Au début des années 80, alors adolescent, j’habitais rue Gabriel Péri, à mi-chemin entre la place de Wattrelos et le Sartel. J’avais pour habitude, en rentrant du collège, de me rendre à la boulangerie Destriez pour y acheter les fameux puddings maison ou la délicieuse baguette aux raisins, enroulée dans son emballage bien identifiable.
Cette boulangerie, située à l’angle de la rue de France et de la rue Négrier, était l’un des derniers commerces qui subsistait alors dans cette rue qui compta près d’une vingtaine de boutiques en tout genre dans les années 70 ; librairie, boucherie, coiffeur, garagiste, imprimerie, épiceries, boulangeries…et même un vendeur de chapeaux.
A cette époque j’ignorais qu’Alain Destriez était le « représentant » de la quatrième génération de boulangers et que ce commerce avait plus de 75 ans.
C’est en effet au début du 20ème siècle que le couple (Alphonse) Pollet- (Madeleine) Briffaut (de la famille du Maire de l’époque, Henri) ouvre un commerce à l’angle de la rue de France et de la rue Négrier. Si on y trouvait bien évidemment du pain, le magasin faisait également office d’épicerie…et de coiffeur. Le concept de multi-services n’est donc pas récent !
Le magasin dans les années vingt
Dans les années 20, un des fils Pollet (également prénommé Alphonse) prend avec son épouse Madeleine Reuscart, la succession de ses parents et limite son activité à la boulangerie.
Mme Madeleine Reuscart épouse Pollet, derrière son comptoir
C’est en effet au début du 20ème siècle que le couple (Alphonse) Pollet- (Madeleine) Briffaut (de la famille du Maire de l’époque, Henri) ouvre un commerce à l’angle de la rue de France et de la rue Négrier. Si on y trouvait bien évidemment du pain, le magasin faisait également office d’épicerie…et de coiffeur. Le concept de multi-services n’est donc pas récent !
Paule, leur deuxième fille, épouse dans les années 40 un dénommé Jacques Destriez , alors apprenti dans la boulangerie. Salarié par ses beaux-parents, ce dernier reprend le commerce avec son épouse et élargit son activité en proposant des gâteaux et pâtisseries diverses en plus de la traditionnelle boulangerie.
Le couple Pollet-Destriez a une fille et deux garçons (Alain et Christian) et c’est « naturellement » que ces derniers suivent les pas de leur père en devenant à leur tour apprentis boulangers-pâtissiers.
En 1975, Alain et son épouse Evelyne, reprennent le commerce qu’ils gèrent jusqu’en 1994, date à laquelle Alain passe le flambeau à son frère cadet Christian…qui était auparavant salarié dans cette entreprise familiale.
Alain Destriez en compagnie de son épouse, ses parents Jacques et Paule et de ses enfants.
Christian dirigera la boulangerie jusqu’en 2013 et cèdera son affaire à Isabelle et Marc, les actuels propriétaires, qui ont dignement repris le relais à la tête de ce commerce centenaire.
Quelques patrons roubaisiens du syndicat mixte de l’Industrie roubaisienne, soucieux d’améliorer le sort de la classe ouvrière, créent en 1892 une coopérative : « L’Union », afin de concurrencer l’autre coopérative socialiste « La Paix ».
Ces généreux fondateurs désintéressés et dévoués à la classe ouvrière, ne cherchent que le »mieux vivre », en fournissant des produits de bonne qualité, à un prix le plus avantageux possible. Ils souhaitent même améliorer le sort matériel et moral de leurs membres.
La boulangerie économique L’Union est crée le 1er décembre 1892 et permet d’importantes économies pour les familles, sur le prix du pain.
Le premier siège social de l’Union se trouve au 90 rue des Longues Haies, à deux pas de l’estaminet de la Planche Trouée et de la rue de Lannoy.
La boulangerie économique de l’Union dispose d’un magasin de vente de pain, de charbon et d’une bibliothèque populaire.
Les débuts de la boulangerie sont certes difficiles, mais prometteurs. Quelques mois après, elle compte 1600 adhérents, et une vente de 2000 pains par jour. Pour intensifier le développement, l’Union décide d’ouvrir plusieurs points de vente dans différents quartiers de Roubaix : rues de Flandre, de Mouvaux, Jacquart, Brezin, de Lannoy et de l’Ermitage.
Points de vente quartiers ( documents collection particulière )
Le développement devient de plus en plus important. En 1893, la production est de 832 tonnes, et passe, en 1902, à 6104 tonnes. Le local principal de la rue des Longues Haies devient rapidement trop petit. L’Union déménage alors dans un vaste local inoccupé, au 59 Grande Rue. L’inauguration a lieu en 1904 ; 30.000 personnes se pressent pour visiter ces nouveaux locaux, très modernes.
Façade et atelier ( documents collection particulière )
La quantité de pain vendu atteint 22 tonnes par jour, dont 5 tonnes vendues par les magasins, et 17 tonnes vendues à domicile par les livreurs.
15 voitures à bras, et 13 voitures hippomobiles sillonnent les rues de la ville, pour la livraison du pain frais. Des sachets de 500 g de farine sont également proposés à la clientèle.
