Avant la bibliothèque du centre

En 1974, la bibliothèque de Wattrelos fit l’objet d’un projet non réalisé. Puis on appropria un bâtiment existant qui datait des années trente et qui avait une double fonction : c’était un bureau de postes et un établissement de bains douches.

Le projet de 1974 doc NE

C’est dans la même séance du conseil municipal du 24 avril 1932 que la question de la construction d’un nouvel hôtel des postes et celle d’un établissement de bains douches sont abordées. Pour les bains douches, on va traiter avec le Crédit foncier de France pour la réalisation de l’emprunt de 584.000 francs pour la construction et l’acquisition de terrain.

Pour l’hôtel des postes, les discussions sont engagées depuis décembre 1926 avec l’administration des Postes. Le Conseil Municipal a demandé l’édification par la Ville et la location à l’État d’un nouvel hôtel des postes. Cet édifice sera implanté sur une partie de terrain située face au jardin public et acquis aux Hospices de Wattrelos. M. Poubel architecte DPLG a dressé le projet conformément aux indications du service interessé. Le devis a été revu à la baisse et le montant du projet sera de 840.000 francs. L’emprunt est voté au taux de 5,05 % remboursable en trente années à partir de 1932 au moyen de 10 centimes additionnels.

Il se trouve que les deux établissements seront adossés et feront ainsi une façade commune au jardin public. C’était bien avant que l’on construise sur le sol du même jardin le CSE et la salle Salengro.

La poste en travaux en 1932 JdeRx

En mars 1932, les travaux de construction du nouvel Hôtel des Postes sont très avancés. Le gros œuvre est en effet terminé. Le bâtiment a été recouvert et l’on peut déjà juger de son aspect. L’on est occupé actuellement aux travaux d’intérieur et l’on croit que d’ici quatre ou cinq mois l’édifice sera terminé. Le nouvel et élégant hôtel des postes va ouvrir ses portes à partir du dimanche 16 octobre. Les Wattrelosiens sont informés que désormais à partir de ce jour ils ne devront plus mettre leurs lettres dans la boite de l’ancien immeuble rue de la Poste, mais bien dans celle du nouvel établissement.

La translation des services de Postes dans leur nouvel hôtel entraîne un nouvel usage pour l’ancien bâtiment. Des nouvelles fenêtres sont installées et l’intérieur des pièces approprié et transformé. L’école des filles regorgeant d’élèves, l’ancien bureau de postes sera transformé en une sixième classe. Une partie du bâtiment sera occupée par les appartements de la directrice. Une salle de réunion sera installée au premier étage. La fin des travaux est prévue pour février mars 1933.

Les bains douches en 1932 JdeRx

Concernant l’établissement des bains douches, on apprend en septembre 1932 que les travaux sont sur le point d’être terminés. Des essais préliminaires seront effectués afin de se rendre compte de la bonne marche de l’installation. On annonce l’ouverture au public pour le 26 novembre. Avant cela, la municipalité a décidé d’ouvrir les portes au public le dimanche 20 novembre de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures. Les wattrelosiens pourront ainsi visiter ce superbe local conçu selon les règles les plus modernes du confort et de l’hygiène, et qui ne comprend pas moins de 32 cabines de douches et 20 cabines avec baignoire, sans compter le vaste sous sol et sa chaufferie. Le journal de Janvier rappelle au public les heures d’ouverture : le jeudi de 14 h à 19 h, le vendredi de 8 h à 12 h et de 14 h à 19 h, le samedi 8 h à 12 h et de 14 h à 20 h et le dimanche de 7 h à 12 h. Il n’est plus délivré de tickets une demi-heure avant la fermeture.

Le bureau de postes et les bains douches doc Coll Particulière

Aujourd’hui, plus de courrier ni d’ablutions dans ces locaux, c’est dans la culture que se baignent les wattrelosiens à cet endroit, dans une magnifique bibliothèque.

La bibliothèque aujourd’hui doc Google Maps

Les Amis de Leers

Il s’agit d’un syndicat d’initiative. Oui vous avez bien lu, Les Amis de Leers sont un syndicat d’initiative, créé en 1929, qui fête sa première année d’existence avec une réunion intime dans la salle Fiévet-Dumortier. Pour citer le journaliste, débuts actifs qui font prévoir un avenir plein de promesses. En quelques mots très aimables, le Président remercie ses collaborateurs de leur dévouement qui a permis de faire aboutir les premiers points d’un programme qui apportera à la commune de Leers les plus grands bienfaits. Après le trésorier qui présente le compte rendu financier, le secrétaire général prend la parole pour un rapport documenté, rappelant les diverses démarches effectuées et les résultats obtenus, puis il aborde les points du programme qui reste à accomplir.

