Nous avons évoqué il y a quelques temps la disparition de la rue Jeanne d’Arc[1], en 1968. Nous allons ajouter quelques précisions sur l’évolution de la configuration des lieux. Sur cette photo, prise lors de la visite de la Reine Élisabeth en avril 1957, on peut encore apercevoir un ensemble de maisons qui masquent l’espace laissé vide par la disparition des Halles un an plus tôt. Leurs numéros ont une particularité, pairs et impairs se suivent, car il s’agit de bâtiments comptabilisés Grand Place. En effet, à partir de la rue du Château, on trouve les n°18, 19, 20, 20bis, 20 ter et 20quater, puis commence la rue Pierre Motte avec le n°2, à l’angle de la rue Jeanne d’Arc.
La transformation de l’espace vide en parking amène bientôt quelques modifications. Dès le mois de décembre 1958, on dégage en partie l’entrée à la place des Halles : les premières maisons de la rue Pierre Motte et de la rue Jeanne d’Arc.
Puis, en février 1964, une percée est réalisée dans la prolongation de la rue de l’hôtel de ville, qui fait jour sur ledit parking, et qui ampute la rue du Château d’un certain nombre de maisons en son milieu. La construction d’un centre commercial de transit en attendant Roubaix 2000, est en marche, il faut en favoriser l’accès.
Sur le plan publié un peu plus tard, on peut constater que cette percée a entraîné deux conséquences. On peut s’apercevoir que les deux rues du Château et Jeanne d’Arc amputées d’un certain nombre de maisons, vont subsister un temps, en proximité immédiate du Lido dont la création est effective en 1965. De même résulte de cette percée la formation d’un dernier pâté de maisons formé par les premiers numéros de la rue du Château (de 1à 9), et les numéros de la Grand Place (18 à 20). Ce dernier carré sera démoli, suite à la décision prise en conseil municipal de novembre 1967, ce qui aura pour effet d’améliorer l’accès au centre du Lido. On plaça sur l’angle ainsi dégagé ainsi un petit square et des places de parking. Dans la foulée, au début de l’année 1968, disparaîtra la rue Jeanne d’Arc. Nous avons déjà relaté cet événement par ailleurs[2]. Une autre perspective motivait ces travaux : offrir à Roubaix une « vraie » grand place, au moment de la célébration de l’anniversaire de la Charte en 1969.
En 1972, on s’occupa de démolir les derniers numéros de la rue du Château jusqu’à la rue de la Sagesse. Il fallait élargir encore l’espace qui devait accueillir dix ans plus tard une nouvelle poste et la Médiathèque.