C’est en 1955 que sera prise la décision de la création du Groupe Scolaire de la Potennerie. Les locaux vétustes des écoles des rues Chanzy et Decrême ne permettent plus l’accueil d’une population enfantine en augmentation, on va donc les désaffecter et l’école de la rue du Coq Français devient une école primaire pour garçons, et la construction d’une école de filles et d’une maternelle est à l’ordre du jour.
Le 2 août 1955, un chantier s’est ouvert à l’angle des rues Jules Guesde et Dupuy de Lôme dans un vaste parc qui fut longtemps celui d’un château. Ce parc privé était dans un état de friche et pendant l’occupation, les allemands l’avaient transformé en terrain d’exercice[1]. On abat le mur, mais pas les arbres. On prévoit dix classes de filles et six classes maternelles, et les plans sont confiés à l’architecte Pierre Neveux, qui prévoit une intégration harmonieuse et respectueuse du cadre agréable, du groupe scolaire dans la cité de la Potennerie.
De janvier à mai 1956, le futur groupe scolaire de la Potennerie prend forme, et il transforme progressivement ce coin de la rue Jules Guesde où se trouvait autrefois un long mur gris et triste.
En septembre 1956, le président du conseil Guy Mollet vient inaugurer le groupe scolaire de la Potennerie[2]. Le groupe comprend une école maternelle de six classes avec salle de jeux et salle de repos réglementaire, une école de filles de dix classes avec salle d’enseignement ménager. Un important bâtiment relie les deux écoles et contient les installations de chauffage central, des installations de douches pour les élèves du groupe et des autres écoles, un grand réfectoire avec cuisine, dont la capacité d’accueil est de 400 enfants. Il y a aussi une salle de gymnastique dont l’entrée est indépendante de celle des deux écoles, ainsi qu’un plateau d’éducation physique. Un pavillon isolé regroupe les logements des deux directrices.
La livraison du groupe scolaire était prévue pour février 1957, mais il y aura une ouverture partielle début octobre 1956, et dès la fin de l’année, les écoles seront opérationnelles.