Carpentier au skating rink en 1911

Publicité skating JdeRx

Le skating rink de Roubaix, c’est d’abord cette grande salle polyvalente au n°50 de la Grand Rue, qui fut un atelier ou un dépôt textile au siècle précédent. C’est Jules Vroman qui la transforma en skating rink, c’est à dire en piste de patins à roulettes au début du siècle. C’est donc un endroit de loisirs très couru qui deviendra un peu plus tard une salle de spectacle et de cinéma. Le Gala qui se prépare en avril 1911 est un signe fort de cette transformation. Continuer la lecture de « Carpentier au skating rink en 1911 »

Octobre 1901

Le journal des sports d’octobre 1901

Championnats du nord. Deux nouveaux succès pour la marque de cycles Vaucanson fabriqués par MM. César Garin et Cie rue Vaucanson à Roubaix. Dutrieux, le vaillant coureur lillois acclamé par le public montait une machine Vaucanson quand il a gagné les championnats de vitesse et la Grande Internationale.

Football. La réouverture officielle de la saison de football aura bientôt lieu au Racing-Club Roubaisien, sur son terrain de la rue de Beaumont. Un match très intéressant mettra aux prises les équipes premières de l’United Sports-Club de Bruxelles et du Racing-Club Roubaisien. Les Bruxellois amèneront à Roubaix leur équipe des grands jours alors qu’au RCR il y aura quelques absences : dans la ligne des demis Léon Dubly et Edouard Bonte sont absents et la ligne d’avants comportera également plusieurs remplaçants. Néanmoins le capitaine intérimaire Lefebvre a confiance dans ses équipiers et espère sortir victorieux du match.

R C Roubaix 1902 doc AmRx

Démonstration cycliste. Chaque soir, Garin et Lesna courent des matches sur une minuscule piste de 24 mètres de tour à l’Olympia de Paris. Il paraît qu’à la fin de leur engagement, un imprésario achèterait la piste démontable et ferait une tournée en province avec les deux rivaux de Paris-Brest. Les villes sportives comme Lille, Roubaix, Lyon seraient comprises dans l’itinéraire.

Charlemont et Castérés doc coll. Particulière

Boxe. Charlemont et Castérès à Roubaix. La grande fête sportive et de bienfaisance dont l’Hippodrome de Roubaix sera dimanche prochain le théâtre, prend les proportions d’un véritable événement. C’est qu’il est rarement donné de voir les deux incontestables maîtres de la boxe, Charlemont et Castérès, figurer dans la même fête. Rien que la présence des deux champions suffirait à justifier l’enthousiasme qu’a provoqué l’annonce du brillant assaut du 20 octobre dans les milieux sportifs de notre région. À côté des deux leaders, on pourra applaudir une pléiade de spécialistes tant en boxe française qu’en boxe anglaise, parmi lesquels : Mainguet, Desruelles, Petit, Dupont, Reichel, Tilbury. Cette fête s’annonce comme un gros succès sportif dont les pauvres qui en seront les bénéficiaires n’auront pas à se plaindre. Rappelons que la location est ouverte à Roubaix : chez M. Jubé 16 rue de la Gare, à Tourcoing : chez M. Frère-Glorieux 18 rue de Lille.

La grande fête organisée à l’Hippodrome de Roubaix est placée sous la présidence de M. le docteur Butruille, président du Nord Touriste, avec comme assesseurs MM. Félix Delescluse président des sports athlétiques et Leriche président du contre de quarte. Les trois cercles de sport de la Ville seront ainsi représentés avec la participation active de Louis Ferret, président des « Sports Réunis » qui fera un assaut de boxe. L’organisateur de cette belle fête est Jean Desruelles, professeur pendant trois ans chez Charlemont, il a fondé l’Académie de boxe de Roubaix. De nombreux élèves fréquentent son établissement. Il fera avec son jeune frère, un boxeur plein d’avenir, la démonstration de la canne et de la boxe française, puis il prendra part à plusieurs assauts.

Football. Le Racing-Club Roubaisien à Roulers. Les équipes 2 et 3 du RCR préparent la réouverture du championnat en allant jouer en Belgique. L’équipe 2 gagne 6-0 et l’équipe 3 fait match nul, 1-1. Les Roulersois viendront dans six semaines à Roubaix pour les matchs retour.

