Famille Devoldre : Champions de side-car cross ( 1 )

Robert-Louis Devoldre naît en 1923 à Roubaix. Passionné de motos, il s’intéresse au moto cross. Particulièrement doué, il participe à des courses et les résultats arrivent rapidement. Robert est champion de Flandre en catégorie 350 cc en 1958, 1959, 1960 et 1961 sur une moto cross BSA Gold Star.

documents famille Devoldre

En 1961 il participe également à des courses de côte, comme à Escalles près du Cap Blanc Nez, ou il bat le record en parcourant les 800 mètres en 42 secondes.

document famille Devoldre

Ces nombreux succès sportifs l’amènent à ouvrir son magasin de cycles, au 150 boulevard de Beaurepaire à Roubaix, au début des années 1960. Il est dépositaire des cyclomoteurs Peugeot des motos Honda et surtout des célèbres motos anglaises de l’époque ( BSA, Norton, Triumph etc ).

document Google Maps

Robert-Louis se marie avec Liliane. Ils ont eu 3 enfants, dont Robert-Hector né en 1954. Robert, comme son père, se passionne pour la moto. Après son CAP de mécanicien, il vient l’aider au magasin en 1970 et participe à des entrainements avec sa 125 motobécane. Sur la photo ci-dessous, Robert-Hector est en blouson bleu sur sa motobecane 125, et son ami Robin Fermont, champion de Flandre de moto cross

document famille Devoldre

En 1976, il travaille avec son oncle Hector Devoldre qui tient un garage au 60 boulevard de Strasbourg, juste à côté de la station « Mobil » de Jean-Claude Herkenrath. Il participe ensuite à des compétitions de moto cross avec une 250 cc Maico. Malheureusement, après une chute et blessure au moto cross de Cassel, il suspend les courses pendant quelques temps et se consacre alors à la création de son entreprise. Il ouvre un garage automobile toutes marques « Le Garage de la Berge », en 1983, au 30 rue Victor Delannoy, à l’angle du quai du Sartel. Ce local était auparavant occupé par le fabricant de soupes et potages « Soupe Régal ».

En 1985, il reprend les compétitions mais en side-car cross avec son ami Arnaud Delannoy, en tant que passager dans le « panier », ce qui s’appelle dans le métier « faire le singe » : se jeter à droite ou à gauche dans les virages, complètement à côté du side et toucher parfois le sol, se retrouver dans les airs et avoir l’impression de voler ce qui demande un physique et une musculature exceptionnelle.

Hubert et son Arnaud Delannoy 1986 ( document famille Devoldre )
le side-car cross de Robert ( Photo BT )

Ensemble, ils gagnent quelques compétitions, en France en 1988 : les trophées AFAM et Ufolep pour le championnat de France. Fort heureusement, car le side-car cross est un sport onéreux. Il faut financer le matériel bien sûr mais aussi l’entretien, les déplacements etc. Leur sport n’est pas très connu et il est toujours très difficile de trouver des sponsors fidèles. Dans les années 1980, ils peuvent compter sur les participations de AFAM ( fabricant de pièces détachées pour motos ) et Delescluse ( pièces auto ) situé boulevard de Beaurepaire.

Hubert et son co-équipier Lemaire 1989 ( document famille Devoldre )

En 1989, Robert participe aux courses à l’international et en particulier le championnat d’Europe amateurs dans 7 pays : France, Belgique, Angleterre, Allemagne, Suisse, Hollande, Tchécoslovaquie. Robert est vice champion de Belgique en 1996 avec Michel Imbert comme passager.

Robert et Michel Imbert 1993 ( document famille Devoldre )

Robert est sélectionné pour le championnat du monde, il doit malheureusement renoncer, faute de moyens financiers, car les déplacements sont nombreux et très coûteux. Ses deux fils, Laurent né en 1977 et Sébastien né en 1980, sont également passionnés par la moto. Ils sont nés sur un side-car, tombés dans la marmite quand ils étaient petits. La troisième génération Devoldre arrive. Les deux frères, tout jeunes, commencent à arpenter les pistes avec leur vélo-side, puis pendant quelques années en mob-side.

Laurent 10 ans et Sébastien 8 ans sur leur mob-side ( Peugeot 102 bricolé et transformé en side-car cross )

En 1994, Laurent 16 ans et Sébastien 14 ans passent aux choses sérieuses et commencent le side-car cross avec un 500 KX, mais en Belgique car impossible pour les deux frères de pratiquer leur sport à leur âge, en France.

document Nord Eclair 1994

Sur la photo ci-dessus, on distingue de gauche à droite l’équipage Michel Imbert et Robert Devoldre, et à côté les fistons Sébastien et Laurent. Au milieu, Roger Sinko leur mentor, le président du comité de quartier du Sartel-Carihem. Pendant un an ou deux, les deux frères participent aux compétitions en même temps que leur père.

