Il y a bien un marché à Leers, dont on pourrait penser qu’il est récent. Situé sur le côté de l’église Saint Vaast, sur la place Sadi Carnot, il a lieu le samedi et souffre du peu de place laissé par les automobilistes leersois.
Mais ce marché date de l’année 1960 ! De nombreux habitants de la commune demandaient la création d’un marché hebdomadaire et le Conseil Municipal approuva ce vœu à l’unanimité. Et par un samedi matin du mois de juillet 1960, une trentaine de marchands forains étaient à pied d’œuvre et attendaient la clientèle. Durant toute la matinée ce fut un va et vient incessant de ménagères allant et revenant de la place du marché.
On se rendait au marché soit à Roubaix, soit à Wattrelos, et à l’époque plusieurs fois par semaine. La création d’un marché leersois permit bien des économies de transport. Comme elle permit sans doute d’influer sur le marché des prix en y trouvant du choix et de la qualité.
Sans doute y eut-il autrefois un marché à Leers mais il n’existait plus que dans les souvenirs des plus anciens. Celui-ci, que nous connaissons encore, est donc âgé de plus de soixante ans et mérite sans doute qu’on en prenne soin.
Le projet d’un groupe scolaire au Sapin-Vert remonte aux années 1928 et 1931, quand les terrains nécessaires furent achetés. Puis en 1943, un terrain devant servir à doter le groupe scolaire d’un plateau d’éducation physique fut également acquis.
Le premier projet fut adopté par le Conseil Municipal le 13 mars 1937, mais fut mis en sommeil en 1939, suite au déclenchement de la seconde guerre mondiale. Il faut attendre 1947 pour que le projet soit repris sur des bases nouvelles par M. Doisy architecte DPLG à Lille. Après plusieurs péripéties administratives, il fut définitivement approuvé par le Conseil Municipal du 29 octobre 1952, autorisé par le Préfet le 26 novembre 1953 et adjugé le 13 janvier 1954.
Il n’était que temps, car 900 logements sont mis en chantier dans le prolongement de la cité de la Mousserie. Il fallait donc prévoir la construction de ce groupe scolaire qui devait accueillir des centaines d’enfants. Situé à l’angle des rues des Écoles et Alfred Delecourt, ce groupe scolaire du Sapin-Vert comprenait une école maternelle, une école de filles et une école de garçons. Le projet de 1952 portait sur une école maternelle à six classes avec salle de jeux, salle de repos, salle d’attente et loge de concierge. Une école de garçons à dix classes avec salle de travaux manuels. Une école de filles à dix classes. Un réfectoire, une cuisine, une salle des fêtes, six habitations pour le personnel enseignant.
La première tranche permit de réaliser l’école maternelle, deux écoles primaires à six classes, le réfectoire et la salle des fêtes. À la rentrée d’octobre 1955, 220 enfants furent accueillis dans l’école maternelle, 170 pour l’école des filles et 160 pour l’école des garçons, soit 550 enfants au total.
L’inauguration de la première tranche des travaux eut lieu le 30 octobre 1955.
Jacques Pollet est un pilote automobile français né le 28 juillet 1922 à Roubaix, et décédé le 16 août 1997 à Paris. Fils du co-fondateur de la Redoute, il s’inscrit en 1951 à la Targa Florio et court avec Thomas Mathieson un pilote écossais expérimenté sur Frazer Nash. Il ne termine pas, il doit abandonner pour cause de casse moteur.
Puis il intègre le team Gordini aux côtés de pilotes comme Jean Behra, Elie Bayol, Paul Frère, André Pilette, Georges Berger, Clemar Bucci et Harry Schell. Il participe aux 24 heures du Mans, le 12 et 13 juin 1954, avec André Guelfi sur une Gordini T15. Ils feront 263 tours et seront classés classés sixièmes de leur catégorie. Jacques Pollet remporte ensuite le Grand Prix de Picardie du 20 juin 1954 au volant d’une Gordini T15S.
Jacques Pollet participe au Grand Prix de France, le 4 juillet 1954, sur le circuit de Reims, abandon suite à une casse embrayage. Puis c’est le Grand Prix d’Espagne qui se déroule le 24 octobre 1954, à nouveau abandon pour casse moteur. Faute de moyens, la petite structure Gordini vit une fin de saison difficile, les voitures payant leur manque de préparation par une fiabilité désastreuse. Sur les trois voitures inscrites, seules deux ont été amenées : il s’agit de monoplaces du type T16 (560 kg, moteur six cylindres, environ 230 chevaux à 6500 tr/min), qui seront pilotées par Jean Behra et Jacques Pollet. Pour la course de la Baule, le 22 août 1954, des ennuis de pont arrière l’empêchent de confirmer une belle prestation.
