Briqueterie de Hem (Suite)

Dans les années 1980, à Hem, c’est le fils du fondateur Mr Delfosse qui dirige l’usine. Le produit est toujours fabriqué à l’ancienne, afin de lui assurer une qualité maximale permettant à cette entreprise de continuer à fonctionner. L’argile et la glaise sont extraites de carrières creusées dans les terrains environnant l’usine à l’aide d’excavatrices puis transportées par locotracteurs sur 6 kms de voie ferrée. Les carrières sont rebouchées au fur et à mesure avec des ordures ménagères.

Une excavatrice en fonctionnement en 1980 (Document Nord-Eclair)

Puis dans des doseurs on ajoute un peu de schiste à la terre pour éviter les fissures avant de passer le mélange dans une machine dont la fonction consiste à enlever les résidus métalliques et les cailloux. Puis il est broyé et fortement humidifié dans une sorte d’énorme pétrin. Après mise en forme le pain rectangulaire d’un mètre environ est découpé en tranches ou briques.

Les placeurs entreposent alors les briques dans les séchoirs et forment des murs de 200.000 unités tout en veillant à laisser des intervalles entre les briques pour permettre une meilleure circulation de l’air. Une fois sèches, soit au bout de 15 jours par beau temps et plus d’un mois en cas d’intempéries prolongées, les briques sont retirées des hangars pour être cuites au four.

Les séchoirs (Document Nord-Eclair)
Le four (Document Nord-Eclair)

Le four est maintenant un bâtiment de 2 étages de 80 mètres de long. Les briques sont entassées au niveau inférieur dans un compartiment dont le plafond est percé de plusieurs trous. Le charbon est introduit régulièrement par le haut et les briques sont cuites à une température de 1000 degrés.

Le travail à l’intérieur du four après la cuisson (Document Nord-Eclair)

L’industrie de la brique est une activité saisonnière dans la mesure où l’on ne peut fabriquer les briques que pendant 6 mois puisqu’il serait impossible de les faire sécher naturellement en hiver. Mais le four tourne toute l’année sur les réserves faites à la bonne saison. On ne l’éteint qu’une fois par an pour les indispensables réparations. 38 personnes sont donc employées pour la fabrication et la cuisson pendant 6 mois mais seulement 20 à 22 l’hiver. Les saisonniers sont alors essentiellement portugais et nord-africains.

Malgré la mécanisation intervenue améliorant les conditions de travail par rapport au début du siècle, le travail en briqueterie est toujours pénible : la poussière à la fabrication, la chaleur dans le four et le poids des briques rendent le métier difficile et les ouvriers sont payés au rendement.

Photos aériennes de 1992 et 1999 (Documents Historihem)

Pendant 20 ans encore la briqueterie de Hem continue à fonctionner avec plus ou moins de difficultés mais elle ne parvient pas à fêter son centenaire. Les réalités économiques finissent par la rattraper et à l’aube du 21ème siècle sa démolition est inéluctable, d’autant que la production a dû cesser en 1999, faute d’argile.

La vingtaine de salariés restants a dû être licenciée et les grues et marteaux piqueurs sont entrés en action pour raser les bâtiments. Le plus gros morceau du chantier s’est avéré être le vieux blockhaus en béton armé datant de la guerre et sur lequel une grue piqueuse s’est cassé les dents. Les stocks de briques restant en ce début d’année 2000 s’écoulent lentement et près d’un million et demi d’entre elles sont encore en vente.

Le blockhaus en cours de démolition et les palettes de briques à vendre (Documents Historihem)

En 25 ans le paysage de la rue du Calvaire s’est considérablement modifié comme en témoignent ces 2 photos aériennes prises l’une en 1975 à un moment où la briqueterie est encore en pic d’activité, produisant 25.000 briques par jour et celle de 2000 où la démolition est terminée.

Vues aériennes du 187 rue du Calvaire en 1975 et 2000 (Documents IGN)

Actuellement reste, au milieu des nouvelles entreprises implantées dans la zone d’activité des 4 Vents, au 187 rue du Calvaire, le siège social de la société anonyme Briqueteries de l’Entreprise Roubaix et environs, créée en 1957. Bernard Delfosse en est le président et l’activité, d’après le site société.com, est la fabrication de briques, tuiles et produits de construction, en terre cuite. Sur place on constate encore à ce jour la présence d’une boîte à lettres au nom de l’entreprise.

Les boîtes aux lettres du 187 rue du Calvaire (Document photo IT)

A la même adresse se situe également la société anonyme Vermeulen Matériaux, spécialisée dans le secteur d’activité du commerce de gros (commerce interentreprises) de bois et de matériaux de construction. Un panneau au nom de cette entreprise est apposé à la grille donnant accès au site.

Vue du site et du panneau apposé sur la grille (Document photo IT)
Vue aérienne du 187 rue du Calvaire en 2022 (Document Google Maps)

Remerciements à l’association Historihem ainsi qu’à André Camion et Jacquy Delaporte pour leur ouvrage Hem d’hier et d’aujourd’hui.

IT Room (Information Technology Room)

En 1998, Alexis Lepoutre, issu d’une famille de l’industrie textile roubaisienne, sort diplômé de l’ENIC (Ecole nouvelle d’ingénieurs en communication), actuellement IMT Nord Europe (école nationale supérieure des Mines-Télécom) et part sur Paris où il travaille pendant 18 mois en tant que développeur.

Photo Alexis (Document internet)

Un an plus tard son frère Timothée obtient également son diplôme de la même école et, tous deux animés par la passion de l’informatique, du développement et des nouvelles technologies, décident de créer leur entreprise. C’est ainsi que nait l’entreprise IT Room à Roubaix. En effet Alexis a effectué un stage en Angleterre dans une école où il s’occupait de la salle multimédia (salle où il y avait les ordinateurs) et cette salle s’appelait l’ITRoom.

Sigle (Document site internet)

Dans un premier temps et pendant 1 an, d’avril 2000 à juin 2001, les deux frères travaillent dans un bureau (ancienne chambre) de 9 mètres carrés située dans une vieille maison de la rue du Vieil Abreuvoir. Alexis y réalise de la prestation de service en messagerie pour de grands groupes de la Vente par Correspondance pendant que son frère travaille en « développement open source ».

Photo actuelle du 21 bd Leclerc à Roubaix (Document Google Maps)

Puis l’entreprise déménage pour un local en entresol situé rue de l’Espérance en face du musée de la Piscine pour la période de juin 2001 à mai 2005. C’est là qu’un stagiaire les rejoint suivi par un puis 2 salariés. Ensuite la société part dans des bureaux situés au 21 boulevard du Général Leclerc de mai 2005 à janvier 2008.

A cette époque la société prend une dimension plus importante en achetant 2 appartements au 2ème et 3ème étage pour en faire des bureaux, au 49 boulevard Leclerc, au dessus du magasin Damart, pour la période allant de janvier 2008 à mars 2016. IT Room compte alors une vingtaine de salariés. C’est pendant cette période que la société compte un 3ème associé en la personne de Gauthier Leleu de la société IT Référencement.

Etablissement roubaisien à l’étage du magasin Damart extérieur et intérieur (Documents google maps et Alexis Lepoutre)

C’est en 2015 qu’une opportunité se présente d’acheter un terrain sur l’ancienne friche Gabert à Hem (voir sur notre site l’article précédemment édité et intitulé Teinturerie Gabert). Les deux frères gèrent le projet de A à Z et dessinent eux-mêmes les plans du futur immeuble avant de les faire valider par le constructeur.

