Le syndicat et la piscine

Le 4 février 1971 une réunion regroupe au centre social des Hauts Champs les trois municipalités de Hem, Lys lez Lannoy et Roubaix, le CIL, les grandes administrations et les associations de locataires. Le principe de la création d’un syndicat intercommunal est adopté, dont la mission sera de définir les besoins du quartier en équipements, et de les réaliser.  Il y a plus de dix ans que le quartier existe, et l’on se préoccupe enfin d’en faire autre chose qu’une cité dortoir.

M. Leplat, maire d’Hem estime que ce syndicat devra s’occuper des équipements sportifs et socio culturels, et que cette association permettra d’obtenir des subventions plus importantes. M. Thibeau, adjoint au maire de Roubaix, pense que le quartier des Trois Villes forme un tout qui bénéficie d’équipements scolaires en nombre suffisant, mais pour le reste, il faut compléter. M. Desmulliez,  maire de Lys, voit dans cette création de syndicat la possibilité d’éviter les établissements concurrentiels. Un plan d’aménagement d’ensemble pourra ainsi être mis au point.

Historiquement la construction des logements par le cil et l’office départemental des hlm s’est faite pour répondre à la demande importante des logements, sans qu’il soit pensé aux équipements collectifs. Ils ont ainsi paré au plus pressé. De plus, rappelle M. Gacon, directeur du CIL, ces immeubles ont été réalisés avec des financements ne permettant pas de faire autre chose que du logement. Il ajoute que la vocation du CIL est de construire des logements, non des crèches ou des bureaux de poste. L’environnement, c’est-à-dire les espaces verts et l’installation de l’éclairage public aussi, pas plus loin.

Puis c’est au tour des édiles de s’exprimer sur l’état des lieux. M. Leplat rappelle l’avis défavorable donné par sa municipalité à la construction de la grande barre. Un projet d’assainissement aurait du être préalable, celui du riez d’Elbecq, obtenu récemment quinze ans après l’accord pour la construction de la cité (3 décembre 1956). Il estime que les structures scolaires sont suffisantes, et que les deux salles de sport (Brossolette sur Roubaix et rue Blaise Pascal sur Hem) doivent pouvoir répondre aux besoins. Le plus urgent est d’aménager le terrain de sport derrière la grande barre, dont la réalisation est prévue.

Aménager le terrain derrière la Grande Barre…Photo Nord Éclair

M. Thibeau ne voit pas la nécessité d’un dispensaire, d’une crèche ou d’une pouponnière dans l’immédiat. Il faudrait par contre une structure du type foyer socio éducatif de Wattrelos. Il manque de salles de réunion dans le quartier, le centre social ne peut suffire. Il faudrait aussi quelques cafés dans le secteur. Le roubaisien pense que ses élus roubaisiens ne seront pas tentés par la construction d’une nouvelle salle de sport, ni d’une piscine, des efforts ayant déjà été faits dans la ville. Mais il est d’accord pour l’aménagement du terrain derrière la grande barre, et propose même de prendre en charge une partie du drainage. Le lyssois Desmulliez souhaite des équipements qui serviront au plus grand nombre : salle de réunions réclamées par la population, espaces verts, petits coins de détente, équipements sportifs. Lys participera au financement d’équipements aux Hauts Champs, d’autant qu’il y aura bientôt 1000 habitants lyssois dans le quartier de Longchamps. Il envisage un certain nombre d’aménagements derrière l’école maternelle Anatole France, un petit terrain omnisports et une salle de réunion… Les trois représentants sont d’accord pour refuser l’implantation de mairies annexes dans le quartier, mais plutôt des bureaux de renseignement où l’on n’y établira pas d’actes d’état civil. La création d’une  commune libre ou le rattachement du quartier à l’une des trois villes, sont envisagés, mais la solution du syndicat intercommunal est retenue, avec le souhait de la participation des habitants !

 …un souci partagé par les trois villes Photo Nord Éclair

La création du syndicat intercommunal est actée plus d’un an après en mars 1972. A ce moment, le projet d’une piscine entre la maison médicale et le groupe Longchamps est arrêté. Elle sera réalisée dans le cadre de l’opération des 1000 piscines industrialisées de la jeunesse et des sports. Le quartier des trois villes aura une piscine couverte avec un bassin de 25 mètres sur 10, et elle sera construite à partir de 1973. Son coût : 1.250.000 francs, l’Etat finance à hauteur de 300.000 francs, et le reste est à la charge des communes, en gestion tripartite. Le maire d’Hem estime déjà le déficit annuel à 10 millions de francs. La création du syndicat a vraisemblablement été accélérée pour obtenir cette piscine.

Les travellators d’Auchan

Le centre commercial Roubaix 2000 se prépare à accueillir Auchan, ce qui n’empêche pas l’ouverture d’un nouveau magasin de vêtements. Inaugurée en février, la Calèche est située au rez-de-chaussée, arbore de larges vitrines et propose en entrée libre un choix exceptionnel et des cabines d’essayages dans un décor à l’américaine.