En 1996, Robert a 42 ans et décide de terminer sa carrière de pilote de side-car cross, pour se consacrer pleinement à la gestion de son garage de Roubaix. Robert est heureux car il sait que ses deux fils Laurent et Sébastien sont prêts à prendre la relève. Cette même année 1996, les deux frangins forment le plus jeune équipage engagé dans la plupart des compétitions. Ils marquent des points dès les premières épreuves et terminent à la 11° place au championnat de France INTER 1997. Magnifique pour une première année !

Laurent 18 ans et Sébastien 16 ans ( document Nord Eclair 1996 )

à suivre . . .

Remerciements à Robert, Laurent et Sébastien Devoldre, ainsi qu’aux archives municipales.

Ecole Sainte Geneviève (suite)

Dans les années 2010, la directrice de l’école est Nathalie Dubus. En 2012 les 95 enfants présentent le spectacle Ca coule de source, en lien avec leur thème de l’année : l’eau est précieuse ; il faut la préserver. Une belle histoire est contée dans des décors superbes et avec de beaux costumes à l’issue de laquelle 2 chansons sont interprétées dont l’une s’intitule : l’eau c’est la vie.

Le soleil est de la partie pour la kermesse de 2012 et Nathalie ne fait pas du spectacle une priorité ; elle préfère mettre à l’honneur le résultat de toute une année de travail. En l’occurrence elle met en avant l’initiation à la musique dispensée par la Cantoria avec des instruments hors du commun : le corps de chacun avec lequel on claque des mains et des tuyaux de PVC qu’il faut taper les uns contre les autres et dans lesquels il faut souffler. Puis repas et soirée dansante clôturent la fête.

Kermesse annuelle 2012 (Document Voix du Nord)

Par la suite la kermesse annuelle a lieu à la salle des fête de Hem, notamment celle de 2016 qui enthousiasme la presse locale, à laquelle assiste près de 300 personnes. La voix du Nord titre : le Show formi’dable des maternelles de Sainte-Geneviève. Les enfants font le show pendant 3 heures sur le thème de la découverte du monde de la science : décor de pyramides fait main, vaisseau spatial grandeur nature et multitude de costumes, ravissent l’assistance.

Découverte du monde de la science en 2016 (Document Voix du Nord)

Un agrandissement de l’établissement a lieu en 2016 avec la construction d’un bâtiment annexe pour accueillir des sanitaires et un dortoir. En décembre, les trois nouvelles pièces sont cloisonnées : les fenêtres et les portes ont été posées et les travaux démarrent dans la cour.

Une classe à la rentrée 2016 et la construction de l’extension où seront installés dortoir et sanitaires, le dortoir en 2019 (Documents site internet)

Puis l’école installe une bibliothèque en 2017 avec un coin écoute, un coin lecture et un coin informatique. Une garderie est également aménagée de façon à accueillir confortablement les enfants en dehors des heures de classe. Les parents bricoleurs se chargent d’installer des étagères de rangement. Par ailleurs l’extérieur n’est pas oublié et la cour voit se réaliser des marquages pour aider les enfants à se ranger.

Bibliothèque avec coin écoute, garderie, étagères de rangement et marquages dans la cour en 2017 (Documents site internet)

Les activités physiques sont également mises en avant en intérieur (gymnastique et judo), comme en extérieur (vélos). La nouvelle cour est aménagée avec des jeux d’extérieur dans l’attente de la future pelouse. Une chasse aux œufs est organisée pour Pâques et Saint Nicolas et Noël sont dûment célébrés chaque année.

Activités physiques dans les années 2010 et découverte des géants de Hem en 2019 (Documents site internet)
Nouvel aménagement de la cour en 2017 (Documents sites internet)

Ce sont les années 2020 qui voient la végétalisation de l’école se poursuivre avec la plantation de quatre arbres et d’une haie même si les travaux de jardinage font déjà partie des activités extra scolaires et si la plantation de la pelouse a déjà permis de faire des exercices de motricité à l’extérieur.

Motricité extérieure en 2021, jardinage en 2019 et végétalisation en 2022 (Documents site internet)

A l’intérieur de l’école les parents bricoleurs continuent à faire des merveilles. C’est la décennie de la réfection des toilettes, de l’installation de leds et de faux plafonds. Les enfants sont mis à contribution pour la décoration des couloirs. A l’extérieur, un nouvel interphone et installé ainsi qu’un crochet pour le portail. Les parents s’attaquent aussi à la réparation des vélos qui trouveront ensuite leur place dans un chalet de rangement.

Réfection des toilettes, installation de leds et faux plafonds, mais aussi décoration des couloirs et multiples activités allant de la réparation des vélos à la décoration pour les fêtes, chalet de rangement des vélos (Documents site internet)

L’équipe éducative de l’école s’investit aussi dans divers projets ludiques pour les enfants. C’est ainsi que, sous un chapiteau, les enfants découvrent les arts du cirque qu’ils reproduisent ensuite en ateliers. Par ailleurs les repas partages organisés chaque année permettent aux enfants d’apporter leur contribution à diverses associations et de mettre en pratique les valeurs de solidarité qui leur sont enseignées.

