Forage au Beck

La question de l’alimentation en eau potable est récurrente à Wattrelos comme dans les autres communes alentour. Avec l’urbanisation croissante, les besoins ne font qu’augmenter. À tel point qu’en 1960, les stations élévatrices de Pecquencourt, de Wattrelos (Sapin Vert) de Tourcoing et de Roubaix aux Trois Ponts peinent à répondre à la demande. En dix ans, de 1945 à 1959, la consommation des roubaisiens et tourquennois a presque quadruplé passant d’un peu plus de 3 millions de m³ à près de 12 millions de m³. On évalue la moyenne journalière à 32.000 m³ mais c’est sans compter avec les pointes saisonnières de l’été. Les pompes travaillent jour et nuit, les réservoirs s’épuisent et on approche de la pénurie.

Forage au Beck en février 1960 Photo NE

Les géologues cherchent alors et découvrent une nappe aquifère suffisamment importante sur le territoire de Wattrelos au hameau du Beck, non loin du canal. Le Syndicat intercommunal des eaux de Roubaix Tourcoing et la commune de Wattrelos décident d’y édifier une nouvelle usine élévatrice en février 1960. Trois forages ont atteint la mappe et une citerne de 1200 m³ a été installée dans la proximité. Une salle des machines va être bâtie et on espère qu’au début de 1961 on débitera 20.000 m³ par jour !

Forage à proximité du canal Photo NE

La station du Beck sera commandée et contrôlée automatiquement, ce sera une sorte d’usine-robot, selon l’expression de l’époque. Elle va coûter deux millions de francs et elle couvrira les besoins en eau potable jusqu’en 1970. Mais il faut déjà se préoccuper de l’avenir. Rappelons que la ZUP de Beaulieu n’existe pas encore, entre autres chantiers importants. Des stations sont prévues à Billy Berclau, Pont-à-Marcq, Wavrin, Emmerin, comme une large ceinture d’usines élévatrices. L’eau potable est alors vendue 34 francs le m³, ce qui est plus bas que la normale, compte tenu des taxes prélevées par l’État pour les adductions d’eau dans les campagnes et le syndicat pour le renouvellement du réseau.

Vestiges de l’usine du Beck ? Vue Google Maps

Une première photo

Place d’Amiens sans l’église Saint Sépulcre Photo NE

Une vue éphémère, car elle présente la place d’Amiens sans l’église Saint Sépulcre. Cela n’a pas troublé Ghislaine Dequeant (bravo à elle !) qui nous donne son commentaire : la place où il y avait l’église St Sépulcre, Le magasin dont le store est baissé au centre, est la boulangerie et le magasin en face, au coin, est le fleuriste !…. sur la gauche, avec la grande cheminée, c’est la rue de Brézin, et la rue qui fait coin avec le fleuriste c’est la rue Newcommen. Pour en savoir plus retrouvez l’article sur l’église Saint Sépulcre dans ce site  http://www.ateliers-memoire-roubaix.com/eglise-saint-sep…glise-de-lepeule/

Le premier Circuit Franco-Belge

L’annonce dans le Journal de Roubaix

C’est le dimanche 1er juin 1924 que se déroule la première édition du circuit franco-belge, organisé par le Journal de Roubaix avec le concours de l’Amicale des Arts. Le grand quotidien régional contribue déjà aux manifestations sportives, attribuant des primes aux coureurs régionaux qui participent au Paris-Roubaix, et prêtant son concours à la belle épreuve motocycliste Roubaix-Paris-Roubaix. Cette nouvelle épreuve répond à l’attente de nombreux coureurs de la région. Cette course de 165 kilomètres emprunte un itinéraire qui va de part et d’autre de la frontière : départ à Roubaix, Pont du Laboureur, Wattrelos, Grimonpont, Leers, Lys, Lannoy, Petit Lannoy, Hem Forest, Ascq, Sainghin, Bouvines, Cysoing, Baisieux, Hertain, Tournai, Froyennes, Templeuve, Bailleul, Pecq, Warcoing, Espierres, Dottignies, Luingne, Mouscron, Aelbeke, Courtrai, Wevelghem, Menin, Halluin, Roncq, Bousbecque, Wervicq, Comines, Warneton, Deulémont, Quesnoy sur Deule, Linselles, gravier de Bondues, Tourcoing (gare des Francs) , rues de Dunkerque, Calais, Canal, Mouvaux, Croisé Laroche, Wasquehal, Croix, Roubaix, arrivée à la Laiterie du Parc de Barbieux.