Auchan dans Rx 2000 CP méd Rx

C’est également fin février qu’Auchan fait son ouverture dans le centre commercial. A l’occasion du quinzième anniversaire de son ouverture, le supermarché Auchan de l’avenue Motte a été relooké : parking refait, magasin repeint, implantation des produits revue, allées élargies, nouvelle signalétique, produits frais en libre service ou en vente traditionnelle. La nouvelle implantation d’Auchan dans Roubaix 2000 va bénéficier de l’expérience de l’entreprise et des mêmes améliorations. Car il s’agit dans un premier temps d’effacer l’échec des prédécesseurs. Pour les transformations de l’ex surface Lemaire, Auchan a mis les grands moyens. L’accès au parking souterrain est désormais facilité par les tapis roulants permettant aux caddies de descendre du magasin jusqu’à la voiture. Une heure de parking est offerte sur présentation du ticket de caisse. Auchan garantit un large choix de produits alimentaires, et propose également des rayons de charcuterie fine, de poissonnerie, de fromage à la coupe, de fruits et légumes, en libre service ou en vente traditionnelle. Le choix dans les produits et le choix dans les méthodes de vente ! Auchan va plus loin en répondant aussi aux demandes qui avaient été formulées pour l’arrivée de nouveaux magasins dans le centre commercial : les article de droguerie, de bricolage, les appareils du petit électro-ménager, la vaisselle et les articles de ménage sont également proposés à la clientèle. Les termes employés dans la communication publicitaires sont forts : ils s’agit de réconcilier la clientèle avec la surface de vente, et beaucoup ne la reconnaîtront pas ! Auchan ajoute à cela des prix d’inauguration défiant toute concurrence pour le lancement des deux nouvelles surfaces en Mars, Auchan Motte et Auchan Roubaix 2000.

C’est une enseigne en plein développement qu’accueille le centre commercial. Auchan en 1976, c’est déjà un réseau de dix huit hypermarchés en France et quatre projets pour 1977, c’est un chiffre d’affaires de trois milliards de francs !

 

Mais cette réussite n’est pas sans quelques conséquences. En juillet 1976, suite la mise en œuvre d’un système de transports gratuits des clients vers les supermarchés, Auchan se voit infliger une amende avec sursis pour concurrence déloyale. Il sera mis fin à l’expérience, et il est intéressant de noter que le tribunal a considéré le préjudice subi par certains commerçants était plus moral que matériel ! Auchan n’aurait donc concurrencé que… l’ELRT !

Conséquence plus directe et roubaisienne : en juillet également, la fermeture annoncée du Monoprix de la rue Pierre Motte pour la fin de l’année 1976 ! On parle quelques semaines plus tard déjà de l’arrivée de Darty…

Le centre commercial de Roubaix 2000 n’en poursuit pas moins ses activités d’animation.

Parmi les artistes prévus du 24 novembre au 4 décembre : les duettistes bretons Yves et Gilles avec le groupe régional Paroles, les kamikazes, démonstration de karaté, cascades japonaises, combats de samouraï, par deux jeunes professeurs de karaté de Tourcoing, MM Roger Boudrez et Michel Petit. En décembre, Remy Bricka homme orchestre, Harry Band danses de tout pays et pendant dix jours le mime Hervez Luc. Roubaix 2000 a-t-il pris son rythme de croisière ?

Amicale sans local

Le Jeudi 26 février 1976, est créé le foyer d’éducation populaire des Hauts Champs, suite à la volonté des parents d’élèves de l’école Brossolette de voir l’action éducative prolongée au delà du temps scolaire. Quels sont les souhaits formulés ? La création d’un foyer du 3e âge, d’un club de basket, de cyclotourisme, de ping pong, de photographie, de musique et d’une section de défense du consommateur. On retrouve dans cette création la tradition des amicales laïques et les vœux émis font immédiatement penser à toutes celles qui ont été créées à la fin du dix neuvième siècle (Turgot, Archimède…), ou à celles des années trente (Jean Macé Pasteur, Jules Guesde).

Le bureau de l’association Photo NE

Roland Losfeld, alors directeur de l’école Brossolette, également secrétaire de la fédération des associations laïques, réunit une trentaine de personnes intéressées. Assistent à cette réunion le vice président de la FAL, M. Plouvier, le représentant de la FLASEN M. Geerarts, M. Hendoux, animateur permanent FAL, Mme Szediak, responsable du conseil de parents d’élèves Cornec. Le bureau est élu, M. Depoortère en est le président, M.Losfeld secrétaire et Mme Flipot la trésorière. Il faut noter que certaines des activités souhaitées sont déjà mises en œuvre chez des particuliers. Il ne reste plus qu’à trouver des locaux…

En attendant, les activités cyclotouristes démarrent rapidement : des élèves de CE2, CM1 et CM2 effectuent des sorties dont le but est pédagogique : la découverte de l’environnement, avec la visite de l’établissement qui produit l’eau minérale de Willems, ou un travail d’enquête sur la douane de Toufflers sont les objectifs assignés à ces sorties à vélo. Quatre accompagnateurs et deux voitures assurent la sécurité d’un parcours étudié au préalable pour éviter d’emprunter des routes trop importantes.

