En juillet 1991, intervient l’ouverture de l’office du tourisme de Wattrelos. L’office de tourisme ou office du tourisme est un centre d’information dont la mission est « l’accueil, l’information et la promotion du tourisme » sur le territoire concerné à destination du public ou des visiteurs, allant des simples habitants locaux aux excursionnistes en passant par les touristes.
La création officielle des offices de tourisme date de la promulgation de la loi du 10 juillet 1964. Le gouvernement, ayant pris conscience des enjeux économiques liés au tourisme, décide d’autoriser les conseils municipaux des stations classées de tourisme, à créer des offices si elles le désirent. L’accueil et la promotion touristique commencent à être perçus comme un service public. La création de ces structures doit être entérinée par le préfet. Il s’agit alors d’établissements publics à caractère industriel et commercial ayant vocation de promouvoir le tourisme dans la station […], assur[er] la coordination des divers organismes et entreprises intéressés au développement de celle-ci. »
L’office du tourisme en 1991 doc Journal Mun Wos
C’est donc pour se faire mieux connaître que Wattrelos se dote d’un office du tourisme. En 1991, la ville présente de nombreux arguments : le sens de la fête et de la convivialité qui s’expriment lors du carnaval, des Berlouffes, de la fête des écoles ou des ducasses de quartier. Un parc urbain de 35 hectares, deuxième espace vert de l’agglomération lilloise. Une ferme pédagogique, un étang de pêche et le musée des arts et des traditions populaires. Une vie culturelle et associative particulièrement riche avec des manifestations régulières : saison musicale, grand cabaret wattrelosien, festival international du cinéma et de la vidéo. Wattrelos envisage la mise en place du tourisme industriel dont le but est d’être la vitrine des activités de la ville en montrant le savoir faire des entreprises locales. Ainsi la GBM et la Redoute participent. C’est aussi un outil au service des wattrelosiennes et wattrelosiens qui disposeront d’un centre d’information pour leurs vacances et leurs distractions.
Ses prestations et activités diverses se sont largement étoffées depuis 1991.
Adresse: Office de Tourisme de Wattrelos
189 rue Carnot – 59150 WATTRELOS
+33(0)3 20 75 85 86
Bureaux sont ouverts du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h (fermeture à 17h du 15 juillet au 31 août), de 10h à 12h le dimanche. Fermé les lundis et les jours fériés.
E mail : contact@wattrelos-tourisme.com
le site https://www.wattrelos-tourisme.com
Sources : Wikipédia, Le Journal Municipal de Wattrelos
Les majorettes de Breda défilent au Nouveau Roubaix Photo NE
Septembre 1966. C’est sous un soleil éclatant que se sont déroulées les fêtes quinquennales du Nouveau Roubaix, sous la forme d’un défilé carnavalesque et d’un spectacle nocturne sur la Place du Travail. Les gracieuses majorettes parasol de Breda (Hollande) ouvrent la marche, accompagnées par un groupe musical, les « Laurens drummers ». Viennent ensuite quelques grosses têtes cartonnées dont les porteurs suent à grosses gouttes. Chaque tête fait prés de vingt kilos et sous cette chaleur ! La Fanfare Delattre, la Prolétarienne d’Hénin Liétard en tenue de mineur et la commune libre de Saint Quentin, spectacle vivant de la belle époque, constituent la suite du cortège. Puis les cadets de la Royal Navy défilent sous les applaudissements et les Gilles de Jemappes viennent terminer ce brillant cortège carnavalesque. Le soir, se déroule le spectacle sur la Place du Travail. L’orchestre de Rudy Alban assure les parties musicales d’une fête de cirque en plein air, avec des acrobates, une dresseuse de caniches, des ballons magiques, un jongleur ultrarapide et pour finir les clowns Franck et Tico. Nul doute que ces fêtes avaient du succès, car à l’époque, la petite lucarne n’hypnotisait pas encore les gens au point qu’ils restaient cloîtrés dans leurs logis. Combien de temps durèrent ces fêtes quinquennales ? Comment étaient-elles organisées ? Nous sommes preneurs de toute information…
Cyclisme : comme l’année dernière, le Grand Prix de Roubaix Professionnels n’aura pas lieu, annonce la Commission du Vélodrome Roubaisien. Cette information entraine une polémique. M.Breyer, directeur du Buffalo, exprime son étonnement et ajoute : l’affirmation de la commission est erronée, il a été en pourparlers avec la Société des Arènes de France, locataire actuel de la piste roubaisienne, pour organiser le grand prix. Les pourparlers n’ont pas abouti, en raison de la concession par ladite société du vélodrome à une autre personne qui devait y organiser de nombreuses courses, dont le Grand Prix. Qu’est devenue cette personne ? S’il fallait l’organiser, d’ici à deux semaines, M. Breyer s’en chargerait le tout premier. Au lieu de dire qu’on ne peut pas, il serait plus franc d’avouer qu’on ne peut pas ! Un télégramme de la direction du Vélodrome de Roubaix publié par le journal l’Auto-Vélo, met M. Breyer à même d’accomplir son projet. On attend sa réponse.
