Billard à Wattrelos

Question sports, Wattrelos n’a rien à envier à d’autres villes voisines. En voici un nouvel exemple qui gagnera à être connu et développé, le billard. C’est par un article de presse que l’on apprend que le billard-club de Wattrelos compte un champion de France de billard, Régis Delvincourt en 1970.

L’orléanais Penot au championnat de France de Wattrelos en 1973 Doc NE

En janvier 1973, pendant deux jours, Wattrelos est le haut-lieu du billard français avec l’organisation du championnat de France. Sept compétiteurs s’affrontent parmi lesquels Michel Demuynck président actif du Billard-Club Wattrelosien, chargé de l’organisation. Les parties se déroulent salle de la Paix place Delvainquière à Wattrelos. Le journal cite un champion d’Auvergne, un provençal, un orléanais, un représentant d’Île de France.

Bernard Treels, champion de billard wattrelosien Doc NE

Cinq ans plus tard, le wattrelosien Bernard Treels est champion de France de catégorie C. Ce titre remporté le 3 mars 1975 lors de la finale de Salbris (Loir et Cher), lui permet d’accéder à la catégorie supérieure dite B.

Le siège du billard-club de Wattrelos se situe café de la Paix sur la grand Place de Wattrelos. Parmi les membres cités, il y a Michel Demuynck champion des Flandres au Cadre excellence, JJ Imbrecht, champion des Flandres à la bande Promotion fédérale, JJ Castelain champion des Flandres aux trois bandes et 2e en finale Nord, René Salmon champion des Flandres en 3e série challenge. Beaucoup de questions se posent sur les catégories, sur le type de billard joué.

Qui pourra nous renseigner sur les catégories et sur les champions d’autrefois ? À vos souvenirs !

15 rue Victor Hugo

Le commerce, c’était déjà une affaire de famille chez les Vosdey-Heye. Ainsi Rosalie avait tenu boutique dans la rue, elle était épicière, elle vendait de l’huile, du fromage et du pétrole. Quand sa fille Joséphine Vosdey épouse Henri Moreels le 20 août 1909, ils ne sont encore l’un et l’autre qu’un éboueur et une tisserande. Ils reconnaissent une première fille Flore, née l’année précédente. Une deuxième fille est née en 1913, elle s’appelle Claire. La guerre intervient sur ces entrefaites. Quand Henri Moreels revient, il est fort affaibli. Une troisième fille naît en 1923, elle se prénomme Marcelle.

La maison Delebois (publicité) JdeRx

Les trois filles travailleront chez Mme Delebois qui tient une fabrique de fleurs artificielles à Roubaix. Cependant, Claire tombe malade et ne peut plus faire le chemin jusqu’à Roubaix. Ses parents décident alors de se mettre en commerce rue Victor Hugo. Nous sommes en 1927. Malheureusement Claire décède en 1929. Et en 1931, Flore se marie avec un poêlier wattrelosien originaire de Leers, Servais Renard et devient commerçante à Wattrelos. La même année, est née la quatrième fille du couple Moreels Vosdey, Gisèle. C’est elle qui nous délivre ses souvenirs.

Le 15 de la rue Victor Hugo Doc Collection familiale

Le magasin de la rue Victor Hugo, c’était une petite pièce sur le devant de la maison. On y vendait des fleurs artificielles, des vases, des globes. Des plaques funéraires, commandées chez Fouquet à Wattrelos. Après 1945, on se lance dans les farces et attrapes(faux doigts, lunettes faux nez…) qu’on achetait à Tourcoing.

Le magasin vendait beaucoup d’objets religieux, des plaquettes en bois avec des motifs religieux, des cierges de communion décorés avec des bouquets, des images de communion. On proposait aussi des postures en plâtre, des tirelires, des plateaux en relief avec des scènes de cuisine ancienne. C’est une maison de Wasquehal qui fournissait. Il y avait aussi de la faïence, de la porcelaine. On a également vendu des savons de chez Lelong à Tourcoing, des petits miroirs de poche ou pour mettre dans les sacs. Des représentants passaient régulièrement au 15 de la rue Victor Hugo. En 1938, Henri Moreels prend sa retraite d’épandeur de la ville de Roubaix. Il aidera désormais à la fabrication des fleurs et à la vente au magasin.