Appartement de la Potennerie Rouge

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Pour avoir un de ces appartements, il fallait être marié depuis au moins un an, habiter la ville de Roubaix. La mairie de Roubaix avait un quota d’appartements dans ce nouveau lotissement pour les enseignants qui travaillaient sur Roubaix. Donc on a habité cet appartement, au numéro 2.

Nous étions au troisième étage. C’était beau, ultramoderne, mais il n’y avait pas d’ascenseur. Il y avait une cave, où l’on pouvait mettre les boulets pour le chauffage au charbon, et les vélos… On n’a jamais eu de vol. On mettait les caisses de bière avec l’argent, pour les livraisons de la Grande Brasserie Moderne…J’ai un souvenir sur le chauffage. Comme il n’y avait pas de chauffage permanent, en hiver les tuyaux d’eau étaient gelés, on nous avait dit qu’il fallait mettre des journaux autour des tuyaux et chauffer pour dégeler. Donc j’ai fait ça, et ça a failli mettre le feu à l’appartement !

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Le plan de l’appartement

On entrait dans un petit hall où se trouvaient les toilettes, ensuite, il y avait une porte qui amenait à la cuisine. Il y avait des éléments dans la cuisine, et dans un coin, un endroit pour mettre une cuisinière mixte : à l’époque, j’avais une Coussement, le grand chic !  Les cuisinières Coussement mixtes à feu continu, c’était quelque chose ! On faisait des pommes de terre au four là dedans !… Elle était mixte, il y avait deux brûleurs à gaz…Je crois qu’il y avait ensuite l’entrée de la salle de bains, la chambre, et le grand balcon.

Ensuite, venait le séjour, et une seconde chambre avec une double porte. On l’a ouverte, donc ça faisait un grand séjour. Il y avait un feu continu dans le séjour sur le côté. Ça ne chauffait pas très fort, mais c’était un feu continu qui était loué en même temps que l’appartement. C’était le chauffage au charbon, il fallait monter les seaux à charbon. La cuisine était grande, la salle de bains aussi. Pour chauffer la salle de bains, on devait laisser la porte ouverte. On devait chauffer à mort… Le chauffe-eau était une ELM Leblanc. Le feu continu, c’était une espèce de feu gris-noir… C’était un truc allemand. C’était de la fonte, parce que c’était difficile à chauffer, mais, une fois que c’était chaud…

Les équipements de 1954 pubs journaux

Pour avoir cet appartement, j’ai fait la demande à la mairie de Roubaix. A l’époque, il n’y avait pas de surloyer, tout le monde payait le même loyer. Je ne crois pas que c’était cher, non, c’était très raisonnable, mais on était deux à travailler…

On a été les premiers à avoir une télévision, parce que le voisin, la porte à côté, était représentant en télévisions. Donc, on a été pratiquement les premiers sur Roubaix à avoir une télévision. Et il y avait une antenne, justement, qui avait été installée par le CIL. C’était une Philips, et elle a duré douze ans ! La télé était dans le séjour. Les gens passaient chez moi. On regardait l’émission de Jean Nohain, 36 chandelles, il y avait aussi Cinq colonnes à la une…

Le parc était magnifique, il n’y avait pas de barrières, c’était bien entretenu, bien fréquenté…

Merci à Camille Mullié pour ce témoignage, Photos PhW

Ces appartements ont été construits par le CIL en 1953 et 1954. Ils font partie de la série commencée au Galon d’Eau et poursuivie au square des Près. Nous parlons de Potennerie Rouge à cause de la couleur des briques employées, et pour distinguer ce lotissement de celui qui le jouxte, dit la Potennerie Blanche, qui a été construit après de 1958 à 1960.

L’aumônerie des Trois Ponts

La question de l’implantation d’une église dans le quartier des Trois Ponts est posée dès la réalisation des logements situés autour de la rue de Maufait, avant la construction de la cité des Trois Ponts, au début des années soixante. On pense édifier un tel édifice, et l’emplacement est d’ailleurs prévu sur un plan de la future cité daté de 1963. Elle se trouve alors à l’angle de la future avenue de Verdun et de la future rue Léo Lagrange, ce qui sera l’emplacement actuel de l’aumônerie…

Le projet de la cité des Trois Ponts en 1963

Une aumônerie n’est ni une église, ni une chapelle. L’abbé Jacques Delfosse en donne la définition suivante : l’aumônerie reçoit tous les élèves qui souhaitent une réflexion sur la foi, sur l’évangile, sur la vie d’un chrétien à l’heure actuelle[1]. Les établissements scolaires voisins concernés sont le lycée Van Der Meersch, le collège Jean Jacques Rousseau et le collège Gambetta de Lys Lez Lannoy. Cette aumônerie est composée d’une grande salle où sont célébrées des messes et où se tiennent les grandes réunions, de quatre petites salles de réunion, d’un oratoire, et de l’appartement de l’aumônier.

