A la rentrée scolaire 1962 1963, huit nouvelles classes vont être ouvertes, et l’on annonce sept autres classes et deux classes maternelles pour janvier 1963. Le Groupe scolaire des Hauts Champs comptera ainsi 15 classes de garçons, 15 classes de filles et 8 classes maternelles. Il fallait bien ça, deux ans à peine après la construction du tout nouveau quartier des Hauts Champs. Certes, l’école des Hauts Champs existait déjà depuis 1958, mais la demande scolaire s’est vite développée, et il a fallu compléter l’équipement. La photo ci-contre est plus récente, mais l’environnement a déjà évolué depuis. A vos souvenirs !
1970, le centre récréatif de l’école Camus
Chaque jeudi, le directeur du groupe scolaire et quatre moniteurs accueillent les enfants pour un après midi d’activités récréatives, parmi lesquelles le sport, le dessin, les jeux de société. Les enfants peuvent ensuite assister à une séance de cinéma, puis un goûter leur est servi. Ce centre récréatif, dont la création avait été demandée par le conseil des parents d’élèves fonctionne depuis octobre 1970 et accueille à la satisfaction générale une centaine d’enfants, garçons et filles. Qui se souvient encore des activités du centre récréatif du jeudi après midi ?
Bertrand Waret nous répond :
Je me souviens des après midi récréatifs, où on nous donnait le choix entre les jeux d’intérieurs (dessin, société, construction…) qui se passaient dans la salle de la cantine et le sport à l’extérieur (généralement le football sur le terrain de hand ball de la cour de récréation, activités qui duraient environ de 14h00 à 16h00. Puis on prenait la direction de la salle commune de l’école maternelle, aménagée avec les bancs et on assistait à la projection d’un film (ORLEIS?). Généralement, il y avait deux bobines (36mm?) et le casse croûte nous était distribué pendant le changement de bobine. Je l’ai fréquenté jusqu’en 1972-1973
Merci pour ce témoignage. Il appelle des précisions… L’école ayant été créée en 1967, quand les centres récréatifs ont-ils démarré ? Concernant les films de l’Orleis, auriez vous des titres de films à nous citer ? Auriez-vous des photos de l’époque ? Nous allons bientôt lancer d’autres thèmes sur l’école (les mathématiques modernes, les classes d’allemand). Avez vous d’autres sujets à proposer ? Merci à l’avance pour vos prochains messages…
Je n’ai pas souvenir de la date de création des jeudis récréatifs. J’ai inauguré l’école en 1967 puisque j’y ai fait la rentrée en classe de CP, mais j’avais 5 ans…La seule photo que je dois avoir c’est la coupe du ruban inaugural avec le maire de Roubaix, le Directeur Jean Waret, et les deux enfants que j’ai connu, à savoir Robert TOUAZI et Virginie DELEMME qui ont été en classe avec moi, à partir de 67 pour Robert, et 68 pour Virginie. L’école a commencé comme école de garçons la première année. Les films de l’ORLEIS, il y eut de mémoire les classiques français comme « La Belle et la Bête », des Laurel et Hardi, des westerns (j’ai souvenir de « Silverado »). Pour ce qui est des mathématiques modernes, j’ai assisté à certaines réunions pédagogiques de présentation aux instituteurs, toujours dans la salle de cantine, par Monsieur GRUET (conseiller pédagogique je crois) qui fut directeur de l’EN de DOUAI aux alentours des années 1980. Mes parents m’emmenaient car j’avais, disaient-ils la « bosse des maths ». L’école avait d’ailleurs une salle spécifique avec des ateliers pour chaque « base » (2-3-4-5-6-7-8-9 et 10) et du matériel de couleur en relation. Pour l’Allemand, les premiers cours ont eu lieu en 1971 ou 1972, et étaient dispensés par Melle MORVAIS, qui faisait le CE2. Nous allions 1 heure dans sa classe pour travailler à l’oral les cours d’allemand. J’ai quelques photos d’un voyage en Allemagne de l’école Albert Camus à Mönchengladbach, en 1973 (j’étais en 6ème).