Football. Le Stade Roubaisien démarre le championnat par une rencontre à domicile contre l’Iris Club Lillois. Les deux équipes se séparent sur un match nul (2-2) après un match dur et discuté. C’est un beau résultat pour les stadistes qui ont joué toute la partie à dix, un de leurs défenseurs ne s’étant pas présenté.

Le Vélodrome de Barbieux doc B N Rx

La clôture de la saison au vélodrome de Roubaix. Une grande réunion de course au profit des pauvres sera donnée le 27 octobre. Au programme une épreuve régionale pour amateurs libres où pourront s’aligner tous les coureurs non licenciés de la région. Puis ce sera le grand critérium d’automne course internationale de 2.000 mètres avec un premier prix de 200 francs. Puis pour les mateurs de demi-fond qui aiment à voir des vitesses folles accomplies derrière des engins infernaux comme les tricycles à pétrole munis de moteurs à dix chevaux, nous aurons le match Lepoutre-Dutrieux-Baert sur une distance de 25 kilomètres avec entraîneurs mécaniques et un enjeu de 600 francs. Enfin, il y aura un Handicap omnium sur une distance de cinq kilomètres où s’aligneront tous les coureurs cyclistes qui ont pris part à la réunion ; tricycles, tandems, motocycles à pétrole et les coureurs à pied. C’est la première épreuve de ce genre organisée au vélodrome roubaisien. Pour les engagements, les coureurs régionaux sont priés de s’adresser au vélodrome roubaisien de trois heures à cinq heures du soir. Tout coureur inscrit aura libre accès à la piste à partir de jeudi.

Juin 1901

Publicité Journal de Roubaix juin 1901

Cyclisme 9 juin la course Bruxelles Roubaix. La liste des engagements sera close bientôt et quarante partants sont inscrits, parmi les meilleurs : Fischer, Aucouturier, Miller, Lepoutre…

Ils se disputeront la victoire après 100 kilomètres pendant lesquels la lutte sera acharnée. La cour se se termine au vélodrome roubaisien par six tours de piste. Aucouturier remportera l’épreuve au sprint devant Kerff, le troisième arrivé bien après étant Joseph Fischer. Aucouturier court sur Bicyclette Crescent. Agents généraux à Roubaix : M. Debeuf-Courrier 68 rue de la Gare.

Aucouturier vainqueur de Bruxelles Roubaix doc siteducyclisme.net

Boxe. Une fête à l’académie de boxe. Encouragés par le succès de la fête du jour de l’Ascension, les élèves de l’Académie de Boxe de Roubaix organisent une seconde fête pour le jeudi 13 juin. Au programme, un assaut entre un sportsman lillois M. Gaston Courbe et le directeur de l’Académie, M. Desruelles ; puis différents assauts de boxe ou de canne entre MM. Huvenne, Delaplace, Graux, Six. Démonstration de boxe française par le jeune Crépelle et de la canne par M. Hubert Desruelles. La fête se fera par invitations.

Automobile. L’épreuve automobile organisée pour le dimanche 16 juin par le comité de l’automobile club s’annonce comme devant être un gros succès. Deux catégories, vitesse et tourisme. Les véhicules sont classés par catégories : motocycles et quadricycles, voiturettes, voitures légères, voitures au-dessus de 650 kilos. Départ de Roubaix, Lille, Armentières, Bailleul, Hazebrouck, St Omer, Boulogne arrivée Calais. Les engagements sont reçus jusqu’au 12 juin à minuit au siège social, 46 rue St Georges à Roubaix.