Le circuit franco-belge du Journal de Roubaix est ouvert aux coureurs licenciés de l’Union Vélocipédique de France de 1ers, 2e, 3e, 4e catégories et débutants des départements du Nord, Pas de Calais, Somme, Aisne, Ardennes. Un délégué de l’UVF suivra l’épreuve en tant qu’arbitre, et l’arrivée sera jugée par un délégué de l’UVF et quatre dirigeants de club. Les coureurs devront être en règle avec les douanes belges et françaises.

Le parcours publié dans JdeRx

Quatre mille francs de prix viendront récompenser les vainqueurs. Les clubs pourront également concourir pour le challenge du Journal de Roubaix et le Challenge des débutants. Le premier consiste en un objet d’art remis au club vainqueur selon le nombre de points calculé sur les cinq premiers arrivés d’un même club. Des breloques seront offertes aux équipiers. Le second challenge est régi de la même manière pour les participants de cette catégorie. Les engagements sont reçus au siège de l’amicale des Arts, section cycliste, au n°86 rue de l’Epeule. On paie 3 francs, non remboursables et le dernier délai est fixé au 25 mai, minuit. MM. Maurice Taeck délégué régional de l’UVF sera le juge arbitre de l’épreuve, assisté par M. Ingelbrecht délégué sportif du comité du Nord de l’UVF. Jean Derycke président de l’Amicale des Arts remplira les fonctions de commissaire général de la course, assisté de quatre commissaires : MM. Léon Dumont et Léon Vandenhaute de l’Amicale des Arts, Victor Vankelsbecq du vélo club croisien et David Deruyter du vélo club tourquennois. Les chronométreurs seront MM.Pierre Benoît et Emaille.

Le poinçonnage des vélos Photo JdeRx

Les coureurs doivent se mettre en règle avec la douane : les belges doivent faire plomber leur vélo à la douane belge et avant le départ être en possession de la carte de libre passage. Idem pour les français à la douane française.Le 25 mai, on a dépassé la centaine de coureurs engagés ! On cite déjà quelques favoris : le belge Omer Huysse, vainqueur du Tour de Belgique indépendants, et Omer Vermeulen d’Anzin, vainqueur de Paris Lille.

Le matin de la course, il y a 142 engagés ! D’autres prix s’ajoutent à ceux déjà annoncés, avec comme contributeurs l’Amicale des Arts, et des primes de passage par différentes sociétés cyclistes.

Le départ est donné à dix heures et on attend les coureurs à l’arrivée vers 15 h 30. Finalement, ils sont 117 au départ pour cette première édition et les régionaux présents en nombre s’illustrent rapidement. La victoire revient au sympathique Julien Perrain de l’Amicale des Arts, qui a longtemps mené la course avec un train d’enfer, accompagné par le courageux Vandecasteele et l’accrocheur Gaston Dhaene. Entre Cysoing et Baisieux, un peloton d’une trentaine coureurs était en tête qui fut en quelques minutes complètement désagrégé. Le Mouscronnois Durieux fut avec Perrain l’artisan de ce lâchage, mais il creva peu après, ce qui le mit hors course. Ils sont alors six en tête, au contrôle de Tournai : Parmentier, Bourgois, Perrain, Vandecasteele, Vanmerhaeghe et Dhaene. Au pont de Pecq, Vanmerhaeghe prend sa chaussure dans sa chaîne, il est lâché. À Luingne il pleut et cela est fatal à Bourgeois. À Mouscron, ils ne sont plus que trois, Perrain, Vandecasteele, et Dhaene qui fait l’élastique. À Tourcoing, Dhaene est lâché dans la montée des Francs, il recolle un moment mais Perrain attaque à nouveau. À Mouvaux, Vandecasteele crève et laisse filer Perrain vers la victoire. Le deuxième sera le dottignien Dhaene et le troisième le malchanceux Vandecasteele. Omer Vermeulen se classe 4e.

Le vainqueur Julien Perrain doc le site du cyclisme

Le Challenge du Journal de Roubaix va à l’Amicale des Arts qui classe cinq coureurs dans les trente premiers (Perrain, Dhaene, Dossche (5e) Poupaert (20e) Vanderdonkt (23e). En deuxième position, le Vélo club croisien et en troisième le vélo club tourquennois. Le Challenge des débutants va au Vélo club tourquennois, en deuxième Amicale des Arts. Un peu de publicité en passant : le vainqueur a roulé sur une bicyclette Peugeot. La voiture Berliet de la maison Thersen et Lepault et conduite de main de maître par Vincent Dhulst, ancien coureur, a permis aux rédacteurs sportifs de suivre la course aux premières loges.

