La succession de Jean Delvainquière

Suite au décès de Jean Delvainquière intervenu le 13 mai 1971, deux élections vont avoir lieu à Wattrelos. Le conseil municipal doit élire un nouveau conseiller et dans la foulée un nouveau maire. Le Conseil Général doit également accueillir un nouveau membre. Les Wattrelosiens auront donc une double élection en ce dimanche 20 juin 1971.

Pour le conseil municipal, il y a trois candidats Jean Marie Florin (UDR) Guy Duel (PC) et Jean Pierre Delvainquière, le fils du défunt maire. Ce dernier sera élu dès le premier tour. Médecin, Jean Pierre Delvainquière exercera de longues années à Wattrelos, avant de devenir médecin pour la Sécurité sociale. Passionné par la politique, militant socialiste comme son père, il sera élu au conseil municipal de Wattrelos pendant quatre mandats dans la majorité municipale. Conseiller municipal de 1971 à 1983, adjoint au maire chargé de l’action sociale, des crèches et de l’aide sociale de 1983 à 1989, il était redevenu conseiller de 1989 à 1995. Il est décédé en 20141.

Jean Pierre Delvainquière Photo VDN

Pour le Conseil Général, cinq candidatures ont été déposées : Jean Daenens (PC) Georges Begot (PSU), Jean Marie Florin (UDR) Jacques Bossut (centre démocrate) et Alain Faugaret (PS). À noter que MM. Bossut et Faugaret sont conseillers municipaux à Wattrelos, et adjoints au maire. Jean Daenens est le co fondateur de la Maison de Jeunes de la Mousserie.

Pour le scrutin de 1970, le canton de Roubaix Nord est en partie sur Roubaix et Wattrelos et les suffrages se répartissaient de la manière suivante : 8530 sur Roubaix et 9111 sur Wattrelos. Cette élection avait donné les résultats suivants : Jean Delvainquière avait été élu devant le candidat UDR M. Mullie, le communiste Crommelinck, M. Duquesne Centre démocrate et M. Bégot du PSU. Ce sont donc de nouveaux condidats qui s’affrontent.

À l’issue du premier tour, la participation a été plus forte à Wattrelos qu’à Roubaix, sans doute du fait de la présence de deux adjoints au maire de Wattrelos dans l’élection. Les deux candidats se retrouvent d’ailleurs en ballottage : le socialiste Alain Faugaret arrive en tête devant le candidat du centre démocrate Jacques Bossut. La lutte a été serrée à Wattrelos mais l’écart est plus sensible à Roubaix.

Alain Faugaret photo NE

Entre les deux tours de l’élection au Conseil Général, le Conseil Municipal étant au complet, on procède à l’élection d’un nouveau maire. Alain Faugaret est élu par 24 voix sur 33 votants. Âgé de 33 ans, M. Faugaret est instituteur en poste au Groupe Scolaire Albert Camus à Roubaix, et il a été élu conseiller municipal pour la première fois en 1965 et réélu en mars 1971. Secrétaire de la section socialiste de Wattrelos, il est entré très jeune au Parti Socialiste, a été membre du Bureau Nationale de la Jeunesse Socialiste en 1955 et secrétaire national en 1963. Il a également assumé des fonctions nationales au sein de la Fédération des clubs Léo Lagrange et a exercé des responsabilité importantes sur le plan syndical. Il est membre de la Communauté Urbaine. Il sera également élu au second tour du scrutin cantonal et deviendra Conseiller Général du Canton de Roubaix Nord.

à suivre

1D’après la Voix du Nord

Leers haut lieu de concours halieutique

Les participants au concours international de Leers photo NE

Cent quatre-vingts pêcheurs ont participé au concours international du Grimonpont en ce mois d’août 1956. Ils venaient de 22 sociétés de Lille, Roubaix, Tourcoing et de Belgique participer à cette épreuve dotée de 33.000 francs de prix et de nombreux lots offerts par les sociétés. Ce concours a été organisé par les Goujonneux du Grimonpont dans le canal de Roubaix au lieu-dit du Grimonpont. Il a été mis sur pied par un comité placé sous la présidence d’honneur de M. Ferdinand Knoff et comprenant MM. Henri Pernoit, président des Goujonneux du Grimonpont, M. Paul Olivier vice président, Gustave Landrieux secrétaire et André Deronne trésorier.

Le contrôle des opérations était effectué par les membres de la société et la commission du Syndicat de Roubaix Tourcoing. Le pesage et la remise des prix ont lieu au café Deronne 94 rue de Wattrelos à Leers. Parmi les sociétés représentées, on trouve le Poisson d’Or de Roubaix, vainqueur de l’épreuve, l’Ablette de Roubaix, le Brochet argenté, la société d’Herseaux, les Municipaux de Lille, l’Amicale du Blanc Seau, l’Union Sportive de Tournai, les Joyeux Pêcheurs d’Ypres…

Le canal et les pêcheurs doc NE

L’année précédente, les berges du canal avaient accueilli plus de 200 pêcheurs qui pendant 90 minutes ont taquiné le goujon. Deux autres concours avaient précédé l’épreuve internationale. Le premier doté de la coupe Ernest Renard fut disputé entre 10 heures et 10 heures 30 entre huit sociétés du syndicat et fut remporté par le Brochet Argenté de Roubaix. Un challenge opposa ensuite dix pêcheurs de Roubaix à un nombre égal de pêcheurs lillois. Les Roubaisiens l’emportèrent de haute lutte.