Publicité juin 1901Journal de Roubaix

Courses à pied. Championnats du Nord. Cinq records ont été battus, en saut en longueur, en lancer du poids, en saut en hauteur, et dans le 400 et 800 mètres. Pour la course du 100 mètres, première série, deux RCR aux première places, Ferna, vainqueur et Léon Dubly, Malfait de l’UST est troisième. Deuxième série, Catteau du Stade Roubaisien l’emporte devant Bellon du RCR et Tiberghien du sporting club tourquennois. Le concours du lancement du disque est remporté par Dubeaurepaire (RCR) de vant Catteau (SR) et Scrépel (RCR). Le 110 mètres haies voit la victoire de Waeles (RCR) devant Crombez (SCT) pour la première série. Pollet (SCT) s’adjuge la seconde série en battant Brener (Iris Club Lillois). Le saut en longueur c’est l’affaire de Catteau (SR) devant J. Dubrulle et Welcomme (RCR). À cette occasion le stadiste bat le précédent reconrd du nord de 39 centimètres. Le classement du 400 mètres plat est le suivant : pour la première série, Frasez (RCR) Malfait (UST) et Billy (ICL) dans cet ordre. Pour la deuxième série, Tiberghien (SCT), Hargrave (RCR) Léon Dubly (RCR) dans cet ordre. Pour le 800 mètres plat, le champion d’Arras participe à la course. Maudu (RCR) l’emporte devant Baudeville (SAArras) Kaltembach (RCR) et Bonnier (SR). Le record du Nord a été battu.

L’après midi, ce sont les finales. Pour le 100 mètres, Catteau, (SR) bat Ferna (RCR) Bellon (RCR) et Dubly (RCR). Lancement du poids :Scrépel (RCR) s’adjuge le concours et bat le record du Nord. Deux lillois, Sée et Guillon (ICL) prennent les places suivantes. Le 400 mètres plat : 1er Frasez (RCR) 2e Malfait (UST) 3e Hargrave(RCR) 4e Tiberghien (SCT). Course à sensation de la jourrnée. 110 mètres haies Waeles (RCR) devant Pollet (SCT). 400 mètres haies Bellon (RCR) devant Waeles (RCR).

Hubert Desruelles

Hubert Desruelles doc Gallica

Jean Desruelles que nous avons évoqué précédemment avait trois frères, Augustin, Paul et Hubert. Né le 6 février 1885 à Tourcoing, Hubert est le plus jeune des frères Desruelles. Son aîné Jean l’associe à ses activités et démonstrations sportives, comme il l’a sans doute fait pour ses deux autres frères. On sait encore peu de choses sur Augustin sinon qu’il est mort pour la France en 1915, et sur Paul, décédé plus tôt en 1908 de tuberculose.

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Avril 1901

Cyclisme. Pour le prochain Paris Roubaix, pas moins de 70 engagements de coureurs professionnels et 47 amateurs. Jamais depuis sa création, l’épreuve n’a réuni un peloton aussi imposant. Par ailleurs, l’épreuve automobile a réuni 63 engagements avec des prix alternant sommes d’argent importantes et objets d ’art. Le Vélodrome roubaisien sera but de nombreuses excursions. On peut s’attendre pendant les deux journées de dimanche et lundi à voir des millions (sic le journal) de spectateurs (où vont-ils les mettre?) qui viendront chercher autour de notre piste (c’est sûr, il y en aura dehors) les émotions sportives. L’administration du Vélodrome annonce que pour les deux journées le prix des places est celui habituel et qu’on s’adresse pour la location chez M. Jubé 16 rue de la gare à Roubaix.

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Jean Desruelles

C’est une grande figure sportive roubaisienne qui disparaît le 27 juin 1960 à Saint Genois, des suites d’une longue maladie. Jean Desruelles est né à Roncq le 14 août 1874. Après une carrière militaire remarquable, il est nommé moniteur à Joinville et devient l’élève assidu du célèbre professeur de boxe Charlemont. En 1901, il installe une académie de boxe, de canne et de culture physique à Roubaix 18 rue du Collège. Il y enseigne la boxe française selon les principes académiques de Charlemont, mais aussi la boxe anglaise, la gymnastique et les poids et haltères. Il fondera d’autres salles un peu partout, à Amiens, Douai, Lille ou Tourcoing.

Jean Desruelles dans la force de l’âge Coll Particulière

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Novembre 1900

Football : match décevant entre le RCR et l’UST, pluie, nombreux blessés. Le RCR gagne 3-1.