La société fait appel aux personnes qui ont pu apprécier l’œuvre déjà accomplie et elle leur demande de s’intéresser à son action et à défaut d’bun appoint financier, de lui prêter au moins leur appui moral. Les Amis de Leers ne marchanderont jamais leur dévouement. Chaque fois qu’un renseignement ou un service leur sera demandé, sans distinction de personnes, d’opinions ou d’idées, ils feront l’impossible pour donner satisfaction aux intéressés.

Voici quelques extraits de leurs statuts. Notre principal but est de servir les intérêts de la population dans les éléments d’hygiène, de sécurité, de confort. De s’occuper de toutes questions ayant trait à l’embellissement de la commune ou au développement de son commerce. De coordonner les efforts des sociétés diverses et de soutenir leur activité tout en leur laissant leur autonomie. D’organiser éventuellement des expositions et concours, d’encourager la célébration des fêtes nationales et locales. Cette énumération n’est pas limitative et l’action de la société peut s’étendre à toutes les questions d’intérêt général qu’elle juge utile de traiter.

Le siège de la société est fixé en la salle Fiévet-Dumortier, place de Leers. La société se compose d’une commission administrative, de membres actifs ayant droit de vote aux assemblées générales, de membres adhérents et honoraires ne prenant pas part aux délibérations de la société. La commission administrative comprend un Président, M. André Fauchard, deux vice-présidents MM. Émile Desplanques et Gilbert Mullier, un secrétaire général M. Maurice Delavallée, un secrétaire adjoint M. Émile Delebecque, un trésorier général M. Louis Salembier, un trésorier adjoint M. Charles Desplanques et huit commissaires au maximum.

Pour devenir membre actif, il faut être Français, jouir de ses droits civils et politiques et se faire présenter par deux membres actifs à la commission qui accepte ou refuse. La caisse de la société est alimentée par les dons et legs de toute nature, les subventions éventuelles des communes ou du département, et les cotisations des membres qui sont fixées comme suit : membres actifs 10 frs par an, membres adhérents 5 frs par an, ou honoraires 25 frs par an, membres bienfaiteurs 50 frs par an, membres du Comité d’Honneur 100 frs par an et plus. Les diverses ressources serviront à couvrir les frais généraux de la société. Dans la limite des disponibilités de la caisse, la commission peut allouer des secours ou subventions aux œuvres de bienfaisance, aux personnes nécessiteuses et aux sociétés diverses. En cas de dissolution de la société, le reliquat de la caisse sera versé au bureau de bienfaisance.

La poste de Leers en 1933 doc jderx

Sur quelles questions les Amis de Leers sont-ils intervenus ? À propos de la création du bureau de facteur receveur, les Amis de Leers ont exprimé la crainte que le choix du terrain ne froisse les sentiments religieux de nombreux habitants (juste en face de l’église) et retarde encore pendant de longs mois la mise en service du bureau et l’obtention d’une recette de plein exercice. Au cours de l’année, des requêtes ont été adressées à la Compagnie des tramways en vue d’obtenir sur les lignes Lille Leers et Leers Roubaix des plates formes munies de portières. Satisfaction leur sera donnée au cours de l’hiver prochain. Les Amis de Leers se sont fait également les interprètes des habitants des quartiers éloignés en réclamant pour eux l’éclairage électrique aux mêmes conditions que les populations du centre. La question est en voie de réalisation.

Qui sont donc les membres du comité ? Nous avons retrouvé Maurice Delavallée qui était agent en douanes au Grimonpont et Louis Salembier qui était négociant en charbons. Qui saura nous renseigner sur les autres noms ? (André Fauchard, Émile Desplanques, Gilbert Mullier, Émile Delebecque, Charles Desplanques)

Le RCR ferme trois jours

Au moment où le sport, et particulièrement le football, s’oriente vers le professionnalisme, c’est bien à cause d’un problème financier que le Racing Club de Roubaix réagit en janvier 1933.