Publicité pour le magasin doc collection familiale

En 1945, c’est Marcelle qui se marie avec Achille Vantieghem, et elle s’installe artisane fleuriste au n°3 rue Thiers (Patriotes aujourd’hui). On lira par ailleurs dans notre site l’histoire de leur entreprise née à Leers, puis s’étant développée à Roubaix. Le commerce de la rue Victor Hugo s’est arrêté en 1954. Joséphine est décédée en 1957 et Henri en 1973.

Remerciements à Madame Gisèle Hubrecht Moreels

Mars 1905

Le journal des sports de mars 1905

Cyclisme. La Fanfare cycliste du Nord Touriste fera une répétition générale ce mercredi 1er mars au local, Café Régnier Branquart, 181 Grande Rue à Roubaix, à huit heures pour les clairons, à huit heures et demie pour tous les musiciens. Revue d’habillement. Présence indispensable.

Logo de l’Union Saint Gilloise

Football. Le grand match international Union St Gilloise contre Nord de la France aura lieu le 7 mars sur le terrain du Stade Roubaisien au Pont-Rouge. L’Union st Gilloise est champion de Belgique, vainqueur du Racing Club de Bruxelles. Elle a remporté le Challenge international du Nord en battant en finale l’United Sports Club de Paris par 6 à 0. Elle a également battu le champion de Hollande emportant ainsi la coupe Van den Staeten. Elle a également remporté la coupe de Belgique et les tournois du Daring, de l’Olympia et de Namur. Voici la composition de l’équipe du Nord : au but Desrousseaux (UST) arrières Lambotte (UST) Mathys (SR) Demis Dubrulle (RCR) Maurice Dubly (RCR) Maertens (SR) avants : Houtteman (SR) Sartorius (RCR) Papon (Union) Lermitte (Iris Stade Lillois) Files (Union) Remplaçants : André Dubly, Perche (RCR) Moigneu (Union). Maurice Dubrulle arbitrera ce match.

Cross-country. Le Club des Sports de Roubaix prépare le Championnat de France de cross country qui se déroulera bientôt à Paris. À l’entraînement, sont convoqués Donat, Missant, Dubar, Lechard, Chévers.

Football. Le match Union St Gilloise contre l’équipe du Nord a donné le résultat suivant : les belges l’emportent par 3 buts à 1. Bien que manquant de cohésion, les nordistes vont résister une mi-temps à leurs adversaires d’outre quiévrain. Le score est de zéro partout à la pause. D’autre part les grands noms annoncés côté Nord ne sont pas présents pour des raisons diverses. Pas de Files, Sartorius, Maurice Dubly…La seconde mi-temps débute sous la pluie, après un but marqué par les bruxellois. Les nordistes marquent sur coup franc mais cela relance les belges qui marquent deux fois.

Cross country. Challenges international et régional du Racing Club de Roubaix. Présentation du parcours de 13 kilomètres. Départ terrain de Beaumont, rue de Beaumont, avenue des Villas, route des Trois Baudets, boulevard de Reims, boulevard de Lyon, rue Ingres, propriété Bossut (sous bois), avenue Bossut, boulevard de Paris, parc de Barbieux, Mille Colonnes, les Puits, le Vélodrome, la Planche Epinoy, bois de la Fontaine, (sous bois) chapelle de la Fontaine, rue de Barbieux, rue Lacordaire, rue Chateaubriand, rue de Beaumont, terrain du RCR. Pendant l’épreuve un match de football opposera la société Athlétique de Montrouge au Racing Club de Roubaix. L’arrivée du cross se fera à la mi-temps du match. On prévoit la foule sur le coquet terrain du RCR dimanche.