 

Mais avant de parler de l’aumônerie des Trois Ponts, il faut évoquer celle qui fut inaugurée en avril 1957 par son Eminence le cardinal Liénart, évêque de Lille, qui se trouvait 380 rue de Lannoy. Ce « foyer catho » selon l’expression de la presse[2], a été réalisé avec le concours de générosités roubaisiennes. Une messe est célébrée par l’abbé Delva, aumônier des Turgotins[3], en présence de l’évêque de Lille, de l’abbé Carlier, curé de la paroisse Notre Dame de Lourdes. L’abbé Antoine-Marie Leclercq, futur aumônier des lycéens, dirige les chants de la cérémonie.

Monseigneur Gand inaugurant l’aumônerie des Trois Ponts

Vingt ans plus tard, le dimanche 20 novembre, c’est Monseigneur Adrien Gand vient à son tour inaugurer la nouvelle aumônerie des Trois Ponts, sise aux n°201 203 de l’avenue de Verdun. L’abbé Jacques Delfosse présente son aumônerie comme un lieu de libération par rapport à soi, par rapport aux idéologies qui nous agressent, par rapport au monde qui nous entoure. Qu’y fait-on ? La catéchèse, les retraites, des messes le mercredi et le samedi en fin d’après midi, un journal, des permanences, la préparation des camps de vacances…


[1] Nord Eclair 17 novembre 1977
[2] Voix du Nord avril 1957
[3] Elèves de l’Institut Turgot

 


 

1975, année de transition ?

En Janvier 1975, Victor Provo dit que Roubaix  a besoin d’un traitement spécial… Il semble que cette remarque soit valable pour le centre commercial Roubaix 2000 que le maire évoque également dans l’interview : nous sommes toujours prêts à aider Roubaix 2000, mais n’oublions pas que ce centre commercial continue de dépendre de la SEGECE et du groupement de commerçants. Nous ne sommes même pas actionnaires. Il arrivera un moment où nous prendrons à notre charge les cellules qui restent libres. La ville sera alors partie prenante de Roubaix 2000. Elle pourra avoir des initiatives. En bref, la situation n’est pas encore normalisée, le centre n’est pas plein, il y a encore du travail. Roger Fruit, Président des commerçants de Roubaix 2000 présente le programme des prochaines manifestations prévues pour le printemps : le samedi 15 mars, défilé du groupe de musiciens réputé die Alte Bayerische Popol, revêtu du costume traditionnel bavarois, à travers le centre commercial de 16 h 30 à 18 h 30. Puis ce sera l’inauguration officielle du grill La Fourchette dirigé par M. Bernard Sorge, suivie d’une visite du centre.

bavarois

Pour les fêtes de Pâques, Roubaix 2000 se transforme en une vaste bonbonnière, et son entrée est ornée de deux œufs géants réalisés par les élèves de la Chambre de Commerce, et il est procédé à la distribution de 1800 carillons en chocolat. En avril, une exposition sur le thème des chars à voile (d’Hardelot et de Bray Dunes) comporte des stands avec spécialistes, et un film réalisé par la station de la télévision de Lille est présenté à cette occasion…L’inauguration du grill se fait en présence de Victor Provo et de son adjoint Pierre Prouvost. Le maire prend la défense de Roubaix 2000 : l’ironie avec laquelle on évoque parfois le centre commercial n’est pas justifiée. Le centre commercial prend peu à peu corps et s’installe dans la ville.

paques1975

Le Dimanche 27 avril, il y a un hold up à la cafétéria Le Viking. Trois malfaiteurs masqués et armés s’emparent du tiroir caisse et d’une partie de la recette. Deux employés sont menacés par des armes à feu, les clients sont obligés de se coucher au sol, on pense à une animation à l’américaine. Mais non, c’est bien la réalité. Les auteurs de ce hold up seront arrêtés en juillet, et on apprend à cette occasion qu’un jeune homme qui avait tenté de s’interposer, a été blessé d’un violent coup de crosse à la tête.

derniers1975

Dès juillet, on prépare une nouvelle image de marque pour le centre commercial. Les cellules vides sont rachetées progressivement par la ville à la SEGECE. La société Lemaire a jeté l’éponge, et on parle de l’arrivée d’Auchan. Cela va-t-il amener d’autres commerçants ? Beaucoup de souhaits sont formulés : magasins de jouets, d’imperméables, photographie, optique, vaisselle, ameublement, mercerie bijouterie, fourrure, articles pour jeunes mamans, confection dames, instruments de musique, fleurs, graineterie, laines, électro ménager, bricolages, cycles. On attend des boutiques spécialisées dans la vente de denrées alimentaires : poissonnerie, fromages, œufs, produits frais, marché provençal, boucherie, plats préparés. Une pizzeria serait la bienvenue, de même qu’un cabinet médical avec des services médicaux et para médicaux (masseur, dentiste). Auchan va-t-il sauver Roubaix 2000 ?