Réuni en session extraordinaire le 6 janvier 1933, le comité du Racing-Club de Roubaix décide de suspendre ses activités entre le 8 janvier 1933 à minuit et le 11 janvier 1933 à minuit, soit pendant trois jours. Les portes du Parc Jean Dubrulle resteront donc fermées entre les dates fixées et les membres du club n’y auront pas accès. Les cours de préparation militaire, les cours d’éducation physique, les entraînements de football et de basket-ball seront suspendus pendant cette période. Et afin que nul n’en ignore, copie conforme de cette décision est adressée à MM. Les ministres de la Guerre et des finances, le Sous secrétaire d’état à l’Éducation Physique, diverses autorités militaires, les Présidents des fédérations sportives, le contrôleur des contributions à Roubaix, les Présidents des différentes sections sportives du RCR, MM les rédacteurs en chef des journaux régionaux. Et c’est signé par le Président Raphaël Porisse et le secrétaire G. Desremmieux.

Les portes du stade fermées JdeRx

Qu’est ce qui motive une telle décision ? L’administration des contributions directes vient d’adresser au RCR un avertissement d’avoir à payer une somme de 22.320 francs pour taxe sur les cercles, sociétés et lieux de réunion pour l’année 1932. Le comité du RCR estime que l’administration des contributions directes semble avoir appliqué cette taxe en considérant à tort que le RCR tient des réunions quotidiennes. Le RCR fait donc constater par huissier que les portes sont bien fermées, ce qui valide le fait de ne pas payer de taxe pour 1933.

Le recouvrement de l’Espierre au Laboureur

On peut distinguer sur le cadastre de brumaire an II le grand chemin de Roubaix qui tourne à angle droit et traverse l’Espierre. Il s’agit là de la future rue des trois bouteilles, qui rejoint le chemin du Sartel et la voie principale du moment vers le centre de Wattrelos (future rue de l’industrie, puis Stalingrad). Pas de rue Carnot, ni de rue Faidherbe à cette époque, mais déjà un pont qui permettait d’accéder à la ferme de Beaumetz.

Les travaux de recouvrement en 1947 Photo NE

La rue Carnot passera à cet endroit au dessus de l’Espierre et subira les variations du cours d’eau lors des fortes pluies orageuses qui provoquaient des inondations. Cet endroit était dangereux et on a pu dénombrer beaucoup d’accidents souvent dus à l’imprudence d’enfants qui tombant dans l’Espierre étaient emportés par le courant et se noyaient. Une association des victimes wattrelosiennes de l’Espierre et de ses affluents fut même créée en février 1930 qui portait les réclamations légitimes des habitants de Wattrelos, dont le siège se trouvait au n°256 rue des Ballons.

Vue aérienne des travaux IGN 1947

On peut distinguer sur la vue aérienne ci-dessus le parcours de l’Espierre qui va être recouvert. On conçoit que cet endroit ait pu être dangereux car il n’était pas suffisamment protégé. C’est au milieu de l’année 1947 que commencent les travaux de recouvrement de l’Espierre à hauteur du pont du quartier du Laboureur, situé à l’angle de la rue des 3 Bouteilles et de la rue Carnot. Un an plus tard, en août 1948, le chantier se termine. Ces travaux vont contribuer à établir l’heureuse perspective de la Place de la République, laquelle a été dénommée en 1937.

La place de la République doc Coll Part

Mais les wattrelosiens n’en ont pas fini pour autant avec l’Espierre qui continue à faire des siennes, en amont de la place, et en aval. En 1953, le conseil municipal vote le principe de l’établissement de pont sur la rue de l’Espierre et la rue de Beaurepaire. Puis démarreront les travaux pour la Mousserie que nous avons déjà évoqué. (voir l’article Espierre et Mousserie).

Le Racing-Club de Leers

Au début des années trente, le football devient le sport-roi, selon les termes du chroniqueur sportif du journal de Roubaix. Et il argumente : chaque ville, chaque village, chaque hameau même possède son équipe de football. Leers est alors une commune de 4677 habitants qui songe à la formation d’un club. On en parle ici et là, à droite et à gauche, mais jusqu’ici rien n’a abouti.