Le 4e tour de France automobile présente un parcours de plus de 6 000 km, toujours réparti en trois étapes. 124 équipages sont au départ le 3 septembre, et 55 seront à l’arrivée le 12 septembre. L’épreuve est dominée par les deux Gordini de Pollet et Guelfi, une erreur de parcours de ce dernier dans la troisième étape assurant la victoire définitive pour l’équipage Pollet-Gauthier.
Du 3 au 12 septembre, le parcours comporte trois étapes (environ 6 041 km), avec 9 épreuves de classement : Nice – Brest (environ 2 412 km), comprenant 2 épreuves chronométrées : Col de Peyresourde (4,5 km), Le Mans (161,9 km), Brest – Nancy (environ 2 190 km)), comprenant 4 épreuves chronométrées : Brest (300 m), Roubaix (500 m), Reims (41,5 km), côte de Nancy (2,4 km) et Nancy – Nice (environ 1 439 km), comprenant 3 épreuves chronométrées : Nancy (1,5 km), La Turbie (6,3 km) et Nice (100 km).
L’équipage Jacques Pollet – Hubert Gauthier (Gordini T15S) finit victorieux de l’épreuve. Ce ne fut pas facile. Lors du passage à Roubaix, Jacky Pollet le roubaisien connut des ennuis mécaniques qu’il fit réparer dans un garage de la ville. Il se présenta pour l’épreuve de vitesse du Parc de Barbieux avec son équipier Gauthier avec une voiture réparée mais avec un problème à l’essieu arrière droit. Ils prirent quand même le départ et il réalisa une bonne moyenne à peu de distance du vainqueur de l’épreuve annexe.Puis, après six nuits et quatre jours de volant, l’équipage Pollet Gauthier remportait l’épreuve.
Formule 1, saison 1955, toujours chez Gordini, il participe à trois grands prix : Monaco, Pays Bas et Italie. Pour Monaco, le Marseillais Robert Manzon épaule Élie Bayol et Jacques Pollet. Tous trois vont piloter d’anciennes T16 à moteur six cylindres en ligne, le nouveau modèle à moteur huit cylindres n’étant pas terminé. Manzon dispose d’une version à freins à disques et du moteur le plus fringant (220 chevaux à 6000 tr/min), ses coéquipiers de versions à tambours et de moteurs dépassant à peine les 200 chevaux. Maurice Trintignant sur Ferrari remporte l’épreuve. Jacques Pollet finit 7e après être parti en dernière ligne sur la grille de départ. Mais il ne marque pas de points.
L’épreuve suivante est à Zandvort, pour le Grand Prix des Pays Bas. Malgré les problèmes financiers qui l’assaillent, Amédée Gordini est parvenu à engager trois anciens modèles T16 (la nouvelle Type 32 à huit cylindres n’est pas achevée). Ces voitures sont confiées à Robert Manzon, Jacques Pollet et Hermano da Silva Ramos qui fait ses débuts en championnat du monde. Malgré l’atout de leur faible poids (moins de 600 kg à vide, environ 640 en ordre de marche) sur ce circuit sinueux, le manque de puissance des T16 (à peine 220 chevaux) constitue un handicap pour l’obtention d’un résultat tangible. Fangio sur Mercedés remporte l’épreuve. Jacques Pollet finit à la 10e place.
Puis c’est le Grand Prix d’Italie à Monza En plus des deux anciennes T16 confiées à Hermano da Silva Ramos et Jacques Pollet, Amédée Gordini engage pour la première fois en course son nouveau modèle T32 à moteur huit cylindres en ligne. Cette voiture, qui a effectué ses premiers tours de roue en juillet à Monthléry aux mains de Fangio, est en phase de dégrossissage : elle pèse plus de 800 kg et son moteur ne délivre encore que 225 chevaux au banc, pour plus de 250 annoncés. Robert Manzon en est le pilote pour cette course. Les trois Gordini cassent leur moteur et abandonnent, Fangio est vainqueur sur Mercedés.
Jacques Pollet participe à d’autres courses. Ainsi le Bol d’Or 55 également connue comme le Grand Prix des 24 Heures de Paris est la 27e édition de l’épreuve et se déroule les 14 et 15 mai 1955 sur l’autodrome de Linas-Montlhéry. Il s’agit de la dernière édition du Bol d’or automobile. Associé à Hermano da Silva Ramos, Jacques Pollet finit quatrième, sa Gordini T15S 2.0 ayant effectué 363 tours.