Voitures à bras, à cheval, sachets de farine ( documents collection particulière )
Le directeur Édouard Duquenne est à la tête d’une entreprise comptant une centaine de personnes ( production, livreurs et encadrement ). Des douches sont mises à disposition pour le personnel, car l’administration de l’Union est, bien sûr, préoccupée d’assurer les meilleures conditions d’hygiène pour les ouvriers.
( documents collection particulière )
L’Union se doit de participer à l’Exposition Universelle de Roubaix en 1911, vu son importance industrielle et sociale. Le Pavillon construit près du lac, est un remarquable moulin de style hollandais.
Le moulin à l’expo de 1911 ( documents collection particulière )
Au fil des années, la boulangerie l’Union adjoint à sa fabrication de pain, celle d’articles de biscuiterie ( secs et fourrés ) et de produits de suralimentation ( macarons, galettes flamandes, gaufres, biscotines ). Ces produits de suralimentation sont très riches en éléments nutritifs et digestifs. Ils constituent une nourriture réconfortante et substantielle pour toute la population.
Le charbon a également une place importante dans le budget des ménages roubaisiens. L’administration de l’Union décide donc de fournir ce combustible à des prix intéressants et avantageux. Elle passe des accords avec des sociétés minières, et peut désormais livrer le charbon à domicile, depuis l’entrepôt situé au 457 bis Grande rue, avec embranchement sur la ligne de chemin de fer du Nord
Dépôt de charbon ( document collection particulière )
L’Union fait bénéficier ses adhérents de nombreux autres avantages sociaux. Elle crée, pour le personnel, une »Société de Secours Mutuels ». C’est la Sécurité Sociale avant l’heure !
Elle met également en place une caisse de retraite : »Les Prévoyants de l’Industrie et du Commerce Roubaisiens ».
Elle propose aussi, aux familles, des logements sociaux à bon marché, des petites maisons confortables qui permettent de réunir toutes les conditions d’agrément, d’hygiène et de moralité. L’Union abrite également sous son toit, le journal »Nord Mutualiste » ainsi que le »Dispensaire Mutualiste » et une »Bibliothèque Populaire d’ Économie Sociale ».
En 1898, Victor Waeterloos répare quelques instruments de musique et en particulier des accordéons diatoniques, pour subvenir à ses besoins. Son fils, François Waeterloos, né en 1893 à Lille, aide son père dès l’âge de 12 ans en commençant à réparer également les accordéons.
En 1927, François vient s’installer à Roubaix, au 173 bis rue de Lannoy. C’est une petite échoppe, bien située, qui lui permet de se faire connaître très rapidement. Le succès est immédiat et il se trouve très rapidement à l’étroit dans sa petite boutique.
L’occasion se présente deux années plus tard, en 1929, puisqu’il déménage juste en face au 186 rue de Lannoy où se situait auparavant l’atelier d’un tailleur : F. Ponteville.
Papier en tête ( Document P. Waeterloos )
Le local est beaucoup plus vaste. François installe son atelier au fond de la maison. et peut y loger à l’étage avec son épouse Hélène, et leur fils Francis.
François est un homme passionné. Il signe un accord d’exclusivité pour vendre les accordéons Scandalli ( marque prestigieuse italienne ) après avoir bénéficié d’une formation chez le fabricant, car seule l’industrie italienne possède la technologie nécessaire.
Accordéon Scandalli distribué par F. Waeterloos et carte postale publicitaire avec quelques fautes d’orthographe ! ( Documents collection privée )
L’accordéon est un instrument de musique complexe, composé de 5000 pièces différentes. Sa réparation nécessite donc du matériel important, des machines outils de précision.
L’accordéon n’a plus de secrets pour François qui les répare très facilement. Il décide alors de fabriquer lui-même ses propres pianos à bretelles ! Il crée la marque Stella. Il s’agit d’un accordéon chromatique, ce qui permet à l’instrument de proposer une gamme de sons plus étendue et améliore de façon très sensible, la plage musicale. Son épouse Hélène s’occupe de la gestion du magasin.
François et son accordéon Stella ( Document P. Waeterloos )
Leur fils, Francis ( 3° génération ) apporte une aide précieuse à l’atelier pour la fabrication, et au commerce pour la vente. Il devient passionné, tout comme son père et son grand père. Il décide de développer l’activité en proposant à la clientèle des partitions, des cahiers de musique, des méthodes de solfèges.
Francis Waeterloos à l’atelier ( photo de gauche ) et au magasin devant les accordéons Stella ( photo de droite ) Documents P. Waeterloos.Francis Waeterloos, à gauche son père François, à droite le fidèle employé Jean Pavlus ( Document NE 1955 )
Le conservatoire de musique de la rue de Soubise lui passe des commandes très importantes et régulières de matériel et de partitions. Francis prend conscience de l’importance des contacts avec la clientèle ; il entreprend alors une démarche commerciale auprès des professeurs de musique, des fanfares, des harmonies, des écoles de musique, et des accordéonistes célèbres comme Charles Verstraete ou Jean Prez.