Le 3 décembre 1931, on annonce cependant qu’il y aura à Leers un club de football qui aura pour nom « Le Racing Club de Leers » et pour siège, le Café Delgranges 2 rue de Néchin. Une première réunion a eu lieu le 30 novembre et une quinzaine de jeunes gens ont donné leur adhésion, parmi lesquels dit le journaliste, quelques éléments assez connus et pratiquant déjà le football.

Une autre réunion générale aura lieu le samedi 12 décembre à 19 heures 30 au café Delgranges. Y sont invités les membres déjà inscrits et tous ceux que le sport intéresse, et ils sont nombreux à Leers. On formera la commission et les équipes, on en prévoit plusieurs. On évoquera les couleurs du club, son drapeau, et les premiers matchs à conclure. Quelques personnalités et commerçants de la commune ont promis leur appui financier, mais il en faut encore quelques uns. M. Mondet très connu dans le monde sportif de la région est à l’origine de cette création et il espère trouver encore de quoi constituer l’indispensable fonds de caisse. La cotisation des membres actifs est fixée à 20 francs par an, celle des membres sympathisants à 25 francs et celle des membres honoraires à 50 francs.

En mars 1932, les choses sont bien avancées. Le Racing-club de Leers a l’intention de disputer le championnat de football et pour cela, il doit s’affilier à la Ligue du Nord et avoir un terrain réglementaire et clôturé. Le terrain existe, c’est celui de la Briqueterie, rue de Roubaix, et les dirigeants du club ont commencé de le clôturer. Un côté est bientôt terminé au moyen de piquets et de fils de fer. Mais un amateur est passé par là et a enlevé après les avoir cisaillé tous les fils de fer posés. Cet acte stupide fait grand tort à la société naissante. En juin 1932, le Racing Club de Leers va dès la saison prochaine disputer les championnats de la ligue du Nord. Dans le but de se procurer quelques ressources, cette société sportive lance une souscription donnant doit au tirage d’une tombola. Le prix du billet est de un franc. Le premier prix est une bonne bicyclette exposée chez M. Delobelle place de l’église, comme plusieurs autres lots. Le tirage aura lieu le dimanche 31 juillet au café Delgranges rue de Néchin. Les billets de souscription donneront droit d’entrée au terrain de la briqueterie pour le match du prochain dimanche.

Le 23 juillet, le Racing-Club de Leers invite ses adhérents à venir signer les licences. On rappelle aux souscripteurs que la tombola aura lieu à l’issue de ce qui est probablement le premier match du Racing-Club de Leers. Un match d’entraînement a en effet été conclu entre l’équipe première du RC Leers et celle de l’équipe de l’Union Sportive Leersoise (Belgique).

Le Racing-Club de Leers en 1950 Photo NE

à suivre

à suivre

Sources : Journal de Roubaix

Janvier 1904

Journal des sports janvier 1904

Football. Le Racing Club Roubaisien a rencontré au stade Buffalo la formidable équipe anglaise Eastbourne Old Town Football Club. Les Anglais l’ont emporté par 4 buts à 2. La veille, les anglais avaient battu le Racing Club de France, champion de Paris par 5 buts à 0.

La fanfare cycliste du Nord Touriste doc BNRx

Cyclisme. La fanfare cycliste du Nord Touriste fera une répétition générale à son local, café Regnier Branquart, Grand Rue, mercredi soir.

Football. Le Stade Roubaisien tient sa réunion trimestrielle au Café Bellevue. Un match au Havre est programmé.

Course à pied. Une nouvelle société, l’étoile sportive de Roubaix-Wattrelos vient d’être créée dont le siège se trouve à l’estaminet du Pigeon Voyageur, rue du Petit Tournai à Wattrelos. But : pratiquer la course à pied et le football.