Le Vélodrome Buffalo à Neuilly doc Wikipédia
Football : le Stade Roubaisien qui se réunit au Café Belle-Vue Grand Place, prépare sa prochaine rencontre avec l’Olympique Lillois.
Cyclisme : le Vélodrome Roubaisien organise le Grand-Prix de Roubaix-Amateurs avec épreuves pédestres et cyclistes.
Cyclisme : alors que la soirée du Buffalo a été annulée pour cause d’intempéries, M. Breyer répond à la proposition du directeur du vélodrome roubaisien, M. Vitors. Il trouve ses prétentions financières trop élevées, ce que le journal l’Auto-Vélo traduit de la manière suivante : le directeur du Buffalo vient de commettre une nouvelle gaffe en avouant qu’il était incapable d’organiser le grand prix de Roubaix. Les roubaisiens n’auront donc pas de Grand Prix Professionnels pour la deuxième année de suite.
Football : le Sporting club roubaisien tiendra sa réunion mensuelle vendredi prochain en son local à la tête d’or, contour Saint Martin.
Gymnastique : après leurs succès au concours d’Issy-les-Moulineaux, les gymnastes de la Roubaisienne se sont remis au travail pour la préparation d’une grande fête d’hiver offerte aux membres honoraires ainsi qu’aux familles des gymnastes.
Médaille de la société Coll Particulière
Football : match retour entre l’équipe première du FC Mouscronnois et l’équipe 3 du RCR sur le stade de Beaumont. Sur le terrain des Villas, le RCR 4 reçoit le FC Mouscronnois 2. Le Sporting Club de Menin vient jouer contre l’Union Sportive Wattrelosienne, sur le terrain de l’USW. USW-Menin 7-3.
Cyclisme : le grand prix de Roubaix amateur a lieu sous la pluie. Mille cinq cents personnes y assistent. Pour les courses pédestres, ont participé les sociétés suivantes : sporting club roubaisien, jeunesse roubaisienne, Club des Sports. Pour les cyclistes, chez les tout petits amateurs libres âgés de moins de 16 ans, Crupelandt remporte sa série puis fait deuxième pour la finale. Chez les femmes il y a Mme Vanbelle, Melle Kindts, Mme Béranger. Chez les plus de 16 ans, on trouve les Delespierre, Dhulst, Hubert Desruelles, Léturgie…
Cyclisme : une course Roubaix Quesnoy organisée par un groupe d’amis établi chez M. Charles Lepercq rue Descartes 51 au Maréchal Ferrant à Roubaix pour le 12 octobre.
Lutte. Un championnat à Roubaix ouvert à tous les lutteurs du Nord aura lieu salle du Club Athlétique Roubaisien 34 rue de Lannoy le samedi 25 octobre.
Une actualité récente a mis en évidence la fermeture annoncée à Leers d’un service public d’une notoire utilité, la poste. Mais depuis quand existe-il une poste à Leers ?
Une correspondance de 1900 dans le Journal de Roubaix nous renseigne sur le service postal de l’époque. « Près de nous, les habitants de Leers et de Lys, qui pourtant n’ont pas de bureau de poste dans leur commune, ont su obtenir que deux distributions par jour soient faites par le bureau de Lannoy ».
La poste de Leers en 1931 doc Jal de Rx
Il semble que la première poste de Leers a été construite en 1931, elle se trouvait sur la place. En septembre 1931, une coquette construction s’élève sur la place de Leers, destinée aux installations du bureau de poste. Le bâtiment se compose de deux parties distinctes : le bureau de poste et l’habitation du facteur-receveur. Au dessus de la porte d’entrée, on peut lire « Leers » et sur le renflement de la salle d’attente : Caisse nationale d’épargne-Chèques Postaux, et sur le côté : Poste, Télégraphe, Téléphone. Au rez-de-chaussée, une salle d’attente avec pupitre pour les correspondances., banc de repos et cabine téléphonique. Les appareils de cette cabine ne seront toutefois posés que le jour où l’administration des postes aura fait du bureau de Leers une recette de plein exercice, dans quelques années. En attendant il n’y aura ni télégraphe, ni téléphone. Le téléphone de la mairie restera le seul moyen de correspondre durant les heures d’ouverture des bureaux.
