s’agit du supermarché Docks du Nord du boulevard des Couteaux.

Sources : presse locale, Wikipedia

L’Auberge de Beaumont

Dans les années 1920, au 143 rue de Beaumont, se trouve l’épicerie de L. Nisse. Ce commerce est repris, dans les années 1930, par E. d’Havé. Le magasin est situé dans un quartier calme, à proximité de la rue Payen, et à deux pas de la ferme de M. Cruque, agriculteur, sur la place du Travail.

La rue de Beaumont en 1926 : à droite, un des bâtiments de la ferme Cruque ( document BNR )

Ce commerce devient ensuite un estaminet, géré successivement par Mme Ledocte dans les années 1940 et L. Grave dans les années 1950.

Dans les années 1960, le café se nomme : « Au Moniteur » Peut-être y avait il un rapport avec l’endroit tout proche place du Travail, où se déroulaient les épreuves pour passer le permis de conduire.

Modification de la façade en 1964 ( document Archives Municipales )

En 1964, le tenancier Kurt Gronow, qui demeure 121 rue Pierre de Roubaix, demande au bureau d’études Clément Dassonneville, à Menin, une modification complète de la façade de son établissement. Les travaux s’élèvent à 14.220 Frs. Dans les années 1970 1980 l’établissement change plusieurs fois de propriétaire. Les enseignes se succèdent également : La Serre et Le Rustique.

L’auberge dans les années 1980 ( document Archives Municipales et Nord Éclair )

A la fin des années 1980, Jean Pierre Pirlet reprend l’établissement qui devient « l’Auberge de Beaumont ». Deux ans plus tard, en 1990, aidé par son chef de cuisine Alain Dequidt, il ajoute à ses deux menus existants de 75 Frs et 125 Frs, des plateaux de fruits de mer.

document collection privée

On peut déguster désormais, le plateau du mareyeur de 24 huîtres fines de claire d’Oléron pour 120 Frs, et le plateau de fruits de mer composé d’huîtres, langoustines, crevettes, bouquets, amandes et un tourteau, pour le prix de 150 Frs. Un arrivage quotidien des fruits de mer et crustacés assure une fraîcheur des produits inégalable. Jean Pierre Pirlet propose également la livraison de plateaux à domicile et la vente à emporter. Il fait aussi profiter sa clientèle de son expérience en matière de champagnes et de vins blancs.

document collection privée

En 1996, Frédéric Mégnien et son épouse Kira reprennent l’auberge de Beaumont. Ils arrêtent la vente de fruits de mer et se dirigent vers une cuisine plus traditionnelle, avec un accueil sympathique et convivial. Frédéric devient  »Maître Restaurateur » ( titre honorifique délivré par l’Etat )

document collection privée

L’engagement de Frédéric : une cuisine réalisée sur place à partir de produits bruts, majoritairement frais, intégrant les circuits courts. Il cuisine des produits de saison, comme les asperges en Avril, le gibier et les champignons à l’automne…

Frédéric et Kira Mégnien ( document Nord Eclair )

Dans les années 2000, un incendie ravage le premier étage ; l’établissement reste alors fermé plusieurs mois pour travaux. En 2007, les époux Mégnien quittent l’auberge pour ouvrir un établissement à Lille puis à Villeneuve d’Ascq.

documents : L’Expresso

En 2008, l’auberge de Beaumont est reprise et devient : L’Expresso. Le nouveau gérant, Jean François Choquet propose désormais une cuisine italienne et française : restauration traditionnelle, vente de pizzas sur place ou à emporter.

Remerciements aux Archives Municipales.

Le Centre commercial du Tilleul

C’est en Septembre 1962 que le lotissement du Tilleul situé à la limite de Wattrelos et de Tourcoing se voit doté par le CIL d’un centre commercial que viennent inaugurer le maire Jean Delvainquiere, les commerçants et les dirigeants du CIL. Ce centre commercial est l’œuvre de l’architecte français Guillaume Gillet.

Guillaume Gillet (1912-1987) NE

Grand prix de Rome, il est connu pour ses réalisations liturgiques (Abbaye Notre Dame de Tournay, église Notre-Dame de Royan) et urbanistiques (grand ensemble des Blangis à Bagneux, quartier Edouard Anseele à Roubaix). Il a également réalisé en 1958 le pavillon de la France, à l’Exposition Universelle de Bruxelles (aujourd’hui détruit), ce qui lui a valu l’obtention de la Légion d’Honneur.

Le centre commercial CP Coll Particulière

A sa création, le centre commercial du Tilleul est composé des magasins suivants : alimentation générale Una service, alimentation générale Dani service, vins et produits alimentaires Nicolas, journaux papeterie librairie, horloger bijoutier Ph Verpoort, photo cinéma travaux d’amateurs Descamps portraitiste, Radio télévision ménager électricité générale Philips Desurmont frères Caisse d’épargne de Roubaix, Esthéticienne visagiste, massage sauna oxygénation Institut beauté Relax, Couleurs papiers peints verres à vitres droguerie Devlaeminck frères, Boulangerie Pâtisserie R Flament, Teinturerie blanchisserie cordonnerie Rossel. Ces magasins se présentent plutôt comme des cellules représentant des commerces existant par ailleurs, comme c’est le cas de la droguerie DeVlaeminck située place du Sapin vert.

Le centre commercial au pied de la tour CP Coll particulière

Guillaume Gillet réalise donc ce centre commercial dix ans avant celui de Roubaix 2000 dans le quartier Edouard Anseele. Est-ce une esquisse avant l’heure ? Ce centre commercial qui se complétera d’une station service, de restaurants est aujourd’hui toujours vivant malgré une façade un peu triste. Les bâtiments, qui appartiennent à Vilogia, mériteraient un peu de couleur. Il y a toujours un tabac-presse, une boulangerie, une boucherie, un coiffeur, une pharmacie, une auto-école, un médecin.

Le centre commercial aujourd’hui vue Google Maps

Certes le nouveau Lidl installé plus bas aux Couteaux, représente une concurrence importante mais le passage a augmenté devant le petit centre commercial, qui fait la frontière entre Wattrelos et Tourcoing. Une meilleure visibilité pourrait redonner un élan au petit commerce, pour que le renouveau du quartier profite à tous.