Le concours international fut remporté par Charles Delzenne aux points avec le prix du plus gros poisson, le seul qu’il ait d’ailleurs pêché. Le Brochet Argenté de Roubaix s’est vu attribuer la coupe réservée à la société ayant trois de ses pêcheurs les mieux classés. Les Pauvres Pêcheurs Leersois (Belgique) enlevèrent la prime à la société belge la plus importante en nombre de sociétaires présents. Les dames furent également à l’honneur, la première place revenant à Mme Suzanne Maliar des Municipaux de Lille suivie par Mmes Béghin et Laurent du Poisson Rouge de Roubaix. À l’issue du concours une cordiale réception réunit concurrents et concurrentes dans le coquet jardin du café Deronne siège de la société Les Goujonneux du Grimonpont.

Les Pauvres Pêcheurs Leersois doc NE

La même année se déroule le traditionnel championnat annuel en territoire belge aux abords du café Louis Vantieghem, le président d’Honneur des Pauvres Pêcheurs leersois dont le siège se trouve au café Desmet à Leers-France. Deux heures durant, les concurrents s’affrontent et sont classés au poids et en points.

Une bibliothèque communale à Wattrelos

En octobre 1950 la presse annonce que l’administration municipale envisage très prochainement l’ouverture d’une bibliothèque communale ayant pour but de développer le goût de la lecture en procurant aux habitants de la commune les livres ou ouvrages qui seraient nécessaires à leur éducation ou leur délassement. Le maire Albert D’hondt et son conseil municipal vont mener à bien ce projet d’intérêt public.

La définition d’une bibliothèque communale.

Il est décidé que la bibliothèque fonctionnera dans un local spécialement affecté à la mairie. Elle sera distincte des bibliothèques scolaires actuellement existantes ou dont la création ultérieure pourrait être envisagée, et conservera le caractère d’œuvre communale sous la dépendance directe de l’administration municipale. Le fonctionnement de cette bibliothèque sera assuré en premier lieu grâce à des allocations budgétaires prélevées sur les ressources de la commune, dont le montant sera fixé par le Conseil Municipal. Elle acceptera aussi sous réserve d’examen dans chaque cas particulier les dons, legs et souscriptions éventuelles en argent ou en nature.

Bibliothèque de lecture et de prêt.

La bibliothèque fonctionnera à la fois comme bibliothèque de lecture et comme bibliothèque de prêt. Elle n’aura aucun caractère politique ou religieux et toute discussion sera formellement interdite dans le local qui lui est affecté. Les ouvrages de polémique violente de quelque origine que ce soit, en seront écartés. Il demeure entendu cependant que pour jouer efficacement son rôle, la bibliothèque sera largement ouverte à toute doctrine, religion, philosophie… sous le signe de l’information pure et objective.

Un comité d’inspection et d’achat.

La bibliothèque sera administrée par un comité d’inspection et d’achat de livres. Ce comité sera nommé pour sept ans par arrêté du ministère de l’Éducation Nationale, sur présentation faite par le Préfet, sur avis du maire. Il aura pour mission de veiller à l’observation du règlement, de déterminer sur proposition de ses membres ou du bibliothécaire ou encore en considération des désirs exprimés par les lecteurs, les ouvrages dont il conviendrait de faire l’acquisition et les abonnements qu’il serait utile de prendre. Le comité devra aussi s’assurer que les divers catalogues ou fichiers,que les registres d’inventaire sont tenus au courant. Il contrôlera d’une manière générale la marche de la bibliothèque et l’activité du bibliothécaire et il fera à l’administration municipale toutes suggestions qu’il estimera utiles au bon fonctionnement de l’œuvre.

Les conditions de fonctionnement.

La bibliothèque municipale sera ouverte les jeudi et samedi de chaque semaine, de 13 à 19 heures. Elle sera fermée les jours fériés et pendant tout le mois d’août pour le récolement des volumes, les réparations, la désinfection et la remise en ordre de la bibliothèque. Tous les ouvrages en cours de prêt devront rentrer pour le 15 juillet au plus tard. Pour être admis comme lecteur, il faut être âgé de 15 ans au moins et habiter la localité. Le prêt des livres est gratuit pour tous les habitants de la commune. La durée maximum des prêts est fixée à deux semaines. Chaque lecteur pourra toutefois demander l’échange de l’ouvrage prêté dès qu’il en aura achevé la lecture et aux jours prévus pour le fonctionnement de la bibliothèque. Le prêt est renouvelable une seule fois pour une période de deux semaines, mais le renouvellement doit être effectivement sollicité. Ce renouvellement ne pourra cependant être admis si l’ouvrage a déjà été retenu par d’autres personnes.