la poste en fonctionnement Coll Fam
À droite de la salle d’attente et toujours front à la Place, le bureau des facteurs avec deux guichets. Derrière, la salle de service pour le facteur-receveur ou le directeur de la poste. Une porte donnant accès à l’habitation se trouve à droite des bureaux. Il reste encore quelques travaux à faire et l’architecte compte que le tout sera achevé vers la fin du mois d’octobre. Et si l’administration des postes fait diligence, l’ouverture pourra se faire vers la mi-novembre. Finalement l’ouverture de la poste aura lieu le 1er décembre, les travaux ayant pris du retard : il reste en effet le chauffage central et l’éclairage à installer. Les habitants de Leers qui attendent depuis vingt ans cette installation indispensable devront patienter encore un peu. La maison Emile Duquesne de Roubaix s’est chargée du terrassement, de la maçonnerie et du bétonnage. La firme Remy et Pierre Welden de Roubaix a exécuté les travaux de charpente et de menuiserie. L’importante maison Brutin Cardon de Roubaix s’est chargée des travaux de couverture et de plomberie. Les carrelages céramiques et les inscriptions sur la façade sont l’oeuvre de l’entreprise Martinage de Tourcoing.
Plans de la nouvelle poste doc NE
Quarante quatre ans plus tard, le Conseil Municipal a émis un vœu pour la construction d’un nouveau bureau de PTT pour remplacer celui de la place Carnot. Le lieu d’implantation a finalement été choisi, ce sera rue du Général de Gaulle, et l’avant projet a été établi par M. Patrick Forest architecte DPLG. Un terrain qui sert actuellement de parking convient parfaitement. La nouvelle poste se situera ainsi au centre de la commune. Le chantier est ouvert au début de l’année 1976. En juillet la construction est bien avancée et l’inauguration ne tarde pas.
Et voilà qu’on parle de fermer ce bureau. Selon la Poste, une baisse d’activité de moins 15 % en moyenne a été constatée depuis 2018. Et la commune n’est pas une exception. Comme dans de nombreuses villes, la Poste réaménage ses horaires, voire ferme le service.
La poste aujourd’hui vue Google Maps
Mais le maire de Leers l’assure, il n’est pas question de déplacer le service comme cela a pu se faire à Lannoy. « Cela n’aurait pas de sens… Nous avons des personnes âgées qui se déplacent à pied. Notre mairie est bien trop excentrée pour y envisager une agence postale. »
Un pétition circule qui a déjà recueilli plus de 4 000 signatures. Affaire à suivre.
En 1990, le groupe scolaire Jean Macé va être réhabilité. Mais avant de l’aménager, quelques élagages s’avèrent nécessaires, ainsi le mur de la rue de Londres, qualifié de mur de caserne par la presse, va être démoli afin de permettre une entrée plus moderne et lumineuse. Quant aux élèves ils sont hébergés pour la durée des travaux rue du Rivage, à quelques centaines de mètres de l’ancienne école.
La maquette de la nouvelle école Jean Macé doc Jnal Mun Wos
La nouvelle école Jean Macé fera son ouverture en septembre 1991, après quatorze mois de chantier. Pendant un an les enfants ont patienté dans les préfabriqués de la rue du Rivage. Leur école est à présent toute transformée.
Nouvelle entrée rue de Londres Jnal Mun Wos
Sur les murs de la vieille école sont venus se greffer des bâtiments ultra modernes. Les équipes éducatives et les écoliers ont mis la main à la pâte et ils ont l’impression de prendre possession de leur école. L’architecte M. Boyeldieu et sa femme, coloriste de métier, ont ainsi réalisé un superbe équipement scolaire dot chaque classe est personnalisée par des couleurs vives.
L’inauguration de septembre doc NE
Sont présents pour l’inauguration, M. Bernard Helm inspecteur, Mme Willems et M. Maillot, conseillers pédagogiques de la circonscription et M. Faugaret Maire de Wattrelos, qui a déjà d’autres projets en tête, notamment l’école du Touquet. La directrice, Mme Quenon a accueilli près de 100 enfants en maternelle. En primaire, Mme Marie Dominique Debaudringhien attendait ce matin 320 enfants. Tous découvrent les couleurs et le mobilier neuf, la passerelle servant de bibliothèque et de centre de documentation au dessus de la zone tampon prévue pour le réfectoire. L’ensemble des bâtiments accueillera aussi l’Office de Tourisme et la maison de l’amicale du quartier. Une salle de spectacle de 400 places a été construite au cœur même des bâtiments avec des entrées indépendantes pour servir à d’autres manifestations. L’école Jean Macé, insérée dans la vie du quartier du Laboureur !
