La salle des fêtes de Leers

Au carrefour de la rue Victor Hugo et de la rue de Wattrelos, il y avait autrefois, faisant diagonale avec la villa Jean Jacques un café épicerie tenu par la famille Wagon. En 1940, le carrefour fut miné pour enrayer l’avance des allemands et cela provoqua de nombreux dégâts jusqu’au milieu de la rue Victor Hugo. Le café lui-même fut endommagé et ne fut pas réparé. Au début des années cinquante on procéda à sa démolition pour mener à bien la construction d’une salle des fêtes.

Sur la gauche, le café épicerie Wagon doc Collection Particulière

Elle commence en août 1954. En septembre la structure métallique a été posée et les maçons sont à pied d’œuvre. On espère qu’elle sera mise en service au printemps prochain.

La salle des fêtes en construction doc NE

Cette vaste salle de 700 m² doit accueillir des réunions, des fêtes, des manifestations de sociétés locales et des séances d’éducation physique pour les élèves des écoles. Quelques années plus tard, on lui adjoint un parking sur l’emplacement de la ferme Catoire démolie au cours des années 1980.

De nos jours, le parking de la salle des fêtes vue Google maps

Plus récemment, la réfection de la salle Kerkhove a commencé en 2017 avec la rénovation de la toiture. Puis en 2019, après la rénovation de la toiture, des loges et des menuiseries extérieures, la ville a choisi d’améliorer les conditions scéniques de la salle. Depuis la rentrée, les associations culturelles disposent d’un nouvel équipement. Coût total : 140 000 euros. C’est une bonne nouvelle à la fois pour les leersois mais aussi pour les compagnies de théâtre, de danse ou encore pour les chorales du secteur. La salle Kerkhove dispose désormais d’un équipement scénique de qualité. En effet, depuis début septembre, la salle dispose d’une nouvelle structure auto-portée avec des ponts de lumières, des projecteurs mais aussi des prises électriques pour les micros. Au-delà de l’aspect technique, ce matériel installé durant l’été par une entreprise spécialisée, apporte aussi plus de sécurité.

La salle des fêtes André Kerkhove site ville de Leers

Toutes les associations qui utilisent régulièrement ou ponctuellement la salle ont récemment participé à une réunion organisée par les services de la ville pour leur présenter ce nouveau dispositif. Cet équipement plus moderne satisfait déjà les premiers usagers. Un bémol pour le président de la Pirouette théâtre, l’éclairage de face n’est pas adapté aux besoins de la scène. Le chef de chœur d’En Harmonie espère que la salle sera réservée aux associations qui ont de réels besoins scéniques, car pour la ville, la salle reste malgré tout une structure multi-usages. La metteure en scène de la compagnie Rémanences déplore l’absence d’une salle dédiée à la culture : Leers, qui dispose d’un tissu associatif développé, pourrait tout à fait avoir un lieu consacré aux activités culturelles pour éviter les embouteillages, notamment.

Sources : Leers historique, Presse locale Nord éclair, article d’Amélie Jobard VDN octobre 2019

Travaux pour le tramway

Janvier 1893

Les conseils municipaux de Roubaix et Tourcoing se sont occupés récemment de l’importante question des tramways. Une société nouvelle reprend l’affaire : un accord est intervenu entre le syndic de la faillite de la compagnie ancienne et M. E Francq, administrateur de la compagnie nouvelle. Un projet de convention va être passé entre la ville de Roubaix et la compagnie nouvelle, laquelle est une société anonyme au capital de deux millions de francs1. Elle va se substituer à l’ancienne et elle s’engage à achever le réseau entier des tramways. Les lignes exploitées sont : ligne de la Grand Place de Roubaix à la Grand Place de Tourcoing par la rue de la gare et les nouveaux boulevards, ligne de Mouvaux à Wattrelos, ligne de la Grand Place de Roubaix à la gare de Roubaix-Wattrelos, ligne de la gare de Roubaix à la Fosse aux Chênes.