Somme toute, une bien belle première !

Le jardin, la cathédrale et le stade

Au début des années 2000, le parc du Brondeloire va subir de profondes mutations. Les installations sportives sont sur utilisées, preuve de leur nécessité. Mais les terrains sont à refaire, les équipements à sécuriser. Les jardins familiaux n’ont pas survécu aux querelles intestines, et les aménagements initiaux du parc sont à revoir, notamment la butte et la végétation qui l’entoure.

Le parc du Brondeloire aujourd’hui Vue Google Maps

Le jardin

C’est au printemps 2006, que naît le jardin de traverse, installé sur une friche dans le prolongement du parc du Brondeloire à l’Épeule, en contrebas de la voie ferrée. La regrettée Anne-Sophie Danjou est à l’origine de cet espace où l’on cultive la terre tout autant que le contact humain. Son leitmotiv, « c’était de partager avec les gens, de discuter avec eux du fait qu’on peut changer les choses à son échelle, de faire en commun ». Elle avait aussi créé les géants de la Garden Pride, « le carnaval des jardins où l’on devait se fendre la pêche sans se prendre le chou ».

Le jardin de traverse de Roubaix Photo Roubaix XXL

Aujourd’hui l’Association Jardin de Traverse gère 3 sites (Jardin de Traverse, Jardins du Hêtre, Jardin de Myosotis) dont deux jardins partagés écologiques (Jardin de Traverse, Jardin de Myosotis) à Roubaix. Elle développe des animations et activités autour du compostage, de la Biobox, du zéro déchet, de la trame verte et bleue, cabanes à livres, troc de plantes, pique nique, rendez-vous des composteurs, permaculture, apiculture, ateliers cuisine, couture, animation parents, enfants. Elle accueille le marché Bio AB Ecocert. L’espace Jardin de traverse se situe entre la rue du grand chemin et la rue des arts, à l’angle de la rue du Parc et de la rue du Vivier à Roubaix, le long de la voie ferrée, en plein cœur du quartier Ouest .

Les jardiniers du Jardin de Traverse sont engagés dans une démarche d’appropriation collective. Le jardin est conçu comme un endroit paisible et agréable, avec un verger, une vigne, des plantes grimpantes, un potager, des fleurs, des plantes indigènes mais aussi exotiques, des ruches, une petite mare pour favoriser l’écosystème et la biodiversité. Les visiteurs et les jardiniers s’engagent à maintenir le lieu propre et entretenu. Les propriétaires de chien sont priés de ne pas faire entrer leur animal sur le site. Les jeux de ballons se font hors du jardin.

L’association Jardin de Traverse s’articule autour de valeurs de solidarité, de tolérance et de bonne entente entre jardiniers. L’association cultive le plaisir de se retrouver et de partager ensemble. On trouvera au bas de cet article les coordonnées de l’association.

La cathédrale

Fin 2016, entre la rue du Marquisat et le Parc de Brondeloire démarre le creusement d’un énorme trou, qui formera la future cathédrale d’orage du Brondeloire. On creuse à près de 30 mètres de profondeur dans le but d’engloutir les millions de litres d’eau d’un orage. La MEL et l’entreprise Caroni gèrent ce chantier destiné à lutter contre les problèmes d’inondations. Une installation identique à Tourcoing (sur le site sportif Melbourne), permet aux habitants des quartiers du Trichon à Roubaix, de Wasquehal (quai des Alliés) et Tourcoing (Blanc-Seau) d’éviter de se retrouver les pieds dans l’eau.

La cathédrale d’orage Photo Patrick James VDN

L’eau usée et l’eau de pluie jusqu’ici dévalaient tout droit jusqu’à la station d’épuration de Wattrelos, et débordaient du réseau d’assainissement en cas de trop fortes précipitations, Et c’est depuis le grand canal de 50 mètres de long, actuellement creusé depuis la rue des Arts, qu’elles seront détournées vers la cathédrale. Les eaux arriveront par le canal d’amenée puis rejoindront la cuve et ses équipements, capables de retenir les polluants.

Le nouveau bassin de rétention a été inauguré le mercredi 24 octobre 2018. Ce dispositif n’est pas sans rappeler l’existence d’un vivier au dix neuvième siècle qui a laissé son nom à la rue. C’était une sorte d’étang à l’orée de la ville qui a disparu avec l’urbanisation et les canalisations successives. Ainsi a-t-on renoué avec les pratiques du passé ?