La première mairie de Leers était l’ancienne maison du bailli, dont le premier niveau servait de prison, et le second de salle de réunion. Mais les démarches administratives se faisaient au domicile du maire, à l’époque Louis Courier, fermier de la cense du Pret ou Maison Blanche, située rue du Capitaine Picavet, dans le quartier de la Papinerie. La vétusté de la maison du bailli et l’éloignement du domicile du maire, font que les leersois cherchent une solution plus commode. La localité se trouvait alors en pleine expansion démographique. D’un millier d’habitants sous Napoléon, elle était passée à quatre mille.
Dessin première mairie, tel qu’il apparaît sur la couverture du livre sur Leers de l’abbé Monteuuis
Une opportunité survient avec le legs d’une maison qui appartenait à Mademoiselle Rosalie Delannoy, décédée à Leers le 4 mars 1892. Elle était la fille de Jean-Baptiste Séraphin Joseph Delannoy, boulanger et ancien maire de Leers (1779-1822) et de Jeanne Françoise Deleforterie (1779-1858) Lingère, Boulangère, Marchande épicière. Rosalie était restée célibataire et par testament, elle en avait fait don aux pauvres de la paroisse.
La deuxième mairie Collection familiale
C’était la maison qu’elle habitait, et elle en fit don à l’abbé Lepoutre, pour les pauvres, mais l’abbé refusa le legs. Le maire de Leers, Louis Courier, en sa qualité de président du bureau de bienfaisance le récupère, en tant que représentant légal des pauvres et vend ce bien à la commune, le 10 juin 1894. Les héritiers de Mlle Delannoy, qui n’étaient pas d’accord, pensant sans doute rendre le legs caduc après le refus de l’abbé Lepoutre, avaient intenté un procès à la commune. Ils furent déboutés, et le bâtiment devint hôtel de ville en 1896. La maison du bailli fut démolie en 1900. Cette nouvelle mairie permettait de centraliser le service communal.
La deuxième mairie aménagée rue du Général de Gaulle Collection familiale
En 1945, on l’aménagea mais ce fut insuffisant. Les locaux étaient désormais trop étroits pour une commune toujours en développement. Par décision du conseil municipal du 27 juin 1969, André Kerkove étant maire, on décida de construire un nouvel hôtel de ville, plus fonctionnel. C’est en 1971 que les services municipaux sont transférés à l’Hôtel de ville, rue de Lys. Quand le conseil municipal leersois s’installa le 28 mars dans sa nouvelle mairie, il eut à se prononcer sur l’opportunité de la création d’un nouveau poste d’adjoint, signe que la commune avait encore évolué au nombre de ses habitants. D’après les statistiques communales, entre 1968 et 1975, Leers compta deux mille habitants de plus !
Le nouvel hôtel de ville de Leers rue de Lys Collection familiale
L’ancienne mairie fut occupée par un centre de soins infirmiers et elle abrita une association d’éducation ménagère. Aujourd’hui, la maison est divisée entre l’association « Ordileers » et le restaurant scolaire de l’école Jeanne d’Arc.
Sources :
Histoire de Leers par l’abbé G. Monteuuis Collection Histoire Westhoek (rééditée par l’ALEHF)
Leers mon village édité par l’ALEHF (association leersoise d’études historiques et folkloriques)
Le dimanche 14 octobre 1923, on va enfin procéder à l’inauguration du groupe scolaire du Laboureur, sous la présidence de M. Proot inspecteur primaire. Le programme de la journée est le suivant : à 10 heures, réception en mairie de l’inspecteur par la municipalité et le corps enseignant de Wattrelos. Le champagne est sablé dans la salle des délibérations et M. Briffaut porte un toast aux nouvelles écoles. Puis départ de la mairie par la rue Carnot pour le Laboureur. La Musique Municipale prend la tête du cortège composé des membres du Conseil Municipal, des délégués cantonaux, des membres du corps enseignant et des commissions administratives de l’Hospice et du Bureau de Bienfaisance. L’inauguration aura lieu à 11 heures et sera suivie d’une visite du groupe scolaire.
Vue d’une cour du groupe scolaire Collection Particulière
Henri Briffaut prononce alors un discours dans la cour principale, dans lequel il retrace l’histoire de la formation de l’école, et se montre heureux d’inaugurer les nouvelles classes.