Action de la société de tramways doc Printerest

Les horaires sont arrêtés en commun accord avec la ville de Roubaix. Le tarif actuel reste en vigueur et sera considéré comme le tarif maximum. Il y a des billets aller et retour permettant de parcourir deux fois dans la même journée une ligne entière du réseau. On peut prendre des abonnements mensuels, réseau entier ou par ligne. Matin, midi et soir, sauf dimanches et jours fériés, il y aura des trains spéciaux dits trains ouvriers 0,10 franc pour toutes les distances. Billets aller et retour, 15 centimes.

Une demande de déclaration d’utilité publique est formulée pour les modifications suivantes : ligne 1bis départ Fosse aux Chênes, rue de la Chapelle Carette rue de l’Alma, gare de Roubaix, ligne n°2 abandon de l’ancien CGC n°9 pour en suivre la rectification depuis le pont du calvaire jusqu’à la Place de Wattrelos, voie prolongée à la demande de la compagnie jusqu’à la limite de l’agglomération de Wattrelos. La ligne n°2 suivra donc le parcours suivant : rue de Mouvaux, rue du Grand Chemin, rue Saint Georges, Grand Place, Grand Rue, la toute nouvelle rue Carnot, Grand Place de Wattrelos, sur un total de 6,270 kms et extension vers la frontière.

Octobre 1894

Les travaux de pose des rails de la nouvelle voie de tramways de Roubaix à la grand place de Wattrelos touchent à leur fin en ce début de mois d’octobre 1894. On évoque déjà la possibilité de faire fonctionner le service avant la fin du mois avec des chevaux. On attend l’arrivée des voitures au dépôt. Aussitôt cette ligne terminée, on commencera les travaux pour celle de Roubaix à Lannoy, tout en continuant ceux de Roubaix à Mouvaux déjà bien avancés.

Le dépôt des tramways du Laboureur doc BNRx

On procède aussi à Wattrelos à la pose des dynamos, mais on ne peut prévoir à quelle date pourra fonctionner la traction électrique. La cheminée du dépôt est aujourd’hui terminée, elle mesure trente cinq mètres de hauteur. La pose des poteaux pour l’installation des fils destinés au fonctionnement des tramways électriques a donné lieu mardi à quatre heures de l’après midi à un accident assez important. Le fil télégraphique de Wattrelos s’est rompu sous le poids d’un des poteaux. Mme Canonne receveuse des postes à Wattrelos a immédiatement informé de ce fait le bureau central de Roubaix qui a pris les mesures nécessaires.

D’après Wattrelos fin de siècle Atemem éditions

1Le réseau urbain de Roubaix et Tourcoing est mis en service à partir de 1874 par la compagnie des Tramways de Roubaix et de Tourcoing (TRT) repris en 1894 par la compagnie nouvelle des Tramways de Roubaix et de Tourcoing (TRT) l’ancienne compagnie étant en faillite.

Michelin fonctionne

Implantation Michelin Leers doc Bib Revue 447 déc1972

Depuis mai 1971, l’usine de Michelin forme son futur personnel à Roubaix, dans des bâtiments situés à l’angle du boulevard de Mulhouse et de la rue de Nancy. Les travaux de construction de la nouvelle unité de Michelin dans la zone industrielle de Roubaix Est ont été menés à bien et l’emménagement s’opère progressivement pendant les mois d’octobre et novembre 1972.

Vue de l’usine Michelin Bib Revue 447

L’unité de mécanique de Roubaix a pour activité principale l’entretien et la remise en état des machines de fabrication, la réalisation ou la remise en état des moules de cuisson, le montage du matériel neuf. Cette usine ne fabrique donc pas de pneumatiques.

Vue de l’usine Michelin Bib Revue 447

Dans la deuxième quinzaine de novembre 1972, les cent quarante personnes qui composent l’effectif de l’usine Michelin de Roubaix auront intégré les nouveaux équipements de la zone industrielle de Roubaix Est à Leers. L’implantation représente 18.000 m² au milieu d’un terrain de six hectares environ. On prévoit que l’effectif de cette usine devrait passer à 400 personnes en 1974.