Le stade

En septembre 2013, une école de football voit le jour à l’Épeule. Son nom : Académie football. Lancée à l’initiative de la Ville et de Roubaix Sport Culture, l’école de football labellisée par la Fédération Française de Football organise son premier stage pendant les vacances de Toussaint pour une équipe de 46 enfants âgés de 6 à 12 ans. Entraînements, tournois et jeux au programme, mais aussi une sortie au LOSC pour assister à la rencontre Lille/Auxerre. Les parents sont présents pour soutenir les activités, ce qui a permis selon André Lazaoui, président de l’académie, de faciliter la transmission des valeurs prônées par l’école de football, à savoir respect, travail, entraide et volonté de réussite. Valeurs incarnées par Jamel Haroun, responsable de la structure et connu du grand public comme le gardien de but de l’équipe de France de futsal. En Juin 2016, le directeur de Roubaix Sport Culture annonce que l’académie de football est sur le point de s’arrêter à cause d’un problème de subvention. L’action n’a pas été retenue dans le cadre du contrat de ville. À ce moment, cette académie de football occupe entre 80 et 100 enfants âgés de 6 à 8 ans.

Le stade Photo Hubert Van Maele VDN

Le 27 janvier 2017, la ville lance une concertation sur l’avenir du parc de Brondeloire. Au centre des débats, le terrain de football, toujours en piteux état. Cet équipement, mis en service en 2004 dispose d’un sol en gazon synthétique. La ville propose aux joueurs une rénovation a minima du stade, en attendant un projet beaucoup plus ambitieux dans le cadre de l’ANRU, qui traitera l’ensemble du parc du Brondeloire. Coût de l’opération : 350 000 euros. Malgré ce budget, on est loin d’un beau stade flambant neuf. Et les footballeurs, qui font tourner avec bien du mal l’Académie de football de l’Épeule, l’ont vite compris : « On a honte quand on reçoit les gamins des autres équipes ». La Ville propose de refaire la moquette, de la peinture dans les anciens vestiaires, et de poser des préfabriqués. Le complexe viendra ensuite avec l’aide de l’ANRU.

D’après les articles de presse de l’époque

ANRU : Agence nationale pour la rénovation urbaine

Jardins de traverse : 12 rue du Vivier 59100 ROUBAIX Blog : http://www.jardindetraverse.fr

 

Un étrange commissariat

La ville de Wattrelos fut longtemps desservie par un commissariat dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’avait rien d’un commissariat. Ce bâtiment se situait dans l’alignement de la rue des otages. Bien avant la construction de la salle Roger Salengro et du Centre Socio-éducatif, il y avait là un genre de jardin sur l’emplacement de l’ancien cimetière où venaient évoluer les défilés des écoles. À l’occasion, cela pouvait servir de terrain de sport pour les jeunes collégiens qui occupaient l’ancienne gare et on passait en courant autour du commissariat. Les murs sombres et la toiture en zinc indiquaient l’ancienneté de ce bâtiment. Autrefois, avant 1900, ce local servit à héberger une centrale électrique dont le but était l’éclairage de la ville de Wattrelos, à une époque où rares étaient les communes qui le tentaient. De nombreux incidents et dysfonctionnements firent qu’on abandonna l’électricité pour en revenir au gaz.

L’ancien commissariat de Wattrelos Photo NE

Le local étant libre, fut réaffecté en 1920 pour accueillir les services de la police. Trente cinq ans plus tard, alors qu’on évoque sa démolition, il n’a pas changé. L’humidité suinte sur les murs lors des fortes pluies et il arrivait fréquemment que le téléphone soit en dérangement. L’unique cellule non chauffée pouvait à coup sûr entraîner la congestion pulmonaire du moindre délinquant égaré là en hiver. Certaines jeunes pousses du collège installé dans l’ancienne gare se souviennent d’y être allées pour faire établir une carte d’identité. Elles évoquent un décor sombre, un mobilier sommaire tout à fait à l’opposé de la gentillesse et de la prévenance des agents de police qui l’occupaient. Les policiers méritaient d’être mieux installés.

Le nouveau commissariat en chantier Photo NE

Ce sera chose faite en 1965. On pensa dans un premier temps reloger la police au 22 de la rue Faidherbe où se trouvaient déjà les services de la perception municipale et le dispensaire venant tout droit de la gare. Finalement un nouveau bâtiment sera construit à deux pas du centre, à côté de la maternelle dans la rue Saint Joseph où il y avait encore quelques jardins !