L’année sportive en 1903. Le Journal de Roubaix inaugure une nouvelle rubrique qui retrace l’année sportive écoulée. Le vélodrome roubaisien a bien tenu face à la concurrence des vélodromes parisiens. La liste des réunions est donnée ainsique celle des courses, entre autres Paris Roubaix, Roubaix Anvers. L’article signale l’existence presque chaque dimanche de courses organisées par des sociétés locales ou des cabaretiers avisés. Pour le football, les sociétés roubaisiennes citées sont le stade roubaisien et le racing club roubaisien qui dispute victorieusement le titre de champion de france à Paris contre le Racing Club de France. La course à pied est également citée : le brevet des 30 kms dont l’arrivée se juge au vélodrome roubaisien, les championnats du Nord à Tourcoing, les journées du Racing Club Roubaisien. Des records tombent : Scrépel du RCR record de France de lancement du poids. Le cross country voit la victoire d’Honorez du RCR pour le championnat du Nord, puis c’est le Challenge International du RCR remporté cette année par le parisien Ragueneau. Les marcheurs sont à l’honneur avec les championnats du Nord sur la piste du RCR et le tour de Roubaix pédestre. Le Tennis se pratique au tennis club de Roubaix, et le challenge des tennis club du Nord est remporté par les roubaisiens Dubar et Motte. L’article évoque encore l’aviron, la natation, le water polo, l’hippisme, la boxe, l’escrime, l’athlétisme, la lutte, les poids et haltères. Cette rapide revue, conclut le journaliste, nous montre une jeunesse bien portante qui, loin du cabaret enfumé, améliore ses facultés corporelles.

Classement football en janvier 1904 JdeRx

Football. Championnats du Nord, résultats du 19 janvier. En première série, RCR 1 bat OL 1 par 5 buts à 2, SCT bat IIN par 2 buts à 0.

Hockey. Le Racing Club de France recevait le Racing Club Roubaisien et l’a battu par 5 buts à 0. Le match retour est prévu à Roubaix le 31 janvier.

Tir. Le Tir National de Roubaix a organisé en 1903 deux épreuves : en avriol mai un grand concours national et international doté de 4000 francs de prix et en octobre un concours offert aux membres honoraires et actifs.

Escrime. Contre de sixte de Roubaix. Réunion chez M. Evens 109 rue d’Inkermann, préparation de l’inauguration du nouveau local. Académie d’armes de Roubaix est l’intitulé d’une nouvelle société d’escrime en formation au Café Bruno Dejonghe 1 rue du Grand Chemin à Roubaix, le directeur en sera l’excellent professeur Victor Fort qui enseignera l’épée de combat et le fleuret.

Cross Country. Le Stade Roubaisien, le Club des Sports, l’Iris Olympic Roubaisien et l’Union Sportive Tourquennoise appellent leurs adhérents à l’entraînement en vue des futures épreuves.

Hockey. En préparation du match retour contre le RCF, le RCR a matché l’Iris Stade Lillois et l’a battu par quatre buts à un après une rencontre aussi animée que courtoise.

Football. En déplacement au Havre, le RCR a battu l’équipe locale par cinq buts à trois. Cette victoire est de bon augure pour le titre de champion de France.

Maurice Léturgie doc le site du cyclisme

Cyclisme. Union vélocipédique Roubaisienne, tel est le nom d’une nouvelle société cycliste, dont la commission est composée entre autres par Constant Niedergang, Maurice Léturgie. Le local se situe au n°6 de la rue de l’alouette, au repos des cyclistes. On peut s’y inscrire.

Un autre Desmet

Il y a Anatole Desmet, le propriétaire de la Villa Jean Jacques dont nous avons déjà parlé, mais sur le trottoir d’en face est venu s’installer un autre Desmet. Il s’agit d’Albert Desmet (1884-1950) fils d’un sabotier et d’une couturière domiciliés contour de la Place à Leers, qui vient ouvrir un café à l’enseigne du Tour de France, rue de Wattrelos.

Albert Desmet champion leersois doc JdeRx

Albert Desmet fut en effet un professionnel du cyclisme d’avant la première guerre, sans toutefois appartenir à une grande équipe de marque. Il fait partie des indépendants qu’on appelle parfois les isolés, comme beaucoup de coureurs de cette époque. En 1910, il s’aligne au départ de Paris-Roubaix remporté par Lapize et il termine 38eme. Puis il court le Paris-Menin, le tour de Belgique, le Paris Brest et retour, il finit 15e après avoir couru 800 kms seul. En 1913 il s’aligne dans le tour de France avec l’intention de boucler la boucle. L’an passé en 1912, il s’était arrêté aux Pyrénées.

Le café Desmet sur la droite CP Coll Fam

C’est l’époque des Van Houwaert, Trousselier, il participe comme isolé et il termine parmi les 26 survivants. Ce sont des étapes qui commencent à trois ou quatre heures du matin, et isolé signifie qu’il pourvoit lui-même au ravitaillement, aux réparations, pas de coéquipiers, ni de soigneurs. Il termine le Tour 1913 à la 22e place, juste derrière Louis Colsaet le wattrelosien, les deux étant qualifiés de belges. À ce titre, il fait partie de la légende du Tour de France et Leers tient son champion.