Inauguration de la bibliothèque en mars 1951 Photo NE

S’inscrire à la bibliothèque.

Toute personne désirant être admise comme lecteur et réunissant les conditions prévues demandera au bibliothécaire une formule appropriée. Elle remettra cette formule dûment complétée en présentant à l’appui les pièces justificatives d’identité faisant apparaître son âge et sa qualité d’habitant de la commune. Cette demande ne sera formulée qu’après que l’intéressé ait pris connaissance du règlement de la bibliothèque, la délivrance d’une carte de lecteur impliquant en effet de la part du bénéficiaire l’adhésion sans condition à ce règlement.

Si le lecteur est mineur (moins de 18 ans) la demande sera être présentée par le père à défaut par la mère ou la personne civilement responsable. Cette demande sera rédigée sur un imprimé également obtenu auprès du bibliothécaire et elle dégagera la responsabilité de l’administration en ce qui concerne le choix des lectures qui devra être contrôlé par la personne responsable. Le bibliothécaire pourra d’ailleurs refuser au mineur les ouvrages qui après étude seraient considérés comme ne pouvant se trouver entre toutes les mains. Le bibliothécaire contrôlera les notifications figurant sur les demande et il établira la carte de lecteur qui sera remise au demandeur. Cette carte devra être présentée pour obtenir le prêt d’un ouvrage. Lorsque la carte sera venue à expiration, le bénéficiaire en sollicitera le renouvellement de la part du bibliothécaire. Le prêt d’un ouvrage ne pourra être consenti que dans la mesure où le précédent aura été rendu. Le lecteur devra donc toujours en premier lieu remettre l’ouvrage emprunté au bibliothécaire et faire régulariser sa situation par le pointage de sa carte de lecteur.

Le bibliothécaire est choisi parmi le personnel municipal. Cette fonction a été confiée à M. Pierre Erkens, commis au bureau des écoles. M. Erkens est un garçon sympathique, jeune et plein d’allant. Il a pris à cœur son travail de bibliothécaire et il saura faire preuve de fermeté indispensable au respect du règlement intérieur et de tact pour concilier tous les désirs des habitués de la bibliothèque.

La nouvelle bibliothèque communale sera inaugurée le 24 mars 1951 en présence du Conseil Municipal et du secrétaire général M. Ghetemme qui définit les buts de l’institution, ses modalités de fonctionnement et ses moyens. À la suite de quoi, le maire Albert D’hondt souligne les grands services que l’œuvre rendra à la population et annonce qu’un crédit de 500.000 francs a été voté ce qui permettra en un an de doubler le nombre de volumes existants.

D’après les articles parus dans NE à l’époque

À suivre

Juin 1905

Le journal des sports de juin 1905

Publicité 1905 doc JdeRx

Aviron. Le cercle nautique l’Aviron de Roubaix a organisé une sortie dimanche dernier. Un double scull monté par les trois frères Mariage s’est rendu en excursion à Tournai. Partis à sept heures et demie de l’écluse du Sartel, ils étaient à Espierres à neuf heures et demie et à Esquelmes à dix heures et demie, d’où, après avoir déjeuné, ils repartaient à une heure et demie pour arriver à Tournai à trois heures. Rembarqués à quatre heures, ils étaient à Roubaix à huit heures, terminant les 70 kilomètres dans un état de fraîcheur remarquable malgré le soleil très ardent subi toute la journée. Aux régates de Valenciennes le 4 juin, le cercle nautique l’Aviron présentera un deux-débutants, un skiff junior, un deux-seniors et un quatre-seniors.

Cyclisme. Kramer, Bader et Piard sont à Roubaix depuis vendredi et s’entraîneront encore samedi en vue de la rencontre du 4 juin. Le grand jour approche. On apprend que Gougoltz, récent vainqueur des 80 kilomètres de Roubaix, a relevé le défi lancé par Oscar Lepoutre, pour un match de 60 kilomètres à courir le 18 juin au Vélodrome Roubaisien. L’enjeu accepté par Lepoutre est de 1500 francs.

Parc de l’Aéro-Club St Cloud collection particulière

Aérostation. Le concours d’atterrissage organisé par l’aéro-club de France et qui avait réuni six concurrents a été l’occasion d’un nouveau succès pour notre distingué aéronaute roubaisien, M. E.V. Boulanger. Le départ avait lieu au parc d’aérostation de St Cloud et il s’agissait d’atterrir le plus près possible d’un point déterminé. M. Boulanger, montant son ballon Eden, avait choisi comme point d’atterrissage la station de Sainville entre Étampes et Auneau à 60 kilomètres de Paris à vol d’oiseau. Il a effectué sa descente à 1500 mètres de l’endroit fixé, ce qui lui a valu le premier prix.