Construction à Hem en 2015 et livraison en 2016 (Documents Alexis Lepoutre)

Ce nouvel établissement, sis 5 allée Gabert, face à l’ancien château de Jean Gabert, présente des avantages certains au niveau pratique : un intérieur adapté, un parking mais aussi un extérieur permettant l’installation d’une terrasse avec un barbecue ainsi que d’un terrain de pétanque. Le nouveau concept permet le développement d’un état d’esprit cher à Alexis : la proximité avec les collaborateurs.

Etablissement de Hem (Documents google maps)
Les équipes au travail et les bureaux (Documents site internet et famille Fontenay)

En effet même si certains d’entre eux travaillent chez des clients en prestation à plein temps le but est de maintenir une cohésion de l’ensemble. C’est ainsi que même pour ces derniers l’organisation fait qu’ils forment également une équipe chez un client déterminé. Ils sont toujours suivis et reçoivent régulièrement la visite de leurs dirigeants.

Il existe actuellement 3 entités sur place, ce qui représente une soixantaine de salariés au total : IT Room (développement technique informatique), IT Référencement (accompagnement pour la visibilité d’un site internet ou e-marketing) et IT BLM (administration système et réseaux).

Extension en 2020-2021 (Documents site internet)

Afin de pouvoir accueillir cette nouvelle entité, située à Marcq-en-Baroeul, dans les locaux de Hem une extension du site hémois est entamée en 2020 et finalisée à l’été 2021. A cette occasion 2 nouveaux associés arrivent dans la société, tous deux issus de BLM, à savoir Jean-François Bocourt et Christophe Bricault. C’est également à cette époque qu’un autre associé intègre la société : Valery Broyon qui était de la même promotion qu’Alexis à l’ENIC.

Conférence, formation, forum d’entreprise à l’IMT Nord Europe (Documents site internet)

Chez IT Room on se forme continuellement, que ce soit par l’entraide entre collègues, par le biais de sessions de mentoring ou la mise en place de formations. Ainsi, lors de conférences ou de formations, des mises à niveaux sont assurées à tous les collaborateurs dans un métier où les nouvelles technologies évoluent à grande vitesse.

IT Room se fait également représenter lors des forums d’entreprises dans les grandes écoles. La participation à des causes nationales telles que la lutte contre les violences faites aux femmes ou la journée nationale de la trisomie 21 font également partie de la culture d’entreprise.

Lutte contre les violences, trisomie 21 (Documents site internet)

Afin d’assurer la cohésion de l’ensemble des collaborateurs des repas ou autres moments de convivialité rassemblent régulièrement les différentes équipes au siège à Hem, ainsi que des challenges ping-pong et/ou pétanque, des séances de karaoké mais il existe également des sorties notamment au bowling et au stade de foot. L’important est de veiller au bien-être au travail et pour se faire il est indispensable d’instaurer des moments sympathiques et conviviaux y compris sur les lieux habituellement dévolus au travail. Il existe ainsi un potager bien entretenu dans le jardin de l’entreprise.

Moments de convivialité (Documents site internet et famille Fontenay)
Challenge pétanque/ping-pong (Documents site internet et famille Fontenay)
Terrasse et potager (Documents site internet et Alexis Lepoutre)

En 20 ans une petite société, née d’une passion commune de deux frères, a donc pris son essor et connu une croissance impressionnante tant en terme de nombre d’associés que de salariés tout en réussissant le pari de rester une entreprise familiale et proche de ses collaborateurs.

Dédié à Romain Fontenay

Remerciements à Alexis Lepoutre

Garage Duquesne

Au début du siècle, l’actuelle rue du Général Leclerc à Hem comporte essentiellement , côté pair, des maisons jusqu’au numéro 28 . Plus loin, en partant du centre ville, il n’y a encore que des champs, comme le montre une carte postale des années 1900 de la rue Poivrée (ou rue de Lille), prise en regardant vers le centre.

L’atelier Nord-Vélo au premier plan à gauche et la même maison à la limite des champs au début du siècle avec une enseigne Cycles sur le pignon (Document Hem Images d’hier)

Le bâtiment sis au n° 28 abrite alors un atelier de construction mécanique, Nord-Vélo, qui fabrique des bicyclettes. Puis dans les années 1930, apparaît au n° 30 un garage à l’enseigne « Bifur-Garage » comme en témoigne une photo de 1936. Son nom commercial est dû à la proximité du carrefour d’ Hem Bifur reliant la rue de Lille et la rue de Lannoy (actuelle rue Jules Guesde). Il fait également station service Antar pour les motocyclettes.

Le Bifur-Garage en 1936 (Document Historihem) et le garage Duquesne de nos jours (Document Google Maps)
La plaque rivetée du garage à l’époque (Document Duquesne)

C’est dans le Ravet-Anceau d’après guerre, en 1947-49, que l’on voit apparaître pour la première fois le nom d’ Emile Duquesne au 30 de la rue de Lille (actuelle rue du Général Leclerc) à Hem. L’ancienne enseigne Bifur-Garage n’est plus mise en valeur bien qu’elle apparaisse encore sur les factures et l’on parle dès lors plus sobrement du garage Duquesne.

Ancienne publicité (Document Historihem) et en-tête d’une ancienne facture (Document Duquesne)

Une ancienne publicité permet de constater que, s’il représente les marques automobiles Chenard et Walker, il assure les révisions et réparations de voitures toutes marques, la mécanique auto et le graissage par pression.

Voitures Chenard et Walcker années 1920 (Documents Hprint et Wikipedia)

Après guerre, comme en témoigne un vieux registre de copies de lettres, le garage entretient les véhicules de l’entreprise Meillassoux et Mulaton, sise un peu plus loin dans la rue de Lille, de l’entreprise Declercq Frères, autre Teinturerie de la rue mais située à l’extrêmité de celle-ci à Hempempont, ainsi que ceux d’ Emile Delmet, ancien maire de Hem de 1929 à 1935.

Vieux registre de l’établissement (Documents Duquesne)

Ce n’est que dans les années 1950 que le garage d’ Emile Duquesne est également répertorié dans les Ravet-Anceau, à la rubrique Station-Service Antar. Le garage fait station service jusque dans les années 1980, à une époque, pas si lointaine, où de nombreuses stations d’essence sont encore installées en centre ville.

Publicité de 1966 (Document Nord-Eclair)

Dans les années 1960, le garage Duquesne est devenu une agence Peugeot et emploie les 2 fils d’Emile : Gérard et Jean-Claude, comme mécaniciens. Il vend des véhicules neufs et achète et revend des voitures d’occasion au besoin en montant un dossier de crédit. En 1966, sa publicité propose à l’essai les 204, 403 et 404.

Extrait du Registre d’Entrées et Sorties du Personnel de l’époque (Document Duquesne)
Modèles 204, 403 et 404 (Document petites observations automobiles, caradisiac et news d’anciennes)

Au départ à la retraite d’Emile, Gérard et Jean-Claude lui succèdent naturellement à la tête du garage. Tout comme Emile et son épouse Agnès au début, leur fils aîné Gérard et son épouse Nadine habitent au n°30 qui est alors toujours une maison d’habitation pourvu d’un petit hall d’exposition à gauche de l’entrée du garage, pendant que Jean-Claude est logé avec sa famille au n°28, le 26 abritant alors Emile et son épouse.