Ragueneau vainqueur du cross photo VAGA Gallica

Cross country. Challenges du RCR. Le départ est donné par M. Albert Waeles pour une soixantaine de concurrents. Immédiatement l’équipe de la SAM (Société Athlétique de Montrouge) a pris la tête et ne la lâchera plus. Le Stade Français vient la concurrencer un moment. Les deux premiers sont de la SAM, Ragueneau et Buchart, le troisième Cousin du Stade Français. Le premier roubaisien Thieffry est 17e. Par équipes, la Société Athlétique de Montrouge l’emporte devant le Stade français et le Racing-Club d’Arras. Le match de football entre la SAM et le RCR a donné comme résultat 6 à 0 en faveur des roubaisiens. Pour le challenge régional, il est remporté par le Racing-Club d’Arras devant le Racing Club de Roubaix et le Racing Club Tourquennois.

Escrime. Une nouvelle salle d’armes va être ouverte par le sympathique professeur roubaisien Victor Fort rue Nain 41. La société d’escrime l’Académie d’Armes de Roubaix présidée par le docteur Rousseau a d’ores et déjà décidé d’y transférer son local.

Ruelle des vicaires

La ruelle des vicaires est à peine ébauchée sur le cadastre de 1825 mais on peut discerner un chemin qui part de la longue rue (future rue Joseph Leroy) à hauteur de la ferme Desreux. Pourquoi ce nom ? Sans doute cette petite ruelle permettait le passage en toute sécurité des vicaires se rendant à l’église qui en l’empruntant ne subissaient pas le flux de la circulation de la longue rue.

Cadastre 1890

Sur le cadastre de 1890 la ruelle des vicaires est mentionnée comme chemin rural n°11. Une allée bordée d’arbres part de la ruelle des vicaires sur la droite et après un bel angle droit rejoint la longue rue. Un autre chemin rural n°18 dit ruelle Delcroix rejoint la ruelle des vicaires au moment où elle tourne sur la gauche pour rejoindre la rue de la mairie (?) et ainsi aboutir à une cinquantaine de mètres de l’église.

En 1926 la ruelle des vicaires comporte 71 numéros, elle part de la longue rue future rue joseph Leroy et rejoint en diagonale la rue de la Mairie (future rue du Général de Gaulle) à quelques mètres de l’église st Vaast. La directrice de l’école privée, Gabrielle Macron y habite au n°4, c’est une ruelle de tisserands et d’ouvriers avec aux n°49 et 51 des préposés des douanes. Le nom ruelle des vicaires disparaît en 1936, elle est devenue rue Marceau sur le cadastre de cette année là.

La ruelle des vicaires, derniers jours Photo NE

En 1952 le petit chemin caillouteux a cessé d’exister. Là où il ne pouvait être utilisé que par les piétons, c’est à présent une rue de trois mètres de large, qui peut livrer passage aux automobiles et aux camions, en sens unique bien entendu, ce qui facilite l’accès des livreurs et autres déménageurs. Un aqueduc a été installé. On a garni la route d’un fond de scories que l’on a recouvert d’une épaisse couche de terre. Dans quelques temps, la chaussée sera bien tassée et on la revêtira de ciment. Le revêtement en macadam est plus contemporain.

Rue Marceau Google maps

De nos jours, l’allée bordée d’arbres est devenue la rue Masséna, et le chemin rural n°18 a pris le nom de rue Marceau ce qui lui assure un deuxième débouché sur la rue Joseph Leroy, où se trouve l’école privée Jeanne d’Arc. Le tracé initial de la rue Marceau jusqu’à la rue du Général de Gaulle est conservé mais ce n’est qu’un petit boyau étroit qui longe le parking attenant au centre de soins infirmiers.

La tête et les jambes

La tête et les jambes.

Les sœurs Cousin dans leur magasin Photo NE

Le 15 septembre 1975, Pierre Bellemare et Jacques Antoine reprennent le jeu qu’ils avaient créé en 1960, dont le titre était la tête et les jambes. Le principe est simple : le jeu associe deux candidats, un candidat (« la tête ») répond à des questions complexes sur un thème précis (et non pas à de simples questions de culture générale). En cas d’échec, un sportif de haut niveau (« les jambes »), doit le rattraper en effectuant une performance minimum pour lui permettre de rester en jeu1. Si l’équipe arrive au bout des 24 questions (6 questions par semaine durant 4 semaines), elle gagne 100 000 francs (à partager en deux).