Escrime. L’Académie de Boxe de Roubaix inaugurait récemment la salle qu’elle vient d’ouvrir au 41 de la rue Nain sous la direction du sympathique professeur Victor Fort. Parmi les invités on pouvait remarquer MM. Champier administrateur de l’École Nationale, Salé proviseur du Lycée de Tourcoing, Félix Delescluse, Fraignac, Poullet, Huvenne et les principaux amateurs de notre ville. M. le docteur Rousseau dirigeait les assauts. Le soir un banquet cordial réunissait à l’Hôtel de la Bourse les tireurs étrangers et les membres de l’Académie.

Frank Kramer ext Wikipedia

Cyclisme. Malgré la pluie, le match Kramer Bader Piard a pu avoir lieu. En grand coureur, Kramer a gagné les trois manches dans un style impressionnant, malgré ses redoutables adversaires qui ont bien couru. Le célèbre américain s’est également adjugé le handicap. Enfin le match de motocyclettes est revenu à Bathiat qui à une allure vertigineuse a battu et de loin tous les records locaux.

Course à pied. Club des sports roubaisiens. Tous les sociétaires sont invités à se trouver ce mardi soir à la gare à sept heures et demie pour y recevoir comme il le mérite le champion J. Missant qui revient de Paris. Missant dans le meeting des Lilas a battu dans le 5000 mètres Henri Prévost le champion de France. Il s’est classé second dans le 300 mètres, premier ex æquo (dead heat) au 3000 mètres.

Aviron. Le cercle nautique l’Aviron de Roubaix a remporté aux régates internationales de valenciennes, un premier prix en deux-débutants (Goblet-Deveugle). La commission du cercle nautique se réunira en son local du Café Moderne le mardi 6 juin pour évoquer l’organisation des régates internationales du 2 juillet.

Moto. Un groupe de motocyclistes est en formation chez M. Decoeyère 42 rue de Blanchemaille à Roubaix. Une première réunion servira à préparer une excursion de motocyclistes à Liège pour le dimanche et le lundi de la Pentecôte, afin de se joindre au groupe d’excusrsionnistes du Nord Touriste.

Aviron. Les grandes régates internationales organisées par le Cercle Nautique l’Aviron de Roubaix auront lieu le dimanche 2 juillet à trois heures sur le canal du Blanc-Seau. Au programme, courses de deux-débutants, skiff junior, deux juniors, deux seniors, quatre juniors, quatre seniors, skiff senior. Le parcours sera de 2.400 mètres avec quatre virages et de 1.200 mètres avec deux virages.

Oscar Lepoutre vainqueur de Gougoltz doc JdeRx

Cyclisme. C’est sous un soleil resplendissant que s’est déroulée la course de 60 kilomètres opposant Gougoltz et Lepoutre dans le cadre du Vélodrome Roubaisien. À peine 3.000 personnes pour y assister ! Lepoutre a justifié sa réputation d’invincibilité sur la piste roubaisienne a battu Gougoltz mais il faut préciser que ce dernier n’a pas été heureux avec son service d’entraînement. Dans la course de motocyclettes qui a suivi, Bathiat a de nouveau gagné à une allure vertigineuse et avec son audace habituelle.

Géo Malfait doc Wikipedia

Courses à pied. Les championnats de France (U.S.F.S.A) se déroulaient à Paris, sur la piste du Racing Club de France, au bois de Boulogne. Le roubaisien Malfait (RCR) remporte les titres de champion de France du 100 mètres plat et de 400 mètres plat. Les autres roubaisiens qui ont bien figuré dans les autres classements sont : Sartorius 3e saut en hauteur, Jarnicoton 3e saut en longueur, Eynard 1er lancement du disque.

Tennis. Le tournoi international et interclubs du Racing Club de Roubaix. Quarante cinq amateurs sont inscrits au tournoi qui se déroulera le 25 juin sur les courts de la rue de Beaumont. On y verra donc aux prises des joueurs de Roubaix, Valenciennes, Denain, Courtrai, Lille, Douai, Paris.

Août 1896 une fabrique de colle à Wattrelos

Une enquête « commodo et incommodo » est lancée en ce début août sur la demande de M. Henri Deschamps concernant l’établissement d’une fabrique de colle à Wattrelos. Des affiches portant le texte d’un arrêté préfectoral en date du 23 juillet réglementant cette enquête ont été apposées ces jours derniers à Wattrelos, Bondues, Croix, Forest, Lys lez Lannoy, Mons en Baroeul, Mouvaux, Neuville en Ferrain, Roubaix, Toufflers, Wasquehal et Willems. Côté belge, Bailleul, Dottignies, Estaimpuis, Evregnies, Herseaux, Leers Nord, Luingne, Mouscron, Néchin et Templeuve ont été informées.

En tête Les Colles du Nord doc BNRx

Cette fabrique de colle gélatine pour apprêts sur tissus serait établie sur le territoire de Wattrelos entre le ruisseau « Le Carihem » et le canal de Roubaix, au lieu dit la Planche Sainte Marguerite.

Une enquête « commodo et incommodo » est une enquête publique et une procédure légale qui « a pour objet d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l’élaboration » de certaines décisions administratives relativement locales concernant notamment la plupart des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements devant comporter une évaluation environnementale et/ou nécessitant une autorisation environnementale.