Document collection privée
En plus de la gamme « Stella », fortement appréciée par les musiciens professionnels et virtuoses, Francis crée une nouvelle marque qu’il appelle« Pierfi » en l’honneur de la naissance de son fils, Pierre. C’est un accordéon, plus léger, plus compact, et donc mieux adapté pour les jeunes amateurs.
( Document P. Waeterloos )
Francis profite de ce lancement pour présenter sa gamme complète, à la foire commerciale de Lille, en 1956.
Stand à la foire commerciale de Lille ( Document P. Waeterloos )
Francis part dans les Vosges pour se former au métier de luthier, car il souhaite développer la vente et la réparation de tous les instruments de musique. Pendant cette période, son père François gère le magasin, aidé par sa belle fille Marguerite Tanghe, qui s’occupe également de l’éducation de leurs deux fils, Pierre et François. Une fois son diplôme obtenu, Francis propose alors à sa clientèle des instruments à corde, des instruments à vent, en bref une gamme complète, sauf peut-être, les pianos.
Le magasin au début des années 1960 ( Document P. Waeterloos )Francis présente ses instruments de musique à la salle Watremez en 1966 ( Document P. Waeterloos )
Dans les années 1960-1970, la guitare électrique se développe de façon importante. De nombreux groupes viennent s’approvisionner chez Waeterloos, en particulier les frères Cogoni : « les Sunlights ».
Les orgues, synthétiseurs, amplis, micros, font partie aussi de la nouvelle gamme de produits demandés par les groupes de rock.
Document collection privée
A la fin des années 1960, Francis a l’opportunité de louer le commerce voisin au 188 rue de Lannoy. Cela lui permet d’étendre sa vitrine et de développer la gamme de produits proposés. La place disponible de l’arrière boutique lui permet de stocker les instruments et de créer un bureau.
le magasin à la fin des années 1970 ( Document P. Waeterloos )
Les deux fils de Francis ne souhaitent pas continuer l’activité : Pierre devient professeur d’éducation physique, et François s’oriente vers la pharmacie. Francis continue donc seul. En 1992, il a 65 ans et souhaite prendre une retraite bien méritée. Ne trouvant pas de repreneur à son affaire, il se voit malheureusement contraint de fermer le magasin de musique Waeterloos, en fin d’année 1992.
( Document P. Waeterloos )
Remerciements à Pierre et François Waeterloos pour leurs témoignages, documents et photos.
Cette fameuse tranchée verte commence au pont de la rue de Mouvaux, en face de la descente de la rue de l’Alma, autrefois occupée par la société anonyme de fabrication de tissus du même nom. Voici un relevé des rues situées entre le chemin de fer et la rue de l’épeule, à partir de la rue du grand chemin, ainsi que leur date de création : rue du Lieutenant Castelain (1894), qui rejoint la rue du Parc (rue particulière existant dès 1860 et entrée dans le réseau vicinal en 1905), de laquelle repart la rue du Vivier (id). Celle-ci croise la rue des Arts, à partir de laquelle se trouve la petite rue de la digue (1867) à hauteur d’un autre pont de chemin de fer qui rejoint la rue du Marquisat (existante en 1867, vicinalisée en 1892) d’où démarre la rue du Brondeloire (classée en 1887), dans laquelle aboutissent la rue Heilmann et la rue Brézin.
Le bout de la rue du Parc et les ateliers Verplancke Doc Google Maps
Un certain nombre d’entreprises étaient adossées au talus de la voie de chemin de fer. La percée s’est faite à l’endroit où se trouvaient autrefois les bureaux de la Compagnie des Mines d’Anzin au n°56, au ras du mur et des sheds de l’atelier de carrosserie Verplancke au n°32. On se retrouve là au bout de la rue du Parc, laquelle rejoignait autrefois la rue de la digue au pied du remblai de chemin de fer. Elle fut désaffectée sur plus de vingt mètres de son parcours, dont l’espace réapparaît aujourd’hui avec la percée verte.
Publicité Coussement doc NE
Le long de la rue du Vivier, côté pair, se trouvaient aux n°8 à 12 la société Coussement, et au n°18 la cité Lequain. Côté impair, on peut encore apercevoir les locaux d’entreprises aujourd’hui disparues, au n°5 les eaux gazeuses, au n°7 les magasins Chatiliez, au n°9 un dépôt de matières colorantes Kuhlmann. Sur le même trottoir, un poste EDF fait toujours l’angle avec la rue des Arts. Dans la rue des Arts se faisaient face en regardant vers le pont à gauche au n°215 les transports Valcke et à droite au n°244-246 la fromagerie Marcillat, produits laitiers.
Les épiceries en gros Kuhn Doc Coll Particulière
La rue du Vivier donne donc dans la rue du Marquisat, où étaient les locaux de l’épicerie en gros Kuhn au n°51, après le débouché de la rue du Brondeloire. Celle-ci reçoit dans son côté impair l’arrivée des rues de Turenne et Heilmann. De fait elle était donc constituée des façades arrières de l’importante usine Selliez laquelle donnait sur les trois rues. Sur son côté pair, dans les années soixante dix, elle comprenait au n°34 les Ets Flipo Richir qui occuperont également l’usine Selliez un peu plus tard, au n°36 l’usine de la société d’articles de sports Vroman, et aux n°38-40 les transports Delachaussée.