Dans les années 1970 et 1980, les publicités dans le journal sont fort nombreuses et vantent chaque nouveau modèle de la marque Peugeot. Au fils des années chaque gamme fait ainsi l’objet d’une présentation à la clientèle sur une journée spécifique avec essais des nouveaux véhicules.

Publicités des années 1970 (Documents Nord-Eclair)
Publicité de 1970 (Document mémento public CIT de la ville de Hem) et de 1982 Peugeot-Talbot en commun avec le garage Lescouffe (Document Office d’Information Municipal de Hem)

En juillet 1994, au décès de Gérard suivi de la retraite de Jean-Claude, c’est Stéphane qui reprend l’affaire avec son épouse Valérie. Tous deux habitent d’abord sur place puis dans les années 2000, il refont un superbe hall d’exposition avec un bureau en enfilade là où se situait le rez-de-chaussée de l’habitation, tandis qu’à l’étage ils installent 2 appartements à louer.

Dans les années 2000, les publicités continuent à se succéder dans la presse locale mais une opération commerciale particulière a également lieu en 2003, avec l’association des « commerçants d’Hem j’aime », dans le cadre des 10 jours du commerce, au cours de laquelle le bulletin du couple Lecollier, tiré au sort, leur permet de gagner une journée en 206 neuve ainsi que bien d’autres cadeaux toute la journée chez une quinzaine de commerçants de la ville.

Publicités de 2000 et photo de la remise des clefs de la 206 par Stéphane Duquesne en 2003 (Documents Nord-Eclair et Guide Pratique Tout en Un de la municipalité de Hem en 2000)

A l’heure actuelle le garage est toujours un agent Peugeot et vend toujours des voitures neuves et d’occasion tout en assurant la maintenance et l’entretien des véhicules. Il réalise tous travaux de mécanique et d’électricité sur toute automobile et occupe une surface totale de 1351 mètres carrés.

Logos du garage Peugeot (Document logos internet)
Photos de façade du garage en 2008 et 2020 (Documents Google Maps)

Le garage d’origine est toujours en fonction au niveau de l’atelier, avec son sol de pierre bleue. A droite on voit encore l’emplacement de l’ancienne fabrique de vélos qui allait jusqu’au fond, dans lequel est installée la nouvelle cabine de peinture. A droite à l’entrée se trouve l’emplacement de l’ancienne cabine de peinture et au fond à gauche, après les ponts élévateurs, l’ancien bureau.

Photos de l’intérieur du garage (Document photo IT)

Dans la salle de droite qui correspondait donc initialement au n °28, se trouve une issue de secours qui donne sur des garages à louer dont l’entrée se situe dans la rue Victor Hugo. Il s’agissait auparavant sur cet emplacement de jardins ouvriers.

Plan cadastral parcelles 184 n°28 et 185 n°30 (Document cadastre)
Les garages donnant sur la rue Victor Hugo (Document photo IT)
Photo aérienne de 1962 (Document IGN)

Pendant près d’un siècle trois générations de Duquesne se sont donc succédées à la tête de cette entreprise emblématique du Centre Ville de Hem.

Témoignage : « En tant que cliente du garage Duquesne depuis une quarantaine d’années, j’ai toujours apprécié le contact avec Stéphane et Valérie, au service de leur clientèle. La compétence et le sérieux de Stéphane dans son travail permettent une entière confiance pour les travaux à réaliser sur les véhicules qui lui sont confiés. »

Remerciements à la ville de Hem, l’association Historihem, Valérie et Stéphane Duquesne ainsi qu’à Joelle Lepers.

 

Nouvelle école Victor Hugo

Ce n’est qu’en 1957 que le projet y est lancé pour la construction d’une école maternelle de 2 classes comportant un logement, et de 2 écoles primaires comprenant chacune 3 classes et un logement, ces 3 écoles devant former le groupe solaire d’Hem Centre. Etant donné l’état du terrain et notamment une forte dénivellation due à un trou de bombe (en 1944) des fondations spéciales et des travaux de drainage sont nécessaires, accroissant le coût de l’opération.

Photos aériennes de 1951 puis 1962 (Documents IGN)

En 1958, le groupe scolaire du Centre est inauguré par le maire Jean Leplat, dans le cadre verdoyant du parc de l’ancien château Catrice, nouvelle mairie de Hem en présence de nombreuses personnalités. La Marseillaise est interprétée par l’Harmonie Municipale et la Clique La Gauloise avant que l’Inspecteur d’Académie ne coupe le cordon symbolique.

Inauguration de l’école du Centre et discours du maire Jean Leplat (Document Nord-Eclair)

Jean Leplat insiste dans son discours sur « les classes spacieuses et bien aérées de cette nouvelle école où les enfants verront petit à petit les corbeilles se garnir de fleurs et les terre-pleins se transformer en gazons parsemés d’arbustes bordant les allées bien soignées… ».

Le journal Nord-Eclair se fait l’écho de la foule nombreuse ayant participé à la cérémonie, tels les enfants des 3 écoles agitant joyeusement des petits drapeaux et la foule en chemin pour visiter les classes après les discours officiels.

Photos de la journée d’inauguration du groupe scolaire (Documents Nord-Eclair)
Le restaurant scolaire en 1973 (Document Nord-Eclair)

En 1973, désireuse que les enfants scolarisés prennent leurs repas dans de bonnes conditions, décide de la construction de 3 restaurants scolaires. Le 1er a être construit pour recevoir 160 enfants est celui du Centre au « parc de la Marquise », comme il est encore d’usage à l’époque d’appeler l’ensemble du parc appartenait à la Marquise d’ Auray de Saint Pois.

L’adresse de l’établissement est le 71 rue de Beaumont, l’entrée officielle se faisant par cette rue même si l’école est accessible également par la mairie. Dans d’autres bulletins municipaux, quelques années plus tard la seule adresse spécifiée est le parc de la mairie. Le cadre dans lequel se situe l’école se prête à merveille aux activités de plein air.

Une sortie vélo en 1975 (Document Historihem)
Photos de classe de 1976 (Documents Copains d’Avant)

En 1981, à l’occasion du centenaire des lois laïques, la ville d’Hem offre à ses écoliers une véritable classe 1900. Les organisateurs dénichent dans les greniers d’école et de mairies de la régions des bouliers, bureaux, une carte de France où l’Alsace n’est pas française et un orgue d’accompagnement. Les élèves de CM1-CM2, vêtus de sarraus noirs confectionnés avec l’aide des parents se retrouvent comme par magie au début du siècle.

Photo de l’école rétro organisée à l’école du Parc (Document Nord-Eclair)

Puis dans la semaine, les élèves de la classe rétro reçoivent la visite de Mme Pisani-Ferry, petite nièce de Jules Ferry, qui vient leur parler de l’amour de son grand-oncle pour l’école et de son respect pour les enseignants. Elle leur explique comment il a créé l’école gratuite pour que tous puissent en profiter, avant de la rendre obligatoire. Mme Pisani-Ferry est également reçue en mairie par Jean-Claude Provo.

Photos du passage de Mme Pisani-Ferry à l’école et en mairie (Documents Nord-Eclair)

Photos de l’école en 1982 (Document Hem d’hier et d’aujourd’hui et Office Municipal d’information de Hem)

En 1984, une association de parents d’élèves décide d’offrir une bibliothèque à l’ensemble des classes. Pas de salle à y consacrer et dans un premier temps les quelques 500 livres qu’ils espèrent recueillir grâce à un appel au don vont être répartis entre les classes pour que les élèves les aient sous la main et retrouvent petit à petit le goût de la lecture.