Les sœurs Cousin sur le plateau doc INA

Le 10 juillet, deux wattrelosiennes prennent le train pour la capitale afin de participer aux sélections. Il s’agit de Marie-Geneviève et Véronique Cousin, les herboristes bien connues dont le magasin familial se trouvait 62 rue Charles Castermant à Wattrelos dans le quartier du Crétinier. Elles se retrouvent en compagnie d’une quarantaine de candidats. Un seul devait être retenu, mais le jury estima que les deux sœurs se complétaient si bien qu’elles furent sélectionnées ensemble.

Véronique, Marie Geneviève et Pierre Bellemare doc INA

Les questions porteront sur l’histoire de la femme française de la Gaule à nos jours. Les deux sœurs se préparent donc et plongent dans les livres. Les vacances sont mises à profit pour visiter les hauts-lieux de l’histoire nationale. Quinze jours en Anjou !

Geneviève Gambillon doc INA

Les deux jeunes femmes pourront compter sur une partenaire de marque, Geneviève Gambillon, championne de France et championne du monde de cyclisme. Elles vont donc enchaîner cinq lundis soir sans possibilité de se retirer avant la fin. Si la tête ne peut répondre, les jambes seront alors mises à l’épreuve. Roger Couderc est au commentaire.

Leur premier passage est un triomphe. Quoiqu’un peu crispées, elles répondent aux questions avec beaucoup de facilité et elles ont conquis les téléspectateurs par leur sourire et leurs connaissances.

La seconde émission faillit être fatale. Mais Geneviève Gambillon fournit un magnifique effort et par la suite les bonnes réponses et l’emploi à bon escient du droit à l’erreur permettent aux trois jeunes femmes de revenir la semaine suivante.

Jamais deux sans trois dit l’adage. Les sœurs Cousin entament leur troisième parcours avec un sans faute dès la première série de questions. Mais soudain, c’est l’erreur et il faut avoir recours aux jambes de Geneviève Gambillon, laquelle eut à faire face à des conditions atmosphériques épouvantables et ne put rattraper l’erreur. Roger Couderc accueille la championne cycliste peut-être plus désolée que les sœurs Cousin en disant : la loi du sport est dure, très dure !

Le lundi 29 septembre 1975 fut donc fatal à Véronique, Marie-Geneviève et Geneviève, auxquelles Pierre Bellemare promit qu’elles reviendraient toutes les trois dès le printemps ou l’été prochain.

D’après les articles de José Merchez de Nord éclair

1Définition proposée par Wikipédia

Février 1905

Journal des sports de février 1905

Football-association. Le grand match international du 5 février oppose l’Edmonton Football-Cub au Racing Club de Roubaix sur le terrain du RCR rue de Beaumont. Cette équipe anglaise a remporté le titre de champion de la North London League deux fois de suite, entre autres trophées.

Le public du Vélodrome CP BNRx

Football-association. Sur proposition de M. Desruelles, le nouveau directeur du Vélodrome Roubaisien, la commission de football du Nord (région terrienne) a accepté le principe d’un match entre une équipe composée des meilleurs joueurs parisiens et une équipe formée des meilleurs footballeurs du Nord. La commission a accepté de constituer officiellement l’équipe du Nord.

Football-Rugby. Une section de football-rugby serait en formation au Racing Club de Roubaix sous la direction de quelques dévoués sportsmen. Nous aurons donc bientôt aussi dans notre région les fervents du ballon ovale.

Football-association. Le RCR a gagné le math contre Edmonton par 5 buts à 4. à la mi-temps Edmonton mène par 3 buts à 2. La seconde mi-temps est à l’avantage des roubaisiens, ce qui augure bien des futures finales du championnat du Nord et du championnat de France.

Football-association. On jouait pour les championnats du Nord, voici les résultats. L’UST a battu le SR par 5 buts à 2 sur le terrain du Pont Rouge.

Cross Country. On s’entraine ici et là à Roubaix. Le Club des Sports de Roubaix a effectué un parcours de 10 kilomètres et on a remarqué les coureurs suivants : Donat, Missant, Dubar, Lechard, Langlais, Pesez, Desplanque. Le Racing Club de Roubaix s’est entraîné sur un parcours de 13 kilomètres. On relève les noms suivants : Tillez, Duforest, Thieffry, Dejaegère, Beckaert, Nachon et Mestdagh.