Vue aérienne de l’usine photo NE

L’implantation de Michelin dans la zone industrielle de Roubaix Est sera bientôt suivie par d’autres : les établissements Lefèvre de Lys Lez Lannoy (fabrique de meubles et objets d’arts en bois, ferronnerie et matières plastiques), avec 40 emplois. Les Cartonneries Modernes de Wasquehal, filiales du groupe Lafargue emballages viendront bientôt y produire 30.000 tonnes de carton ondulé par an. Des discussions sont bien engagées avec l’entreprise de mécanique Duvivier-Six de Roubaix et avec les Trois Suisses.

Juin 1903

Le journal des sports de juin 1903

Course à pied. Belle victoire du Club des Sports de Roubaix qui s’adjuge les trois premières places dans l’épreuve internationale de Doullens sur 30 kilomètres : Donat Rohart, Auguste Minaerdt, Jean Missant, dans cet ordre. À signaler aussi Clovis Carette, vainqueur de l’épreuve de saut en longueur sans élan (sic), avec 2,64 mètres.

Course à pied. Donat Rohart remporte la course pédestre d’Hem devant six de ses coéquipiers du Club des Sports de Roubaix.

Le stayer et le cycliste doc le site du cyclisme

Cyclisme. Un accident grave au vélodrome de Barbieux. Oscar Lepoutre était lancé à plus de 60 km/h derrière son entraîneur à motocyclette Bathiat, quand dans une embardée son vélo quitta la piste en ciment et vint toucher la pelouse. En voulant remonter sur la piste, Lepoutre donna un coup de guidon mais un de ses cale-pieds se mit en contact avec la roue avant. Il fut projeté sur le ciment, on le releva couvert de blessures. Le docteur Dumoulin constata que le coureur avait le poignet démis, des contusions à l’épaule droite, à la tête et aux jambes. La fièvre se déclara et l’état de surexcitation de Lepoutre était tel qu’on dut faire appel à un second médecin, le docteur Barroyer. À l’aide de son confrère, ils réduisirent la fracture après avoir chloroformé le coureur. Puis celui-ci fut reconduit en voiture à Saint Maurice rue des guinguettes où il tient un estaminet. L’état du blessé sans être grave, nécessitera un mois de repos.

Georges Malfait en 1912 site wikipedia

Course à pied. Championnats du nord à Tourcoing. Ils se sont déroulés sur le terrain de l’Union Sportive Tourquennoise, boulevard Gambetta à Tourcoing. Les résultats sont les suivants : 100 mètres Malfait (RCR) devant Sartorius (RCR) et Bonte (UST). Malfait bat le record du Nord avec 11 secondes. Saut en longueur : Jean Catteau (RCR) devant Lebailly (IIDN) et Dubrulle (RCR). 110 mètres haies : Jean Catteau (RCR). 1500 mètres plat : Deleurance (CAC). Saut à la perche : Speder (UST). 400 mètres haies : Lebailly (IIDN), lancement du disque : Srépel (RCR), qui bat le record du nord. 400 mètres plat : Malfait (RCR) devant Dewitte (SR) et Morel (UST).

Lawn-tennis. Challenge des Tennis-Club du Département du Nord. Il se déroule sur les courts du RCR rue de Beaumont. Matchs en simple et en double. Parmi les clubs engagés : Valenciennes, Douai, Denain, Tennis Club de Lille, Iris Club de Lille, Tennis Club de Roubaix, Racing Club de Roubaix.

Les tramways à l’entrée de Wattrelos

La société des tramways dite Compagnie anonyme des tramways de Roubaix et de Tourcoing a été déclarée en faillite dès 1882, avant d’avoir exécuté toutes les lignes de son réseau. Rappelons que ce sont alors des tramways tirés par des chevaux, dont trois lignes sur les cinq prévues étaient exploitées. Seule la ligne Lille Roubaix est desservie par un car à vapeur.