Appartement rue Renan

potblancheaer copievue aérienne « Potennerie Blanche » Photo IGN Mappy

Les trois bâtiments plus petits ont été réhabilités il y a quelques années, et pour la grande barre, rue Ernest Renan, les travaux vont commencer sans doute en fin d’année, pour démolir les deux premières entrées côté Montgolfier, avec construction d’un nouveau bâtiment  attenant à l’existant. Il y a une entrée également qui va disparaître, l’avant-dernière sur la droite. L’accès Renan, qui est complètement sur la droite du bâtiment passera sur cette démolition, et il va y avoir des constructions de maisons individuelles sur ce secteur là. On va aussi complètement retraiter l’espace vert.

C’était en 1994. Je n’ai habité là que quinze mois ; en fait, pour moi, ce n’était qu’une étape. Je loue un appartement à l’entrée numéro 8, à peu près dans le milieu de la grande barre. C’est un appartement deux chambres au quatrième étage, sans ascenseur. Je loue à l’agence Partenord des Hauts Champs, rue Chardin.

Il faut savoir qu’il y a trois appartements par palier, cinq niveaux, donc ça fait quinze appartements par entrée. On entre par un couloir relativement long qui dessert à gauche une première chambre, qui donne directement sur la salle de bains. J’avais condamné la porte de communication entre cette chambre et la salle de bains. Ce qui est amusant dans cette configuration, c’est qu’on peut entrer dans la salle de bains par trois endroits différents. Moi, j’utilisais la chambre qui est tout au fond, qui donnait également sur la salle de bains et ça me faisait comme une « suite », comme dans les hôtels de luxe. C’était mon luxe à l’époque !

Le grand bâtiment vu de la rue Philippe Auguste Photo PhW

La particularité de cette face là, qui donne sur la rue Ernest Renan, c’est les grandes baies vitrées tout le long. Il y a un à peu près un mètre cinquante de mur, et au dessus, la baie vitrée tout le long. Ensuite un séjour relativement petit, qui donnait sur un grand balcon. On pouvait même manger sur le balcon. J’ai un doute : je ne me souviens pas si le balcon allait jusqu’à la cuisine ou pas… La cuisine, qui paraît grande sur le schéma, était minuscule : on ne pouvait pas s’y tenir, on ne pouvait pas y manger. C’était pratique pour faire la cuisine, puisqu’on avait forcément tout sous la main. C’était une kitchenette plutôt qu’autre chose… On entre dans la cuisine par le séjour.

Je disais tout à l’heure qu’il y avait trois appartements par palier. Là où j’ai mis des hachures, c’est l’appartement d’à côté qui vient s’imbriquer dedans, et c’est la raison pour laquelle, à mon avis, il y avait ce couloir. Je n’ai pas visité les autres appartements. A mon avis, les trois appartements sur le palier n’ont pas la même configuration du tout.

Du point de vue acoustique, c’était sympa, parce qu’on entendait tout ce qui se passait à côté, donc on était au courant de tout, pas besoin de rencontrer ses voisins pour savoir ce qui se passait… Chauffage par le sol, pas de grenier, par contre, une cave bien pratique, parce que quand tu habites au quatrième étage, et que tu reviens avec tes courses, tu es content de pouvoir en mettre un petit peu à la cave et de ne pas tout monter d’un seul coup. C’était sécurisé, fermé à clé, chacun avait son emplacement fermé, son box. Je n’ai jamais eu de problème avec la cave. Par contre, j’ai eu des problèmes, notamment avec des drogués dans les escaliers, j’ai retrouvé des seringues, des gens qui se piquaient, du sang sur les murs… Ils n’étaient pas agressifs, ils se droguaient simplement. Ça n’est pas très agréable, mais bon…

Le grand bâtiment côté rue Renan Photo PhW

J’avais un lave-linge. Ça me revient, parce que, quand j’ai déménagé, j’ai retiré la machine à laver ; je n’ai pas vu que le robinet fuyait, et, quand je suis retourné pour l’état des lieux, il y avait trois centimètres d’eau dans la salle de bains. Il a fallu éponger avant que l’agent de Partenord n’arrive : il y avait de l’eau jusque dans le séjour ! C’était de la moquette partout, sauf la salle de bains. En cuisine, c’était du carrelage et salle de bains aussi. Le reste était moquetté. Sur 15 mois, je n’ai pas changé de voisins…

Merci à Gérard Vanspeybroeck, ex locataire de la Potennerie Blanche

Animations et courants d’air

Le 1er février 1973, le supermarché Lemaire fête son premier anniversaire : promotions, tombola, cadeaux, gadgets, dégustations gratuites, ouverture prolongée le vendredi. Une publicité du mois de mai nous apprend que Lemaire a eu des problèmes parce qu’il a grandi trop vite. Il se dit prêt (maintenant) et propose des baisses sur plus de 500 articles. Que faut-il comprendre ? Le supermarché aurait eu du mal à fournir la clientèle ? Ou à lui proposer des prix réduits ? Curieux sens de la communication commerciale.