Hockey. Le RCR a battu sur le terrain de Beaumont l’équipe de l’Iris Stade Lillois par trois buts à zéro. Un match retour est prévu pour bientôt à Lille.

Boxe. La société d’armes le Contre de Sixte de Roubaix vient de s’assurer le concours de MM. Jean et Hubert Desruelles les excellents professeurs roubaisiens bien connus pour la direction de sa section de boxe. Les séances d’entrainement ont lieu au local 1 rue du Moulin les mardis et les vendredis, de huit à dix heures du soir.

Football-association. La sélection française a battu la sélection suisse par un but à zéro, au vélodrome du Parc des Princes. Signalons la présence dans l’équipe française de Files l’excellent avant de l’Union Sportive Tourquennoise dont le jeu a été particulièrement remarqué.

Emile Sartorius Coll Particulière

Football-association. Le premier match éliminatoire du Challenge international du Nord s’est déroulé sur le terrain de la rue de Beaumont et a vu la victoire du RCR sur l’Iris Stade Lillois par 6 buts à 3. Dans l’équipe roubaisienne ont été remarqués Perche, Sartorius, Scott et Duthoit.

Cyclisme. Paris Roubaix 1905. C’est avec plaisir que les sportsmen de la région verront figurer le nom de Colsaet, l’excellent coureur wattrelosien qui est déjà dans une forme superbe et espère bien cette année décrocher la timbale, c’est à dire les 1.000 francs qui constituent le premier prix.

Louis Colsaet doc Gallica

Football-association. On en est aux demi-finales du championnat du Nord. Pour les équipes premières, le RCR bat l’US Boulonnaise par 5 buts à 3. Pour les équipes secondes, le RCR 2 a battu le RC Calais 2 par 9 buts à 4. Pour les équipes troisièmes, c’était la finale, le RCR «  bat l’UST 3 par 5 buts à 3, après prolongations.

Cross Country. Championnat du Nord (USFSA). Il se déroulait à Arras. 1er Sorel du Racing Club d’Arras, 2eme Thieffry du RCR. Par équipes, le RC Arras est 1er avec 48 points le RCR est 2e avec 55 points et le RC Calais 3e avec 84 points, le Stade Roubaisien est 4e avec 147 points.

Football-association. Matchs retour pour le championnat du Nord. Équipes premières série A : le RCR bat l’US Boulonnaise par 6 buts à 2. L’équipe seconde du RCR a battu l’équipe seconde du RC Calais par 4 buts à 2. Par cette victoire l’équipe seconde du RCR est déclarée champion du Nord de seconde série.

Cross-Country. Le championnat du Nord (FAF) a été couru à Douai par 40 compétiteurs. Ont terminé premiers ex æquo Donat et Missant (CSRx) devant Jules Dubar sur un parcours de 13 kilomètres. Le CSR remporte le classement par équipes.

Rue des Patriotes

La rue de l’église sur le cadastre début XIXe extrait ADN

La rue des Patriotes commence au carrefour formé par la rue Joseph Leroy et la rue de Néchin, et se termine devant l’église Saint Vaast, ce qui lui valut d’être autrefois nommée rue de l’église. Elle devint ensuite la rue Thiers en 1927 puis par décision du 5 mai 1948, rue des Patriotes. C’est la rue commerçante de Leers qui s’est construite année après année, comme on peut le découvrir par la lectures des recensements.

La rue de l’église (>1926)

Elle n’apparaît dans les recensements qu’en 1926 entre la Place et la rue de Néchin pour une vingtaine de numéros. Côté impairs, la rue s’ouvre avec au n°1, une maison qui était un genre de café hôtel pour voyageurs de passage ou pour douaniers, et qui comportait cinq chambres pour logeurs. Au n°9 se trouvaient des charpentiers, au n°15 un commerce de lingerie.

La rue de l’église autrefois. CP Collection Particulière

Côté pairs, au n°10 un menuisier, au n°16 un maréchal constructeur et ses fils, au n°18 un commerce de phonographes. Au n°20 un commerce de lingerie, au 24, le boulanger, au 26 un marchand de tissus. À cette époque, la rue de l’église est donc majoritairement une rue d’artisans avec peu de commerces.