Les ets Flipo Manutention 34 rue du brondeloire Doc AmRx
Il faut ajouter à cette liste contemporaine des implantations plus anciennes comme celle du Peignage de l’Epeule qui occupèrent tout le côté pair de la rue du Brondeloire au début du vingtième siècle avant de disparaître dans un mémorable incendie.
En même temps que l’agrandissement de la place, au tout début du 20ème siècle, va intervenir un événement qui va changer sa physionomie : la construction de la banque de France.
En 1871 une succursale de Roubaix-Tourcoing pour cet établissement s’installe rue de Tourcoing, au 115 bis. On crée quelques années plus tard une annexe à Tourcoing. Rien ne s’oppose plus alors au rapprochement de la banque vers le centre de la ville. La vente des locaux de l’ancienne filature Grimonprez va être l’occasion de ce déplacement.
On construit l’immeuble dans l’alignement des anciennes constructions bordant la place. C’est un bâtiment néo-classique comportant un corps central à deux étages flanqué de deux ailes basses.
Dans l’alignement de l’établissement bancaire est érigée une habitation à un étage destinée au directeur de l’établissement. Une double porte donne accès au côté de l’habitation, ainsi qu’au jardin, qui se prolonge jusqu’au boulevard Gambetta. Le premier directeur en est Georges Thoyer.
On construit également sur la grand-rue un petit bâtiment à la curieuse toiture, qui semble coupée en deux, appuyée sur le pignon de la maison voisine. Pour garantir les caves de l’humidité, la ville fait construire un aqueduc qui se déversera dans le Trichon. La porte principale qui donne accès au public ouvre sur la place. Elle est située dans l’axe du bâtiment central.
Un article du Journal de Roubaix datant de 1909 explique que le marché aux charbons ayant disparu, s’installe un « marché aux puces » où les gens peuvent acheter toutes sortes de choses : « …marchandises les plus invraisemblables et les plus dépareillées : c’est le capharnaüm roubaisien… d’où peuvent bien sortir tous ces débris, toutes ces misères ? ».
Une participante aux ateliers mémoire témoigne qu’on trouvait dans sa jeunesse sur ce marché jusqu’à des dentiers et des paires de lunettes usagées. Elle explique que son grand-père n’achetait jamais ailleurs ses lunettes !
Le tramway n’a pas tardé à investir la place. Très vite une ligne de la compagnie des Tramways de Roubaix-Tourcoing, venue du boulevard Gambetta et se branchant en « Y » sur la ligne de la grand rue longe le trottoir des numéros pairs avant de s’écarter pour prendre son virage vers le boulevard. Cette voie, qui rejoint la grand place par la rue Pierre Motte, permet de désengorger la ligne de Wattrelos entre les deux places, et rend inutile un doublement de la voie dans la grand rue, doublement dont l’évocation soulève un tollé chez les commerçants. La photo montre une motrice de la première série prête à négocier courbe et contre-courbe.
Lors de la mise en service des cars « Mongy » en 1909, les quelques voies du terminus Roubaisien sont placées le long du trottoir de la banque de France. Une courbe à 90 degrés permet aux rames d’accéder à la chaussée opposée du boulevard Gambetta en direction de Lille.
Ce terminus est également employé à l’époque par d’autres, telle la ligne S, à destination de Hem, de l’Électrique Lille – Roubaix-Tourcoing. Le tramway S emprunte le boulevard Gambetta avant de prendre la rue du Coq Français. On voit sur la photo qui suit une motrice à essieux de l’ELRT de type 300. Derrière, une remorque placée là à poste fixe sert de cantine pour le personnel. L’autre photo, très postérieure, montre deux motrices 500, à destination de Lille.
Photos Gillham et collection D.Labbe
A ce terminus est adjoint un vaste kiosque dont le soubassement bas est maçonné et les parois complètement vitrées. Le toit est plat, à la différence des kiosques de la compagnie des TRT qui présentent une toiture à quatre pentes douces. Un peu plus tard, on accole un urinoir au kiosque-abri des trams. L’odeur qui s’en dégage alimentera les conversations de roubaisiens pendant des années !
Photos collection D.Labbe
Dans les années 50, on organise un parking en arêtes de poisson pour sacrifier aux besoins accrus de places de stationnement. L’opération se borne à matérialiser les places par de la peinture.
Photo Nord Matin 1951
La démolition du kiosque surviendra en 1954, en vue de la modification du tracé de la ligne due au report du terminus du Mongy à la grand Place. Les journaux s’entendent pour saluer la disparition de l’urinoir.
A suivre.
Les documents proviennent de la médiathèque et des archives municipales.
Jean Cirez naît à Roubaix en 1930. Il passe son certificat d’études, puis enchaîne quelques petits boulots. En 1967, il habite au 69 rue Pellart. Il crée avec son ami André Haelvoet, une petite entreprise de dépannage tous corps d’état ( plomberie, chauffage, électricité, rénovation toitures ) et installe son bureau au 75 rue Saint Louis.