Le gazomètre
Jacques MOREAU et son frère ont été photographiés dans leur cour au 287 rue Edouard Anseele, cour Debaisieux. A l’angle de la rue Bernard(maintenant rue jules Watteuw) et de la rue Pierre de Roubaix, derrière l’ancienne caserne des pompiers (maintenant la Caisse d’Allocations), s’élevaient 3 gazomètres à eau, de volume variable et d’architecture différente selon l’année de construction (d’avant la guerre). Ces réservoirs stockaient le gaz de ville et maintenaient la pression malgré des variations de consommation domestique (et aussi des becs de gaz). Arthur NOLLET et Jean DEVOS étaient les concierges chargés de la gestion des espaces et des machines en liaison téléphonique avec EGF de la rue de TOURCOING qui autrefois produisait le gaz à partir du charbon chauffé dans de grands fours appelés « fours à coke ». Les espaces étaient pour les enfants DEVOS et leurs copains un terrain d’aventure exceptionnel parfois dangereux. Chaque année, cet espace accueillait les futurs communiants de DON BOSCO (au n°102 de la rue Bernard) pour leurs heures de détente pendant la pré communion. Les hangars ont abrité la boucherie coopérative de l’EDF GDF pendant quelques années, mais elle attirait tous les chats du quartier. La biquette « mascotte de la clique FRANCE D’ABORD » a brouté les espaces verts un certain temps. La voiture du Cardinal LIENART aurait stationné dans cet espace pendant qu’il visitait la chapelle DON BOSCO. Les machines : un énorme compresseur injectait le gaz dans la cuve inversée et mobile du gazomètre, cette cuve s’élevait entre les pylônes au fur et à mesure du remplissage par le gaz. L’étanchéité était assurée par l’eau de la cuve enterrée en partie dans le sol. Parfois, le trop plein de gaz amenait la cuve trop haut et le gaz s’échappait en laissant répandre une odeur caractéristique qui enveloppé le voisinage dans une bulle de gaz. En 1957 et 1958,chaque gazomètre a été révisé et reparé (pour remplacer les tôles rouillées. En 1959, ces gazomètres ont été démolis , en même temps que le quartier: on appelle çà du GAZ PILLAGE! Le gaz naturel remplace le gaz de houille.
Ce commentaire émane de Jean Marie DEVOS, fils de Jean , le concierge, témoignage recueilli par Robert.
Pour aller plus loin avec Edouard Anseele
Co-fondateur du parti des travailleurs socialistes flamands en 1877, Edouard Anseele sera un des pionniers du mouvement coopératif. Il crée en 1880 la boulangerie coopérative Vooruit (En Avant), qui devient un modèle en tant qu’entreprise (assurer les bonnes conditions de travail et de salaire à ses ouvriers) et en tant que coopérative (abaisser les prix de revient notamment grâce à la modernisation de son équipement, et diminuer le prix des aliments destinés aux ouvriers). La coopérative Vooruit finance également la propagande socialiste. C’est sur ce modèle que sera créée à Roubaix la coopérative La Paix située boulevard de Belfort 73. En 1884, Edouard Anseele crée le journal Vooruit, et rejoint le Parti Ouvrier Belge l’année suivante. Il poursuit l’expérience coopérative en fondant en 1904 la première production industrielle coopérative (Samenwerkende Maatschappij), et un peu plus tard la Banque Belge du Travail à Gand sous forme de société anonyme. Il sera conseiller communal puis échevin de la ville de Gand. Premier socialiste flamand au Parlement, il sera député de Liège de 1894 à 1900, puis de Gand de 1900 à 1936. Après la première guerre, il s’occupe du ministère des travaux publics, c’est la première participation socialiste au gouvernement. Il sera également ministre des chemins de fer, de la marine, des postes et télégraphes de 1925 à 1927, puis ministre d’état en 1930. Edouard Anseele a écrit un roman populaire à succès Sacrifié pour le peuple, et un roman historique La Révolution de 1830. La chute de la Banque Belge du Travail en 1934 correspond à la fin de sa carrière politique. Malgré le scandale, sa popularité reste intacte jusqu’à sa mort en 1938.