En mai 1994, est posée la 1ère pierre de la nouvelle école maternelle qui sera achevée en novembre. A la rentrée de Septembre, les élèves doivent donc se serrer un peu dans leurs anciens locaux avant de pouvoir intégrer à la rentrée des vacances de Toussaint la nouvelle partie de l’école actuellement en finition.

La nouvelle partie de l’école est un habile mélange d’espaces spécialement conçus en fonction des activités, de pièces de toutes tailles et de recoins secrets. Tout est aménagé en fonction des enfants et les volumes adaptés à leur taille. A la place du préfabriqué qui abritait la quatrième classe, une toute nouvelle partie en briques est sortie de terre.

Le nouveau bâtiment sort de terre (Document Nord-Eclair)

Puis l’ancienne partie fera peau neuve et tout devrait être fini pour la rentrée de janvier 1995. La façade du bâtiment central a été refaite et une rampe d’accès pour les personnes handicapées a été aménagée. L’ancien bâtiment de 4 classes sera transformé en 2 salles de classe très spacieuses, une bibliothèque, des sanitaires, un bureau pour la directrice, une tisanerie, une salle d’évolution pour les enfants et différents locaux de rangement.

Le bâtiment central avec sa nouvelle rampe d’accès (Document Nord-)
Photos du bâtiment rénové et d’une des nouvelles salles de classe (Documents Nord-Eclair et la Voix du Nord)

La nouvelle école s’étend sur une superficie totale de 750 mètres carrés dont 445 mètres carrés de bâtiments neufs dans ce milieu très verdoyant et calme qu’est le parc de la mairie. L’inauguration a lieu en mai 1995 en présence de Mme Massart maire de Hem.

Photos de l’inauguration (Documents Historihem)

Pourtant l’école primaire Victor Hugo dite « du Parc » reste à reconstruire et c’est chose faite à l’été 2000. L’architecte signe un projet qui allie tradition des matériaux et originalité du concept. C’est une école symétrique qui ressemble un peu à un papillon avec, dans chaque aile 4 classes et 2 salles d’activité, le grand hall étant le corps du papillon et assurant la distribution vers les 2 ailes.

Mr Vercamer, maire de la ville visite le chantier avec ses adjoints une fois le gros œuvre terminé (Documents Nord-Eclair)
Nouvelle visite de la municipalité alors que le chantier est presque terminé (Documents Nord-Eclair)

Durant cet été alors que l’école maternelle Victor Hugo accueille, comme tous les ans, un centre de loisirs, un incendie s’y déclare un dimanche après-midi alors que le centre est donc désert. Deux trans-locaux préfabriqués, utilisés auparavant par les élèves de l’école primaire en travaux sont donc mis à disposition du centre de loisirs jusqu’à sa fermeture.

L’école maternelle incendiée (Documents Nord-Eclair)

Enfin pour la rentrée 2000, la nouvelle école primaire Victor Hugo est inaugurée. Toute en briques, tuiles et baies vitrées, grande de 1.000 mètres carrés, elle possède une BCD (Bibliothèque Centre de Documentation), une salle d’arts plastique, une salle d’informatique et une salle plurivalente. Une fresque avec toutes les mains des élèves apposées en peinture à l’entrée de l’école est dévoilée pour l’occasion.

L’inauguration de l’école primaire (Documents Nord-Eclair)

En 2013, la municipalité inaugure le nouveau restaurant scolaire ultra-moderne et après une visite des cuisines le maire et sa suite ont droit à une chanson à entonner avec les écoliers. Puis les petits se ruent à table et les visiteurs au buffet. Les enfants y vont de leurs commentaires élogieux : trop bien et super-cool. Quant au personnel, il le trouve très fonctionnel et beaucoup plus conforme en termes de surface : 415 mètres carrés pour accueillir chaque jours 200 petits gourmets.

En 2017, la municipalité fait aménager un parking rue de Beaumont qui doit servir aux usagers des équipements sportifs mais surtout aux parents d’élèves de l’école. Ce parking compte une quarantaine de places, est doté d’un portail et surveillé par des caméras. L’année suivante l’école bénéficie d’une rénovation de façade et d’un nouveau sol souple pour la garderie. Enfin en 2020, les travaux d’aménagement du parc de la mairie se poursuivent avec la construction d’une allée menant de la mairie à l’école Victor Hugo.

L’école dans son écrin de verdure en 2017 (Documents site internet , APE et ville de Hem)

Remerciements à l’association Historihem, André Camion et Jacquy Delaporte pour leurs ouvrages Hem d’hier et d’aujourd’hui

Ancienne Ecole Victor Hugo

C’est en 1841 qu’une école communale pour garçons est construite sur la Place d’Hem, dénommée ensuite école Victor Hugo. Auparavant l’école était assurée dans une pièce de la maison du maître qui enseignait tout en faisant la cuisine et en soignant ses enfants ; s’il disposait de plusieurs pièces il pouvait enseigner aux 2 sexes dans des classes séparées.

L’école Victor Hugo vue de la place, la façade en gros plan et l’arrière de l’école et le mur d’enceinte de la cour de récréation vus de la rue du Cimetière (Documents collection privée)

Toujours pas question cependant, pour le moment, d’une école pour les filles « qui n’ont pas besoin d’instruction pour tenir leur ménage » de l’avis général, la municipalité n’ayant pas les moyens financiers suffisants pour ouvrir 2 écoles.

Pas d’école pour les filles ! (Document Au Temps d’Hem)

Toutefois la salle de l’école comprend une seule pièce pour recevoir les élèves des deux sexes qui se trouvent séparés par une cloison. Au milieu se trouve le ponton du maître où est établie une tribune d’où il peut surveiller les élèves des deux sexes. Il existe une porte d’entrée dans le corridor afin que les élèves de chaque sexe puissent se rendre dans la partie de la salle qui leur est destinée.

Les heures d’entrée et de sortie sont différentes d’une demi-heure pour les garçons et les filles car tout est fait pour parer à l’inconvénient de la réunion des élèves des deux sexes. Ainsi, si les latrines se trouvent au même endroit, les 2 cabinets sont séparés et ont chacun leur porte, une pour les garçons et une pour les filles, et le règlement ne permet pas la sortie des 2 élèves à la fois.

La commune fait compléter le mobilier de bancs, tables, ponton neuf et tribune du maître. Quant aux tableaux de calcul ils sont au complet et appartiennent à l’instituteur, Mr Dardenne.

Plan de l’école avec ses 2 classes (Document Historihem)

Au début de l’année 1858, en raison du grand nombre d’élèves qui fréquentent l’école, un instituteur adjoint est nommé pour seconder le 1er. Il est nourri par celui-ci, lequel perçoit une indemnité supplémentaire à charge pour lui de rétribuer son adjoint. A la même époque une pompe à eau en bois est installée chez l’instituteur aux frais de la commune, charge à lui d’entretenir le mouvement du piston et du levier.

Exemple de pompe à eau en bois du 19ème siècle (Document site Proantic)

Mr Dardenne est un bon instituteur et obtient des résultats plus que satisfaisants de ses élèves. Au concours du canton de Lannoy, c’est le jeune Valentin Bonnet, élève de l’école communale de Hem qui obtient le 1er prix. En 1867, Mr Dardenne est nommé dans une autre ville et c’est Mr Cantin qui le remplace, lequel n’est toutefois plus tenu de loger et nourrir son adjoint qui l’est dès lors par la commune.