Publicité 1968 ( Document JP Cirez )
Les deux hommes se complètent parfaitement : Jean est technicien et homme de terrain, André est plutôt administratif, il s’occupe des devis, des factures, et de la comptabilité. Pour développer l’activité de dépannage, Jean Cirez fait appel à son frère Claude, menuisier, et à son beau frère Jacques, électricien. Jean et André sont très sensibles au service apporté à la clientèle. Ils déposent donc la marque « A VOTRE SERVICE » pour la petite entreprise.
La petite entreprise A VOTRE SERVICE au 75 rue Saint Louis en 1968 ( Document JP Cirez
Les résultats sont satisfaisants et encourageants, dès le démarrage, si bien qu’en 1971, ils créent une SARL et s’installent dans un local de 312 m2 au 149 rue du Collège, qui était auparavant le siège de la « Société Anonyme de tissus nouveautés ». Ils transforment complètement la façade la même année, en créant une baie vitrée et une porte de garage. Jean habite à l’étage, avec son épouse Gisèle.
( Documents collection privée )
Leur expérience et leur qualité de travail sont très vite reconnues par la clientèle, mais également par les fournisseurs. En 1974, l’entreprise Airelec, fabricant de chauffage électrique, contacte Jean Cirez et André Haelvoet, leur propose d’assurer le Service après vente et la distribution de pièces détachées, en exclusivité, sur six départements. L’accord est conclu. Cette nouvelle activité apporte un complément à celle du bâtiment.
D’autres fabricants vont ensuite accorder également leur confiance aux deux hommes, comme les marques Moulinex, Rowenta, SEB, Krups, Tornado, Electrolux avec le label de qualité »Pièces certifiées constructeurs ». Dès ce moment, la société devient le centre d’entretien de plus de 30 marques ; cela représente 250.000 pièces détachées, et plus de 15.000 références. Jean Haelvoet décède malheureusement cette même année. Jean Cirez décide de continuer seul l’activité.
A l’extrême droite Jean Cirez et son épouse Gisèle, à l’extrême gauche l’un de ses deux fils, Jean Pierre ( Document JP Cirez )
L’entreprise se développe fortement. 11 véhicules de dépannage composent désormais la flotte de l’entreprise, laquelle compte 14 dépanneurs qui sillonnent la métropole.
Une partie de la flotte, devant le siège au 149 rue du Collège ( Document JP Cirez )Eric, un des techniciens devant le véhicule plateau Peugeot 504 ( Document collection privée )
Jean reprend le 149 ter de la même rue, en 1980. C’est une simple porte cochère, mais un long couloir permet d’arriver dans un local où il crée son magasin destiné à recevoir la clientèle. Cela lui permet de vendre des pièces détachées toutes marques, »au comptoir ».
Le comptoir ( Document JP Cirez )La façade ( Document JP Cirez )La façade après les travaux ( Document JP Cirez )
En 1984, l’entreprise de Jean Cirez fête ses 18 années d’existence et de succès. C’est l’occasion de célébrer cette réussite, par un verre de l’amitié, avec des membres de la municipalité, les 19 salariés, les principaux clients et fournisseurs.
( Document NE 1984 )
Au début des années 1990, Jean Cirez reprend le 149 bis qui était un atelier de bijouterie. Il peut désormais étendre son activité au 149, 149 bis et 149 ter, ce qui représente plus de 1000 m2 de surface et peut alors transformer complètement la large façade de plus de 18 mètres. Tous les travaux d’aménagement sont, bien sûr, réalisés par l’ensemble du personnel ; quand on s’appelle « A Votre Service » on montre l’exemple : le service bien compris commence par soi-même.
Le nouveau comptoir ( Document JP Cirez )
Depuis le début des années 1990, l’activité du SAV dépasse largement celle du bâtiment. L’entreprise « A VOTRE SERVICE » devient alors, un des plus importants centres agréé de France, en matière de Service après vente. De très grosses entreprises comme Darty, Boulanger, Auchan, La Redoute, Carrefour doivent faire appel à l’entreprise Cirez pour la garantie des appareils électro-ménager des constructeurs.
( Document JP Cirez )
En 1993, Jean Cirez décide de prendre une retraite bien méritée. A cette occasion son ami, André Diligent, lui remet la médaille de la ville. Jean transmet l’entreprise à ses deux fils, Jean-Pierre et Pascal, qui vont continuer l’activité. Jean garde cependant un œil bienveillant sur l’activité de la société.
( Document VDN )
Jean Cirez décède malheureusement en cette fin d’année 1993, l’activité continue de façon satisfaisante. Au début des années 2000, les premières difficultés apparaissent : la réduction des marges bénéficiaires, les tensions sociales au sein de l’entreprise, les super marchés de bricolage sont une concurrence directe pour l’activité bâtiment, et en ce qui concerne le SAV, les particuliers s’approvisionnent sur Internet. En 2008, l’entreprise cesse son activité, et ferme ses portes, après 44 ans d’activité. De très nombreux clients de toute la région, gardent encore un très bon souvenir de l’entreprise « A VOTRE SERVICE »
( Document JP Cirez )
Remerciements aux Archives Municipales, et à Jean Pierre Cirez, pour son témoignage et sa documentation.