Les tramways tirés par des chevaux à Lille doc VDN

La ligne n°1 d’une longueur totale de 3800 mètres empruntait à Roubaix, les rues de Lille, Neuve, Grand Place, Grande Rue, rue du Collège et rue de Tourcoing. La ligne n°2 dite de Mouvaux à Wattrelos, passait par les rues de Mouvaux, du Grand Chemin, rue Saint Georges, Grande Place, Grande rue sur une distance de 6935 mètres. La ligne n°3 dite de Roubaix à Lannoy empruntait la grand place, la grand rue, la place de la liberté, la rue de Lannoy sur une longueur de 4115 mètres.

Étaient prévues les lignes n°4, de la Gare de Roubaix-Wattrelos, par la Grand rue, rue Pierre de Roubaix, et boulevard Beaurepaire sur une longueur de 2385 mètres. La ligne n°5 de Roubaix à Tourcoing, par la rue St Vincent de Paul, la rue d’Alsace et le boulevard de la République.

Le pont de Wattrelos doc BNRx

On le voit, la commune de Wattrelos est peu desservie par ce mode de transport. La ligne n°2 s’arrête au canal de Roubaix, arguant de la difficulté technique de traverser le pont. Mais les choses vont bientôt changer suite à la rectification du chemin de grande communication N°9 à Roubaix mais surtout à Wattrelos où l’ouverture de la rue Carnot va donner une nouvelle perspective pour le tramway et une nouvelle destination via la traversée de la commune, à savoir la frontière et la Belgique.

Rue Carnot doc VDN

Ce n’est qu’en 1893 qu’un avant projet suivi d’une enquête d’utilité publique concernera l’établissement d’une voie de tramways de Mouvaux à Wattrelos dans la partie rectifiée du chemin de grande communication n°9 sur le territoire de Wattrelos. Il ne s’agira alors plus de chevaux ni de car à vapeur mais bien de tramways électriques. Entre-temps, une nouvelle société de tramways sera constituée par les villes de Roubaix et Tourcoing qui poursuivra le développement de ce moyen de transport.

à suivre

Extrait de Wattrelos fin de siècle éditions Atemem

Le retour du tramway

Ainsi il semble bien que Wattrelos ne bénéficiera jamais du métro. Jamais, il ne faut jamais dire jamais, selon certains. En attendant c’est bien du tramway qu’on parle et dont on s’interroge sur le futur tracé à Wattrelos. Alors, on concerte, on discute.

Un tracé de référence est proposé sur le boulevard Mendès-France, légèrement décentré par rapport au cœur de ville, l’axe structurant la ville en son centre, la rue Carnot étant trop étroite pour y faire passer un tramway sans remettre radicalement en cause tout ou partie des autres usages (circulation automobile, y compris en sens unique, stationnement, commerces,…). Ce tracé de référence présente également l’avantage de desservir le quartier Beaulieu. Mais il présente l’inconvénient de longer certains secteurs faiblement urbanisés (Friche industrielle au devenir incertain, déchetterie,…) et donc d’offrir un desserte peu satisfaisante.

Le boulevard Mendès-France, vue Google Maps

Nous voilà donc partis pour un tramway quasi-périphérique !

Une alternative consistant à mettre en œuvre un bus à haut niveau de service (BHNS) sur la rue Carnot, axe apparaissant comme le plus logique car desservant la partie la plus dense de la ville et situé dans le prolongement de l’actuel tramway Lille-Roubaix. Les justifications de cette alternative sont d’une part une meilleure desserte de la partie la plus dense de la ville et d’autre part le fait qu’un BHNS peut plus facilement s’intégrer dans une rue relativement étroite et contraignante.

La rue Carnot vue Google Maps

Autre solution renforcer le bus de la rue Carnot. Mais il semble que l’on n’arrive pas à trancher entre les deux projets.

Lors de l’atelier thématique qui s’est tenu à Wattrelos, les participants répartis en cinq groupes de travail se sont exprimés sur ces sujets et ont finalement constaté les avantages et inconvénients des deux tracés sans qu’un consensus ne se dégage pour l’une des deux alternatives.

Des observations sont formulées sur le coût de l’opération.