L’édition des 24 heures du Mans de 1955 est marquée par un terrible événement : un accident se produit avec 84 morts (dont le pilote français Pierre Levegh) et 120 blessés dans la foule. Il est considéré comme l’accident le plus important de l’histoire du sport automobile. Certains pilotes, choqués par le drame de l’accident, mirent un terme à leur carrière, comme le pilote brésilien Hermano da Silva Ramos qui roulait sur une Gordini au moment des faits ou alors le pilote français Mike Sparken sur Ferrari. Impressionnés par l’accident, plusieurs pilotes ne reprennent pas la course, dont Jacques Pollet.
En 1956, Jacques Pollet a quitté Gordini et court sur une Mercedes-Benz 300 SL. Le 29 avril 1956 il participe à la 23e édition de la Mille Miglia, une course automobile organisée sur un parcours de 992,332 miles (1597 km) composé entièrement de routes publiques autour de l’Italie, du 28 au 29 avril 1956. L’itinéraire était basé sur un aller-retour entre Brescia et Rome avec départ/arrivée, à Brescia. C’était la 3e manche du Championnat du monde des voitures de sport de 1956. Associé au pilote Paul Flandrak, il finit huitième de l’épreuve. Il participe encore à la 5e édition du tour de France automobile, toujours sur Mercedes-Benz 300 SL, en compagnie d’Édouard Monnoyeur. Il termine à la 49e place.
Là semble s’arrêter sa carrière de pilote automobile, à 34 ans.
Qu’y avait-il donc derrière l’église avant les années soixante ? Apparemment rien. Quelques arbres et une grande pâture. Mais les choses vont changer progressivement et l’habitat va se développer.
Le samedi 10 juin 1967, c’est l’inauguration de 34 maisons, le groupe de Leers centre, derrière l’église Saint Vaast. Ce sont des maisons en accession à la propriété, construites par « La Maison Roubaisienne ». Elles se situent de part et d’autre de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny et occupent une partie de la rue Mozart. Au moment de l’inauguration, quatre de ces maisons sont déjà habitées, les travaux de l’ensemble devant être achevés pour le mois de septembre. Deux habitations peuvent être visitées, dont une entièrement meublée, dimanche 11 et lundi 12 juin de 10 heures 30 à 12 heures et de 14 h 30 à 18 heures.
M. Philippe Scalbert président de « La Maison Roubaisienne » prononce un discours et se félicité de la collaboration entre la municipalité leersoise et l’organisme constructeur. Il met en valeur cette nouvelle réalisation qui offre des conditions intéressantes aux futurs propriétaires, coopérateurs « à part entière » de la Maison Roubaisienne. Il donne ensuite des précisions sur la mode d’accession à la propriété et annonce que la « Maison Roubaisienne » envisage la construction dans un avenir proche d’un collectif pour jeunes ménages et d’un groupe d’habitations pour vieux ménages.
M. Julien De Ruyck adjoint au maire remplace M. Kerkhove, et remercie les administrateurs de la « Maison Roubaisienne » et souhaite une collaboration toujours plus efficace entre la municipalité leersoise et les organismes de construction pour le plus grand bien de la commune. Puis il coupe le ruban symbolique barrant la rue qui donne accès au groupe d’habitations et les personnalités visitent le chantier. Il y a là un certain nombre de responsables de la « Maison Roubaisienne » mais aussi d’autres sociétés comme la SAHRO, Notre Maison, l’architecte Verdonck, des directeurs, des administrateurs. M. Bourgois adjoint au maire est également présent comme de nombreux conseillers municipaux. Il y a également M. Demoncheaux directeur adjoint de la Sécurité Sociale et M. Abraham commissaire de police.
L’espace situé entre les nouvelles maisons et l’église ne restera pas longtemps inoccupé. En effet en août 1967, ce terrain qui appartient à la municipalité est devenu un chantier de la S.A.H.R.O. qui construit là un immeuble collectif d’une trentaine d’appartements, quatorze de type F2 et seize de type F3. Ces logements seront réservés à de jeunes ménages de la commune. Ils seront occupés à l’automne 1968.
La nouvelle école de filles de la Vieille Place s’élève rue Saint-Vincent de Paul et se prépare à une rentrée d’octobre 1952. Il s’agissait de décongestionner l’école des filles située rue Henri Briffaut.