Jean Pierre Popelier nous communique :
Fondateur en 1880 à Gand de la boulangerie coopérative « Vooruit », qui connut un développement remarquable. Elle devait à la fois assurer des bonnes conditions de travail et de salaire à ses ouvriers, abaisser ses prix de revient grâce notamment à l’introduction de fours perfectionnés et de pétrins mécaniques, et en conséquence diminuer le prix des vivres destinés aux ouvriers, tout en finançant la propagande socialiste. En 1884, il crée le journal Vooruit dont il sera directeur et rédacteur. Conseiller communal puis échevin de sa ville, de 1889 à 1917, il fut député de Liège de 1894 à 1900, puis de Gand de 1900 à 1936. Il a été également ministre des Chemins de Fer, de la Marine, des Postes et Télégraphes de 1925 à 1927 et ministre d’Etat en 1930. Edouard Anseele a publié un roman populaire Sacrifié pour le peuple qui connut un très grand succès et fut traduit en plusieurs langues. Il a également écrit un roman historique La révolution de 1830. homeusers.brutele.be/germinal/1886 Evénements de 1886 Avec César De Paepe, le l’aile gauche du POB critiquait la participation à la Commission du travail et déclarait qu’elle n’était constituée que pour la forme et qu’elle n’aboutirait à rien. Le POB (BWP) de Gand par contre (où Edward Anseele dominait avec ses coopératives) accepta la proposition du roi, à condition que des délégués puissent y participer. L’histoire donnera raison à Depaepe: la commission se contenta effectivement de » prendre note des conditions de vie et d’écouter les demandes des travailleurs ». Edouard Anseele fut jugé à Gand à cause de son appèl aux soldats flamands de ne pas tirer sur leurs frères wallons. La question posée au jury pour Anseele : » Est-il coupable d’avoir contesté la force des lois et d’avoir incité directement à leur désobéissance? » fut répondu par un OUI. Il a été condamné à 6 mois de prison et il s’est constitué prisonnier revenant d’une Conférence Internationale Ouvrière à Paris où il représentait la Belgique. EDOUARD ANSEELE. SA VIE – SON OEUVRE AUTEUR: BERTRAND (LOUIS) Edité par EGLANTINE Paru en 1925 www.institutliebman.be/fichiers/POB%201911.pdf LE PARTI OUVRIER BELGE (EN 1911) VU PAR DE MAN ET DE BROUCK»RE diatribe contre l’ultra réformisme de Anseele et du Voruit http://barthes.ens.fr/clio/revues/AHI/ressources/documents/avtguer.html Congrès socialiste de Marseille en septembre 1892, (le Peuple, Bruxelles, 26 septembre 1892.) cité in LENTACKER Firmin, La frontière franco-belge étude géographique des effets d’une frontière internationale sur la vie de relations, Lille 1974. » Le gantois Edouard Anseele veut qu’on vote une motion réprouvant ces incidents xénophobes ; » le capitalisme exploite les divisions de la classe ouvrière ; il engage des étrangers à bas prix, mais il excite aussi l’égoïsme des ouvriers français… On a crié A bas les belges! Et Basly n’a rien désapprouvé… Ce n’est pas un socialiste… Le cri des ouvriers de tous les pays est celui-ci, Vive l’Internationale! » La région gantoise, «subit l’attraction d’un socialisme allemand en passe de s’organiser et de prendre un envol décisif». (M. Liebman, Les socialistes belges 1885-1914, p.41) En effet en Allemagne, dès 1869, le Parti Ouvrier Social-Démocrate est fondé à Eisenach par W. Liebknecht et A. Bebel, proches de Marx, C’est ce programme avec ses forces et ses faiblesses qui inspire dès 1875 la fédération ouvrière gantoise, formée en 1874 autour de militants tels E. Anseele. C’est finalement en 1879 que les formations flamande et bruxelloise s’unissent en un Parti Socialiste Belge En février 1885, une grève importante éclate dans le Borinage ; ouvriers et chômeurs s’unissent dans la lutte. Edouard Anseele décide de distribuer du pain fabriqué par les coopératives aux chô-meurs et aux ménages ouvriers et ce dans tout le pays. Ce geste de solidarité est mieux apprécié par la population que tous les discours qui chantent les vertus de l’unité. Le 6 avril 1885, cent douze représentants d’associations ouvrières majoritairement bruxelloises et flamandes, rassemblés à Bruxelles sous la présidence de Louis Bertrand, déclarent adhérer à la Constitution d’un Parti Ouvrier Belge (POB).
Pour aller plus loin avec Edouard Anseele www.ps-federation-liege.be
Le dispensaire
Il fut créé en novembre 1908 par l’Union Mutualiste des cantons de Roubaix, dont le Président était Edouard Duquenne. C’était la cinquième fondation de ce type en France. Ce dispensaire occupait à l’époque trois salles mises gratuitement à sa disposition au n°90 de la rue des Longues Haies. Puis en février 1920, le comité de la Croix Rouge y installe un préventorium, et l’établissement prend le nom de dispensaire antituberculeux Pierre de Roubaix.