On peut finalement se demander s’il n’est pas préférable d’améliorer l’existant plutôt que de déployer une nouvelle infrastructure de transports en commun. Le coût d’aménagement urbain sera moindre. Les arrêts de bus existent déjà et des portions de route empruntées par les bus actuels ont même déjà été réhabilitées récemment. Augmenter la fréquence des bus sur le territoire communal voire ajouter une ligne de bus classique pour les quartiers les moins desservis sont des solutions.

D’autres observations ont également été déposées le plus souvent en défaveur du tracé de référence:

Comment faire plus incongru que ça? Alors que toute la vie socio-économique et le potentiel de renouveau sont organisés autour de la rue Carnot et du nouveau quartier du parc. On décide de faire passer le tramway là où il n’y a rien ! Ah si pardon, une usine polluée enfouie sous terre, des casses automobiles, une déchetterie, un crématorium, un terrain vague pour lapin…On a déjà loupé le coche du métro il y a 20 ans, alors un peu de bon de sens .

Des propositions sont avancées qui mixeraient les deux tracés.

L’itinéraire de la variante nord, qui passe par la mairie de Wattrelos et qui va jusqu’à Herseaux est clairement la plus pertinente en matière de desserte de la population comme des emplois, et permettrait de penser la connexion avec le réseau ferré belge. Ce prolongement en tramway était jusque-là une évidence : c’est celle qui était présente dans le SDIT adopté en 2019 et qui a été soumis lors de l’appel à projet de l’État. La contribution de l’État obtenue à cette occasion est-elle garantie en cas de changement majeur du projet comme c’est le cas ici ?…Le tramway est écarté à la seule justification qu’il ne permettrait pas de concilier « tous les usages (stationnement, circulation, modes actifs) ». Pourtant, l’objectif du projet n’est pas de concilier tous les usages, y compris le stationnement, mais bien de prioriser les transports en commun et actifs et de requalifier les axes les plus urbains. De plus, ces usages sont à penser dans leur évolution, notamment avec la mise en œuvre de la ZFE (zone à faibles émissions) obligatoire à partir de 2025. L’abandon du tramway sur cet axe n’est ni légitime, ni cohérent avec les intentions du projet propre dans sa globalité. Il est regrettable qu’afin de conserver du stationnement, le choix du trajet nord en tramway ne soit pas présenté en tant que variante acceptable.

Le tramway en question doc VDN

Un plan prévisionnel nous décrit le projet : arrivant du boulevard de Beaurepaire à Roubaix, le tramway passe sur le pont bleu, et emprunte le boulevard Mendès-France. Un premier arrêt est prévu au débouché de la rue Georges Seghers puis un autre au niveau de la rue Gabriel Péri ensuite rue de Leers, rue Vallon, Beaulieu (en pointillés ?) rue des Fossés (à l’angle de la rue Vallon), rue Jules Guesde (au rond point du Saint Liévin), Pablo Neruda (toujours sur la rue Jules Guesde?) et Hippodrome (nouveau quartier centre). Des questions se posent quant aux pointillés de Beaulieu. Faut-il une voie dans le quartier ou un simple arrêt au rond point de la rue Aristide Briand est-il suffisant ? De plus l’arrêt Pablo Neruda est trop éloigné du collège, un autre nom serait à trouver. À moins que ce soit une erreur des prévisionnistes ? D’autant que la ligne se termine à deux pas de la Grand Place, dans ole nouveau quartier de l’Hippodrome.

Et la MEL de conclure : Sur l’axe Roubaix-Wattrelos, le tracé de tramway par le boulevard Pierre Mendès France à Wattrelos est privilégié. Les études de faisabilité devront permettre de déterminer le terminus de la ligne en tenant compte de l’offre globale de transports en commun. L’opportunité d’une liaison en tramway jusqu’à la gare d’Herseaux en Belgique n’est pas démontrée.

Le projet de tramways sur Wattrelos doc MEL

Comment est desservie la ville de Wattrelos, autrement que par des rues bondées de voitures ? De train ne parlons plus, la voie de chemin de fer est devenue une allée piétonnière et une rue de liaison entre deux grands axes et la gare, une école de musique après d’autres utilisations.