Rue Thiers (>1948)

En vingt ans, la rue a affirmé et diversifié sa vocation commerciale : des cafés, des épiceries côtoient désormais les artisans. Côté impairs, le café hôtel n°1 a été repris par un facteur et sa femme tient le café. Au n°3 une fleuriste s’est installée en 1945. Au n°7 un café s’est ouvert en 1933. Au n°9 les charpentiers sont toujours là, en 1946 leur succède un électricien. Une boucherie coopérative est mentionnée au n°13, une chapelière au n°17, puis en 1946 un imprimeur et une librairie. Au n°19 en 1936, des menuisiers, père et fils, en 1946 le fils a repris seul l’affaire. Au n° 27 en 1936 sont mentionnées deux épicières dont les enfants vont se marier et vont reprendre le magasin en 1946.

La rue Thiers et ses commerces CP collection familiale

Côté pairs, au n°2 se trouve un laitier devenu crémerie en 1946. Au n°6 une mercerie est indiquée en 1936. Au n°8 en 1936, un estaminet avec une bourloire. Au n°10 il y avait un bâtiment de boulangerie, bientôt remplacé en 1936 par un café. En 1946 le cafetier est receveur buraliste. Au n°12 on trouve le gérant d’une coopérative de boulangerie et au n°14 le gérant de la coopérative l’Avenir de Lannoy. Au n°16 le maréchal ferrant est toujours présent et sa femme tient une quincaillerie. Au n°18 l’électricien est toujours là. Au n°20 il y a un commerce de lingerie, qui deviendra une mercerie en 1946. Au n°24 le boulanger est toujours là. En 1946, la boulangerie se poursuit avec un successeur. Au n°26 une mercerie en 1936, reprise en 1946. Au n° 32 en 1936 une épicière, dont le commerce est repris en 1946.

L’alignement de 1953 Photo NE

En 1953, il est procédé à l’alignement de la rue Thiers et ainsi disparaît le n°7 bientôt remplacé par un nouvel établissement pour le café Vandamme.

Rue des Patriotes

Aujourd’hui la rue des Patriotes a conservé sa vocation commerciale, tout en accueillant de nouveaux services. Côté impairs, on trouve au n°1 marchand de fromages, au n°3 une mercerie, au n°5 une supérette. La poissonnerie de la rue du Général de Gaulle est venue s’adjoindre au café du n°7. Le n°13 est toujours une boucherie charcuterie, au n°15 il y a à présent un salon de coiffure. Au n°17 un magasin de vêtements. Au n°23 un établissement de vente à emporter précède la Caisse d’Épargne au n°25. Un salon de coiffure au n°27 et un magasin d’optique au n°29 terminent la rue.

La rue des Patriotes années soixante CP collection familiale

Côté pairs, une agence immobilière est au n°2, suivie de plusieurs deux instituts de beauté. Au n°14, un restaurant pizzeria fait aussi de la vente à emporter. On retrouve le café buraliste qui occupe à présent le n°16. Puis ce sont deux banques l’une à côté de l’autre, aux n°18 et 20. Un espace audition occupe le n°22, et le boulanger du n°24 a dû fermer. Un espace santé est mentionné au n°28, un marchand de fruits au n°32 et la rue se termine avec une agence immobilière au n°34.

La rue des Patriotes subit la concurrence des supermarchés tout proches mais continue de défendre ses services de proximité. La réfection prochaine de sa chaussée et de ses trottoirs devrait améliorer l’accès et l’attractivité de la rue des Patriotes moderne.

On lira avec intérêt les relevés effectués par Leers Historiques dans ses cahiers d’histoire locale de Leers : les estaminets leersois (2009) l’évolution du commerce à Leers (2020) pour y trouver les noms des commerçants.

Sources : recensements, Nord éclair

La Grand Place de 2024

Nous avons évoqué la Grand Place des années trente, article dont le sous titre aurait pu être la place des cafés et estaminets. Puis quarante ans plus tard, la Grand Place devenue Place Delvainquière était plutôt celle des commerces. Quel aspect présente la place Delvainquière des années 2020 ?