Démolition de l’ancien commissariat Photo NE

En juillet 1965, le nouveau commissariat est inauguré au 21 de la rue St Joseph et l’ancien local entre ainsi dans l’histoire sinon dans les mémoires. En fait, il est détruit quelques temps après l’ouverture du nouveau.

L’actuel commissariat Vue Google Maps

Juin 1900

Cyclisme. Réunion du Club des joyeux cyclistes au local rue Montgolfier 2 chez Henri Vreck à l’estaminet « Aux joyeux cyclistes ». Nomination de la commission dans laquelle on retrouve les noms suivants : Féréol Lecomte, Pierre Cnudde, Eugène Petit, Henri Vreck. Le capitaine de route est André Lobstein avec un lieutenant, Auguste Delomeilleur. Commissaires Alfred Pollet et Henri Prévost. On peut s’inscrire au local.

Pub Cycles Clément in JdeRx

Cyclisme. Un groupe de sportsmen de Roubaix et de Vimy organise pour le dimanche 17 juin une grande course cycliste Roubaix Vimy aller et retour soit 100 kilomètres. Cette épreuve est ouverte à tous les coureurs non professionnels. Aucune licence n’est exigée, l’entraînement par bicyclette est le seul autorisé. L’itinéraire part de Roubaix, puis passe par Hem, Forest, Ascq, Lesquin, Fâches, Wattignies, Seclin, Carvin, Lens, Vimy, contrôle à l’hôtel des pompiers et retour. Parmi les nombreux prix décernés aux vainqueurs, le premier est une bicyclette, le second un superbe objet d’art offert par M. Motte député du Nord. Les engagements seront adressés accompagnés d’un droit de deux francs à M. Théo Callens, 34 rue du Général Chanzy, Roubaix.

Escrime. M. Victor Fort, membre du Contre de Quarte de Roubaix, a remporté dimanche dernier un succès remarquable au tournoi de Liège en se classant 4e dans un concours auquel ont pris part 47 grands maîtres de Belgique, de France, d’Italie, d’Allemagne et de Hollande.

Gymnastique JO 1900 à Vincennes doc Gallica

Gymnastique. La population roubaisienne a fait un accueil enthousiaste aux vaillants gymnastes de la Roubaisienne de retour de Paris, couverts de lauriers. Dès sept heures et demie la rue de la Gare est envahie par la foule. La Grande Harmonie entame la Marseillaise à l’arrivée des héros. Un cortège se forme alors, en tête l’Union des Trompettes, puis la Fanfare Delattre, la Fanfare de Beaurepaire, la Concordia, la Fanfare des Trompettes, la Revanche, la Caecilia, les Mélomanes Roubaisiens, la musique municipale de la Grande Harmonie, la société de gymnastique l’Ancienne et la Roubaisienne. Sur la Grand Place, les gymnastes sont acclamés par la foule avant d’être accueillis par les membres du Conseil Municipal avec à leur tête le maire Henri Carrette. M. Mouvaux président de la Roubaisienne prend la parole et rend hommage aux champions et à leur moniteur chef, M Piesvaux. Le maire de Roubaix répond qu’il est heureux du succès remporté par la société roubaisienne qui est à présent renommée dans le monde entier. Des vivats sont alors chantés pour la Roubaisienne, M. Piesvaux et M. Demey le champion athlétique. Des vins d’honneur sont ensuite offerts, pendant lesquels M. Durand membre de la Roubaisienne explique en détail le succès de la société classée première du concours de Paris.

Athlétisme. Les championnats du Nord d’athlétisme ont eu lieu sur le terrain de l’Iris Club Lillois, au Vélodrome de Lille. Le tourquennois Malfait remporte les 100 et 400 mètres. Les 800 et 1500 mètres reviennent au lillois Bandeville, le 110 mètres haies et le saut en longueur au lillois Buchet, le 400 mètres haies au lillois Varet. Les roubaisiens remportent les épreuves suivantes : Dansette, le saut en hauteur, Cunin, le saut à la perche, le poids et Scrépel le disque. Tous les résultats sont de bon augure avant les championnats de France qui auront bientôt lieu.

Vélodrome et arènes. Des pourparlers pour la réouverture des arènes de Roubaix et du vélodrome, avec la société en liquidation. On étudie la possibilité de louer le vélodrome pour une ou deux réunions d’essai. Si les démarches aboutissent, des courses de taureaux seront donnée dès le mois de juillet. La société qui a la ferme intention de reprendre les arènes a déjà annoncé son programme : deux ou trois courses espagnoles, deux courses landaises et une grande fête musicale et artistique dans le genre de la représentation de Mireille qui n’a pu avoir lieu l’année précédente.