Le bus liane d’Ilevia doc Ilevia

Les lignes de bus sont actuellement les suivantes :

*MWR Roubaix Eurotéléport > Mouscron Gare, qui permet une liaison entre Roubaix et la ville de Mouscron en Belgique en passant par la rue Carnot à Wattrelos.

*ligne 3 Wattrelos Quartier Beaulieu > Leers La Plaine, elle relie Wattrelos à Roubaix Eurotéléport, Lys-Lez-Lannoy, Lannoy, Toufflers et la ZI Roubaix Est

*la ligne 35 Roubaix Eurotéléport > Leers Eglise > Wattrelos Quartier Beaulieu > Tourcoing Centre

*la CIT5 La Citadine de Roubaix et Wattrelos qui relie Wattrelos Centre à Roubaix Fraternité en traversant les différents quartiers wattrelosiens et roubaisiens,

*la 17 Tourcoing Centre > Wattrelos Centre, qui relie Wattrelos Centre à Tourcoing Centre en passant par les quartiers Square Calmette, Sapin Vert et la zone de l’Union avec un terminus à Tourcoing Centre,

*la Z6 Gare Jean Lebas Roubaix > Wattrelos ZAC Winhoutte via La Martinoire

Et il y a à Wattrelos un dépôt de bus qui gère un partie du réseau ilévia composé de plus de 450 bus qui desservent pas moins de 3200 points d’arrêt sur l’ensemble de la MEL !

Alors le tramway dans tout ça ? C’est pour 2025 ! Cela nous donne envie de nous pencher sur le passé et de suivre l’évolution du tramway de la première époque, c’est à dire de son apparition en 1892 à sa disparition en 1951/1956 et son remplacement par des bus.

À suivre

D’après les différents articles de la VDN, les communications MEL sur le sujet

Michelin à Leers

Octobre 1971, on annonce la construction d’une nouvelle usine dans la zone industrielle de Roubaix Est. Michelin vient installer une unité spécialisée dans le montage, la fabrication et la réparation des machines outils et des outillages destinés à l’ensemble des usines du groupe Michelin à travers le monde, soit 34 unités réparties aux quatre coins du globe. La nouvelle unité du nord est en quelque sorte une extension de la maison mère de Clermont-Ferrand. Elle assurera l’usinage d’un certain nombre de pièces et leur montage mais fera aussi largement appel à la sous traitance, notamment en matière de fonderie et d’usinage.

Annonce Michelin avril 1971 doc NE

Ajusteurs, tourneurs, fraiseurs, tôliers, serruriers, tuyauteurs sont demandés. Après leur sélection, les candidats commencent un stage de formation à l’utilisation du matériel, qui se déroule dans l’usine provisoire du boulevard de Mulhouse transformé en atelier école. Quarante personnes s’y trouvent déjà, encadrés par une dizaine de techniciens venant tous du siège social de Clermont-Ferrand et parmi eux, des gens du Nord qui réintégrent leur région.

Annonce Michelin Septembre 1971 doc NE

Les travaux commenceront dès que l’acquisition des terrains sera réalisée. La construction des bâtiments prendra un an environ. L’usine occupera 50.000 m² dont 25.000 m² couverts. Elle s’implantera dans la partie de la zone industrielle qui borde la route reliant Lys-lez-Lannoy à Leers.

Annonce Michelin Septembre 1972 doc NE

Au démarrage Michelin Roubaix utilisera 150 personnes, ce chiffre devant passer à 400 vers la fin de l’année 1974 et atteindre 500 par la suite. L’usine emploiera peu d’ingénieurs de production et ne possèdera pas de service commercial, travaillant uniquement à satisfaire les besoins internes de Michelin.

Les carterpillars de novembre doc NE

En novembre 1971, trois énormes carterpillars ont pris possession du terrain à la sortie de Leers et vont bientôt entrer en action. On prévoit l’ouverture de l’usine pour novembre 1972.

à suivre

Mai 1903

Le journal des sports de mai 1903

Football. Finale du Challenge international du Nord, entre le Racing Club Roubaisien et le Racing Club de Bruxelles. Bruxelles l’emporte par 4-0.