On procède ainsi pour des établissements comme des brasseries, tanneries, fonderies, bref tout ce qui peut générer des odeurs désagréables pour l’environnement. Le projet de fabrique de colle va fonctionner avec des morceaux d’os, ce qui va donner après traitement une colle d’origine animale utilisée pour les apprêts dans le textile.

Le fondateur de cette entreprise est Henri Deschamps, lequel n’est pas un inconnu pour les roubaisiens et les amateurs de journaux. Au sortir de sa période militaire, dans le même peloton qu’ Alfred Reboux, Henri Deschamps entre en politique en soutenant en 1877 Achille Scrépel, puis Alfred Motte au Conseil Général. Mêlé par la suite à tous les incidents politiques, il combat avec vigueur les idées collectivistes. Il est élu conseiller d’arrondissement en 1889 et le fut jusqu’en 1892 au moment où la création de trois cantons nécessitèrent de nouvelles élections qu’emportèrent les collectivistes. En février 1893, il crée avec Jules Noyelle une feuille hebdomadaire de combat, le Roubaisien. Il se présente aux élections législatives de 1893 mais il est battu par Jules Guesde et Louis Vienne. Il sera l’un des promoteurs de l’Union Sociale et Patriotique, le parti de reconquête d’Eugène Motte. Le Roubaisien s’interrompt en 1896. Puis Henri Deschamps disparaît un temps de la scène politique.

La manchette du Roubaisien doc BNRx

La création de cette fabrique de colle en 1896 est-elle une reconversion de l’homme politique ? Son entreprise est désormais connue comme la société anonyme Les Colles du Nord au capital de un million de francs. Elle fabrique des engrais, des colles chimiques et des colles gélatines, neutre pour apprêts ou liquide pour encollage de chaînes. Elle se situe à Wattrelos, à deux pas du canal et de la route de Leers. L’homme se marie l’année suivante, en bon industriel rangé.

C’est mal le connaître. Il resurgit en 1906 après l’échec d’Eugène Motte à la députation, et crée un nouveau journal Le Petit Roubaisien, participe à la création de la Fédération républicaine anti-collectiviste. Mais c’est trop d’activisme, il décède d’une crise cardiaque en 1910.

Extrait de Wattrelos fin de siècle 1890-1900 Atemem éditions

Florimond Lecomte

Le 24 avril 1944 s’éteignait un grand militant socialiste wattrelosien, Florimond Lecomte. Il est pour ainsi dire mort en fonctions, car il était maire depuis le décès de son prédécesseur et ami Henri Briffaut en 1938. Il n’aura donc pas connu ces instants de joie et de délivrance qu’a entraîné la libération de la France obtenue à partir du débarquement de juin et acquise dès septembre.

Florimond Lecomte doc Mairie de Wos

Florimond Lecomte est né le 15 février 1856 dans le quartier de la Vieille Place à Wattrelos d’un père tisserand. À vingt ans il fait son service militaire dans l’artillerie de marine, il est brigadier en 1878, sous chef artificier en 1879, remis brigadier en 1879, puis cassé de son grade. Il obtient son congé en 1881, mais son certificat de bonne conduite lui est refusé. Admis dans la réserve en 1882, il effectue des périodes en 1883 et 1885, à nouveau dans la réserve en 1886, 1896, puis il est définitivement libéré en 1902. Pourquoi ce grand gaillard (1, 72) aux yeux bruns a-t-il été rétrogradé ? L’armée reste muette à ce propos.

Entre-temps notre homme s’est marié en 1884 avec Irma Moerman originaire de Warcoing. Ils vivent ensemble à Lys-lez-Lannoy pendant quelques années puis reviennent à Wattrelos en 1889. Ils habitent alors au hameau du Crétinier. Irma donnera six enfants à Florimond, les trois premiers sont nés à Lys les trois suivants à Wattrelos.

Florimond Lecomte est toujours tisserand, il a rejoint la section locale du Parti ouvrier de Wattrelos créée par Henri Briffaut en 1886. Dès lors sa vie est liée à la politique. Dès 1890 Florimond habite dans la rue de Tourcoing. Là se trouve la Maison du Peuple, siège du parti socialiste local et la Coopérative l’Humanité.

La Maison du Peuple rue de Tourcoing Coll Particulière

Florimond Lecomte se présente aux élections municipales de 1892 et il est élu dans la section du Crétinier. Il est ainsi le premier collectiviste au Conseil Municipal de Wattrelos. Henri Briffaut est alors conseiller d’arrondissement. Les deux camarades seront élus au Conseil Municipal en 1896.

Le siège social de la coopérative l’Humanité de Wattrelos, fondée en 1897, est basé au 190, rue de Tourcoing. Florimond Lecomte y prend une part active. En 1930, elle totalisait 2000 sociétaires, et son CA 2.000.000 francs, la nature de ses marchandises était : Pain, Boucherie, Charbon.