Une enquête préfectorale de 1869 fait ressortir l’insuffisance des salles de classe à l’école des garçons. La 1ère classe n’a qu’une superficie de 41 mètres carrés pour 103 élèves et la seconde une superficie de 30 mètres carrés pour 43 élèves alors que le règlement prévoit 1 mètre carré par élève.

Toutefois le conseil municipal s’oppose à la construction d’une 3ème classe au motif que l’enquête a été faite en hiver alors qu’en été les élèves sont beaucoup moins nombreux en raison de leur occupation aux travaux des champs. Il ajoute que sur les 130 élèves de la grande classe bon nombre n’écrivent pas et n’ont donc pas besoin de place puisque sans table…

En 1871 toutefois, un projet de construction de nouvelles classes dans la cour de l’école des garçons est adopté par le Conseil Municipal. L’année suivante c’est Mr Monnier qui devient instituteur titulaire et son traitement est revu à la hausse. Quant aux travaux, après approbation par le Ministère ils sont réalisés en 1874.

Les enfants de l’école avant 1900 avec leur maître Mr Monnier (Document collection privée)

A l’école de garçons la cour de récréation a une superficie de 300 mètres carrés et le jardin potager 415 mètres carrés. A l’époque une circulaire ministérielle appelle « l’attention sur la nécessité de prendre des mesures pour que les jardins annexés aux écoles rurales rendent les services qu’on peut en attendre au point de vue de l’enseignement horticole et plus particulièrement de l’arboriculture ».

En 1877, l’école communale de garçons compte 209 élèves pour 3 maîtres. Si Mr Monnier reste fidèle au poste il est à noter que les 2 instituteurs adjoints, quant à eux, semblent faire leurs premières armes à Hem mais ne restent pas plus d’une année en poste. En 1880, c’est le 1er certificat d’études que 10 élèves hémois passent avec succès à Lannoy.

En 1883, la 3ème classe étant surchargée d’élèves, 140 en moyenne, le Ministre de l’instruction publique autorise la création d’un 3ème poste d’adjoint et la 4ème classe est installée dans le préau qui précédemment servait d’entrée. Le nouveau couloir par lequel les élèves entrent dorénavant est très large et peut servir de préau en temps de pluie.

La cour de l’école est en mauvais état et 3 solutions sont à l’étude : l’emploi de scories, le pavage « en briques de champs au sec » ou l’emploi de petits graviers blancs. L’emploi de scories, déjà testé, produisant beaucoup trop de poussière noire, et le pavage engendrant une dépense beaucoup trop importante, c’est l’emploi de petits graviers blancs qui est retenu. Ce n’est qu’en 1895 que le pavage de la cour a lieu, les finances étant plus saines. C’est à cette même époque que l’éclairage au gaz est installé dans toutes les salles de classe.

Reconstitution d’une classe de 1900 dans la nouvelle école Victor Hugo en 1982 ( document Copains d’avant)

A l’époque l’instituteur en titre est également secrétaire de mairie, un véritable notable de la commune comme en témoigne l’allocution faite par le maire, Mr Delecroix, lors du départ en retraite de Mr Monnier, directeur de l’école du centre en 1906 et qui s’est toujours acquitté, depuis sa nomination en 1871, avec honneur et compétence de sa double et délicate tâche. Mr Monnier décède en 1911.

Les enfants de l’école en 1910 avec leur instituteur (Document Historihem)

En 1907, un budget est voté pour la construction d’un préau. En revanche la demande de surélévation de l’école du centre pour y faire une salle des fêtes est rejetée en 1914. La commune juge en effet préférable d’envisager la construction d’une salle spéciale au centre de la commune pouvant servir à toutes les œuvres post-scolaires.

Le projet reste en suspens avec la déclaration de la guerre puis la fermeture des écoles en 1917 par manque de chauffage et pour cause de réquisition pour l’hébergement des troupes allemandes. Les bâtiments communaux, dont les écoles, sont sérieusement endommagés et une grande partie du mobilier scolaire détruit ou brûlé.

Les enfants de l’école en 1922 (Document collection privée)

En 1930, l’école est restaurée et la cour de récréation revêtue d’un nouveau pavement spécial, insonore et ne blessant pas les genoux. Puis, en 1946, l’assemblée municipale décide l’acquisition de la propriété Catrice au 42 rue de Lille (actuellement rue du Général Leclerc). La maison de maître va être aménagée en Mairie et 2 écoles seront aménagées dans le parc : l’une pour remplacer l’école Victor Hugo, trop vétuste, et l’autre pour remplacer l’école Pasteur, endommagée lors de la guerre.

Les enfants de l’école après la 2ème guerre mondiale (Document Historihem)

A suivre…

Remerciements à l’association Historihem, André Camion et Jacquy Delaporte pour leurs ouvrages Hem d’hier et d’aujourd’hui et Hem 1000 ans d’histoire ainsi qu’à Jacquy Delaporte, Christian Teel et Chantal Guillaume  pour leur bande dessinée Au Temps d’Hem

Ancolie et le Jardin d’Ancolie

La Place de la République, autrefois appelée Place Verte, au centre du village de Hem, a toujours été très commerçante et le numéro 4 de la Place a abrité des commerces variés. Au début des années 50, c’est une épicerie qui s’y trouve, gérée successivement par les couples Berton-Ducatillon puis Bazin-Mory.

Photo des numéros 4 à 6 Place de la République durant les années 1950 (Document collection privée)

A la fin des années 60 c’est Mme Despret qui s’y installe ; elle est alors répertoriée dans le Ravet-Anceau à la fois dans les catégories légumes et poissonnerie. Puis le commerce devient : Desprets fruits et primeurs dans les années 1970 et pendant près de 30 ans.

Photo de la place dans les années 1980 (Document Hem 1000 ans d’histoire)

Instantané de mémoire: « Lorsque je m’installe à Hem, fin 1986, à deux pas de la Place de la République, pas d’hésitation à avoir, pour les fruits et légumes, je passe chaque semaine chez Desprets. Quelque soit l’heure où je choisis d’y aller je dois faire la queue car le magasin ne désemplit pas. Tout le monde y va ; c’est une institution du centre ville ».

Le journal Nord Eclair publie régulièrement des publicités et lui consacre même un encart publicitaire avec photo en 1979. Par ailleurs les Ets Desprets font leur publicité dans différentes parutions notamment publiées par la municipalité hémoise.

Publicités classiques et encart publicitaire avec photo (Documents Nord-Eclair)
Publicités insérées dans différentes parutions (Documents Historihem)

En Mai 2004, c’est un tout jeune fleuriste : Nicolas Pomart, qui reprend l’ancienne boutique de fruits et primeurs pour y installer son commerce de fleurs à l’enseigne : « Ancolie ». Au fil des ans et de l’évolution de sa fibre artistique, Nicolas Pomart fait évoluer la devanture de son commerce ainsi que l’aménagement intérieur de celui-ci et cherche toujours à y proposer des nouveautés.

Photos de la devanture du commerce en 2008, 2013, 2016 et 2018 (Documents Google Maps)

Photos de l’intérieur du magasin en 2022 (Documents Facebook Ancolie)

Il y a déjà plusieurs fleuristes à Hem, dont Jean-Michel Clarisse, installé 208 rue Jules Guesde depuis 1979, au moment de l’ouverture d’Ancolie à Hem Centre. Ce fleuriste qui fait partie de l’Union des Commerçants Hem J’aime et qui propose les services de livraison Interflora a une très bonne renommée dans la ville et fait de la publicité dans le journal Nord-Eclair.