Décidée en septembre 1951, la construction de cette nouvelle école se composera de cinq classes spacieusement agencées, aux larges baies vitrées et à l’éclairage parfait. Elle pourra accueillir 200 élèves de 6 à 14 ans qui suivent les cours de l’école primaire. L’école de filles actuelle qui comprend quatre classes sera transformée en école maternelle. En août les travaux sont bien avancés, on escompte l’ouverture pour la prochaine rentrée scolaire.
Elle ouvrira le 1er octobre 1952 et sera inaugurée dans la foulée. Parmi les personnalités, les représentants du Préfet, le vice président du Conseil Général, Jules Duquesne et Marcel Guislain, députés du nord, l’inspecteur primaire Lecat, Melle Minne inspectrice départementale des écoles maternelles, Alphonse Verbeugt adjoint au maire de Roubaix, les commissaires de police roubaisiens Dieu et Prouvost, la gendarmerie, l’architecte Poubelle, l’entrepreneur Henri Planckaert, furent reçus en mairie de Wattrelos par Albert D’Hont maire entouré de MM. Leman, Verpoort, Nottebaert, Rucquoy, Dussouliers, adjoints et conseillers municipaux. Le président de la FALW M. Grimonpont était présent, le commissaire de police Berry. Ghestemme secrétaire général de la mairie, la gendarmerie de Wattrelos et les représentants de toutes les amicales laïques et le corps enseignant.
Précédé par la Musique municipale, un cortège comprenant les personnalités, les élèves de la nouvelle école, les enfants des écoles publiques de filles et de garçons, les amicales laïques, une délégation de la Gauloise de Wattrelos, des combattants républicains, du comité de l’Association des familles, de la fanfare Wattrelosienne, des Enfants de la Lyre et de la Philharmonie du Crétinier.
M. Dubois représentant du Préfet coupa le ruban symbolique tandis que la Musique municipale jouait la Marseillaise. Les enfants des écoles et les sociétés locales défilèrent ensuite devant les personnalités massées à l’entrée de la cour.
Le Maire, Albert D’hont, prit la parole pour rappeler que la mise en service de la nouvelle école représentait un tour de force de la municipalité, puis il remercia tous ceux qui avaient contribuer à faciliter les projets de réalisation des nouveaux locaux scolaires. Il fit alors ressortir tous les avantages présentés par ce groupe scolaire espérant qu’il serait apprécié par le corps enseignant et les parents d’élèves. L’inspecteur primaire Lecat remercia la ville de Wattrelos de l’intérêt qu’elle portait à l’établissement scolaire.
Le représentant du Conseil général rappela la nécessité impérieuse de construire de plus en plus d’écoles, assurant qu’il aiderait les municipalités en ce sens. M. Dubois au nom du Préfet remercia et félicita l’administration municipale pour cette réalisation, ainsi que les architectes, techniciens et ouvriers, artisans de ce groupe scolaire ultra moderne. Les travaux de gros œuvre notamment ont été réalisés par l’entreprise Henri Planquart 4 rue de la perche à Roubaix dans le respect des délais.
Visite des locaux puis vins d’honneur. On se rendit ensuite à l’école maternelle où Melle Minne, inspectrice maternelle, prononça un discours.
Cyclisme. Les amnisties de l’Union Vélocipédique Française. À l’occasion de son congrès annuel, l’UVF a amnistié de toutes pénalités un certain nombre de vélodromes. Ainsi le vélodrome lillois disqualifié depuis 1900 pour des raisons d’ordre financier, le vélodrome d’Arras puni d’une amende pour avoir laissé courir des amateurs non licenciés, et le Vélodrome de Roubaix qui se voit dégagé d’une amende de 100 francs relative à son fonctionnement.
Football. Les résultats des sociétés de l’U.S.F.S.A. Le RCR bat l’Olympique lillois par 3 bus à 2 après une belle partie. Le RCR bat le Sporting Club Tourquennois, 6 buts à 3.
Football. Les résultats des sociétés libres. Le match opposant l’Olympique Roubaisien et le Football Club Tourquennois a pris fin après 35 minutes de jeu, le FCT refusant de continuer à jouer après un regrettable incident. L’O.R. menait 2 à zéro. L’Iris Club Roubaisien rencontrait l’Étoile Roubaisienne et a remporté le match par 3 buts à 1. Le Club Sportif Roubaisien a battu le Sporting Club Roubaisien par un but à zéro, après une partie animée et une belle défense du CSR.
Cross Country. Premier entraînement de la saison de cross country au Racing Club Roubaisien, sur 5 kilomètres. Vainqueur Honorez en très grande forme, il court en 19’30, laissant son second Becquerel à plus de deux minutes.