Juste derrière la maison du garde barrière, l’estaminet de Florimond Lecomte Coll Part

En 1910, Florimond Lecomte est cabaretier, au n°75 rue Pierre Catteau, juste à côté de la maison du garde barrière. En 1944, il habitait au 1 rue Henri Carette.

Florimond Lecomte est premier adjoint depuis 1912, il s’intéresse aux finances communales, il fonde en 1913 l’œuvre des consultations de nourrissons, dont il est le président. Il aura fait fonction de maire pendant la déportation d’Henri Briffaut (14/18), et durant la longue maladie des derniers instants du mandat de Briffaut.

Une rue porte son nom depuis le 4 février 1945, de la rue de Leers jusqu’à la rue Négrier.

A propos du Nouveau Jeu

Voilà un quartier de Leers qui a disparu des plans cadastraux et de la mémoire des leersois. Le Nouveau Jeu. Depuis quand existait-il ? Où se situait-il ?

Le 17 juin 1850, c’est le début de la construction du pavé de Lannoy à Leers, pavé communal, célébré par les sociétés du village. Cette route passe au carrefour formé par les rues d’Audenarde, Longue Rue, futures rues Victor Hugo et Jules Leroy, c’est à dire par le Nouveau Jeu qu’elle effleure. Le Nouveau Jeu semble être antérieur à 1850, il existe bien avant la création de l’usine Motte-Bossut. Il se situe dans l’angle formé par la Longue Rue et la rue d’Audenarde.

Le Nouveau Jeu en 1890 site ADN

Pourquoi ce nom de nouveau jeu ? Une nouvelle activité s’est-elle installée là, bourles, tir à l’arc… La présence d’une société des bourleurs du Nouveau Jeu lors de la célébration de ce nouveau pavé laisse à penser que ce pourrait bien être l’origine du nom du quartier.

En 1901, le quartier du Nouveau Jeu est celui qui possède le plus de maisons et donc d’habitants. Le chef lieu est alors formé de la Place, la Longue Rue, le Nouveau Jeu, le Petit Tourcoing et la Mottelette. Le Nouveau Jeu compte 112 maisons contre 108 à la Place et 108 à la Longue Rue.

En 1906, le Nouveau Jeu est toujours un quartier important mais la Longue Rue l’a dépassé en maisons (la longue rue, future Rue Joseph Leroy) 136 maisons contre 113, le même nombre que la place. Cela veut-il dire que le Nouveau jeu a atteint son apogée en tant que quartier ?

En 1906, parmi les 113 maisons malheureusement dépourvues de numérotation, on trouve dans l’ordre d’apparition dans la liste : la Veuve Leblois cabaretière, Decalonne boulanger, Delreux coiffeur cabaretier, Elisa Rosier cabaretière, Julie Druon cabaretière, Jules Nys gérant coopérative, Henri Quique cordonnier, Jules Spriet boulanger cultivateur, Jules Deprat secrétaire de mairie, Léon Sheerspereil sabotier, Louis Decourcelle marchand de légumes cabaretier, Joséphine Duhem cabaretière, Jules Cardon boucher charcutier, Marie Marécaux épicière, Jules Plouvier cabaretier, Alfred Couque cordonnier cabaretier, Léo Fremont pharmacien, Jules Dereux fermier. Parmi les habitants du Nouveau Jeu, une centaine d’entre eux travaille à l’usine Motte-Bossut toute proche. Une vingtaine à l’usine Parent.

à gauche de l’usine, les premières maisons du Nouveau Jeu doc Leers historique

Pendant la première guerre, le Nouveau Jeu subit les bombardements allemands, dont les batteries sont installées au Mont de la Trinité (Mont Saint Aubert). L’abbé Monteuuis raconte : dans cette nuit du 5 au 6 novembre 1918, il se passa des scènes d’horreur dans tous les coins du village, car les obus étaient tombés dans toutes les directions : à la Petite Frontière, au Vieux-Bureau, à la Croix des Bergers, au Nouveau Monde, au Petit Tourcoing, au Lestocoi, au Nouveau Jeu, à la Mottelette et sur la place, tout à côté de l’église.

En 1926, le Nouveau Jeu n’affiche plus que 53 maisons ! La guerre est sans doute passée par là. En 1926, parmi les 53 maisons, elles sont à présent numérotées, on trouve Auguste Vandeputte marchand de moutarde au n°81, et Elise Verbeck épicière cabaretière au n°115. La numérotation va de 34 à 117. On peut dénombrer huit habitants qui travaillent à l’ELRT, sans doute dans le dépôt tout proche.

En 1931, le Nouveau Jeu n’apparaît plus en tant que tel. De nombreuses rues sont nées. Ainsi la Longue Rue est-elle devenue la rue Joseph Leroy. La rue de l’église est la rue Thiers. Et la rue d’Audenarde sera bientôt la rue Victor Hugo.

Sources

Lucien Demonchaux Leers et les leersois édité par l’ Association Leers Historique

Abbé Monteuuis Sous le joug allemand

ADN : listes de recensement 1901, 1906, 1926.