Le n°4 est à nouveau un supermarché depuis peu. Le n°5 est une agence immobilière, le n°6 un magasin de téléphones multi services, le n°8 un autre agence immobilière. Au n°10 on trouve un coiffeur, suivi au n°11 d’un audioprothésiste. Une triplette de banques s’affiche un peu plus loin : au n°14 la banque CIC, au n°15 le Crédit du Nord et au n°16 la Banque Populaire du Nord. Au n°18 il y a un opticien, puis au n°19 à nouveau un magasin de téléphones, Sos phone. Au n°20 Cheezmen le restaurant de tacos, et au n°21 le fleuriste à l’enseigne du Coin fleuri. Le marchand de meubles Au Gai Logis occupe à présent tout le côté de la Grand Place du n°25 au 28. Au n°29 un Grill. Au n°30 et 31 des maisons particulières.

Les trois banques photo Google Maps

Le moins qu’on puisse dire, c’est que beaucoup de commerces ont disparu pour laisser place à des établissements bancaires, des magasins de téléphonie et des agences immobilières. Concernant les banques, si l’on ajoute la Caisse d’épargne à deux pas de là, rue Jean Jaurès et la Poste, à l’angle de la rue Salengro et de la rue de la Gendarmerie, les wattrelosiens ne manquent pas de distributeurs de billets !

Idem pour les agences immobilières, car il y en avait une rue Jean Jaurès qui a récemment fermé, et deux autres se trouvent pas très loin rue Carnot. On imagine que les offres de logement sur Wattrelos sont nombreuses ! Le téléphone portable a désormais envahi la vie des wattrelosiens, ce qui valide la présence de deux magasins dont c’est la vocation. L’opticien, le coiffeur et l’audioprothésiste sont d’importants services à la personne, qui ont à présent pignon sur rue. Les wattrelosiens voient clair, sont bien coiffés et entendent parfaitement. Côté restauration, les tacos et le grill constituent l’offre du moment.

Le fleuriste de la Place doc collection particulière

Enfin le fleuriste du Coin Fleuri et les meubles du Gai Logis sont les commerces les plus anciens de la Place Jean Delvainquière. La Grand Place de Wattrelos est donc maintenant majoritairement une place des services. Quel sera sa prochaine configuration ? Rendez vous dans dix ans.

Janvier 1905

Le journal des sports de janvier 1905

Du football au vélodrome. Le dimanche 8 janvier aura lieu une série de matches sensationnels organisés par la nouvelle direction du vélodrome. Le Plumstead football club de Londres, détenteur de la West Kent Cup d’Angleterre, une des plus fortes équipes du royaume, viendra rencontrer le Racing Club Roubaisien, champion de France 1901 1902 1903. Trois mille personnes ont assisté à cette rencontre. Les roubaisiens n’étaient pas favoris, mais ont opposé une honorable résistance, sauvant l’honneur un peu avant la fin du match. Score 8 à 1 en faveur des anglais. Un banquet a réuni dans la soirée une quarantaine de couverts à l’hôtel d’Isly place de la Gare.

Le lieu du banquet doc Collection Particulière

Football. Le Racing Club de Roubaix se déplace sur le terrain de l’Union Sportive Tourquennoise, boulevard Gambetta, pour le compte du championnat des équipes premières. Tourcoing l’emporte par 2 à 1.

Athlétisme. Concours d’extenseurs à la salle Boghaert, rue Jeanne d’Arc à Roubaix le 22 janvier. Les concurrents seront répartis en deux catégories suivant leur âge : jusqu’à 20 ans, et après 20 ans. Le concours est ouvert à tous les athlètes professionnels ou amateurs. Médailles, diplômes et deux extenseurs sont offerts par M. Jules Parent.

Football. On annonce la venue du Racing Club de Gand au stade de Beaumont pour une rencontre avec l’équipe seconde du Racing Club de Roubaix.