Hockey sur gazon. Une partie opposait le RCR au Sporting Club Tourquennois, qui s’est terminée par un match nul 4 à 4, après un match très intéressant sur le terrain de Beaumont.
Football. Le challenge international du Nord. Il est organisé comme chaque année par le Sporting Club Tourquennois et ouvert à tous les clubs français et étrangers reconnus par l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (U.S.F.S.A). Les demi-finales et la finale se joueront sur le magnifique terrain de la rue de Dunkerque. Pour cette septième édition, voici les équipes présentes : l’Antwerp FC détenteur du Challenge, le Racing Club Roubaisien, champion de France, le Standard Athlétic-Club, le Racing-Club de Bruxelles, le Football-Club Liégeois, l’Union Saint Gilloise, l’Union Sportive Parisienne, la Nationale de Saint Mandé, le Football Club Courtraisien, le Cercle Sportif Brugeois, le Daring Brussels Club, l’Olympique lillois, l’Union Sportive de Calais et le Sporting Club Tourquennois.
Football. Résultats Championnats du Nord : le RCR bat l’Iris Club Lillois par 9 buts à 3. L’Olympique lillois bat le Stade Roubaisien par 3 buts à 2. Du côté des sociétés indépendantes, l’Iris Club de Roubaix bat le Sporting club roubaisien par 2 buts à 0. L’Olympique Roubaisien a battu le Football Club Courtraisien par 2 buts à 0.
Lutte. La fête de l’union des sports de Roubaix a accueilli un public nombreux. Le travail athlétique de MM. Bulteau, Desbouvries et Kochler et les exercices classiques de MM. Briche et Vanhuysse ont été très applaudis, de même que le travail aux anneaux de M. Liévens. Pour les numéros de lutte, le professeur Boghaert a tombé Vanhuysse par une ceinture avant après 18 minutes de lutte intéressante.
Cyclisme. La concurrence parisienne a été fatale aux pistes de province. Ainsi le vélodrome de Roubaix avait bien commencé par la course Paris Roubaix, avait bien continué par une belle rencontre entre Jacquelin et Ellegaard, le premier ayant remporté le Grand Prix de Pâques. Puis le vélodrome roubaisien se contenta de continuer la saison par des réunions évidemment intéressantes mais point sensationnelles. Pourquoi ? Les coureurs tout simplement attendent à Paris dans leurs cabines celui des deux vélodromes parisiens qui resterait le plus offrant et le dernier enchérisseur.
En août 1957, André Loens présente sa nouvelle voiture de course, une Maserati 2 litres, 200 CV, 635 kg vitesse maximum 275 kmh. Cet engin est le plus rapide dans sa catégorie. André Loens vient de rentrer d’Italie où il s’est entraîné avec le constructeur Maserati et il a procédé également aux essais de la nouvelle conduite intérieure 5CV tourisme aussi rapide qu’une voiture de course, selon lui. Sa Maserati est de couleur rouge et non bleue, sa couleur habituelle en tant que pilote français, car il est le seul coureur privé européen assisté par Maserati.
Son calendrier est très chargé : le 6 août il part pour Christianstadt où il participe au grand prix de Suède. Le 18 août, il sera au Danemark. Le 25 Août, il participera au grand prix de Belgique à Spa. Sa voiture, seule de la catégorie des 2 litres, entrera en compétition avec des 3 et 4 litres. Il sera le 1er septembre à Salane et le 8 à Cadours. Enfin, il partira pour la Sicile et la Sardaigne. Il se propose également d’effectuer un périple de 20.000 kms en six semaines avec une Maserati et un Racer de 500 cm³ qu’il a construit avec l’aide de son frère, et avec lequel il gagne une course de 120 kms à la Châtre, le 28 juin 1957.
En octobre 1957, à Montlhéry, il dispute la treizième coupe du Salon. Il était le favori, vainqueur probable des deux litres, de l’écurie de Flandre. Au quatrième tour, il passe en tête. Mais on l’attendra vainement au cinquième tour, victime d’un accident il gît sous sa voiture, tué net. Que s’est-il passé ? Arrivé très vite dans un virage, il redoute une embardée et comme l’espagnol Godia le suit de près, il choisit de prendre l’échappatoire qui est devant lui. Celle-ci est barrée d’un calicot sur une base métallique et le roubaisien va se jeter là dessus. Sous le choc, il lâche la pédale d’embrayage et la voiture libérée bondit en avant, percute une barrière de bottes de paille et se renverse. Dégagé et transporté à l’hôpital d’Arpajon, on ne peut que constater le décès, il a été tué sur le coup. C’est la consternation au siège local de l’Écurie de Flandre, rue de Soubise à Roubaix. André Loens avait tant de projets et d’espoirs !