Mai 1905

Journal des sports de mai 1905

Football. Coupe juniors du Nord. L’Union Sportive Tourquennoise bat le Daring Club de Bruxelles par 6 buts à 1 dans un match joué sur le terrain du Racing Club de Roubaix. Les belges ont ouvert la marque sur penalty mais malgré un vent violent, les Tourquennois égalisent. Leur gardien Delbarre se fait applaudir. À la mi-temps le score est toujours de 1-1. Dès la reprise l’UST attaque et score deux fois, puis inscrit encore trois autres buts. L’arbitre de la rencontre était M. Jénicot.

Tauromachie. Le toro-club du Nord. Les membres du toro-club du Nord dans une assemblée générale tenue au café Moderne à Roubaix ont décidé en raison de la disparition des arènes roubaisiennes la dissolution de la Société. Notre Plazza démolie, le toro-club dissous, est-ce la mort définitive de la tauromachie dans le Nord ?

Cyclisme. Kramer au vélodrome roubaisien ! Un grand match international aura lieu le 7 mai. Ça y est, c’est fait ! Après Zimmermann et Major Taylor, voici enfin le sprinter invincible, la machine humaine la plus admirablement construite pour la lutte de vitesse, l’américain Frank Kramer. Il affrontera deux des meilleurs sprinters européens : Bader et Piard.

Kramer et ses challengers doc JdeRx

Cyclisme. La réunion est gâchée par la pluie. Le match Kramer Bader Piard ne peut avoir lieu. Trois mille spectateurs sont présents qui réclament le champion américain., lequel fait un tour de piste en dérapant et indique qu’elle n’est pas praticable. Ses challengers font de même. Il est décidé de reporter la réunion au lundi suivant. Le public envahit la pelouse et des mécontents s’en prennent aux barrières et aux chaises. Kramer quitte le quartier des coureurs par une porte dérobée. Les tickets sont remboursés à ceux qui le souhaitent. La pluie continuant les jours suivants, on reverra Kramer en juin.

L’hôtel Ferraille et ses 120 couverts doc BNRx

Racing Club de Roubaix, dixième anniversaire. Ce fut avec une soirée dansante que le RCR fêta le dixième anniversaire de sa fondation. Un banquet d’environ 120 couverts réunit dans la grande salle de l’hôtel Ferraille les Racingmen et leurs invités. Le menu artistique était illustré avec les portraits des quatre présidents successifs du club et une vue du chalet de Beaumont. M. Gobinet vice président excuse l’absence du président M. Édouard Bleuez empêché par un deuil. Il fait l’historique du RCR. M. Eugène Jourdain fils, p)résident du Comité Régional du Nord de l’U.S.F.S.A prend ensuite la parole, puis c’est au tour de MM. Henry Lesur, Léon Dubly, Maurice Dubrulle et F. Duquesne. Après le banquet, la fête se termine par une soirée théâtrale, Racing Revue, interprétée par les auteurs, MM. Albert Waeles, Lucien Monnet, Georges Bizard, Paul Lefebvre et Jean Catteau bien secondés par l’orchestre.

Cyclisme. Après la grande réunion de vitesse du 7 mai qui n’a pas pu avoir lieu à cause de la pluie, la direction du Vélodrome Roubaisien organise pour le dimanche 21 mai une grande réunion de demi-fond. Deux des meilleurs stayers européens, tous deux recordman du monde, ont été engagés , Tommy Hall et Darragon, et seront opposés à Oscar Lepoutre excellent stayer lillois, le meilleur dans le Nord.

Gougoltz et Darragon

Cyclisme. Finalement c’est Gougolz qui remplace Lepoutre et remporte l’épreuve qui connut de multiples péripéties. Les motocyclettes des entraîneurs s’avérèrent récalcitrantes. Le temps était menaçant et le vent glacial. Darragon mena jusqu’au 43e tour avant que Gouglotz ne le passe. Vers la fin Darragon bien tiré par Bathiat regagne du terrain mais il est trop tard. Gougoltz et son entraîneur Amérigo sont invités à faire un tour d’honneur.

Football. Finale du Challenge international du Nord. C’est sur le magnifique terrain du Sporting Club Tourquennois rue de Varsovie à Tourcoing que s’est disputée la 8e finale du Challenge. Elle a opposé cette année l’Union Saint Gilloise (Belgique) et la Princess Wilhelmina d’Ensechedé (Hollande). Les belges ont ouvert la marque sur pénalty. Le vent souffle très fort. À la reprise les hollandais égalisent puis dominent le jeu. L’équipe belge se reprend et marque un deuxième puis un troisième but. Score final trois buts à un, victoire de l’Union Saint Gilloise qui reçoit la coupe et un magnifique bronze « Le Réveil du génie » de la part de M. Masquelier, président du SCT.