Publicité (Document Nord-Eclair) et photo du magasin dans les années 1980 (Document Historihem)

Instantané de mémoire :« De la même façon que pour les fruits et légumes, en ce qui concerne les fleurs j’ai pour habitude de me tourner vers Jean-Michel Clarisse chez qui mes parents, demeurant rue des Ecoles, ont toujours plaisir à se fournir. C’est ce fleuriste qui décore d’ailleurs la voiture de mon père le jour de mon mariage et me fait mon bouquet de mariée » .

Décoration de la voiture et bouquet pour le mariage (Document collection privée)

Jean-Michel Clarisse et son épouse restent pendant près de 40 ans dans leur joli commerce où, tandis que Jean-Michel compose de magnifiques bouquets dans son atelier, son épouse sert la clientèle avec professionnalisme et une gentillesse exceptionnelle. Leur magasin est très coloré et attirant.

La boutique Clarisse en 2008 et 2016 (Documents Google Maps)

Lorsque le couple cède son commerce pour prendre une retraite bien méritée, Nicolas Pomart le reprend, fort de son expérience à Hem centre et, après quelques travaux d’aménagement, ouvre sa deuxième boutique de fleurs à Hem à l’enseigne : Au jardin d’Ancolie, embauchant au passage 2 personnes expérimentées pour l’assister sur les 2 points de vente.

Publicités pour le nouveau magasin (Document Facebook)

Nicolas Pomart modernise la boutique aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur et lui apporte sa touche personnelle. Il crée également un profil Facebook pour chacun des 2 magasins afin de pouvoir y présenter en temps réel toutes les nouveautés à la fois florales et décoratives qu’il propose à sa clientèle en fonction des saisons.

La boutique vue de l’extérieur en 2018 et 2020 (Documents Google Maps)
Nicolas Pomart dans sa boutique (Document Facebook Jardin d’Ancolie)

Remerciements à Historihem

L’agence bancaire de la Société Générale à Hem

C’est dans l’annuaire de 1947 à 1949 qu’est répertorié pour la 1ère fois le n° 115 de la rue Jules Guesde, au nom de Lemenu, dans la catégorie peinture, droguerie, papiers peints. Toutefois son entreprise date déjà de plus de 10 ans à cette époque puisqu’une publicité figure dans la presse de 1935.

Publicité de 1935 au nom de Lemenu-Mathon (Document archives Historihem)

Ce commerce évolue par la suite vers la décoration intérieure et toute la partie décors funèbres figurant dans cette publication n’est plus évoquée dans une autre publicité, parue quelques années plus tard, au seul nom de Lemenu. On peut constater que la nouvelle activité de la maison est axée sur les rideaux, avec confection de panneaux de toutes dimensions.

Autre publicité au nom de Lemenu (Document archives Historihem)

Dans les années 60, le commerce est ensuite répertorié, dans la catégorie droguerie par le Ravet-Anceau de l’époque, sous les noms successifs de Lepers puis Burlin. Le bâtiment qui abrite ces magasins successifs est une petite maison à basse toiture dans une rangée d’habitations et commerces du même style.

C’est dans les années 1970 qu’une banque prend le relais des petits commerces précédents. Il s’agit d’une agence de la société générale qui dépend de la grande succursale roubaisienne, sise avenue Jean Lebas. L’aspect extérieur n’est que peu modifié si ce n’est la présence d’une grille protectrice de la porte d’entrée et l’agence est manifestement l’une des plus petites de la métropole.

Agence de la société générale dans les années 1970 (Document archives Historihem)

C’est l’époque où les agences bancaires distribuent chaque année des petits calendriers publicitaires de poche à leur clientèle et l’agence de Hem ne fait pas exception à la règle, en profitant pour diffuser un petit plan de sa situation dans la ville. Sur ses publicités parues dans la presse apparaît également le logo de l’association commerçante hémoise : les commerçants d’Hem, j’aime.

Calendrier publicitaire et publicité portant le logo de l’association commerçante de la ville (Documents collection privée et archives Historihem)

La Société Générale est facilement identifiable par les initiales «SG» et elle a longtemps utilisé ces deux lettres pour communiquer. Depuis 1969, elle s’est dotée d’un logo en forme de spirale qu’on appelle le logo Pasquier en référence à son créateur. C’est ce logo qui figure sur l’enseigne des agences dans les années 1970 ainsi que sur tous les documents publicitaires.

Monogramme SG et Logo Pasquier (Document Culture Banque)

Ensuite la banque adopte un logo rouge et noir de la forme d’un carré pour représenter la solidité et la rigueur d’un groupe qui s’internationalise. Ce logo est ensuite apuré sans le nom de la banque « Société Générale » qui se glisse sur le côté droit de la forme, une astuce qui permet à la banque d’harmoniser son identité visuelle à l’international.

Nouveau logo carré rouge et noir et évolution suivante (Document Culture Banque)

L’enseigne des agences suit exactement la même évolution comme le démontre les photos de l’agence hémoise en 2008 (carré avec le nom de la banque au milieu) et 2018 (carré apuré du nom avec une simple bande blanche au milieu).

La façade de la Société Générale de Hem avec sa nouvelle enseigne en 2008 puis 2018 (Documents Google Maps)

Pendant ces dix années, comme le montrent les photos, l’agence hémoise est munie d’un distributeur bancaire, lequel est signalé par le site du Petit Fûté. C’est à priori le seul Distributeur Automatique de Billets (DAB) figurant dans la rue Jules Guesde à Hem pourtant longue de plusieurs kilomètres.

Signalement du DAB de la SG par le Petit Fûté (Document site internet)

En 2018, la municipalité annonce dans Tout’ Hem un projet de nouveau centre commercial : « La Blanchisserie », rue Jules Guesde. La construction ne débute cependant qu’en mars 2019. Confiée à l’agence VDDT Architecte, l’opération consiste en la réalisation d’un pôle commercial constitué de 6 cellules commerciales livrées semi-finies, l’aménagement spécifique des locaux étant à la charge des futurs preneurs. 

Annonce de la municipalité (Documents Tout’Hem)
Nature du projet (Document site internet VDDT)

L’agence Hémoise de la société générale décide de déménager et d’occuper l’une des cellules de ce nouvel espace commercial spacieux et lumineux. Elle intègre donc en 2020 la cellule E de l’espace commercial « La Blanchisserie » sis au n° 348 de la rue Jules Guesde et s’éloigne ainsi du centre d’Hem vers la ville de Lannoy.

Nouvelle agence bancaire hémoise en 2020 (Document Google Maps)
Le 115 rue Jules Guesde en 2020, agence fermée et enseigne non encore démontée (Document Google Maps 2020)

Article dédié à Philippe Fontenay

Remerciements à la ville de Hem et l’association Historihem

Teinturerie Lenfant

(suite de l’article précédemment édité et intitulé :Henri Delecroix)

Entre temps, Henri Delecroix a cédé son entreprise au fils de Louis LENFANT, le dernier tisserand à l’ « otil » de la rue du Calvaire, Rémy Lenfant. Celui-ci avait initialement créé une teinturerie à Willems au lieu dit « Le Robigeux », 32 rue d’Hem, en 1911. Il s’y occupait des écritures, son beau-frère Jules FONTAINE, était chargé de la clientèle, et Albéric PARENT y était technicien teinturier. Il abandonne donc l’activité brasserie de son prédécesseur pour rouvrir une teinturerie à Hem.