Adrien Théophile Léon Loens, dit André Loens est né le 3 février 1920 à Roubaix. Ses parents habitent boulevard de Metz cour Vercuysse, son père est artisan zingueur. Il avait la mécanique dans le ventre. Mécano de grande valeur, il avait été metteur au point chez Gordini et il avait fignolé les voitures de plusieurs grands champions dont Jean-Pierre Wimile et Raymond Sommer. Puis lui vint le goût de la compétition. Pilote assisté de Maserati, il courait régulièrement depuis sept ans inscrivant à son actif une trentaine de victoires dont celle du Cran d’Escalle et le grand prix de Cadours.
Pendant la guerre, il était engagé dans la RAF en qualité de mitrailleur, ce qui explique qu’à la fin des hostilités, il monte un garage de l’autre côté de la Manche. Il a déménagé à Bournemouth en Angleterre, où il courait sous une licence britannique. Loens dirigeait le garage Purewell Motors à Christchurch, à proximité. Sa première apparition en course date de mars 1951 dans une JBS Norton à Castle Combe, où il finit sixième de sa manche.
Puis André Loens court à nouveau à Castle Combe le 12 avril, mais cette fois dans un Mk1 Kieft , et il termine deuxième derrière Stirling Moss dans une voiture similaire, puis ce sera Brands Hatch le 21 avril 1951 où il a remporté la première course de la journée, une manche pour l’Open Challenge, mais n’a pas réussi à terminer la finale et a pris la deuxième place de sa manche pour le championnat junior. De nouveau à Brands le 12 mai, André a pris la deuxième place dans une manche du Trophée International mais a échoué en finale. A Ibsley le 4 août, il a pris la deuxième place devant Peter Collins, puis le 18, il a réussi une respectable sixième dans la Allcomers Race à Silverstone.
Pour 1952, André a acheté le nouveau Kieft CK52, et il obtient des résultats globalement similaires, manquant de peu la victoire contre une opposition souvent supérieure. Avec l’ingénieur Martin, il modifie les suspensions Kieft et Cooper et il court en Angleterre, Allemagne, Suède, Belgique, France, tenant tête régulièrement aux ténors de l’époque, S. Moss, P. Collins.
Le 12 avril, il est deuxième derrière Moss à Castle Combe et un voyage en Allemagne lui apporte une excellente seconde place au Nürburgring puis il échoue à Brands et, au début de l’été, il fait une tournée en France, gagnant à Draguignan, faisant troisième à Amiens. De nouveau dans la Staride, Loens a pris la dixième place du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone le 19 juillet, puis une seconde place impressionnante derrière Don Parker lors de la finale du Trophée international à Brands le 4 août. Il revient sur Kieft pour une seconde place à Turnberry et une victoire lors de la finale de consolation à Brands. Il a pris la sixième place à Goodwood le 27 septembre et la même chose à Castle Combe en octobre et une troisième légèrement chanceuse à Charterhall le 11 pour clôturer l’année.
André a continué à conduire le Kieft jusqu’en 1953, faisant à nouveau des voyages en France. Il a remporté une victoire à Ibsley le 18 avril et une autre à Castle Combe le 25 en battant Les Leston , Dennis Taylor et Ivor Bueb mais n’a pas réussi à terminer le trophée international à Silverstone en mai. Loens et un certain nombre de pilotes britanniques sont allés à Avus en juillet où André a pris la quatrième place. De retour à Castle Combe en octobre, Loens finit troisième. Il participe également à d’autre courses, sur le Cooper Bristol de George Hartwell en 1952 et le Kieft Butterworth en 1953.
Pour 1954, il acheta une Staride , gagnante à Davidstow en juin, ainsi qu’un certain nombre de bons classements. André apparaît dans une Martin pour la dernière partie de l’année mais la vend à Roger Gaillard à la fin de l’année. Il semble n’y avoir aucun résultat pour Loens en Grande-Bretagne en 1955, mais il a remporté le Grand Prix de Suède à Kristianstad le 7 août, puis il est cinquième à Karlskoga une semaine plus tard, une victoire à Stockholm et à nouveau à Roskildering au Danemark en septembre, plus la Coupe Fagioli. à Caldaie, en Italie, contre une opposition de 750 cm3, le tout dans sa Cooper Mk IX.