Jean et Michel Devianne sont toujours à l’affût de nouveautés pour le développement de l’entreprise : création de la « jeannerie », avec la mode des jean’s, le lancement d’une gamme complète de blousons en cuir, un service de retouche immédiat, une fermeture tardive le mercredi soir, une ouverture exceptionnelle certains dimanches, l’organisation de l’anniversaire du magasin avec une voiture à gagner…
Michel Devianne choisit ses peaux avec le plus grand soin. Il apprécie en priorité la qualité et la souplesse des cuirsPublicités ( Documents Nord Éclair )
Jean et Michel Devianne, sont des commerçants et des hommes d’affaires, certes, mais ont le cœur sur la main, et sont engagés pour leur ville avec différentes missions civiles et caritatives. Jean crée l’Accueil Fraternel Roubaisien au 35 rue Pellart : maison qui reçoit la nuit, des sans abris, et des personnes en situation précaire.
Michel s’occupe de l’association Amitié Partage, qui aide des hommes et des femmes en difficultés, à se remettre debout. Il sera d’ailleurs Président d’Amitié Partage pendant quelques années. Michel est également l’initiateur, avec Guy Talpaert, de l’hôpital qui porte son nom. En récompense de toutes ces actions, Michel a reçu la médaille d’or de la ville de Roubaix.
Jean Devianne est juge, puis président du tribunal de commerce de Roubaix. Il est également président de l’UCC Union des Commerçants du Centre. Il organise toutes les campagnes publicitaires des commerçants, les fêtes en centre ville qui ont une renommée régionale.
Jean Devianne, juge au Tribunal de Commerce (document Michel Devianne )
En 1972, Michel Devianne ( huitième génération ! ) devient président du conseil d’administration de la société. Il rachète la maison voisine, au 72 Grande rue. Ce petit commerce inoccupé était auparavant l’agence immobilière NIC, gérée par R Declercq dans les années 1960-1970, et autrefois le magasin de fourrures de Mme Matton dans les années 1950.
Michel fait alors transformer toute la façade du magasin, agrandir la porte d’entrée et créer une nouvelle vitrine, et une porte d’entrée supplémentaire pour la »jeannerie ». Il devient ainsi le voisin immédiat de Bossu Cuvelier au 74. Il continue de faire confiance à l’architecte Emile de Plasse.
Michel est membre de la chambre de commerce, à l’époque de la fusion avec celle de Lille.
Nouvelle façade ( Documents Archives Municipales )
En 1976, le premier magasin VETIR ouvre à Englos, en face d’Auchan ; il est rapidement rebaptisé « Devianne ». C’est un changement de stratégie pour l’entreprise : ouvrir un magasin en périphérie, dans une zone commerciale, et donc délaisser quelque peu les centres-villes. C’est la première grande surface, vendant des vêtements, hors des villes. En 1983, la société Devianne fête son 101° anniversaire.
( Document Nord Eclair )
Michel Devianne rachète les N° 9, 11 et 13 du Boulevard Leclerc en vue d’agrandir le parking. L’accès sera ainsi plus aisé sur le Boulevard que sur la Grande Rue.
( Documents Archives Municipales )
En 1988, le projet d’extension de 208 m2, à l’arrière du magasin, permet de développer la surface de vente de manière très significative. Le nouveau bâtiment est construit sur une partie du parking ouvrant sur le Boulevard Leclerc. La démolition d’un petit garage de 35m2 est nécessaire.
La création de la collection femme amène, en 1989, un confort d’achat pour le consommateur, car il peut désormais trouver sous un même toit, les vêtements pour Monsieur et Madame. « Devianne pour Elle » devient le nouveau slogan publicitaire car la mode se conjugue aussi au féminin.
Document collection privée
En 1998, la Municipalité envisage un projet d’urbanisme très important et instruit une étude de faisabilité :
– le rachat du terrain de l’ancienne entreprise Bossu Cuvelier, rasée en 1994, permettrait de prolonger la rue du Collège, afin d’arriver sur le Boulevard du Général Leclerc.
– la reprise du magasin Devianne au 70 72 de la Grande rue, deviendrait nécessaire, car il se situe à proximité immédiate.
– la station Midas de la place de la Liberté, serait déplacée sur un autre emplacement.
– la création d’un immeuble pour l’entreprise Devianne pourrait alors voir le jour, sur un terrain de 3695 m2, dont 1381 m2 de commerces au rez de chaussée, et de 1457 m2 de bureaux pour les 2 étages.
Le terrain en question, serait desservi à la fois par le 70 72 Grande rue, par la place de la Liberté à la limite du N° 5, et par le boulevard Leclerc, à la limite du N° 17.
Le projet est abandonné par la municipalité.
Documents archives Municipales
Le magasin de Roubaix ferme à l’aube des années 2000 ; le magasin de Tourcoing ferme quelques années plus tard. Désormais, l’Entreprise Devianne va confirmer son intention de privilégier les commerces en zones commerciales, plutôt qu’en centre-ville.