Football. Un match RCR UST au profit des pêcheurs bretons. Remerciements du Préfet du Morbihan pour l’envoi de la somme collectée à l’adresse du Président de l’Union Sportive Tourquennoise.

Football. Sociétés indépendantes. Citées dans la liste les équipes suivantes : Club Sportif Roubaisien, Sporting Club Roubaisien (terrain au Pont Rouge) Olympique Roubaisien, Etoile Sportive Roubaisienne, Étendard Roubaisien.

Escrime. Une section en formation au Stade Roubaisien.

Courses à pied. Une course pédestre au vélodrome roubaisien, organisée par le comité régional de la FSAF aura lieu le jour de l’Ascension.

Course pédestre au vélodrome doc BNRx

Jeu de bourle. Chez M. Cyrille Trenteseaux 105 rue du Moulin entre les Boers du Moulin et les Forts du Canon d’or. Pour un souper de vingt couverts. Chez Jules Demazure, cabaretier du Pile Au Bon Bouleur, dit les Quatorze fesses, grand jeu de boule à la platine.

Boxe. Le contre de sixte la société d’escrime bien connue a décidé de créer une section de boxe française. On peut encore s’inscrire auprès du secrétaire du club, 47 rue du Moulin.

Cyclisme. Le Véloce Club Algérien dont le siège se trouve au 63 rue Delespaul organise des sorties sur Pecq, Armentières. On annonce une grande fête pour juillet.

Escrime. L’assaut de la salle Dubar s’est déroulé rue Neuve à Roubaix. Citons parmi les excellents amateurs MM Firmin Lestienne, Jules Ternynck, Jean Dubrulle, Pierre Dehesdin, René et André Masurel, Emile Pollet, Dubar fils.

Football. Pour clôturer la saison de football, le RCR rencontrera le Cercle Sportif Brugeois pour la finale du tournoi international de Courtrai. Le RCR présentera pour l’occasion une équipe mixte. Les Brugeois l’emportent par 3-2.

Lutte. Un grand championnat de lutte est organisé pour le 7 juin prochain chez M. Henri Briffaut, estaminet de la Cloche, Grand Place à Wattrelos.

Cyclisme. Bordeaux Paris, Aucouturier vainqueur. Trousselier second.

Aucouturier vainqueur du Bordeaux Paris doc https://www.velo-club.net

Course à pied. Le record pédestre Roubaix-Lille détenu précédemment par Richard Donat a été battu par Jules Dubar du Club des Sports de Roubaix. Il améliore de 25 secondes le temps pour ce difficile parcours.

Cyclisme. Le véloce-Club de Roubaix Wattrelos est une nouvelle société, établie chez M. César Garin 116 rue Carnot à Wattrelos. Une première sortie est prévue le dimanche suivant sur le parcours Roubaix Lens et retour.

L’aviron à Roubaix in Le Canal de Roubaix éditions Sutton

Aviron. Au Cercle Nautique l’Aviron de Roubaix, on apprend que les fameuses équipes seniors Amicitia (Delchambre-Hazebroucq) et Crocodile (Delchambre, Cau, Bouckaert Hazebroucq) ne participeront plus aux compétitions. Ces deux équipes ont tenu la tête pendant plusieurs années dans la région du Nord. Emile Delchambre se retire avec 53 premiers prix dont six championnats du nord et un de France. Cette quadruple retraite va priver la fédération du nord de ses meilleurs éléments seniors. Place aux jeunes !

Le second vélodrome de Wattrelos

S’il est un sport qui se développe après la première guerre, c’est bien le cyclisme. Malgré la disparition du vélodrome des quatre villes du Laboureur, dont la mémoire subsiste avec les jardins ouvriers du vélodrome, ce sport a repris du poil de la bête. En effet, pas une ducasse sans sa course cycliste. Ainsi le circuit du Saint Liévin, ou encore les courses au Laboureur, au Plouys, au Sapin-Vert et au Touquet. Sans oublier la traditionnelle course cycliste du 14 juillet.