CPA de la 1ère teinturerie Rémy Lenfant à Hem ( Document collection privée)
Courrier de la teinturerie en 1929 (Document Historihem)

Dans les années 1920, Rémy Lenfant achète également 1.100 mètres carrés de terre agricole dans l’avenue de la Gare (actuelle avenue Delecroix, après s’être également appelée rue de la Place) et y construit sa résidence, presque en face de sa nouvelle usine, située dans la rue du Rivage, laquelle bien que prenant sa source dans l’avenue lui est presque parallèle.

Photo aérienne de la propriété en 1933 et en 2022 (Document IGN et Google Maps)
Photos de la maison de maître (Documents Historihem et Google Maps)

On retrouve la teinturerie « Remy Lenfant et Cie » dans l’annuaire dès 1923. L’ usine ayant brûlé en 1940, à l’exception des bâtiments situés en bordure de rue, est reconstruite après 1946 grâce aux indemnités perçues pour les dommages de guerre. A la fin des années 40, Rémy Lenfant possède également une usine au 45 rue Jules Guesde à Roubaix.

Vue aérienne de l’usine de Roubaix en 1951, et en 2022 le magasin Lidl à son ancien emplacement (Documents IGN et Google Maps)

L’usine de Hem pratique le blanchiment, l’apprêt et la teinture sur bobines et sur écheveaux des fils de laine, de lin, de coton et de fibres synthétiques ainsi sur les articles non confectionnés. L’activité de teinturerie des tissus reprend en 1951 et celle des fils vers 1970.

En-tête de facture de 1955 (Document Historihem) et en tête d’enveloppe (Document collection privée)
Publicités de l’entreprise dans les années 60 (Documents Historihem et collection privée)
Vue aérienne de la teinturerie dans les années 60 (Document Historihem)

L’entreprise puise sa force dans son évolution constante au fil des décennies : dans les années 1950 la teinturerie se spécialise ainsi dans les revêtements de sièges et tissus d’ameublement. Puis 10 ans plus tard elle réalise des investissements lourds avec achat d’autoclaves pour teindre le fil.

Dans les années 1970-80, les investissements continuent et la teinture des rubans, ceintures et fermetures éclair débute. Puis dans les années 1990, l’usine s’ouvre à de nouveaux marchés avec la teinture de vêtements finis ou semi-finis, sans pour autant abandonner les tissus d’ameublement, fils et rubans.

Vues de l’usine en 1992 (Document Historihem) et publicité (Document collection privée)

A cette époque, l’entreprise est gérée par Jean-Pierre Lenfant et Géry Fontaine, les arrières petits fils des fondateurs. Ils emploient 14 personnes alors qu’avant 1940, les salariés étaient une cinquantaine. L’eau, pompée à 18 mètres dans le forage de la brasserie en 1910, est pompée, dès lors, à 160 mètres de profondeur.

Vues de l’usine de l’extérieur (Documents Google Maps et Historihem)
Vues des ateliers (Documents Historihem)

Dans les années 2000, la teinturerie Lenfant est titulaire du label Nord Terre Textile et a réalisé un important programme d’investissement dans une rame en grande largeur (3m20) qui lui permet de diversifier ses services aux clients et de renforcer encore la qualité. Le dirigeant de l’entreprise est désormais Jérôme Lenfant et François Fontaine est administrateur.

Logo et publicité de l’entreprise des années 2000 (Document site internet)

Remerciements à l’association Historihem, André Camion et Jacquy Delaporte pour leurs ouvrages Hem d’hier et d’aujourd’hui et Hem 1000 ans d’histoire ainsi qu’à Jacquy Delaporte, Christian Teel et Chantal Guillaume  pour leur bande dessinée Au Temps d’Hem

Henri Delecroix

C’est dans l’annuaire de 1893 que le nombre de brasseries à Hem passe de 3 à 5 avec la brasserie d’Henri Delecroix. Né en 1861, de parents cultivateurs, et de santé fragile il passe son enfance sur la côte où il fait ses études. Rentré à Hem il y crée en 1888 une brasserie dotée d’un outillage moderne qui prend rapidement de l’extension dans les environs. Installée rue du Rivage, l’entreprise prend le nom de brasserie du Rivage.

CPA de la brasserie du Rivage (Documents collection privée)
Facture de 1893 (Document Historihem)

Comme la plupart des brasseurs de l’époque Henri Delecroix est propriétaire de plusieurs estaminets sur la commune. Ainsi on peut citer le café brasserie du Rivage situé au coin de la rue du même nom, le Franc Bouleux au 244 rue de Lannoy (actuelle rue Jules Guesde), la Halte au Petit Lannoy, l’Hermitage rue Poivrée (actuelle rue du Général Leclerc), la Paix (au bout de la rue du Cimetière), le Pinson (au coin de la rue de la Vallée et de la rue de Lannoy…

Quelques estaminets appartenant à Henri Delecroix : le Rivage, le Franc-Bouleux, la Paix et le Pinson (Documents collection privée)

Entré au conseil municipal dès 1896, Henri Delecroix est élu maire de la ville (d’Union Républicaine) en mai 1900 et reste à la tête de la commune jusqu’en 1925. Les journaux de l’époque le décrivent comme bienveillant : « il n’est vraiment heureux que lorsqu’il peut donner satisfaction…sincèrement démocrate il accorde toute sollicitude aux humbles, aux travailleurs ». Les caricatures le représentent assez petit mais râblé, cheveux en brosse, belle moustache et barbe en pointe.

Caricature représentant Henri Delecroix et photo des membres du Conseil Municipal (Documents Historihem)

C’est l’époque où est votée la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de Mr Waldeck-Rousseau. Mr Delecroix est de la même tendance républicaine de gauche et répercute donc son programme au plan local, si bien que ses rapports avec les catholiques se durcissent, notamment lorsqu’il réclame la clef de l’église au curé : Edmond Pollet.

Rapports tendus avec le clergé (Document Au Temps d’Hem)

La gestion de l’équipe Delecroix marque la vie municipale d’une très large empreinte sociale (assurance accidents des employés communaux, consultations pour nourrissons, fourniture de livres aux indigents…) Il fait aussi établir avant la 1ère guerre un projet de distribution d’eau potable « sur évier » par la société des Eaux du Nord et met en place un service d’ébouage.

Photos d’Henri Delecroix (Documents Historihem)

Le progrès technique facilite également la vie de tous les jours et un avis favorable est donné par le conseil municipal suite à l’enquête sur la création d’une ligne de tramways électriques à travers Hem. C’est la ligne Roubaix Hem qui entre en service la 1ère suivie de la ligne de Lille à Leers.

La ligne de tramways (Document Au Temps d’Hem)
Document de 1914 (Document Historihem)

En Octobre 1914, avec le début de l’occupation allemande, comme tous les autres maires, Henri Delecroix reçoit un ordre d’évacuation du préfet pour tous les hommes mobilisables encore dans leurs foyers sauf les fonctionnaires qui restent à leur poste. Les vexations journalières commencent et la ville est soumise à un pillage filtré et méthodique qui fait le vide partout.

Des ouvriers hémois sont incorporés de force dans des bataillons civils et expédiés dans les Ardennes pour du travail obligatoire pour les occupants. L’autorité allemande ajoute à la déportation des hommes celle des femmes, expédiées dans les villages désertés des Ardennes ou réquisitionnées pour la moisson.

