Né le 28 novembre 1934 à Roubaix, René Libeer est le dernier enfant d’une famille de huit, dont les garçons fréquentent la salle de boxe et il ne faillira pas à la tradition. Il livre son premier combat à l’âge de quinze ans. Il effectue son service militaire au bataillon de Joinville lequel vient d’être créé en 1956, pour accueillir les appelés sportifs de renom. La même année ont lieu les Jeux olympiques d’été à Melbourne, de fin novembre à début décembre. René Libeer alors âgé de 22 ans boxe dans la catégorie des « mouches », les moins de 51 kg. Il fait partie de la sélection française. Il va éliminer le Sud-Coréen Pyo Hyun-Ki puis le Japonais Kenji Yonekura pour accéder à la demi-finale. Mais il est battu aux points par l’Anglais Terence Sprinks, le futur champion olympique. Il reçoit donc une médaille de bronze, comme son compatriote le poids moyen Gilbert Chapron.
Après les Jeux, et après avoir rempli ses obligations militaires, René Libeer passe boxeur professionnel en 1958. Une belle série de douze victoires, dont cinq par KO, l’amène au titre de champion de France, qu’il remporte le 21 décembre 1959 face à Jean Guerard, au Palais des Sports de Paris.
Après une première tentative infructueuse en 1963, René Libeer finit par décrocher la ceinture européenne le 13 juin 1965 aux dépends de Paul Chervet à la Salle Roger Salengro de Lille. Il la perdra en 1967 face à l’Italien Atzori, de façon injustifiée selon la presse de l’époque. Ses demandes de match revanche resteront lettres mortes, aussi décide-t-il, le 2 novembre 1967, de tirer un trait sur sa carrière. Il devient un anonyme patron de bistrot à Tourcoing. René Libeer est décédé le 13 novembre 2006 à Roubaix.
D’après la presse de l’époque