En novembre, M. Clérambaux, député et premier adjoint à Roubaix, répond à des questions portant entre autres sur le centre commercial. On dit que Roubaix 2000 est un nid à courants d’air ! Il répond que le centre n’est pas couvert, ce qui correspond à la technique de construction d’une époque. On va donc prochainement fermer les jardins du rez-de-chaussée dans un premier temps, pour supprimer les appels d’air. Si cela n’est pas suffisant, on fermera aussi les entrées du centre. Les cellules commerciales vides ? C’est l’affaire de la SEGECE…La sécurité du parking ? En décembre une société spécialisée assurera la surveillance du parking souterrain. Puis c’est au tour de l’adjoint Pierre Catrice de répondre aux questions sur le stationnement et particulièrement sur le fait qu’il y ait eu des vols dans le parking. Il confirme l’arrivée d’une société de surveillance et il évoque la mise en place d’un système de télévision interne, comme il en existe déjà un dans le parking Carnot à Lille.

Mars 1974, sous l’impulsion de leur président Roger Fruit, les commerçants préparent le printemps de Roubaix 2000, ils revêtent leurs murs de couleurs vives et pimpantes, des panneaux publicitaires sont posés, avec la raison sociale de chaque maison. Le problème des courants d’air a trouvé sa solution, par le biais de glaces posées tout autour des jardins intérieurs, les portes latérales et coupe-vents sont également prévus et on envisage de couvrir entièrement le centre.

courantdair copieLes mesures anti courants d’air Photo Nord Éclair

La commercialisation a fait un grand pas : une maison de la presse s’est ouverte en novembre, ainsi qu’une maison de meubles. Les travaux de la grande brasserie vont commencer, du côté de la Place de la Liberté. Un mini cinéma, une crêperie et un magasin de décoration sont en cours d’installation. Au rez-de-chaussée, deux nouveaux magasins, dont l’enseigne Pronuptia. Le centre est illuminé jour et nuit, et des gardiens veillent 24 h sur 24.

Le programme pour le printemps comprend un défilé de mode dans le cadre de la gourmetéria le Viking, le 5 avril, et une exposition des derniers modèles automobiles du 6 au 8 avril, sur le parvis du centre.

En Mai, c’est l’ouverture du Colisée 3, mini cinéma de 100 places, salle d’art et essai. On y accède par la même porte que le Colisée 2. Pour l’ouverture, on projette la fête à Jules un film de Benoit Lamy, avec Claude Jade et Jacques Perrin. Le réalisateur belge est présent, et participe au débat. Le Colisée 3 ouvrira cinq séances par jour, soit une de plus que le Colisée 2.

maisonpresse copieLa maison de la Presse ouverte en novembre 1973 Photo Nord Éclair

En septembre 1974, il reste encore 23 cellules commerciales vides, dont beaucoup au rez-de-chaussée. On cherche des commerces alimentaires pour avoir une clientèle quotidienne. Pour franchir cette barrière infranchissable qu’est le boulevard Gambetta, on imagine un passage souterrain ou une passerelle. Le parking n’est pas vraiment utilisé, malgré la modicité annoncée du prix et le remboursement du ticket par les commerçants. Pour que Roubaix 2000 ne soit plus le centre des courants d’air, les patios de verdure sont désormais fermés, et on va équiper les entrées du rez-de-chaussée avec des portes. Mais pour l’étage ? On couvrira l’année prochaine, mais il faudra un effort d’investissement. On pense lutter contre l’effet blockhaus et la tristesse du béton, par la pose de caissons lumineux d’annonces, de céramiques…

Et il faut animer Roubaix 2000 ! Le parvis désert doit devenir un forum : on propose tout et n’importe quoi, marché aux fleurs, marché aux bêtes, foires aux antiquaires, expositions de produits artisanaux étrangers, animations folkloriques et culturelles. Pour le second anniversaire, Saint Nicolas viendra en hélicoptère, et proposera des baptêmes de l’air. Il y aura une exposition de planeurs de compétition par l’aéro-club de Bondues, avec montage devant le public, un concours de mangeurs de spaghettis à la gourmetéria patronné par une marque connue de pâtes alimentaires, des voitures de marchands de quatre saisons, proposant  fleurs et fruits de décoration. Pour la fête de Noël, une crèche grandeur nature, un sapin sur le parvis, des bottes aux cadeaux dans tout le centre…