André a vendu son garage de Bournemouth en 1955 et est retourné à Roubaix, en France, puis a construit le Loweno. Avec son frère, il crée la Loweno (pour LOens-WErry-NOrreil), aidé par les membres de l’écurie Flandre : Mrs Noreille, Werry- Delbarre – Monnier- Mulnard – Pollet. Quelques années plus tôt, il a signé une licence en France et il est revenu s’installer chez ses parents 186 rue d’Oran à Roubaix et surtout chez son ami M. Flamencourt garagiste rue de la Madeleine à Lille. Il n’a alors couru que sur le continent, remportant sa manche et deuxième de la finale à Narbonne en juillet, deuxième à Roskildering en août 56, deuxième à Helsinki en mai 1957 et gagnant à La Châtre en juillet.
Loens a fondé l’usine Loweno qui fabriquait de petites monoplaces. Il a poursuivi sa carrière en pilotant son propre Loweno et a également participé à plusieurs courses au volant d’une Formule 3 Cooper de 500 cm3 et d’une voiture de sport Maserati A6GS de deux litres.
André Loens a été tué lors de la XIII Coupe du Salon, tenue le dimanche 06 octobre 1957. Le « Troisième Circuit » de 6,283 kilomètres de Linas-Montlhéry a accueilli l’événement, le parcours comprenait l’Anneau de Vitesse et le virage à Couard. Loens conduisait la Maserati 200SI rouge qu’il avait récemment achetée. Il est inhumé au cimetière de Roubaix.
Après bien des démarches, à Paris, auprès du ministère de la reconstruction et de l’urbanisme, à Lille, à l’office départemental des HBM, Leers va pouvoir faire construire sur son territoire une quarantaine de logements. Selon le maire de l’époque, M. Kerkhove, les crédits ont été votés et il n’y a plus de raison pour que la mise en chantier n’ait pas lieu. L’adjudication des travaux aura lieu le 28 février 1951 à Lille et l’ensemble des travaux est évalué à 70 millions de francs. Il aura fallu plus de deux ans et demi pour que les démarches commencées le 28 juillet 1948 aboutissent. L’emplacement choisi se situe rue de Wattrelos entre les hameaux de la Motelette et du Trieu de Leers, face à la briqueterie Salembier. Il s’agit d’un terrain de deux hectares, considéré comme un terrain idéal pour la santé des enfants.
De quels logements s’agit-il ? Un premier type de maison présente 6,78 mètres de front à rue, avec porte d’entrée sur la gauche, vestibule de 4 m de profondeur sur 2,30 m de largeur comportant les WC et l’escalier. À droite, une large baie vitrée donne sur une salle de séjour (ou salle à manger) de 4,20 m sur 3,30 m. Au fond une cuisine de 4,40 m sur 3,80 avec évier, penderie et salle d’eau (douche et buanderie) de 2,56 m sur 2,47. La cuisine comporte une entrée extérieure entourée de deux larges baies. À l’étage trois chambres. Une cave a été prévue ainsi qu’une remise.
Le second type de logement ne diffère pas du premier pour ce qui ,est de la surface. Cependant l’entrée est à droite et la cuisine vient prendre la place de la salle de séjour, celle-ci étant située à l’arrière. Il s’agit de maisons rappelant essentiellement le type choisi par le CIL, bien que ne relevant pas de cet organisme, mais bien de l’office départemental des HBM.
La construction démarre en octobre et entre deux on parle désormais de HLM. En effet, le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme considère le logement comme une compétence de l’État-providence, et une loi de 1950 transforme les habitations à bon marché (HBM) en habitations à loyer modéré (HLM), qui deviendront peu après l’outil principal de l’État pour lutter contre la crise du logement de l’après-guerre.
Vue du Square Bauwens Google Maps
Une entreprise roubaisienne est venue installer sur le terrain requis le matériel nécessaire aux travaux préliminaires. On a ensuite procédé au creusement des premières fondations et il y a quinze jours le maire alla sans cérémonie poser la première pierre. Les maçons ont pris possession des lieux et déjà huit habitations sont en cours de construction. Pour deux d’entre elles le rez-de-chaussée a été atteint. Les terrassiers ont préparé les assises de vingt logements, ce sera la première tranche des HLM. Le temps est clément et propice aux travaux de construction. On peut compter au printemps sur l’édification des vingt premiers logements. La seconde tranche des travaux démarrera ensuite. Les services de la mairie n’ont pour l’instant aucune précision sur la répartition future des logements.