Inaugurer un groupe scolaire, c’est à dire une maison où les enfants viendront travailler de bon cœur à leur éducation sous la direction de maîtres dévoués, est un acte solennel et de joie. Il faut bien le retenir : c’est par l’instruction que le progrès se développant de plus en plus ouvrira la voie à une société meilleure et fraternelle. Aussi l’enseignement du Peuple reste toujours au premier rang de mes préoccupations et nous pouvons vous assurer que la Municipalité wattrelosienne ne négligera rien pour la défense et le développement de l’école laïque. Dès son installation à la mairie en 1912, elle prenait en mains avec la ferme résolution d’aboutir la question de la construction d’un groupe scolaire au Laboureur, dont la création avait été demandée à nos prédécesseurs par l’autorité supérieure depuis plusieurs années. (.) Notre groupe scolaire est ouvert seulement avec l’école des garçons et l’école des filles. Aux maîtres de ces classes nous souhaitons la bienvenue en les assurant qu’ils trouveront toujours le meilleur accueil tant à l’Administration Municipale qu’à la Caisse des écoles. Mais il nous reste à souhaiter l’ouverture de l’école maternelle et je me permets Monsieur l’Inspecteur de vous demander de bien vouloir solliciter la nomination au plus vite du personnel nécessaire. Les locaux et les élèves attendent l’arrivée d’une maîtresse. Aujourd’hui Monsieur l’Inspecteur, sous votre présidence et votre autorité nous remettons ce groupe scolaire aux maîtres et aux maîtresses chargés d’enseigner dans ces classes bien aérées et bien aménagées. Ils s’appliqueront à préparer l’enfant à la vie, à cultiver son esprit, à former son caractère. Et devenu citoyen, l’enfant sera armé dans la lutte pour la vie. Aussi je crie:vive l’École Laïque ! Vive l’émancipation humaine ! Vive la République démocratique et sociale !
Entrée du groupe scolaire rue de Londres Collection Particulière
M. Proot répond en félicitant l’Administration et il s’étend sur les bienfaits de l’enseignement dans la classe ouvrière. Il encourage les parents pour seconder les maîtres et pour que les enfants soient assidus en classe.
Entrée de l’école maternelle Collection Particulière
De 14 heures 15 à 17 heures 30, dans les cours des écoles, grand concert et exercices de gymnastique par les sociétés de la ville. Puis concerts par les sociétés suivantes : la Philharmonie du Crétinier, la chorale la Caecilia, les Accordéonistes du Laboureur, La Renaissance Chorale, les Accordéonistes l’Avenir, l’Union Chorale, les Enfants de la Lyre. La Patriote et la Gauloise assureront les exercices de gymnastique. Le public est admis à visiter les locaux scolaires de 11 h à 17 h 30. Le soir, le groupe scolaire sera illuminé, les habitants du quartier sont invités à pavoiser et à illuminer.
Vue d’une cour Collection Particulière
Le 16 août 1934 agrandissement de l’école du Laboureur le conseil municipal a décidé d’agrandir l’école du Laboureur et a voté 500.000 francs pour la surélévation d’une partie du bâtiment ne comportant pas d’étage. Tout devrait être terminé pour la fin des vacances et le groupe scolaire comportera trois classes maternelles, huit classes de filles, huit classes de garçons, des cantines et une salle de spectacle. C’est le plus grand groupe scolaire de Wattrelos. Situé dans un quartier très populeux, il accueille plus de huit cents enfants.
Programme du 1er septembre, Roubaix, Tourcoing et la région. Six heures du matin, excursion circuit du Nord Touriste à Halluin, Quesnoy, Wambrechies. À deux heures de l’après midi, carrousel des joyeux cyclistes à Wasquehal ; championnat de course à pied des sociétés libres sur le terrain du Sporting Club Roubaisien rue de Barbieux. À trois heures de l’après midi, course Wattrelos Armentières organisée par les Vrais Pédaleurs, à la Vieille Place à Wattrelos.
Réunion populaire au vélodrome roubaisien. Sur les instances de Théo Callens et du comité qui organisa avec succès les courses du 14 juillet, une grande réunion populaire est réservée aux amateurs avec des courses pédestres, cyclistes, amateurs libres et licenciés, dames, vétérans. De nombreux prix dont certains sont exposés à la Maison du Tapis Grand Place à Roubaix.
Cyclisme. Course Roubaix-Nieppe, organisée par la société vélocipédique le Nord Cycliste, établie à la Brasserie du Mogador 79 rue Archimède à Roubaix. Elle aura lieu le 14 septembre sur le parcours Roubaix Nieppe aller et retour pour tous les coureurs amateurs libres. Nombreuses primes. En attendant le retour des coureurs, course de pupilles dans le quartier pour jeunes gens de moins de 16 ans.