Le café et la pompe CP Coll Fam

En 1914, il est marchand de vélos rue de Wattrelos et sans doute a-t-il ouvert une buvette ou un café. Il s’est marié le 3 février de la même année. Les plus anciens se souviennent de ce café qui avait aussi une pompe à essence. L’endroit est aujourd’hui occupé par le restaurant le Grain d’Orge.

Nouveau club, nouvelle salle

Depuis des années, le Boxing Club de Wattrelos était synonyme de l’Innovation, le grand café de la Grand Place où avaient lieu les entrainements et les combats.

Le groupe des boxeurs du BC Rx-Wos doc NE

En ce début d’année 1956, le Boxing Club de Wattrelos est dirigé par un comité comprenant MM. Auguste Hocedez et Arthur Bailleul présidents, Marcel Péot et Marcel Willoqueaux vice-présidents, Roger Duquesne secrétaire, Vandekerkhove trésorier, et professeur Victor Bailleul. Le Boxing Club de Wattrelos occupe toujours une salle de l’Innovation à Wattrelos mais le nombre accru de nouveaux sociétaires, notamment roubaisiens, aura deux conséquences.

Cyril Duponchel et Victor Bailleul le coach en 1956 doc NE

Le club change de nom et devient le Boxing Club de Roubaix Wattrelos. Puis il va s’installer dans une nouvelle salle d’entrainement située à Roubaix 75 rue de la fosse aux chênes. Cette salle a été équipée grâce à l’apport financier d’un important groupe de supporters, qui a permis l’achat des équipements indispensables que sont les sacs de sable, les punching ball, les tapis de mousse, les ballons…

Roland Bailleul doc NE

Beaucoup de nouveaux élèves n’ayant jamais évolué sur un ring ont ainsi rejoint les champions du club que sont Cyrille Duponchel, René Libeer, et Roland Bailleul. L’inauguration de la nouvelle salle a lieu en février 1956. L’Innovation reste pour un temps la salle des combats. Mais on parle déjà d’agrandir la salle de la rue de la fosse aux chênes.

Le doublement de la voie des tramways

Le doublement de la voie des tramways de la rue Carnot n’est encore qu’à l’état d’étude qu’il provoque déjà une protestation énergique et motivée des principaux habitants du quartier populeux et commerçant du Laboureur. On trouve parmi les signataires de cette protestation, l’industriel et conseiller municipal Henri Labbe, le brasseur Tiers-Lézy, le commerçant Jules Rives et de nombreux autres commerçants et habitants du quartier. La pétition a pour objet de maintenir le garage (l’arrêt) du Laboureur et d’en établir un nouveau au pont de l’Espierre. Rappelons qu’il y a encore un pont au dessus de l’Espierre à l’angle de ce qui deviendra la place de la République, au croisement de la rue des Trois Bouteilles et de la rue Carnot. Une combinaison serait susceptible de rallier des partisans qui consisterait en l’établissement d’une voie de garage (un arrêt) le long de la rue des Trois Bouteilles et de la rue Faidherbe, du pont de l’Espierre à la place Carnot. Elle aurait pour résultat d’obtenir un service ininterrompu.

au Laboureur, avant les deux voies Doc Coll Part

La question est inscrite à l’ordre du jour de la réunion du Conseil municipal, pendant laquelle on lira la protestation signée par les riverains de la rue Carnot. Elle se base principalement sur le fait qu’il y a du côté droit de la rue trente maisons de commerce sur quarante et une habitations. Les voitures de gros ne pourront plus stationner en face des étalages de leurs clients : brasseurs, épiciers, bouchers, vidangeurs ne pourront plus arrêter leurs attelages en face des maisons de commerce. D’où la demande d’établir un arrêt place Carnot et un autre au pont de l’Espierre. De son côté, la Compagnie répond qu’elle veut accélérer le service et favoriser plusieurs milliers de voyageurs tous les jours. Elle argumente ensuite sur le garage (l’arrêt), qui fait perdre trois minutes à une voiture de tramways : freinage, ralentissement, attente, remise en marche, tout cela retarde la circulation et c’est pourquoi la Compagnie n’hésite pas à dépenser et ce n’est certes pas pour son plaisir, de 25 à 30.000 francs pour doubler la voie de la rue Carnot. Dans tous les cas, en admettant que la double voie ne soit pas acceptée par l’autorité supérieure, la Compagnie exigerait que le garage du pont de l’Espierre soit en vue du garage du Laboureur, auquel cas ce dernier serait prolongé dans l’axe de la partie principale de la rue Carnot.