Cyclisme. Le ministre des finances vient de faire adresser aux maires et aux percepteurs des instructions en vue de la mise en exécution des nouvelles dispositions relatives au remplacement gratuit des plaques de vélocipède perdues ou soustraites. Il convient d’avoir fait une déclaration de perte ou de soustraction à la mairie sur papier timbré à 60 centimes aux frais du contribuable, dans les deux jours à partir du constat de la perte. Toutefois jusqu’au 1er juillet prochain, on pourra déclarer exceptionnellement au-delà des deux jours auprès des percepteurs.

Cyclisme. Une grande course vélocipédique sur route pour amateurs, Roubaix Fleurbaix et retour va être organisée par la Renaissance Vélocipédique le dimanche 1er juillet. Les inscriptions sont reçues chez M. Géry Haeck rue de Mouvaux 64, Blanc Seau, Tourcoing. Droit d’inscription 1,50 francs. Le départ se fera à deux heures précises chez M. Guillaume Saverys, rue de Mouvaux 99 à Roubaix.

Nord Touriste

La société le Nord Touriste vient d’obtenir l’autorisation de la douane belge pour la libre circulation à la frontière, des véhicules automobiles sous le couvert de permis spéciaux délivrés par ladite société. Il ne reste plus pour profiter de cette faveur qui sera très appréciée par les pratiquants du teuf teuf (l’expression est de l’époque), qu’à régulariser la question du cautionnement à fournir par la société. MM Les chauffeurs peuvent dès maintenant s’inscrire auprès du bureau du Nord Touriste, à l’hôtel Ferraille rue de la Gare. Il faut prévoir les renseignements suivants : noms et domicile, nombre et description des automobiles et motocycles, estimation de leur valeur. Il faut bien entendu au préalable être membre du Nord Touriste. Cotisation annuelle cinq francs et 50 centimes pour l’insigne.

La Roubaisienne en 1902

Les membres de la Roubaisienne Coll Particulière

La « Roubaisienne », Société municipale de Gymnastique et de Tir , dont le siège se trouvait à l’époque au N° 20 rue Jeanne d’Arc, a été autorisée par un arrêté préfectoral du 8 Juin 1883. Rappelons que le but de cette société est de «propager le goût pour les exercices du corps, de développer la force, l’adresse et le courage, afin de faire des hommes vigoureux, en un mot, de préparer, pour le Pays, des hommes vaillants ». Sa devise est « Pro Patria ».

La commission de la Roubaisienne Coll Particulière

En 1902, la Commission administrative se compose comme suit : Président honoraire, G. Pennel, Président actif Lucien Mouraux. 1er Vice-Président, Ch. Weill, 2e Vice Président, Carlos Roussé. Secrétaire Henri Lepaul. adjoint Albert Inglebert. Trésorier, Arthur Desrousseaux, adjoint J. Piesvaux. Chef de gymnastique, J. Piesvaux. Porte drapeau Wardavoir. Commissaire des fêtes, E. Draux. Garde du matériel et d’habillement L. Farcy. Commissaire des Pupilles A. Tettelin. Natation Vanmullen. Tir et instruction militaire, E. Bleuse. Commissaires d’ordre : MM. Alfred Vandeputte, Dejonghe, J. Wardavoir, Henri Vergin, Léon Cunin, U. Vanmullen. La société compte 160 membres actifs, 25 membres anciens, 35 pupilles, 12 membres donateurs, 50 membres honoraires et protecteurs, plus environ 60 sociétaires sous les drapeaux.

Les bains roubaisiens rue Pierre Motte CP Méd Rx

Ses cours ont lieu : pour les membres actifs, les mercredis et samedis de 8 heures et demie à 11 heures du soir ; pour les pupilles, les mardis et jeudis, de 8 à 10 heures du soir ; pour les anciens, le Vendredi de 8 heures et demie à 11 heures du soir. Le cours de natation s’est fait le Mardi, de 8 à 9 heures et demie du soir, à l’établissement des Bains roubaisiens, Rue Pierre Motte. Le cours d instruction militaire a été donné le Dimanche matin, de 9 heures à 10 heures et demie, et le Vendredi de 8 heures et demie à 9 heures et demie, au local, Rue Jeanne d’Arc. Le tir à la carabine et au tir réduit aux fusils Gras et Lebel, au Stand, Boulevard Gambetta. Le tir a 1’arme de guerre, au Stand du Tir National, Grand Rue. (Distance 200 mètres).