Tennis. Championnats de simples au Racing Club Roubaisien. En première catégorie, Jean Bossut bat Georges Hargrave 6/4, 6/1. En seconde catégorie, Jean Dubly a battu Albert Jénicot 3/6, 6/4, 6/4. On attend de pouvoir jouer les championnats de doubles.
Cyclisme. Malgré le mauvais temps, le wattrelosien Louis Colsaet membre des Vrais Pédaleurs remporte la course Wattrelos Armentières devant Jules Prévost et Vincent Dhulst.
Course à pied. Le Racing Club Roubaisien brille au challenge de l’Union Sportive de Malo-les-bains. Le 100 mètres, triplé roubaisien dans ce ordre : Malfait, Satorius, Catteau. Idem pour le 400 mètres : Malfait, Catteau, Nys. Le 800 mètres : Dubrulle, Honorez devant le boulonnais Ferrari. Le lancement du poids revient au calaisien Amedro, le lancement du disque au roubaisien Sartorius qui rempporte également le 250 mètres haies. Le saut en longueur revient au roubaisien Catteau, le saut en hauteur à Sartorius.
Géo Malfait Photo Malfait site Gallica
Water polo à Boulogne sur mer. Dans le bassin de la Liane, cinaq mille personnes ont assisté au match de water polo entre la Nationale de Saint Mandé et le Racing Club Roubaisien. Les deux équies se séparent sur un score de parité 3 buts à 3. Côté Saint Mandé : Meneveu, côté roubasien Smeets et Léon Dubly pour deux buts.
Cyclisme. Le vélo club Algérien rue Delespaul 63 derrière chez Monsieur Salembier, organise une course Roubaix Quesnoy pour le 21 septembre, aller et retour sans entraîneurs. Primes et objets d’arts aux vainqueurs.
Football. Les championnats du Nord, on connaît à présent les clubs qui évolueront en première série. Il y aura le Racing Club Roubaisien (tenant du titre) l’Union Sportive de Calais, le Sporting Club Tourquennois, le Racing Club de Calais, l’Olympique lillois, l’Union Sportive Tourquennoise, le Stade Roubaisien, l’Iris Club lillois, et l’Union sportive boulonnaise.
Émile Sartorius Cliché Gregoire DELLOYE
Football. Union sportive wattrelosienne. Plusieurs membres du Football Club wattrelosien dont la dissolution a été prononcée dimanche dernier, invitent les amateurs de football désirant faire partie de la société en formation à se trouver au nouveau local chez M. Jules Delignies Au rendez vous des gymnastes 4 rue du Moulin à Wattrelos.
Wattrelos rue du Moulin Collection PhW
Course à pied. La course pédestre Roubaix Linselles et retour organisée par « l’Etoile du Nord », aura lieu le dimanche 28 septembre. Les inscriptions sont reçues chez M. Adolphe Tabary rue Jacquard 139 à Roubaix, Au retour du Château d’Or.
Cyclisme. Un grand prix cycliste à Roubaix pour les amateurs. La direction du vélodrome roubaisien, encouragée par le succès qu’a obtenu la réunion populaire du 15 septembre, vient de décider l’organisation pour le 2 octobre, d’un grand prix vitesse et demi-fond réservé aux coureurs amateurs de l’arrondissement. Cela nous dédommagera du classique grand Prix qu’on renonce à donner cete année encore devant les exigences actuelles des coureurs professionnels. Le programme comprendra des courses pédestres, et des courses cyclistes de vitesse, de demi-fond, des cours pour petits moins de 16 ans et pour dames. Les prix consistent en 800 francs d’objets d’art.
Nouvelle société. Il vient de se fonder à Roubaix, 17 rue de Wasquehal, chez M. Clovis Carette, une société sportive sous le nom de Club des Sports qui pratiquera la course à pied, le cross country, la marche, la natation et tout ce qui se rattache à l’athlétisme. Un grand cross country sera bientôt orgamisé.
Tir. La société Saint Sébastien établie chez Monsieur Lerouge rue d’Hem, prévient MM. Les archers qu’elle donnera son tir annuels de jambons, dimanche prochain. La mise sera de 5,25 francs.
Tir. La société les Petits Guillaume Tell établie chez M. Alphonse Leemans 93 rue Boucher de Perthes donnera un concours à la petite arbalète, le dimanche 5 octobre. Tir à six mètres. On commencera à quatre heures.
Course à pied. Les résultats de la course Roubaix Linselles sont les suivants : vainqueur Wilfart de Roubaix, devant Florimond Vermeulen de Roncq et Rné Desreumeaux de Bondues. La distribution des prix a eyu lieu chez M. Tabary, au cours de laquelle le second Vermeulen a lancé un défi au premier pour un match à courir sur le même parcours. Enjeu 25 francs, date à fixer.