Deux voies rue Carnot Coll Part

En conseil municipal, M. Clément Dubus s’élève contre l’envahissement de Wattrelos par les tramways, au plus grand profit de Roubaix. Ce à quoi répond Henri Briffaut, en disant que les tramways n’y sont pour rien, car il y a contrat approuvé et malgré la réclamation qu’il a porté au Conseil Général de la participation de Wattrelos, cela n’a pas abouti. La question du doublement de la voie est exposée par M. Leuridan qui avec M. Charles Leman se demande si l’intérêt général des ouvriers abonnés aux tramways et des employés ne s’accommodera pas mieux d’un doublement de la ligne que d’un arrêt supplémentaire au pont de l’Espierre. Il est certain qu’un arrêt fait perdre du temps. Mais il y a l’intérêt du Laboureur et quand la question est mise aux voix, le conseil est d’accord pour demander que l’arrêt de la Place Carnot soit prolongé pour être mis dans l’axe de la rue de ce nom et que soit établi un arrêt au Pont de l’Espierre.

Vue contemporaine des deux voies à la grand place Coll Part

À la demande de participation aux bénéfices de l’exploitation de Roubaix, l’administration municipale de Roubaix répond qu’elle n’a pas à apporter de modifications dans les conventions entre cette ville et la compagnie. Cette dernière déclare qu’étant seulement rétro cessionnaire de la ville de Roubaix elle ne peut rien décider à ce sujet. La commission nommée par le Préfet donne son avis pour le doublement de la voie de tramways du pont de chemin de fer du Laboureur jusqu’au Pont de l’Espierre, en présence de MM. Chatteleyn adjoint au maire de Roubaix, Briffaut conseiller général, Leblanc et Thérin conseillers d’arrondissement et Grimbert ingénieur du contrôle. Il appert qu’il y aura moyen de doubler la voie sans pour cela supprimer le stationnement. Dans ce but la largeur du trottoir devra être diminuée. La question est donc tranchée. Les travaux commenceront en octobre 1908 et la mise en exploitation démarrera dans les quinze jours. Ces travaux entraineront des problèmes quant au démontage des trottoirs et leur rétrécissement notable de 50 centimètres à près de deux mètres ! Pour sa défense, la compagnie rappelle que ce sont les wattrelosiens qui ont évoqué le problème du stationnement qui a entrainé le rétrécissement des trottoirs. Le Conseil municipal exige la remise en état des lieux aux frais de la compagnie, le doublement des voies se faisant au milieu de la rue.

La 34e fête fédérale des Amicales Laïques du Canton

Elle s’est déroulée en juin 1951 dans la paisible commune de Leers qui a revêtu une parure de verdure pour accueillir les nombreux amicalistes du canton. Un temps idéal favorise le déroulement des concours, du cortège et des exhibitions. Ces deux journées ont été un succès.

L’ouverture de la fête a lieu le samedi vers 20 heures 30, avec une retraite aux flambeaux. Le départ se fait au parc des sports, et l’animation est assurée par la Clique de la FAL de Roubaix. La population prend part au cortège et les enfants ne sont pas oubliés. À l’issue de la manifestation, ils sont rassemblés au parc des sports pour recevoir des friandises. Un bal de famille termine cette première journée.

La clique de la FAL en 1947 doc Coll Part

Dimanche très tôt, la fête fédérale prend de grandes proportions : organisation d’un concours de tir à la carabine dans la cour de l’école des garçons, concours de clairon et tambours, tournoi de basket, match de volley ball au Parc attirent la jeunesse. À 11 heures on inaugure la fête, à l’école des garçons rue Joseph Leroy, avec l’exposition des travaux d’élèves. M. Kints inspecteur primaire préside, entouré par MM. Duchatelet vice président de la FAL du Nord et secrétaire de la fédération du canton, Theeten secrétaire Fédération du Nord, Pottier président de la fédération du canton et Heye président de l’amicale de Leers. Les directrices et directeurs d’école entourent le personnel enseignant, ainsi que tous les présidents des amicales du canton. Au cours de cette réception, M. Bailleul, directeur de l’école des Garçons, accueille les autorités.