En juin 1952, après un hiver relativement peu rigoureux, vingt premières habitations sont élevées en deux groupes de six, un groupe de quatre et deux groupes de deux. L’ensemble n’est pas symétrique, on a surtout tenu compte du soleil et de la lumière, avec des façades exposées au sud. Marcel Spender architecte DPLG, est l’auteur des plans de ce lotissement. La seconde tranche des travaux est commencée, cinq groupes de quatre maisons, et se terminera au printemps prochain.
Vue du Square Bauwens Google Maps
La cité jardin ainsi construite sera dénommée Square du Capitaine Bauwens par décision municipale du 22 novembre 1952, en hommage envers un enfant de Leers héros des deux guerres.
En juillet 1991, intervient l’ouverture de l’office du tourisme de Wattrelos. L’office de tourisme ou office du tourisme est un centre d’information dont la mission est « l’accueil, l’information et la promotion du tourisme » sur le territoire concerné à destination du public ou des visiteurs, allant des simples habitants locaux aux excursionnistes en passant par les touristes.
La création officielle des offices de tourisme date de la promulgation de la loi du 10 juillet 1964. Le gouvernement, ayant pris conscience des enjeux économiques liés au tourisme, décide d’autoriser les conseils municipaux des stations classées de tourisme, à créer des offices si elles le désirent. L’accueil et la promotion touristique commencent à être perçus comme un service public. La création de ces structures doit être entérinée par le préfet. Il s’agit alors d’établissements publics à caractère industriel et commercial ayant vocation de promouvoir le tourisme dans la station […], assur[er] la coordination des divers organismes et entreprises intéressés au développement de celle-ci. »
C’est donc pour se faire mieux connaître que Wattrelos se dote d’un office du tourisme. En 1991, la ville présente de nombreux arguments : le sens de la fête et de la convivialité qui s’expriment lors du carnaval, des Berlouffes, de la fête des écoles ou des ducasses de quartier. Un parc urbain de 35 hectares, deuxième espace vert de l’agglomération lilloise. Une ferme pédagogique, un étang de pêche et le musée des arts et des traditions populaires. Une vie culturelle et associative particulièrement riche avec des manifestations régulières : saison musicale, grand cabaret wattrelosien, festival international du cinéma et de la vidéo. Wattrelos envisage la mise en place du tourisme industriel dont le but est d’être la vitrine des activités de la ville en montrant le savoir faire des entreprises locales. Ainsi la GBM et la Redoute participent. C’est aussi un outil au service des wattrelosiennes et wattrelosiens qui disposeront d’un centre d’information pour leurs vacances et leurs distractions.
Ses prestations et activités diverses se sont largement étoffées depuis 1991.
Adresse: Office de Tourisme de Wattrelos
189 rue Carnot – 59150 WATTRELOS
+33(0)3 20 75 85 86
Bureaux sont ouverts du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h (fermeture à 17h du 15 juillet au 31 août), de 10h à 12h le dimanche. Fermé les lundis et les jours fériés.
E mail : contact@wattrelos-tourisme.com
le site https://www.wattrelos-tourisme.com
Sources : Wikipédia, Le Journal Municipal de Wattrelos
Septembre 1966. C’est sous un soleil éclatant que se sont déroulées les fêtes quinquennales du Nouveau Roubaix, sous la forme d’un défilé carnavalesque et d’un spectacle nocturne sur la Place du Travail. Les gracieuses majorettes parasol de Breda (Hollande) ouvrent la marche, accompagnées par un groupe musical, les « Laurens drummers ». Viennent ensuite quelques grosses têtes cartonnées dont les porteurs suent à grosses gouttes. Chaque tête fait prés de vingt kilos et sous cette chaleur ! La Fanfare Delattre, la Prolétarienne d’Hénin Liétard en tenue de mineur et la commune libre de Saint Quentin, spectacle vivant de la belle époque, constituent la suite du cortège. Puis les cadets de la Royal Navy défilent sous les applaudissements et les Gilles de Jemappes viennent terminer ce brillant cortège carnavalesque. Le soir, se déroule le spectacle sur la Place du Travail. L’orchestre de Rudy Alban assure les parties musicales d’une fête de cirque en plein air, avec des acrobates, une dresseuse de caniches, des ballons magiques, un jongleur ultrarapide et pour finir les clowns Franck et Tico. Nul doute que ces fêtes avaient du succès, car à l’époque, la petite lucarne n’hypnotisait pas encore les gens au point qu’ils restaient cloîtrés dans leurs logis. Combien de temps durèrent ces fêtes quinquennales ? Comment étaient-elles organisées ? Nous sommes preneurs de toute information…