La cotisation annuelle est de 10 francs pour les membres honoraires et de 20 francs pour les membres protecteurs. Pour les membres actifs, anciens et pupilles, elle est de 1 fr. 50 par mois. Des jetons de présence, à déduire des cotisations, sont remis aux gymnastes assidus.

Les activités de 1902

Pendant l’année 1902, la Roubaisienne a organisé, entre ses sociétaires adultes et pupilles, des concours de saut a la perche, de jeux athlétiques, de natation, d’instruction militaire et des concours individuels. Les cours des moniteurs de l’Association régionale des gymnastes du Nord et du Pas-de-Calais ont été suivis par les meilleurs élèves. La Roubaisienne a obtenu les succès suivants : le 9 Février, lors de la fête organisée par l’Union des sports, M. Bauwens a été proclamé Champion du Nord pour la lutte libre. Cinq gymnastes ont participé, le 5 Juin, à un petit concours à Lens, tous sont revenus lauréats.

Fête fédérale du Mans 1902 Coll Particulière

Une section de 60 membres s’est rendue, le 15 Août, au concours d’Issy les Moulineaux. Malgré la valeur des sociétés rivales de Calais, de Paris, de Tourcoing, elle obtint la plus haute récompense ; à son retour, elle fut chaleureusement félicitée par l’Administration municipale et la population qui leur a organisé une superbe réception.

La Société a participé aux fêtes suivantes : le 22 Juin, à la Fête fédérale du Mans avec une délégation dont faisaient partie MM. L. Mouraux, Président, Piesvaux, Directeur, Juré des concours, H. Lepaul, Cl. Durant, A. Desrousseaux et A. Vandeputte. C’est à cette fête que M. Mouraux a reçu de M. le Président de la République, les palmes d’Officier d ’Académie.

Le même jour, deux sections se rendaient, l’une à Mouscron et l’autre à Dunkerque.

La Roubaisienne en action CP Méd Rx

Le 14 Juillet, elle donne une séance de nuit au Square Pierre Catteau et, le 28 du même mois, elle organise une fête au profit des sinistrés de la Martinique. Elle prête son concours, le 12 Octobre, à la Société des Vétérans de terre et de mer. Le 27 du même mois, elle offre à l’Hippodrome, à ses membres honoraires, une grande solennité gymnique dont la partie musicale a été confiée à la Fanfare Delattre. Le 2 Novembre, les gymnastes danseurs sont allés exécuter un ballet à Wattrelos.

La Société n’a pas oublié ses membres sous les drapeaux ; elle leur a envoyé à chacun, le 14 Septembre, un mandat au moyen des ressources provenant du tronc du « Sou des soldats » et des amendes infligées par application du Règlement. Et le 8 Novembre, un punch a été offert aux 31 conscrits qui devaient quitter la Société pour accomplir leur service militaire.

D’après les Rapports du Maire

Ballon(s) et inondations

Une première question au moment d’entamer cet article. Parle-t-on du quartier du Ballon ou des Ballons ? Il semble que l’appellation soit issue de la partie belge herseautoise comprise entre les deux rivières Berckem et Espierre. Mais nos amis belges parlent du quartier des Ballons, alors que côté wattrelosien, nous avions une rue du Ballon venant de la Vieille Place et qui correspond aujourd’hui au tracé des rues Louis Dornier et Georges Philippot. Les deux rivières citées plus haut ont régulièrement fait du quartier du ou des Ballons des plaines d’inondations. Un rapport de 1925 signale une année particulièrement catastrophique, avec 3 à 400 habitations régulièrement inondées et contaminées. Le quartier du Ballon connaît de manière plus ou moins fréquente entre 20 et 30 inondations par an, entraînant la destruction de récoltes, la contamination des puits et la dégradation des immeubles. Le 8 janvier 1925, les prairies et le champs qui entourent le gazomètre de Wattrelos, situé non loin de l’abattoir, donnent l’impression d’être un vaste étang. De fortes pluies en avril, juillet et août 1928 entraînent des inondations dont les dégâts seront indemnisés pour certains agriculteurs, notamment Clotaire Flipot, demeurant 1 rue du Ballon et Louis Houzet pour les dommages subis par son champ de betteraves. L’Espierre débordera à nouveau en juin, juillet et août 1930. La même année est créée l’« Association des victimes de l’Espierre et du Berckem ».