Cet immeuble occupait toute la surface entre la rue des Longues Haies, la rue de la Planche Trouée et la rue Sainte Elisabeth. Il fut autrefois occupé par la société coopérative de boulangerie l’Union. La photo à gauche date de 1959, et le dispensaire fonctionnait encore, aux n°90 et 92. Il abritait également une école d’infirmières.
Robert :
j’ai été opéré des amygdales, à 8 ans, dans ce dispensaire et j’ai toujours en mémoire le masque en caoutchouc qu’on m’a collé sur la figure pour m’endormir ! Au réveil, ma marraine m’avait donné un ballon en plastique et je n’avais plus qu’à traverser la rue pour aller signer une licence au club de supporters du CORT (café de la dégustation au n°175). Moi aussi, j’avais dégusté…
Claudine :
J’ai fréquenté le dispensaire pour mes études d’auxiliaire de puériculture . La directrice était une sœur de la Sagesse : Sœur Marie Céline dont j’ai gardé un très bon souvenir. Il y avait aussi une monitrice madame Lepers très sympa aussi. Mon premier stage était au dispensaire avec visites à domicile dans le quartier dont j’ai gardé un très bon souvenir.
Les bains douches
Les Bains douches municipaux de la rue des Longues Haies furent ouverts au public le 1er juillet 1911, à l’occasion de la grande exposition internationale. Ils furent inaugurés le 25 septembre 1911, à l’occasion de la conférence des caisses d’ Epargne de l’ Est et du Nord, car la caisse d’ Epargne de Roubaix fut à l’origine de la création de l’établissement, qui se trouvait au n°153 de la rue des Longues Haies.
Plan Archives Municipales
Témoignage recueilli par Robert
Lors de notre récent entretien, M. Georges POTTEAU qui habitait au 15 de la rue Henri Lefebvre, m’a indiqué que Mme PETRIEUX de LEERS, était la fille de M. CLAPUYT qui travaillait aux Bains douches. Elle se rappelle aussi d’un collègue de son père : M. HUYGHE ainsi que du Directeur M. LOCUFIER. Je lui ai rappelé comment il fallait procéder pour attendre son tour sur le grand banc installés au centre de la grande salle, entre les cabines de douches de chaque côté. A chaque libération d’une cabine, nous devions avancer d’une place sur le grand banc . Les trainards qui s’éternisaient, se faisaient rappeler à l’ordre par son père qui devait passer la « wassingue » dans les cabines entre chaque client. Mme PETRIEUX raconte qu’à l’arrivée massive des populations maghrébines dans le quartier son père avait connu des difficultés du fait que ces ouvriers qui ne disposaient pas comme tous les gens du quartier, de salle de bains ni d’eau courante, ramenaient toute leur lessive pour la laver en se douchant…. Comme le règlement l’interdisait, il fallait entendre les explications bruyantes entre ces clients et le personnel !
Bernadette :
Les bains-douches ont fermé à la St Sylvestre 1960 pour difficultés financières (le coût réel des douches et bains étant plus élevé que le prix d’entrée demandé (40 francs de l’époque,y compris le savon !!)
Je sais que je suis allée aux bains douches (combien de fois ???) avec l’école primaire que je fréquentais (école St Martin rue Pellart). Je devais avoir 7-8 ans. J’avais un maillot en tricot orange (qui avait appartenu à une de mes soeurs avant moi).
Le club des supporters
Robert témoigne :
Il existait sur Roubaix , une quinzaine de clubs de supporters dont celui de la rue Edouard Anseele, au n°175, café tenu par Henri Picavet. Le premier objectif était de soutenir le C.O.R.T. en organisant des jeux, tombolas et activités diverses pour l’aider financièrement. Chaque section de supporters parrainait deux joueurs professionnels qui figurent sur la photo, en bas à droite (BERNI un joueur sud américain et VIGNE, un méridional). On peut voir, en lisant le tableau, que ROUBAIX était encore en 1ère Division, avec les grands clubs qui le sont encore aujourd’hui : Toulouse, Marseille, Bordeaux, Nice, Metz, Nancy, Paris, Lens, Monaco, St Etienne. Je remercie mon ami Jacques MOREAU qui habitait 287 rue Edouard Anseele cour Debaisieux de participer à notre atelier, et d’avoir ramené cette photo où nous figurions tous les deux avec nos parents. Grâce à cette activité de quartier, nous avons tous les deux joué ensuite au foot , dans les clubs locaux.
Un mariage de tisserands
Ce mariage sous les navettes se déroule en 1961, et la photo de Nord Éclair est prise à la sortie de la Chapelle Saint Jean Bosco, rue Bernard. Qui pourra nous apporter des précisions sur cet endroit ?