La Mairie de Leers en 1951 doc Coll Part

Mme Wipliez directrice de l’école des filles dirige deux chants excellement interpétés par les enfants des écoles. Un vin d’honneur précéde l’inauguration de l’exposition des travaux d’élèves. À l’issue de la réception, la délégation se rend à la Mairie où elle est reçue par M. Kerkhove maire entouré de son conseil municipal. Il dit combien il est heureux de recevoir les amicalistes du canton. Il dit aussi tout le bien qu’il pense du personnel enseignant des écoles laïques. M. Duchatelet répond en souhaitant que dans un avenir prochain, il serait envisagé à Leers la reconstruction complète des écoles publiques qui menacent ruine. Un vin d’honneur termine la réception. Les personnalités fleurissent ensuite le monument aux morts de la Ville et observent une minute de silence en souvenir des leersois tombés pour l’idéal de la République.

Amicalistes leersois en 1950 doc NE

Vers 13 heures, un banquet rassemble dans la salle des fêtes de l’école, officiels et invités, et c’est l’occasion une fois encore de resserrer les liens d’amitié qui existent entre les laïques. Au cours du repas, M. Heye président de l’amicale de Leers remercie le corps enseignant de l’aide efficace apportée pour l’organisation de cette fête. M. Pottier excuse le représentant du Préfet et remercie ceux qui contribuèrent à cette fête. Il félicite M. Louis Decourcelle et les instituteurs et institutrices qui ont si bien dirigé les travaux manuels des élèves. Il présente à l’assistance M. Theeten, cheville ouvrière de l’action laïque dans le Nord. Ce dernier dit combien il est heureux de prendre part à cette quatrième fête fédérale du canton de Lannoy depuis la libération. Il félicite M. Pierre Duchatelet, promoteur de la colonie de vacances de la FAL de Lannoy, qui a su convaincre les municipalités du canton. M. Theeten relate ensuite brièvement le succès obtenu au rassemblement laïque du 3 juin.

École de garçons rue Joseph Leroy Leers CP Coll Part

À l’issue du repas, on se retrouve rue Joseph Leroy pour prendre part à l’imposant cortège de 5.000 personnes venues des divers coins du canton. À 16 heures le cortège s’est formé à Leers-Bifur et s’ébranle par les rues De Gaulle et Victor Hugo prolongée, Jean-Jaurès, Place Carnot, Joseph Leroy, Pasteur et fait une entrée spectaculaire au Parc des Sports. Parmi les sociétés et groupements qui ont défilé, la clique de la FAL d’Hem, l’Harmonie Municipale de Leers, les enfants des écoles primaires, les commissions des différentes amicales du canton précédées de leur drapeau. Sur le terrain du Parc des Sports, les enfants des écoles dirigés par M. Héduin, exécutent une série de mouvements gymniques. Ils sont longuement applaudis. Puis une cérémonie se déroule sur le podium, pour la remise du drapeau fédéral. M. Cattelain président de la Fraternelle Laïque d’Hem, détentrice de l’étendard depuis la dernière fête, le remet au président de l’amicale laïque de Leers M. Heye. Après quoi on procède à la lecture des récompenses fédérales : médailles de bronze, breloques et diplômes d’honneur décernés à certains amicalistes.

Le parc des sports de Leers Coll Part

La foule qui a pénétré dans le Parc des Sports y séjourne tard dans la soirée tant la température était douce. Elle assiste ainsi à une kermesse flamande où se trouve un concert permanent et à une belle exhibition gymnique de La Gauloise de Wattrelos. La journée se termine par une fête chorégraphique organisée par la section féminine La Gauloise d’Hem. Le succès remporté cette fois prouve combien est grand le mérite de M. et Mme Doise-Harpagès qui s’occupent utilement des loisirs des enfants de la commune. L’équipe première de Sailly remporte le concours de tir, Robert Courcelle de Forest sur Marque le concours de clairons 2eme catégorie, Félicien Lesne également de Forest sur Marque le concours de clairons de 3eme catégorie. En basket pour les hommes Tressin bat Annapes en finales et pour les femmes Forest sur Marque bat Ascq en finale.

Source Nord éclair, Nord Matin, archives FAL Rx