Wattrelos au temps du Consultat ext ADN ca 1807

On peut apercevoir sur ce cadastre du Consulat le parcours de l’Espierre partant du hameau du Ballon, tout en haut du plan, et formant un arc de cercle au travers des Près, passant entre la Vieille Place et la grand Place et rejoignant par de légers méandres le Laboureur. Les inondations vont donc concerner une grande partie du territoire wattrelosien. Les fortes pluies orageuses sont à l’origine du phénomène mais pas seulement. Il apparaît que le lit des deux rivières responsables des inondations se sont progressivement comblés à la suite du développement industriel et des rejets des usines roubaisiennes, tourquennoises et wattrelosiennes. La configuration des lieux est également propice aux inondations. Les ponts ou passerelles sont positionnés trop bas et forment barrage lors de fortes pluies. Le cours de l’Espierre présente plusieurs coudes ce qui ne favorise pas l’écoulement des eaux. De plus, le Berckem qui rejoint l’Espierre, se jette à angle droit et augmente fortement l’arrivée d’eau dans le cours principal. Lors d’abondantes pluies, le niveau des eaux s’élève rapidement, et quelques minutes suffisent pour provoquer des envahissements de 40, 50 voire 60 cm d’eau ! Sans oublier les odeurs amenées par les eaux polluées par les nombreuses industries. Il faut incessamment curer les ruisseaux obstrués, élargir les berges, redresser le lit des cours d’eaux. Entre les deux guerres ont lieu les débordements les plus catastrophiques de l’Espierre.

Quartier du Ballon inondé en 1957 Photo NE

D’avril à septembre 1957, d’importants travaux sont menés qui aboutissent aux résultats suivants : côté français, on a redressé le cours de l’Espierre et établi un nouveau pont pour faire la jonction entre la Martinoire et les Ballons. La rectification du cours de l’Espierre a entraîné de gros travaux de terrassement sur plus de cent mètres pour établir le nouveau lit de l’Espierre, plus profond et plus large que l’ancien. L’ancien lit a été comblé et une route reliera désormais à cet endroit la Martinoire et les Ballons. Les travaux français ont entraîné des craintes côté belge, car l’arrivée plus directe des eaux risque d’entraîner des inondations plus massives encore de l’autre côté de la frontière. D’autres travaux sont à envisager sur le territoire de Wattrelos afin de contenir les eaux, comme l’amélioration de l’étroit Pont des Vaches situé dans la plaine des Près ainsi que la suppression de méandres existant encore au sud de la rue Pierre Catteau.

La cité du 11 Novembre sous les eaux en 1957 Photo NE

En 1961, en vue de régler le problème de l’Espierre, les villes de Roubaix, Tourcoing, Wattrelos, Mouvaux, Croix, Wasquehal, Lys lez Lannoy, Leers, Hem et Bondues s’associent sous la forme d’un syndicat intercommunal d’assainissement du bassin de l’Espierre et du bassin de Tourcoing, tributaire de la Lys. Le problème qui existait déjà en 1925 s’est amplifié au fur et à mesure du développement industriel de la région. Ces vingt dernières années, l’urbanisation intensive du bassin de l’Espierre a augmenté les surfaces de ruissellement imperméables et a aggravé l’insuffisance de débit provoquant des inondations fréquentes sur le territoire de Wattrelos dans les quartiers du Mont à Leux, des Ballons, de la Broche de fer, du Breuil, du Rivage, pareil sur Roubaix, en raison du refoulement des eaux dans les égouts.

Les Ballons en 1964 Photo NE

En 1964, un important programme de construction de collecteurs a été mis en place par ce syndicat, dont le financement sera pris en compte par l’État. Pour Wattrelos, il s’agit d’un collecteur d’assainissement démarrant au Mont-à-Leux, empruntant la rue de la Martinoire, le lit actuel de L’Espierre jusqu’à la gare de Wattrelos, avec une dérivation par la rue de l’abattoir, la rue du général de Gaulle, la rue des poilus, le cimetière pour aboutir à la station d’épuration du Grimonpont. D’autre part, l’Espierre et le Berckhem, son affluent, seront entièrement canalisés entre le quartier de l’Union et la cité Amédée Prouvost, ce qui signifie qu’ils seront convertis en collecteurs souterrains. La dérivation vers le Grimonpont doit permettre la suppression du lit actuel de L’Espierre entre la gare de Wattrelos et le Sartel, et son remplacement par un aqueduc de section moyenne, un diamètre de 1,80 m enterré à une profondeur variable de 9 à 14 mètres. Coût des travaux, près de deux milliards d’anciens francs. Roubaix de son côté creuse un collecteur qui part de Mouvaux jusqu’au Laboureur. Ces travaux suffiront-ils ?

à suivre