La Chapelle du Saint Liévin

La chapelle du Saint Liévin Collection particulière

La Chapelle s’élevait autrefois près du contour Saint Liévin, au débouché de la rue Vallon et de la rue Jean Lebas. Surnommée par la population Notre Dame des Fraudeurs car elle servait de cache au moment des visites douanières, elle était précédée d’un parterre de briques en forme de cœur qui représentait les armes de son fondateur, le seigneur du fief wattrelosien de la Bourde, Liévin de la Cappelle.

La Chapelle et son environnement CP Coll Particulière

La pioche des démolisseurs s’est attaquée à ses murs en mars 1943. Elle était bien vieille, car selon la date inscrite à son fronton, elle aurait été construite en l’an 1440, ce qui lui fait plus de cinq siècles d’existence. Pour les habitants du quartier, elle constituait une relique, et elle fut entretenue par des mains pieuses, sans lesquelles il est probable qu’un jour ou l’autre elle se serait effondrée.

Si elle disparaît en ce mois de mars 1943, c’est pour répondre à de modernes nécessités d’urbanisme. Il est question de rectifier le tracé de la rue Jules Guesde et de la rue Jean-Jaurès. On envisage également la démolition d’une partie des murs de la ferme de la mairie et une sérieuse rectification de la courbe du Saint Liévin. Ce ne sont là que des projets d’avenir. La statue du Saint est entre les mains de Melle Céline Delespaul demeurant rue Jean Jaurès qui consacra assidûment des soins dévoués à l’entretien de la chapelle.

Quelques années plus tard Coll Particulière

La réédification est souhaitable. Et souhaitée. Si l’autorité ecclésiastique pouvait disposer d’un emplacement et des concours nécessaires, elle accorderait son bienveillant appui à cette question. La chapelle n’était pas un lieu de pèlerinage très fréquenté. Elle attirait pourtant des fidèles de toute la région. Le Saint était invoqué pour la guérison ou l’atténuation des maux de gorge. La chapelle servait aussi de reposoir lors de la procession du Saint Sacrement. En 1930, un comité s’était formé dans le quartier en vue de célébrer le 500e anniversaire de sa fondation.

En avril 1943 on apprend qu’elle sera réédifiée. Le chanoine de Saint Maclou a obtenu de M. Henri Fauvarque cultivateur à Beaulieu, la libre disposition d’une partie d’un local situé avenue Jean-Jaurès, à proximité de l’ancien emplacement de la chapelle. C’est là que seront entrepris les travaux de construction de la nouvelle chapelle dont l’aspect sera approximativement celui de la chapelle Walter rue des Poilus. En avril 1944, la chapelle est terminée, elle s’adosse désormais au n°188 de la rue Jean Lebas.

La Chapelle actuelle doc Google maps

Le 13 septembre 1995 après certains actes de vandalisme, le crucifix et la statue de l’évêque martyr Saint-Liévin ont été déposés au Musée des Arts et Traditions Populaires.

Les Mimosas du 7 rue Victor Hugo

Les parents avaient tenu un commerce de fleurs artificielles, sa sœur les fabriquait à Roubaix, il n’était pas dit que Gisèle, la petite dernière, n’aurait pas son magasin de fleurs à elle. D’autant que son mari André était jardinier à la ville de Roubaix et contribuait à embellir le Beau jardin.

En octobre 1954, Gisèle reprend donc l’ancien café de Marie et Émile Pottier qu’elle connaissait bien, au n°7 de la rue Victor Hugo à Leers. C’est là que la famille Moreels s’approvisionnait en bière. Le magasin prit l’enseigne Aux Mimosas, que Georges Degouhy peintre vint écrire sur la vitrine.

Le magasin côté vitrine doc Collection familiale

Gisèle vendait des fleurs, des mimosas qu’elle allait acheter aux Halles de Roubaix, des fleurs naturelles du jardin des parents, notamment des roses l’été. Elle faisait également la Toussaint et les chrysanthèmes. Elle se souvient d’avoir commandé des chrysanthèmes à Toufflers, il n’y avait pas de grossiste plus près. Mais ils fanaient trop vite et dans le noir, ils pourrissaient.

Elle travaillait avec le fleuriste Delfosse du Sartel à Wattrelos où elle achetait des plantes. Il y avait aussi un autre fleuriste rue du Moulin à Wattrelos. Elle se déplaçait en bus ou en tramways et la charge était bien lourde. Ses sœurs lui fournissaient des choses à vendre, Marcelle des fleurs artificielles et Flore des services à verre.

L’intérieur des Mimosas doc Coll familiale

Des représentants passaient au magasin, qui proposaient toute sorte de choses : des tableaux, ds faïences, de la porcelaine. Mais c’était trop cher pour Gisèle. Elle portait les gerbes pour les enterrements. Une autre fois elle s’est débrouillée pour trouver un bouquet de renoncules pour un mariage et elle est allée jusqu’à chez Gadeyne rue de Lannoy à Roubaix !

Giséle a tenu ce magasin jusqu’en février 1959. L’histoire se poursuivit quelques temps avec la vente de fleurs naturelles.

Remerciement à Mme Gisèle Hubrecht Moreels pour ses souvenirs