Publicité cycles Baert doc JdeRx

Les marchands de cycles sont nombreux et organisent même des grands prix, tels les cycles Baert. Il y a encore la course Wattrelos Seclin et retour, organisée par l’Union Sportive Wattrelosienne avec l’aide des commerçants. Les coureurs cyclistes wattrelosiens brillent : ainsi les deux frères Adolphe et Armand Vanbruaene remportent le troisième critérium du Réveil du Nord du 24 mai 1926. De nouvelles sociétés de cyclistes se forment, ainsi « La Roue d’Or » affiliée à l’union vélocipédique de France, dont le siège est chez M. Lebrun 37 rue Jean Jaurès à Wattrelos.

Le vélodrome de Wattrelos, rue du Beck doc JdeRx

Aussi ce n’est pas une surprise que de voir Wattrelos inaugurer son deuxième vélodrome, le 15 mai 1927, autour du terrain municipal des sports, rue du Beck.

Courses sur le vélodrome doc JdeRx

L’inauguration est faite devant un public de 2000 spectateurs auxquels on propose une réunion sportive très intéressante : grand match de vitesse en trois manches, course individuelle de 20 kilomètres, américaine de 50 kms (150 tours), course de primes (40 tours). À signaler les belles prestations fournies par les jeunes Seynave de Menin et Lebrun de Wattrelos. Le comité de la « Roue d’Or » s’est chargé de l’organisation des différentes épreuves cyclistes s’étant déroulée sur le coquet vélodrome.

Les officiels doc JdeRx

M. Briffaut député maire de Wattrelos était entouré de MM. Delvinquière et Pesin adjoints, Windels, Lecomte et Carpentier, conseillers municipaux.

à suivre

Un match de football féminin en 1924

Ce match s’est déroulé dans le cadre du stade Jean Dubrulle, un dimanche de mai 1924. Le journal de Roubaix annonce une rencontre internationale entre le Brussels Femina Club et le Nova Femina de Paris.

Les Bruxelloises présentent une équipe de valeur (pas plus de précision de la part du journal) et les Parisiennes alignent une équipe qui compte parmi les meilleures du pays. Elles ont terminé troisième de leur championnat.

Le Brussels Femina Club doc JdeRx

Le journaliste fait la fine bouche : il ne peut être question de donner ici un compte-rendu technique de cette partie qui ne rappela que de très loin le ballon rond. Mais si quelques rares joueuses parurent posséder de bonnes notions de football, le public put apprécier la souplesse et l’agilité de toutes les équipières.

Avant de pénétrer sur le terrain, les deux « onze » déposent des fleurs au pied du monument aux morts du Racing-Club. Les règles du football féminin ne sont pas les mêmes que celui pratiqué par les hommes. Les dimensions du terrain sont réduites, les mi-temps sont de 30 minutes, les charges ne sont pas admises et les joueuses peuvent se protéger le buste avec les mains.

Le Nova Femina de Paris doc JdeRx

Les parisiennes en chemisette rouge envahissent le camp des belges dès le début du match. Un premier but après cinq minutes de jeu puis un second malgré un plongeon de Melle Van Truyen, qui fut la meilleure des joueuses de Bruxelles. Avant le repos, un troisième but est inscrit par les françaises. La seconde mi-temps est à l’image de la première. Un pénalty est manqué, qui arrive tout doucement dans les mains de la gardienne belge. Les corners se succèdent pour la Nova Femina qui joue constamment dans les 18 mètres de Bruxelles. L’ailier droit qui a déjà marqué trois buts en ajoute un quatrième au score, avant que l’avant centre, Melle Comtesse, ne marque à son tour, trois autres buts. Au coup de sifflet final, la gardienne parisienne, Melle Lefebvre, n’a touché qu’une fois le ballon, à la suite d’une sortie de but.

La conclusion du journaliste est définitivement machiste : il est douteux, dit-il, que cette partie ait pu convertir les adversaires du football féminin, qui persistent à croire que ce jeu trop violent pour les femmes doit rester réservé à leurs frères. Cent ans plus tard, il n’est heureusement plus question de ça.