 Jeunes hommes déportés et jeunes filles d’Hempempont réquisitionnées pour la moisson (Documents Hem d’hier et d’aujourd’hui)

La commune doit quant à elle subvenir au logement, au bien-être et à la nourriture de l’ennemi. La population est réquisitionnée à tout moment pour travailler suivant le bon vouloir des allemands et ne peut pas quitter la ville comme elle le veut. La commune fournit chaque jour du bois à brûler aux troupes allemandes. En revanche, les écoles et les églises ne peuvent pas être chauffées.

Avertissement et appel à la population (Documents Hem d’hier et d’aujourd’hui)

4 ans plus tard les troupes allemandes évacuent et en décembre 1918, Henri Delecroix peut réunir son conseil municipal. Le conseil a la possibilité d’ ouvrir à nouveau les dossiers laissés pour compte pendant la guerre et de prévoir un budget spécial pour faire face à toutes les dépenses concernant les dommages de guerre avec une aide préfectorale.

Au début des années 1920, le projet relatif à l’établissement de la distribution d’eau potable dans toute la commune est relancé et en 1926 les canalisations sont implantées et 22 bornes fontaines installées. Puis c’est l’éclairage public de la commune qui est soumis au vote du conseil municipal et l’installation du réseau d’électricité pour tous usages dans la commune est réalisée par la société Tricoit de Lannoy.

Borne fontaine (Document Hem mille ans d’histoire et document au temps d’Hem)

Puis, en 1925, Henri Delecroix perd son mandat de maire au profit de Julien Lallart. Il décède en 1933 d’une longue maladie à son domicile, 11 place Verte (actuelle place de la République).

Domicile de Henri Delecroix sur la place d’Hem (Document Historihem) et photo aérienne de la demeure en 2020 (Document Google Maps)

A suivre…

Remerciements à l’association Historihem, André Camion et Jacquy Delaporte pour leurs ouvrages Hem d’hier et d’aujourd’hui et Hem 1000 ans d’histoire ainsi qu’à Jacquy Delaporte, Christian Teel et Chantal Guillaume  pour leur bande dessinée Au Temps d’Hem

Georges Bernard – La villa Pax

Pendant la première guerre mondiale, un jeune appelé hémois, dont le père est ouvrier à la brasserie Leclercq, comprend qu’il est nécessaire, pour soutenir le moral des hommes, de leur donner des nouvelles des copains et de la famille. A cet effet le sergent Georges Bernard, né à Hem en 1890, crée « le Trait d’Union », un bulletin d’information.

Le Trait d’Union n° 4 partie haute de la page 1 (Document archives Historihem)

Georges n’a reçu qu’une instruction primaire à l’école privée Saint Corneille mais a ensuite poursuivi ses études aux cours du soir à Lille. Capacitaire en droit, il a été reçu à plusieurs concours administratifs. Il a rassemblé toutes les adresses des camarades de Hem qui sont au front afin de pouvoir établir une liaison entre eux et les civils restés au village.

Tiré chaque mois à 300 exemplaires, ce petit journal est attendu par tous et apporte des nouvelles des poilus à la famille et des nouvelles du village aux hommes dans leurs tranchées. Le secrétaire du journal est Jean Castelain, professeur à Saint Charles, qui, réfugié à Paris, y a trouvé du travail au Crédit du Nord et une machine à écrire pour taper ses textes, toujours sous la direction de Georges.

Photo de Georges Bernard (à droite) au front en avril 1916 (Document archives Historihem)

Le Trait d’Union  assure ainsi la liaison entre les mobilisés et la population d’Hem jusque la fin de la guerre en novembre 1918. A son retour, titulaire de la croix de guerre, Georges Bernard devient le Président-fondateur de la Fraternelle des Anciens Combattants.

Photo de la FAC (Document archives Historihem)
Photo du drapeau de la FAC (Document archives Historihem)

Il entre également en politique et devient conseiller municipal à Hem, de 1920 à 1925, et porte-parole du Parti Démocrate Populaire. Il représente les chefs de familles nombreuses et entre au conseil d’administration de la société d’habitations à bon marché « Notre Toit ».

En 1926, il commence à faire construire la villa Pax au 73 rue du Calvaire à Hem. Un portrait d’Achille Plouvier se trouve dans la salle à manger de cette villa. Il s’agit du père de Cécile Plouvier épouse Bernard qui était un maillon de la chaîne des organistes de la famille Plouvier qui se sont succédé à Lannoy depuis François Plouvier, né en 1789, jusqu’à Louis Plouvier, né à Lannoy en 1921, et qui a tenu de longues années les orgues de la paroisse St Jean Baptiste de Roubaix.

Portrait d’Achille Plouvier (Document collection privée)

Cette villa devait initialement être accolée à une seconde maison identique qu’aurait occupée l’un des frères de Georges mais qui n’a finalement jamais été construite, ce qui explique sans doute le fait que l’un des pignons de la maison soit aveugle. Quant au nom de la demeure on peut imaginer qu’il ait été choisi pour marquer l’attachement de cet ancien combattant à la paix.

Photo de Georges Bernard en 1931 avec son épouse Cécile Plouvier et ses enfants devant la villa Pax (Document collection privée)

Mais le 25 septembre 1939, le petit journal réapparaît malheureusement, sous le n° 1 et pour  les quatre ans de la seconde guerre mondiale, toujours sous la direction de Georges Bernard. Ce 1er numéro du nouveau Trait d’Union fait d’ailleurs référence au « fléau de la guerre ». Son but est le même qu’auparavant : apporter soutien et réconfort aux soldats et à leurs familles.

Trait d’Union n° 1 de 1939 (Documents archives Historihem)

Georges Bernard reprend une teinturerie construite en 1923, 32 rue de Hem à Willems près de la Marque. L’atelier de fabrication se trouve en rez-de-chaussée ; les murs sont en brique et une grande cheminée d’usine surplombe la cour. Pendant la guerre l’entreprise ferme ses portes et les rouvre après guerre.

Photo de l’usine de nos jours, fermée en 2012 (Document vivacités Hauts de France)
Publicité 1965 (Document Ravet Anceau)

Lors de ses loisirs il est membre de la fanfare Saint-Corneille en plus de ses multiples occupations citées plus haut.

Photo fanfare Saint-Corneille (Document archives Historihem)

Après-guerre, il est également reconnu comme ayant fait partie de la résistance dans les rangs de Libération-Nord. Il est proposé pour recevoir la croix de chevalier de la légion d’honneur. Il reçoit également la médaille militaire en 1964.

Attestation de Libération-Nord mouvement de résistance (Document archives Historihem)
Photos de la remise de médaille militaire en 1964 (Documents archives Historihem)

Il décède en décembre 1972 et ses funérailles sont célébrées en l’église Saint-Corneille en présence d’une assemblée fort nombreuse et sous une avalanche de fleurs dont les couronnes envoyées par l’usine de Willems.

Dans le chœur ont pris place les porte-drapeaux  de la légion d’honneur, des Francs Amateurs d’Hem, de la Fraternelle des Anciens Combattants et des médaillés militaires. Mr Leplat, maire de Hem est également présent avec plusieurs membres du conseil municipal.

Sa veuve continue ensuite à vivre dans la villa Pax comme l’atteste le Ravet-Anceau de 1979.

A ce jour la villa abrite le siège social de la société de Mr Christophe Czapla ainsi que son épouse en qualité de profession libérale.

Photo aérienne de la villa en 1976 et 2021 (Document IGN et Google Maps)
Photo de la villa en 2021 (Documents Google Maps)

Remerciements à André Camion et Jacquy Delaporte, à Historihem et à Mr et Mme Christophe Czapla ainsi qu’aux descendants de Georges Bernard