Joseph Charlemont Art de la Boxe Française Et de la Canne: Nouveau Traité Pratique Et Théorique. Paris. Domaine public

Boxe : le maître Charlemont est à Roubaix à l’invitation du professeur Jean Desruelles. Cela se déroule à l’hippodrome où Charlemont et Desruelles font ensemble un assaut de canne et un assaut de boxe française. Gustave Sandras champion du monde de gymnastique, le lieutenant Sée et JJ Renaud escrimeurs d’élite sont également au programme, ainsi que les haltérophiles Deroubaix et Jules Lesauvage. La partie comique est réservée au Broutteux.

Victor Castérès https://jossavate.com

L’Union des sports athlétiques organise une grande fête de bienfaisance le 11 novembre au profit des blessés des armées de terre et de mer. Elle se déroule dans la salle de la Société Artistique sous la présidence d’honneur de M le commandant Dubrulle, chevalier de la Légion d’Honneur. Escrime, boxe, gymnastique, athlétisme et lutte sont au programme. Victor Castérés l’émule de Charlemont sera présent.

Le wattrelosien Dhulst remporte la course Lille Templemars.

Raoul le Boucher en pleine action doc Gallica

Match de lutte entre le champion russe Pytlasinski et Raoul le boucher organisé par l’Union des sports Athlétiques de Roubaix dans la salle artistique rue de l’alouette.

Eugène Nizette, l’un des fondateurs de la société de gymnastique La Roubaisienne est conduit à sa dernière demeure par l’ensemble des gymnastes de la société. Parmi les anciens, Clément Florin, Henri Valcke, Jean Frère, Paul Ducatteau tenaient les coins du poële. Lucien Mouraux président et Paul Durand membre du comité les accompagnaient.

Maurice Garin doc wikipedia

Maurice Garin confirme auprès du Journal de Roubaix qu’il est et restera installé boulevard de Paris 17, la société La Française lui ayant renouvelé sa confiance.

L’Académie des Sports de Roubaix

L’Académie des Sports de Roubaix fut fondée en 1911 par le professeur Édouard Dubus, si l’on en croit l’en tête de lettre. C’était une société agréée par le Ministère de la Guerre et de la Marine, enregistrée SAG n°8477, comme beaucoup de sociétés sportives à l’époque, dont l’un des objectifs était de préparer la jeunesse à s’entraîner en vue d’une hypothétique revanche. Cette société était affiliée à la Fédération Nationale des Sociétés d’Éducation Physique et de préparation au service militaire, mais également à la Fédération Française de Boxe, dont elle était l’un des plus beaux fleurons, se déclarant la plus importante société de boxe de France au début des années vingt.

En tête de lettre de l’ASR doc AmRx

Elle proposait des activités de boxe française et anglaise, d’éducation physique, d’escrime, de canne, de poids et haltères et de lutte. Son siège et sa salle d’entraînement se trouvaient au n°41 de la rue du chemin de fer à Roubaix. Elle était dirigée par le professeur Édouard Dubus, ex-moniteur de l’École Normale de Gymnastique et d’Escrime de Joinville le Pont. Il s’agit du fameux Bataillon de Joinville, une ancienne unité militaire de l’armée française accueillant des appelés sportifs, qui figure dans les établissements de formation à la pratique sportive constitués au sein des armées depuis 1852 avec l’École normale militaire de gymnastique de Joinville. C’était donc une référence !

Le professeur Dubus devant la galerie de portraits de ses champions Photo NE

Pendant près d’un demi-siècle, le professeur Dubus y forme un nombre impressionnant de champions du Nord, de Flandre, de France et même un champion d’Europe. Citons Fernand Detré, Vandeleene et Bodard, Emile Vanlancker, Alfred Baete, Voisin, Dejaghère, Lequenne. Pour le champions de France, Arthur Vermaut, Tiger, Defer, Motte, Deckmyn, les frère Schackels, Dewancker. Auguste Gydé fut champion de France militaire mais c’est son frère Praxille Gydé qui fut champion d’Europe au début des années trente.