Roubaix 2000 en décembre Photo Nord Éclair

Roubaix 2000 a pourtant une bonne réputation à l’extérieur, on vient de Villeneuve d’Ascq, de Marcq-en-Barœul, de Wattrelos ! Un effort est réclamé au promoteur qui ne vend pas que du béton, il vend aussi la promesse d’un bon chiffre d’affaires ! Les élus sont également comptables de la réussite. Le 30 novembre s’achève le contrat avec la SEGECE, la ville avait engagé une garantie financière, il reste 5000m² disponibles soit un tiers de la surface du centre ! Le coût de Roubaix 2000 pour la ville sera de 650 millions d’AF ! Pour compliquer un peu, Villeneuve d’Ascq va lancer son projet commercial du type Parly 2 ! Il est clair que si avant trois ans Roubaix 2000 n’est pas devenu un grand centre commercial, tout le monde ira à Villeneuve d’Ascq, grâce à la voie rapide !

à suivre

Un été 67

Enfants au centre aéré du Pont Rouge photo Nord Matin

Il y a quatre mille enfants au centre aéré du Pont Rouge en ce début du mois de juillet 1967 ! Vieille initiative socialiste, le centre aéré du Pont Rouge protège nos enfants des périls de la rue, titre Nord Matin. Les garçons et filles y reçoivent avec les distractions, une nourriture saine et ils peuvent s’ébattre sur les pelouses sous la surveillance de nombreux moniteurs et monitrices. Vers la fin juillet, les animations s’étoffent, car de grandes marques nationales et le journal Nord Matin offrent aux enfants un vrai spectacle de cirque, dans le cadre d’une tournée des camps de vacances. Quatre grands jeux, le tir à l’œuf, le football à l’aveuglette, les gonflements de ballons et la course de chaises à porteur. Puis une exhibition équestre des cinq cavaliers du club de Beuvry les Orchies, une grande tombola avec des lots et cadeaux, tels que les petites voitures Shell Berre et Renault, les choco bn de la biscuiterie nantaise, les caram’choc de la société Delespaul Havez, la dégustation gratuite de Coca Cola, les porte clé du café Grand-mère, des ballons, des gadgets…La tournée se poursuit à Douai et Anzin.

Les moineaux du Pont Rouge photo Nord Matin

En Août, c’est le grand tournoi de football inter-centres aérés, avec l’équipe des moineaux du Pont Rouge, qui ont remporté la première édition l’année précédente. L’équipe de cette année est bien préparée, ce ne sont pas des débutants : cinq sont du Racing stade, trois pratiquent dans les amicales, deux au Cort, un à l’union sportive de Wattrelos et un à l’Iris club de Croix.

Les autres équipes sont celles de Croix avec des gamins entre 12 et 14 ans, dont certains viennent de l’Iris club, leur mascotte est un petit poucet, et de Wasquehal avec un géant de 13 ans qui mesure 1,74 m, et quatre éléments qui évoluent à l’Entente Sportive et deux à l’Iris club. La compétition se déroule en matches aller et retour. Les moineaux du Pont Rouge conservent leur trophée qui leur sera solennellement remis par le maire Victor Provo, à l’issue du dernier match qu’ils remportent 5 à 1 devant Croix.

Épreuves du Junicode photo Nord Matin

Pendant ce temps, voici les épreuves du junicode : du 1er au 19 août, 1400 enfants passent les épreuves sur le code de la route : deux orales, une pratique. Une première série de questions sur le code de la route, et cinq questions  tirées au sort sur 51 possibles. Puis c’est le parcours à voiturettes et bicyclettes. Un certificat de capacité et des prix sont remis à l’issue des épreuves, en présence des personnalités de l’Automobile Club du Nord de la France, de la municipalité et du brigadier Avez, chef de piste, du speaker Petitbon et des moniteurs Tissiné et Verhoye, tous trois appartenant à la Compagnie Républicaine de Sécurité.

Les Rossignols du Pont Rouge photo Nord Matin

On prépare la fête de clôture. Une trentaine d’enfants, encadrés par Serge Renar, vont réciter Rimbaud, Aragon, Verlaine et Jean de la Fontaine, et vont chanter  Sheila, Pétula Clark et des chansons italiennes. La section théâtrale présente des extraits de pièces de Molière, de l’Avare, et du Malade Imaginaire. Les Rossignols du Pont Rouge, une chorale de soixante enfants vont chanter devant Monsieur le Maire, ils se produisent pour la première fois.

En prélude à la grande fête de clôture, Victor Provo et le conseil municipal visitent les installations du centre aéré du pont rouge. C’est une coutume, la visite se termine dans la classe de chant et diction au moment de la finale d’un concours présidé par le docteur Savinel, adjoint aux arts. On va ensuite prendre un repas à la cantine du centre aéré.