Une des premières questions qui vient à l’esprit quand on évoque Leers, c’est pourquoi y-a-t-il deux Leers, au risque de créer la confusion. En effet, si vous dites que vous habitez Leers-Nord, c’est en Belgique que vous résidez. Il faut préciser que désormais Leers France est une commune du Département du Nord et des Hauts de France et que Leers-Nord fait partie de l’entité d’Estaimpuis située dans la province de Hainaut, en Belgique.
Carte adaptée du plan d’assemblage du cadastre 1825 source Mairie de Leers, et de l’Atlas des communications vicinales de 1846 source Maison Communale de Leers-Nord (tracés du canal et de la voie de chemin de fer effacés)
Alors pourquoi avoir divisé la commune initiale de Leers ? La raison appartient à l’histoire. En 1769, le Roi de France Louis XV et l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche travaillent à construire une frontière entre leurs territoires. Le premier cède à la seconde des terres qui sont réunies au Tournaisis à la suite de la convention des Limites en 1779. Ainsi trouvera-t-on des communes coupées par la frontière naturelle de la Lys comme Comines et Wervicq et Leers, dont le tracé frontalier est plus compliqué à expliquer, du fait des nombreuses enclaves d’un pays ou d’un autre.
Mais les deux Leers se retrouvent régulièrement depuis la création de l’entité d’Estaimpuis en 1977 : elle se compose de sept villages depuis la fusion du 1er janvier 1977 : Estaimpuis (I), Évregnies (II), Saint-Léger (III), Estaimbourg (IV), Leers-Nord (V), Néchin (VI), et Bailleul (VII). Les villages d’Estaimpuis, Leers-Nord et Néchin sont frontaliers avec la France à l’ouest.
Le jumelage de 1986 Photo NE
C’est le 14 septembre 1986 qu’est signée la charte de jumelage de la commune de Leers (France) avec la commune d’Estaimpuis (Belgique). L’amitié qui unit Leers et Estaimpuis a dépassé la frontière et la collaboration des deux villes permet de nombreuses rencontres notamment dans le cadre des festivités. Elles célèbrent chaque année l’anniversaire de leur union – le 3e week-end de septembre – lors des fêtes de l’Amitié franco-belge réunissant la population de part et d’autre de la frontière.
Panneau chemin mitoyen Photo PhW
Le plan des deux Leers est issu d’un article de Benoît Delvinquier publié en octobre 2002, p. 28 du 1er numéro spécial de l’ARHW
Depuis l’ouverture de la rue Carnot et l’implantation de nouvelles entreprises dans le quartier, le Laboureur s’est développé et la population a augmenté. Mais avant qu’on parle d’y implanter une école, on aura favorisé l’arrivée du tramway et construit un vélodrome. Dès 1898, des réclamations sont faites quant à la salubrité des rues et on aborde régulièrement la question de la construction d’une école. Ainsi en Mars 1902 le projet d’une école au Laboureur est à nouveau formulé par M. Labbé. Il lui est répondu que la commission scolaire sera convoquée d’urgence.
La place Carnot Collection Particulière
En Février 1905, on sait qu’il est question depuis très longtemps de la réalisation d’un groupe scolaire au Laboureur. Ce quartier a pris un grand développement et les familles très nombreuses qui l’habitent doivent emmener leurs enfants dans diverses écoles assez éloignées. L’administration de M. Pollet avait bien fait dresser des plans mais il ne fut jamais question d’achat de terrain. La difficulté d’aboutir sur ce point c’est le manque d’argent car la construction d’un groupe scolaire coûte cher. Il paraît néanmoins que l’on envisage une solution et que le choix du terrain nécessaire serait prochainement arrêté.
En Janvier 1911, une lettre signée par un habitant du Laboureur est parvenue au Journal de Roubaix que celui-ci titre l’utile avant l’agréable, la nouvelle mairie de Wattrelos. Voici son contenu. Le Conseil municipal de Wattrelos a voté une surtaxe sur les charbons et les alcools dans le but d’ériger une nouvelle mairie. Il semble que la mairie actuelle est encore en état de servir pendant nombre d’années et qu’il serait préférable de faire construire avec cet argent une école mixte au Laboureur, car nos enfants sont obligés si nous voulons leur donner un peu d’instruction, de faire une route de trois quarts d’heure pour aller en classe, et cela à travers la pluie et le froid.