Robert peut !
Histoire véridique du mariage de M. Antoine HUYGHE et de Marie Thérèse TIKHOMIROFF, rédigée par cette dernière, et publiée dans le blog avec leur accord. En ce samedi 7 Novembre 1959, nous nous préparons à la célébration de notre mariage, et attendons notre chauffeur (un « ami » de la mère du futur marié), avec sa belle voiture noire : une PANHARD, pour se rendre à la Mairie de ROUBAIX à 10h, puis à la Chapelle DON BOSCO. Toute la famille attend désespérément au domicile de la future mariée 41 bis Rue Henri Lefebvre cour Delplanque n°3. De guerre lasse, ne voyant pas arriver la voiture, il ne nous restait plus qu’une solution : y aller à pied, accompagnés de toute la famille. Il faisait un froid de canard et en plus les moyens financiers n’avaient pas permis à Antoine d’acquérir un costume de grande qualité, d’où notre crainte de voir arriver la pluie et l’effondrement du costume. Quant à Marie Thérèse, elle avait du mettre son manteau porté plusieurs hivers et plus de première fraîcheur, sur sa petite robe blanche. Tout le long de la route, la belle-mère, voulait lui faire enlever ce manteau pour disait elle , »être plus présentable », mais la mariée refusait car il faisait très froid.. Enfin arrivés à la Mairie et ensuite à la Chapelle rue Bernard, devinez qui nous voyons à la fin de la cérémonie? Le chauffeur en train de se chamailler avec la belle-mère qui lui faisait de reproches de ne pas être venu en voiture, mais ….en mobylette !! Nous avons appris plus tard le pourquoi de cette incident mémorable : pour se venger après une dispute de couple, la femme du fameux chauffeur, avait mis un produit dans le réservoir d’essence pour l’empêcher de prendre sa PANHARD, qui de ce fait n’a jamais démarré ! C’était il y aura bientôt 50 ans !!! Gageons que pour leurs noces d’or, tout ira mieux !!!
Et Robert complète :
Pour le mariage de tisserands, je m’aperçois que je n’ai pas communiqué les précisions sur les mariés qui étaient donc : Claude WARLOP de la cour Bernard rue Bernard et Christiane RIVIERE 174 rue Edouard Anseele. J’ai aussi récupéré une photo d’un autre mariage célébré dans cette chapelle : il s’agit de M. et Mme Roland TOMBELLE, qui habitaient à l’étage du 9 rue Beaurewaert, dans le même immeuble que les abbés DALLE et LENGLART. L’entrée principale du dispensaire et des salles de maternelle était située au 102 rue Bernard, et la chapelle au n°104,derrière la maison occupée par la famille GORCZAK. Mon frère Bernard (encore un bernard) est d’ailleurs rentré dans cette famille en épousant ma belle sœur Monique. Tous les deux m’ont aussi établi un plan détaillé de tous ces locaux. En se rendant sur place, ils ont retrouvé la plaque d’égout de 1950, juste en face du n°102 de la rue Bernard , devenue aujourd’hui rue Jules Watteuw.
Collection particulière
La maison médicale Laennec, un exemple d’innovation
Le 4 avril 1971 était inaugurée la maison médicale Laënnec, qui se trouvait dans le quartier des Hauts Champs, au n°20 avenue du Président Coty à Roubaix, dont le champ d’intervention était intercommunal, puisqu’on y accueillait aussi des personnes venant d’Hem et de Lys Lez Lannoy. A l’origine de ce projet, quatre jeunes médecins ayant fait leurs études ensemble, les docteurs Macquet, Genestin, Chelle et Prévost, qui décident de s’associer dès leur entrée dans la vie professionnelle. Ils s’installent provisoirement dans deux appartements de la tour des rosiers, située dans l’avenue du Président Coty.
Zhora se souvient : en juin 1969, le docteur Chelle m’a fait mon carnet de maternité et m’a suivi durant toute ma grossesse pour les consultations obligatoires, et je me souviens avoir fait au moins mes 4 à 5 dernières consultations à la maison médicale.
La maison médicale est construite en 1970 grâce à un prêt et elle est implantée sur un terrain de 1000 m² acheté au C.I.L., et prévu à cet effet dans le plan d’aménagement du quartier.