Léon, l’ainé des Dubly doc Gallica

Football. L’ancien capitaine de l’équipe première du RCR, Léon Dubly, vient de doter généreusement le Comité régional du Nord d’un Challenge de football-association pour équipes composées de joueurs de moins de 18 ans et faiant partie des sociétés affiliées à l’U.S.F.S.A. Le droit d’entrée est fixé à 3 francs. Les matches se déroulreont sur le terrain du RCR. Les engagements sont déjà parvenus nombreux au secrétaire, M. Pierre Catteau, 40 boulevard de reims à Roubaix. La liste sera close le dimanche 15 janvier.

Boxe. Les roubaisiens à Paris. Le grand assaut annuel de la salle Mainguet à Paris aura lieu le 25 janvier. Au programme un assaut entre M. Chabrier, professeur parisien bien connu et M. Jean Desruelles, le sympathique directeur de l’Académie de boxe de Roubaix. Ces deux excellents maîtres ne se sont pas rencontrés depuis le dernier championnat du monde et cet assaut soulève un réel intérêt à Paris.

Athlétisme. Un grand match de poids et haltères aura lieu le 23 janvier à onze heures salle de l’Union des Sports 5 rue du Grand Chemin à Roubaix, entre M. Henri Debaudringhien champion amateur de Roubaix et Louis Vasseur athlète, amateur très renommé.

Football. Résultats du championnat du Nord. Le RCR bat l’OL par 5 à 2. L’ISL bat le SR par 4 buts à 1.

Extrait du tableau de Rémy Cogghe

Combats de coqs. Un concours monstre à l’Hippodrome réunit le 30 janvier 48 sociétés qui représentent l’élite du Nord du Pas de Calais et de la Belgique. Six mille six cents francs de prix seront disputés.

Football. Résultat du championnat du Nord. L’ISL a battu l’UST par 7 à 4. Le RCR bat le SR par 7 buts à 2. L’équipe du RCR va donc pour la quatrième fois rester champion du Nord.

Edgar Deffrenne

Edgar Deffrenne (1911-1983) photo NE

Né à Leers dans le hameau du Grimonpont, le 8 octobre 1911, de parents également leersois, Anatole Deffrenne comptable et Rosa Leroy, fille de Joseph Leroy, ancien maire de Leers, Edgar Deffrenne a toujours manifesté un grand attachement aux œuvres laïques.

Membre de l’Amicale dès 1924, il en fut le secrétaire adjoint en 1932, puis secrétaire général en 1933 et ce jusqu’en 1946. Edgar Deffrenne fut aussi secrétaire du groupe Lyrique et acteur de ce même groupe de 1929 à 1951. Il s’est également consacré à la clique scolaire de 1932 à 1936.

Mobilisé en 1939, M. Deffrenne fut fait prisonnier, s’évada et fut déporté à ce titre au camp de Rawa Ruska. Chauffeur lors de son mariage en 1946, le 11 mai à Roubaix, il habite toujours le Grimonpont à Leers au 100 rue de Wattrelos.

En octobre 1951, il est élu vice-président de la FAL de Leers et c’est en 1954 qu’il succède à Alfred Heye décédé un an plus tôt, à la présidence.

Edgar Deffrenne reçoit le nouveau drapeau de l’Amicale laïque des mains de M. Pottier en 1958 doc NE

Le bilan de l’amicale de 1968 nous permet d’en savoir plus sur ses activités. Le Président est Edgar Deffrenne, JC Heye est le trésorier, Adelon Delrue le secrétaire. Une séance de cinéma est offerte aux enfants à la Saint Nicolas, l’Amicale organise des bals, participe à la fête fédérale de Willems.

La Bibliothèque dont s’occupent Claude Autern, Melle Yvette Fougnies, Melle Marie Claude Deffrenne et Jacques Deffrenne, compte 3000 volumes et fidélise 50 lecteurs. La section de Tir est dirigée par M. Lucien Rutten, M. Madern en est le secrétaire. La section de pétanque affiche 56 cpoupes et une plaquette. La section football compte 763 licenciés UFOLEP, sous le nom d’Union Sportive Leersoise. Une Caisse d’épargne vient d’être créée, ainsi qu’un club de dessin et peinture.

Edgar Deffrenne devient officier des palmes académiques en février 1973. Il décèdera en 1983. Une salle jouxtant l’Amical ciné porte désormais son nom. Son successeur est Adelon Delerue.