En avril 1912, les pourparlers pour l’achat du terrain sont en cours. Plusieurs propositions sont à l’étude, qui tournent autour de la rue Faidherbe, de la rue des trois bouteilles et de la carrière Dhalluin. Entre-temps le Préfet du Nord M. Trépont a validé le projet de construction aux conditions suivantes : que le terrain destiné à la construction du groupe scolaire du Laboureur soit suffisamment spacieux pour permettre la construction d’une école de garçons à cinq classes dont trois seraient bâties immédiatement, d’une école de filles de cinq classes dont trois seraient bâties immédiatement, et d’une école maternelle à trois classes. Le Préfet demande de hâter les démarches pour le choix du terrain afin d’établir au plus tôt les plans et devis des écoles projetées, pour qu’ils soient soumis au conseil général. À la réception de cette lettre, Joseph Thérin maire de Wattrelos charge M. Louis Barbotin architecte, 34 rue de Lille à Roubaix de donner son avis sur le choix du terrain. Celui-ci s’exécute et délivre ses observations par écrit. Tous les projets tournant autour de l’emplacement de la future place de la République qui n’est alors qu’un terrain cultivé en partie et encadré par des rues ou des sentiers.
Vue aérienne 1932 IGN Vue de la place de la république
Un premier projet front à la rue Faidherbe près du groupe d’habitations des Trois Bouteilles serait englobé par les constructions sur les trois faces. À rejeter. Un deuxième projet front à la carrière Dhalluin, près de la ferme de Tombequines est jugé un peu étroit. Les rues sont projetées et sans égouts. Orientation passable, aléas à prévoir du côté de la ferme. À rejeter. Un troisième projet situé à l’angle de la rue Faidherbe et de la carrière Dhalluin semblerait convenir. Maximum d’air et de lumière, de soleil, bonne orientation. Aqueducs existant carrière Dhalluin et à exécuter rue Faidherbe. La meilleure proposition qui nécessitera toutefois un drainage. Facile d’accès. Un quatrième projet angle de la rue Faidherbe et de la carrière Dhalluin, orienté différemment. Avantages du précédent, sauf qu’il sera enclavé sur le grand côté, à classer en second choix. Enfin une cinquième proposition sur la Carrière Dhalluin et la rue à ouvrir parallèlement à la rue Faidherbe, le terrain n’est aqueduqué que sur la carrière Dhallluin. Que deviendront les terrains contigus ? Le terrain est irrégulier avec difficulté d’accès, de surveillance de l’école, avec de grands frais de clôture. À rejeter. Les meilleurs projets sont donc les 3 et 4e. Mais les propriétaires MM. Carissimo, en exigent toujours 11 francs le m² utile. On décide d’envoyer des habitants du Laboureur, M. Labbé notamment, pour négocier et faire baisser les prix. Entre-temps interviennent les élections et la nouvelle municipalité dirigée par Henri Briffaut reprend le dossier.
Les propositions 3 et 4, à l’angle des rues Faidherbe et Lafayette (ex carrière Dhalluin) sont toujours les meilleures, mais le prix est inchangé. On argumente alors sur l’emplacement qui serait assez éloigné du noyau de construction formant le faubourg du Laboureur. Il faudrait l’installer au centre même du faubourg et justement un terrain se prête avantageusement au projet. L’inspecteur a donné son aval. Le nouvel emplacement se trouve facilement accessible par les rues des Arts , des Trois Bouteilles et de Roubaix et sans le danger des tramways et éloigné de toute industrie insalubre ou incommode. La parcelle appartient à MM. Salembier de Lys lez Lannoy et forme un trapèze de 3687 m2 et il est proposé à 10 francs du m². Le 24 septembre, c’est d’accord pour le conducteur des travaux et dans la foulée pour le conseil municipal. Les plans seront confiés à M. Albert Buhrer architecte.
En juin 1914, on en est aux adjudications pour la construction de ce groupe scolaire du Laboureur. Une répartition en sept lots : premier lot, terrassements, maçonnerie, malgré une proposition remportée par M. Planckaert de Roubaix, celle-ci n’est pas déclarée valable. Pas d’adjudicataire. Deuxième lot : carrelage et parquets. MM Raingaut de Roubaix et Duhamel de Wattrelos restent en concurrence mais le premier se retire. Troisième lot : plafonnage, entreprise Decock à Roubaix. Quatrième lot : charpente, menuiserie, quincaillerie, mobilier : Mme veuve Katanens à Roubaix. Cinquième lot : serrurerie, Pauwels Lemaire adjudicataire. Sixième lot : couverture, plomberie, installation sanitaire, gaz : Emile Henri. Septième lot : peinture, vitrerie, tapisserie, Alexandre Hautefeuille de Roubaix.
On s’apprête donc à construire dès que la liste des adjudicataires sera complète. Mais le 1er août 1914, c’est la déclaration de guerre et la mobilisation générale.