Remise de la coupe  Photo Nord Matin

La grande fête de clôture se déroule le 26 août, de 14 h30 à 18 h 30 : divertissements, stands, loteries, rencontres sportives, cinéma, le programme est conséquent. Cette année, un invité d’honneur, André Delelis, député maire de Lens. Les enfants profitent des stands de jeux, et de la séance cinématographique, dont le programme comporte un film d’aventures et un reportage sur le camp de vacances intitulé « reflets du pont rouge ». Il y a aussi la fête dans le réfectoire où les enfants se produisent à la grande joie des parents, avant un spectacle de music hall présenté par « Art et Jeunesse ». Le sport est de la fête : en lever de rideau finale du tournoi des écoles entre l’école Jean Macé et l’école Delespaul, la première gagne par  4 à 2. Puis les deux équipes du CORT et du Racing Club de Lens s’affrontent, Roubaix bat Lens 1 à 0.

Voilà le programme de l’été 67 à Roubaix, pour des enfants qui n’avaient pas l’opportunité de partir en vacances sous d’autres cieux, n’étaient-ce pas des journées de loisirs, de détente et de fêtes bien remplies ?

D’après les articles de Nord Matin

Stationnement

gambettaLe boulevard Gambetta à la belle époque Collection Privée

Quand les roubaisiens décidèrent de remblayer le bras mort du canal, qui s’étendait du pied du boulevard de Paris jusqu’au bout du boulevard Gambetta, ils souhaitaient transformer cet égout à ciel ouvert en un grand boulevard. Ce fut chose faite en 1886 : un vaste terre plein avec deux contre allées se déroule alors entre le café des Arcades et le peignage Allart. Les années passent et les repères se transforment : le concessionnaire Renault a remplacé le café et la cité du Galon d’eau occupe l’emplacement du peignage. Le boulevard Gambetta abandonne une partie de son parcours pour célébrer le général Leclerc. Pas de problèmes de stationnement alors. Le terre plein des deux boulevards accueille même régulièrement les forains en avril et en septembre.

Au début des années soixante, apparaît le souci de gérer le stationnement. Excepté les parcs de stationnement de la Grand-Place et de la place des halles, ceux de la place de la Liberté, et les terre pleins des boulevards Leclerc et Gambetta sont relativement peu utilisés car estimés trop éloignés du centre. Les automobilistes préfèrent se garer dans les rues proches du centre, et le stationnement se fait au détriment des commerces, ceux qui stationnent étant des personnes qui viennent travailler et occupent toute la journée des emplacements utiles aux riverains, clients et commerçants. C’est alors que commence le grand chantier de démolition du bloc Anseele. On parle d’implanter des parkings sur les espaces libérés, notamment sur le terrain dégagé de la rue des filatures. En novembre 1962 c’est la mise en place de la zone bleue. De quoi s’agissait-il ? La zone bleue est une zone de stationnement réglementé, limité dans la durée. Il ne s’agit pas d’un parking à proprement parler, mais d’une zone où le stationnement en voirie est autorisé. Peuvent s’y garer les automobilistes qui possèdent un disque de stationnement. Sur le disque figurent d’une part des heures d’arrivée possibles, d’autre part la durée autorisée et les heures de départ correspondantes, en sachant que la durée de stationnement en zone bleue est généralement limitée à 1h30. L’automobiliste tourne le disque pour faire apparaître les horaires choisis en face des fenêtres découpées à cet effet dans la pochette, et l’appose contre le pare-brise à l’intérieur de son véhicule. Le principe reposait sur la bonne volonté des automobilistes, mais nombreux sont ceux qui redescendaient changer l’heure de leur disque une fois la durée autorisée écoulée. Le stationnement au disque était non payant.

stationnement2La macadamisation du terre plein en 1973 Photo Nord Éclair

En 1967, l’idée de la création d’un grand parking souterrain germe alors, sous le centre commercial, plus d’un millier de places à moins de cent mètres du centre de Roubaix ! En 1973, le vaste terre plein du boulevard Gambetta a disparu. On y garait sa voiture, loin de tout souci de paiement, et on trouvait toujours une place. Le terre plein a été macadamisé et il a rétréci diminuant ainsi le nombre de places possibles. On a tracé les emplacements réduisant d’autant les places, les tracés donnant deux lignes de stationnement.

stationnementL’arrivée des parcmètres, un succès ! Photo Nord Éclair

Et puis en septembre, c’est l’arrivée d’une invention américaine, les parcmètres. C’en est fini du stationnement gratuit. Leur mise en service a pour effet de rendre déserts les emplacements. Les conducteurs ont-ils pour autant mis leur voiture dans le parking souterrain ? Il semble bien que non. Ils se garent dans les rues du bloc Anseele, déjà cité dortoir, qui devient alors pour la journée un quartier parking. Il semble que le problème dure encore…

D’après Nord Éclair