L’agencement du nouvel immeuble permet aux quatre associés de mettre en place leur projet de médecine de groupe. L’association des médecins favorise un service permanent, 24 heures sur 24 et pendant les jours fériés, la régulation du nombre de consultations et ainsi la possibilité de consacrer plus de temps aux patients. Le principe du médecin de famille est conservé, mais les associés mutualisent leurs fichiers, ce qui leur permet de se libérer plus facilement pour visiter des malades, suivre des formations ou se détendre en famille, sans que le service proposé n’en pâtisse.
Ils vont bientôt agrandir l’équipe et le champ des prestations. Le docteur Gilman les rejoint en 1973, puis les docteurs Dancoisne en 1980 et Leruste en 1984. La maison médicale hébergera également le cabinet dentaire du docteur Dherbecourt, et les consultations de trois kinésithérapeutes, Mme Martin et MM Landrieux et Gobert. Un podologue viendra également et l’on y pratiquera un temps la radiologie.
Laurent se souvient qu’en 1992, le docteur Leruste a repéré grâce à sa plaque à rayons une petite tâche sur son poumon gauche, qui après consultation en urgence à l’hôpital Provo, était un début de pleuro-pneumonie. Il a suivi un traitement et sa rééducation kiné-respiratoire s’est effectuée à la Maison Médicale avec le docteur Landrieux.
On y prévoyait des consultations de gynécologie et de neuropsychiatrie. Pour l’accueil, il y avait un roulement de deux à trois secrétaires et pour la nuit, une liaison téléphonique avec le médecin de garde. Les médecins travaillaient en concertation avec les infirmières du centre social des Hauts Champs et de l’antenne médicale dans un esprit de prévention et d’information.
Le lieu était fleuri et accueillant. Après avoir monté quelques marches, on entrait dans un grand hall avec des carreaux vitrés. Un secrétariat d’accueil permettait de prendre rendez vous ou d’orienter les patients vers la consultation. Chaque médecin avait son cabinet, et l’ambiance de travail était bonne. La maison médicale était reconnue et respectée dans le quartier et sa fermeture en 1998 fut ressentie comme une catastrophe par les usagers et par les médecins.
Les raisons de cette fermeture sont multiples. La question de la rentabilité est évoquée : les coûts de fonctionnement et de personnel n’étaient supportables qu’à condition qu’il y ait cinq médecins généralistes. Le départ d’un premier praticien appelé à d’autres missions, et d’un second pour sa retraite n’ont pu être compensés. La fermeture de l’usine Motte Bossut toute proche, et la démolition de la grande barre et d’autres bâtiments ont pu faire baisser la clientèle potentielle. Malgré les efforts des habitants et des bénévoles du comité de quartier des Hauts Champs, la maison médicale Laënnec restera fermée. La ville se portera acquéreuse du bâtiment en décembre 1998 avec le projet d’y implanter un pôle santé et d’y installer les services de la protection judiciaire de la jeunesse. Après l’acquisition, les propositions de projet pour le Conseil municipal seront nombreuses : un centre petite enfance, un centre ressources, un centre de génétique, un centre pour maladie mentale, un lieu pour les restos du cœur…
La maison médicale en construction et en rénovation Photos Nord Éclair et PhW
Le débat sur l’occupation de ce bâtiment restera ouvert et les habitants du quartier, avec leur Comité ne manqueront pas de l’évoquer régulièrement aux élus. Avec l’avènement du Plan de Rénovation Urbaine en 2003, il est proposé de réhabiliter le bâtiment et d’en faire un Espace Ressources pour Jeunes (accueil, orientation et formation des jeunes 15-25 ans). Aujourd’hui les travaux sont terminés, et l’ouverture de l’équipement est prévue pour début septembre 2008.
1970, on construit de nouvelles écoles
En août 1970, une école de garçons est construite en complément de l’école de filles et de la maternelle de l’avenue Julien Lagache, qui formeront le groupe scolaire Pierre de Ronsard. Un préau, des locaux sanitaires, un logement pour le directeur sont également prévus. Le réfectoire existant avenue de Verdun sera agrandi pour accueillir le supplément d’élèves. L’équipement sera opérationnel à la rentrée 1971. On planifie déjà la construction d’un nouveau groupe scolaire dans le même quartier, en bordure de la rue de Cohem et de la rue Léo Lagrange. Les travaux devraient être terminés pour la rentrée 1972. Il s’agit du groupe scolaire Léo Lagrange. Pas de doute, les Trois Ponts vont se repeupler ! Appels aux anciens élèves et professeurs de ces établissements, comment se sont passées ces rentrées ?