La zone bleue, instaurée en 1962 à la demande des commerçants du centre, ne montre pas beaucoup d’efficacité. On commence par la supprimer durant les vacances en 1972 et 1973, prélude à une disparition définitive. La zone bleue, gratuite, cédera la place au stationnement payant…
On utilise pour cela un appareil , le « parcmètres » doté d’un monnayeur et d’un mouvement d’horlogerie installé sur chaque emplacement de parking. Il suffit d’insérer sa pièce pour avoir droit à un temps défini de stationnement. Si l’usager dépasse le temps imparti, il trouve à son retour sous son essuie-glace un « papillon », ou formulaire de contravention. Les tarifs sont de 20 centimes le quart d’heure et 1 franc l’heure et quart.
L’idée était dans l’air depuis un moment : Nord Matin publie en 1871 un article faisant état du refus du public. Les gens, prévoyant déjà d’aller se garer plus loin pour ne pas mettre la main à la poche, déplorent l’allongement du temps de trajet dû à la marche supplémentaire.
Les premiers emplacement seront situés place de la Liberté et le long des boulevards Gambetta et Leclerc. On a à cet effet, matérialisé des emplacements sur le sol et revêtu les terre-pleins centraux des boulevards de macadam. Un arrêté du maire fixe la mise en service pour le 1er mai 1972. L’été les journaux titrent sur les emplacements déserts.
On embauche des contractuels assermentés pour contrôler la validité des stationnement et pour verbaliser le cas échéant. Sur les deux boulevards, les parcmètres entrent en service en 1973 au nombre d’une centaine.
Mais le progrès fait rage et, en 1978, on abandonne l’idée des parcmètres pour équiper la grand place d’horodatrices qui délivrent des tickets de stationnement qu’il faut placer sur le tableau de bord de la voiture. Une page se tourne et les parcmètres disparaissent graduellement.
Les documents proviennent des archives municipales