En 2005, Michel Devianne a 69 ans. Il souhaite prendre une retraite bien méritée. Ses enfants, ne désirent pas reprendre sa succession, ni continuer dans le domaine du textile, qu’ils estiment fragile. La société Devianne, forte de ses 37 points de vente, est alors cédée à Joël Toulemonde, qui était auparavant le Directeur Général de l’entreprise.
Celui-ci développe l’entreprise en reprenant de nombreux points de vente : 7 magasins Magvet en 2005, 3 magasins Capmod en 2006 et 11 magasins Stanford en 2010. Le groupe Devianne s’appelle désormais « Verywear ». Son siège se trouve à Wasquehal, dans la zone de la Pilaterie, et plus de 40 magasins sont implantés aujourd’hui sur la moitié Nord de la France.
Photo BT
Le magasin Devianne de la Grande Rue, est loué, en début d’année 2011, à Kilic Mehtap. Il ouvre une solderie à l’enseigne CKDO, mais le point de vente ferme quelques mois plus tard. Depuis, le bâtiment est inoccupé et se dégrade irrémédiablement.
Document collection privée
Depuis 1754, Devianne, c’est une histoire taillée sur mesure. Le petit artisan a fait place au tailleur, puis au maître tailleur. Le petit commerce, a laissé sa place au grand magasin en centre ville, dans un esprit succursaliste, puis au super-marché du prêt à porter en zone commerciale. Les huit générations Devianne ont toujours été capables de s’adapter à la pointe du progrès, toujours en avance sur leur temps, et d’anticiper l’évolution du commerce des « textiliens ».
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Remerciements aux Archives Municipales, et à Michel Devianne, pour son témoignage et sa documentation
Mai 1999, l’annonce paraît dans les journaux, on va amputer un morceau de Grand Rue, celui qui fermait le rectangle de la place de la liberté à partir de la rue Jean Monnet (ex rue Pauvrée). De l’autre côté du trotttoir c’était autrefois le magasin Nord et Loire qui a disparu (entre autres) pour laisser place à l’entrée de l’ensemble Géant Casino. On va prépare maintenant s’attaquer à la suite de l’alignement des magasins existants pour l’arrivée d’un nouveau cinéma, à ce moment prévu le complexe australien Village Road Show.
Quels sont les immeubles qui vont être abattus ? Il s’agit des n° 43 au 51, des commerces plus que centenaires. Ainsi le n°43 fut-il longtemps un café tenu par M. Vanongeval puis après la seconde guerre, sous l’enseigne « Au Forgeron » par Jules Prez, professeur de musique. C’était aussi le siège des transports en commun Lebas et Dumont et du Trait d’Union Messagers au début des années soixante. Les chaussures Sam viennent s’y installer en 1968 et s’y trouvent encore au moment de la démolition.
Le magasin de chaussures Sam au n°43 Coll particulière
Le n°45 était la célèbre chemiserie de la famille Hamard, à l’enseigne des « Cent mille cravates ». Depuis les années soixante dix, le magasin était occupé par les Tricots Nord Maille.
Les cent mille cravates au n°45 Coll Particulière
Le n°47 a toujours été occupé par un bijoutier, M. Masquelier auquel succéde M. Meurisse à la fin des années soixante. Le n°49 fut longtemps l’échoppe d’un tailleur M Verhelle, puis M. Leroy-Verhelle, avant de laisser la place à la maroquinerie « Au cuir de France », au début des années soixante dix.
Vue aérienne des premiers numéros Photo NE
Le 49bis, c’était la célèbre bijouterie de M Fourgous, « au Coeur d’or », auquel succède M. Daraut. Puis le magasin Lano, confections hommes, s’y installe, tout droit venu de la rue de Lannoy au moment de sa démolition en 1964. Le photographe Bourgeois prendra la suite pendant les années quatre-vingts, venant de la rue Pauvrée. Il se réinstallera par la suite dans la Grand Rue, un peu plus haut, au n°33.
La bijouterie Fourgous, au cœur d’or Coll Particulière
Depuis les années vingt, on pouvait trouver au 49ter les Galeries Ste Anne, mercerie, soieries, tricots. En 1979 l’Office du tourisme y fait un passage avant de s’installer dans l’ancienne entrée du cinéma Casino place de la liberté. Dans les derniers temps, on y trouve Abrinor, une agence immobilière.
Les Galeries Saint Anne au n°49 Coll Particulière
Le n°51 était occupé par les tissus Lesur, puis Massard. Le fabricant de matelas et de literie Cheval vient s’adjoindre aux négociants, en même temps que les jardins populaires de Roubaix.
Vue des derniers bâtiments à démolir Coll Particulière
Le n°53 échappera aux démolitions, c’est un café tenu par Georges Desmytter, qui porte au moment de la démolition l’enseigne des Olympiades.
Les olympiades, le café survivant Coll Particulière
L’ensemble de ces bâtiments disparaît en 1999. C’est en 2004 que s’ouvre le Duplexe, des œuvres de Michel Vermoesen et Daniel Najberg, célébrant le retour du cinéma dans une ville qui en était privée depuis 1986.