Edouard Dubus prend sa retraite en 1956 et s’en va vivre à Nantes. La section de boxe disparaît en septembre 1959 alors que l’ASR s’est tournée depuis 1954 vers la marche et organise pour un temps les fameuses 28 heures de Roubaix. Les dirigeants de l’époque, tous honorés par le Mérite philanthropique et de l’oeuvre humanitaire de France en 1957, sont Gaston Duthilleul, Louis Bourgois, Cyrille Vandewalle, Georges Hasbroucq, Raoul Dujardin, Henri Hiroux, Marcel Mouriaux, Edgard Deflorence et Victor Vandermeiren.

1954 : la première édition des 28 heures remportée par Gilbert Roger Photo NE

L’Académie des Sports de Roubaix animera les 28 heures de Roubaix de 1954 à 1968, date à laquelle le Racing Club de Roubaix prendra le relais de 1969 à 1975 avant que ne soit créé le Club des Marcheurs Roubaisiens.

René Libeer, champion d’Europe

René Libeer avec la ceinture de champion d’Europe après le match Photo NE

Né le 28 novembre 1934 à Roubaix, René Libeer est le dernier enfant d’une famille de huit, dont les garçons fréquentent la salle de boxe et il ne faillira pas à la tradition. Il livre son premier combat à l’âge de quinze ans. Il effectue son service militaire au bataillon de Joinville lequel vient d’être créé en 1956, pour accueillir les appelés sportifs de renom. La même année ont lieu les Jeux olympiques d’été à Melbourne, de fin novembre à début décembre. René Libeer alors âgé de 22 ans boxe dans la catégorie des « mouches », les moins de 51 kg. Il fait partie de la sélection française. Il va éliminer le Sud-Coréen Pyo Hyun-Ki puis le Japonais Kenji Yonekura pour accéder à la demi-finale. Mais il est battu aux points par l’Anglais Terence Sprinks, le futur champion olympique. Il reçoit donc une médaille de bronze, comme son compatriote le poids moyen Gilbert Chapron.

Après les Jeux, et après avoir rempli ses obligations militaires, René Libeer passe boxeur professionnel en 1958. Une belle série de douze victoires, dont cinq par KO, l’amène au titre de champion de France, qu’il remporte le 21 décembre 1959 face à Jean Guerard, au Palais des Sports de Paris.

Après une première tentative infructueuse en 1963, René Libeer finit par décrocher la ceinture européenne le 13 juin 1965 aux dépends de Paul Chervet à la Salle Roger Salengro de Lille. Il la perdra en 1967 face à l’Italien Atzori, de façon injustifiée selon la presse de l’époque. Ses demandes de match revanche resteront lettres mortes, aussi décide-t-il, le 2 novembre 1967, de tirer un trait sur sa carrière. Il devient un anonyme patron de bistrot à Tourcoing. René Libeer est décédé le 13 novembre 2006 à Roubaix.

D’après la presse de l’époque

Jean Motte champion de France des poids lourds

Di Meglio à gauche et Jean Motte à droite Photo JdeRX

Le dimanche 12 février 1939 à Lille, après quatre minutes et trente cinq secondes de combat, un splendide crochet du droit met au tapis le marseillais Di Méglio. L’auteur de ce geste pugilistique est Jean Motte, qui devient ainsi champion de France au Palais des Sports de Lille, à la grande joie des supporters roubaisiens et de son manager Édouard Dubus.

Personne ne s’attendait à une victoire si nette et si rapide. Ce titre couronne la carrière d’un boxeur encore jeune, il a 25 ans, et il est plein d’avenir. Jean Motte confiera par la suite qu’il avait senti qu’il pouvait gagner dès le premier round, car Di Méglio avait accusé les premiers coups. Il a vu l’ouverture et saisi sa chance. Le combat était prévu en douze rounds de trois minutes et Jean Motte accusait quatre kilos à son adversaire, 85 kg contre 89. Les deux adversaires ne se connaissaient pas et pendant le premier round ils se testent, quoique Jean Motte, plus nerveux et plus agressif, marque deux fois le marseillais au corps et au visage par des droites. À l’entame du second round le roubaisien cherche le corps à corps et Di Méglio se dégage, mais à ce moment précis, Motte bondit et place un terrible crochet du droit. Le marseillais tombe sur le dos, tente de se relever mais n’y parvient pas, il est KO.

D’après la presse de l’époque