Nous possédons un berceau de famille un peu particulier puisqu’il s’agit d’un « chariot alsacien » fabriqué en 1956 à Virieux le Petit (département de l’Ain) par un artisan vannier itinérant. Tous les nouveaux nés de la famille ont dormi dedans et le chariot a été transmis de foyer en foyer au gré des naissances, neuf en tout à ce jour. Pour l’arrivée de notre fille, nous le récupérons fin 1995. Il a donc près de 40 ans et il a déjà beaucoup servi. Aussi va-t-il nécessiter la réparation des arceaux de la capote et, surtout, le remplacement de la parure en tissu.
Le berceau à reprendre Coll particulière
Pas moins de 14 mètres de broderie anglaise sont nécessaires et nous nous rendons chez Ducroquet , mercerie réputée de la Ville, au 95-97 Grand Rue à Roubaix. Surpris et ne sachant pas ce qu’est un « chariot alsacien », Monsieur Ducroquet nous demande quel usage sera fait d’un tel métrage, compte tenu, notamment de son coût. Après nos explications, il enregistre notre commande et nous demande à voir le travail fini, ce que nous avons fait volontiers en lui apportant la photo qui illustre cet article. Ajoutons pour finir que la facturation fut bienveillante !
Nous avons relaté l’existence d’une poste annexe dans le quartier de l’épeule. En l’espace d’une dizaine d’années au début du vingtième siècle, il y eut à Roubaix des petits bureaux de postes de quartier, des recettes auxiliaires, destinées à couvrir les besoins des quartiers. Il y en eut une dans le quartier de l’épeule, au n°21 rue Newcomen qui disparut après la première guerre.
La poste annexe rue Newcomen Coll Particulière
En 1930, le service des Postes Télégraphe et Téléphone est assuré, à Roubaix, par un bureau principal des postes et télégraphes, boulevard Gambetta. C’est là que les épeulois se rendent pour les opérations postales ordinaires et extraordinaires. Un troisième bureau de postes est en construction rue de l’Alma qui sera inauguré en 1933, un peu plus près de leur quartier. La mémoire des anciens épeulois n’a pas conservé trace de bureau de postes dans le quartier. Il faudra attendre plus de soixante ans avant qu’on reparle de la création d’un bureau annexe après la fin de l’établissement Hourez en 1990. Le bureau de poste annexe de l’épeule a été construit à partir du 10 octobre 1994, et la réception des travaux a eu lieu le 13 janvier 1995. Il se trouvait au n°179 de la rue, soit au beau milieu des locaux des anciens établissements Hourez. Il ne fera cependant pas long feu, un incendie le détruira complétement la même année.
Le plan de la poste du n°179 doc AmRx
Il est décidé de réinstaller la poste annexe provisoirement au 61 rue de l’épeule où se trouve déjà des locaux loués par la ville en vue de la création d’une maison des services (mairie de quartier, CCAS). Ce provisoire sera durable : pendant 22 ans, les services postaux et la mairie de quartier partageront ces locaux étroits et inappropriés.
Les locaux qui accueillirent la poste et la maison des services rue des Arts Vue Googlemaps
Une première tentative de reconstruction se présentera avec un projet de 2003 qui proposait l’intégration de la poste dans une une galerie perpendiculaire au supermarché Match. Mais cela ne se fera pas.
Projet de la galerie avec bureau de poste doc AmRxLe projet vue de dessus doc AmRx
Il faudra attendre l’ouverture de la maison des services des quartiers ouest en avril 2015. Elle ouvre ses portes à l’angle des rues de l’Épeule et Watt. Elle regroupe la mairie des quartiers et le CCAS et attend encore les derniers logements LMH et la Poste. Les travaux étaient commencés depuis plus de trois ans. La mairie des quartiers-ouest a déménagé mi avril au 187 de la rue. Le bâtiment tout neuf se situe à l’angle de la rue Watt, en face de la pharmacie Sainte-Claire. Le CCAS a lui aussi emménagé dans ces nouveaux locaux. Cette mutualisation permet d’avoir un double accueil, plus pratique pour les usagers. D’autres permanences sont toujours proposées dans ces locaux. Le service intercommunal d’aide aux victimes (SIAVIC), le conciliateur de justice et le CAL-PACT y tiennent leurs permanences hebdomadaires. Il reste de la place pour accueillir d’autres associations ou d’autres permanences. « On est dans des locaux plus spacieux, plus agréables et plus lumineux », explique Didier Robin, directeur de la Mairie de Quartier.
La poste de l’épeule aujourd’hui vue Googlemaps
Il faudra encore deux ans pour que la Poste rejoigne l’ensemble. Ouvert depuis le 28 février 2017, au n°173 rue de l’épeule, le nouveau bureau de La Poste a été inauguré en mars. Plus grand, plus lumineux que l’ancien situé rue des Arts, il accueille aujourd’hui près de 120 clients par jour. Et si le projet a tardé à sortir, les clients en semblent aujourd’hui totalement satisfaits.