Les arts du cirque sous chapiteau et en atelier (Documents site internet)
Divers exemples de remises de chèque à l’issue de repas partage (Documents site internet)

Enfin Sainte Geneviève a l’idée d’orner sa façade de quelques panneaux décoratifs, une manière d’égayer le quartier qui plait à la mairie de Hem, laquelle lance alors un projet consistant à apposer une fresque à l’entrée des 6 groupes scolaires de la ville. Dans ce cadre, la municipalité apporte sa touche décorative aux potelets installés devant l’école Sainte Geneviève.

La façade de l’école et les potelets décorés par la municipalité (Document Google Maps et site internet)

La petite école maternelle privée située face à l’école maternelle et élémentaire publique et ouverte durant la même année va fêter cette année son cinquantenaire. Son dynamisme toujours intact tient tant à l’activité de son équipe éducative qu’à celle des parents d’élèves qui se sont succédés depuis son ouverture et ont toujours collaboré avec la direction et les enseignants dans tous les projets entrepris.

Vue aérienne de 2011 avant l’agrandissement de 2023 (Documents IGN et Google Maps)

La disparition de la ferme Lampe

Vue aérienne de Leers Coll familiale

En 1963, il est décidé de construire une route reliant la rue Roger-Salengro (ex rue de la Papinerie) à la rue des Patriotes. Mais pour cela, il est nécessaire de démolir une partie de la ferme de Monsieur Lampe, qui doit être diminuée de quinze mètres sur toute sa longueur. Cette vieille cense dont le portail date de 1815, doit être amputée de sa grange qui est plus ancienne puisqu’elle remonte au 17eme siècle, comme d’ailleurs tous les autres bâtiments. Les travaux devraient commencer à l’hiver 1964, afin que la route soit ouverte à la fin de l’été. Sur la photo aérienne ci-dessus, on peut apercevoir la ferme Lampe au bout de la rue des Patriotes et en bas à gauche l’arrivée de la rue Salengro.

Les travaux de 1963 photo NE

De la ferme Lampe, il n’y a aujourd’hui plus aucune trace, et le tronçon créé a repris le nom de la rue Roger-Salengro. Un carrefour s’est formé à la jonction de la rue des Patriotes, de la rue Roger-Salengro, de la rue Joseph Leroy et de la rue de Néchin. Un parking occupe aujourd’hui l’emplacement de l’ancienne ferme.

Le carrefour d’aujourd’hui vue Google maps

Après des années de procédures interminables, en 2005, la mairie récupère le terrain de la ferme Lampe. Il faut une dizaine de jours pour que l’entreprise Messien de Villeneuve d’Ascq fasse place nette.

Les derniers instants de la ferme Lampe Photo NE

Après la phase de démolition intervient une phase de consolidation du terrain. Mi février un parking de 160 places va voir le jour. C’est l’entreprise STPV qui est chargée de l’aménagement du terrain. Une bouffée d’oxygène pour le centre ville et ses commerces !

Les ordinateurs personnels

Les ordinateurs ont fait leur apparition au bureau dans les années 60, mais c’étaient des machines chères, imposantes, et multi-utilisateurs, c’est à dire que, grâce à des terminaux ou consoles, plusieurs utilisateurs pouvaient l’utiliser « en temps partagé ». De taille considérable, il était hors de question de les déplacer ; ils étaient réservés aux entreprises.

Photo Digital Equipment Corporation

La révolution va consister à fournir des ordinateurs mono-utilisateurs petits et bon marché, visant la catégorie naissante des amateurs individuels. Le premier micro-ordinateur à apparaître sera le Micral N, breveté en 1973 par le Français François Gernell et développé par la société française R2E.

On verra ensuite apparaître L’Apple II d’Apple, le PET de Commodore International, et le TRS-80 de Tandy en 1977.

L’apple II – Document Rama

Très vite viennent sur le marché des concurrents : l’Altair 8800, vendu en kit, le Sinclair ZX80, le Commodore 64, le plus vendu, le ZX Spectrum au clavier en caoutchouc, l’ Oric 1 et, en France, les Thomson TO7 puis MO5 qui pénètrent dans les écoles, tandis qu’Amstrad produit le CpC64, très répandu dans le grand public.
Ils sont tous animés par un micro-processeur unique capable d’effectuer des calculs sur 8 bits, et animés soit par un système d’exploitation dédié, soit par un nouveau standard, dénommé CP/M.

L’amstrad – Pages de la revue l’Ordinateur Individuel

Les acheteurs les utilisent le plus souvent pour jouer : les premiers jeux, aux graphismes rudimentaires, voient le jour (Pacman, Tennis…). Mais ils sont aussi équipés d’un logiciel de programmation, le Basic, qui permet d’écrire ses propres programmes. La revue l’Ordinateur individuel, par exemple propose à partir de 1978 une rubrique qui énumère des scénarios d’applications à réaliser, pour susciter l’imagination des programmeurs. Jeux et programmes sont enregistrés sur des lecteurs de mini-cassettes, et pour certains, sur des disquettes, beaucoup plus fiables.

Ping-Pong (document Youtube) et Pacman (Bandai Namco Entertainment)

E n 1981, IBM produit l’IBM PC qui va progressivement prendre le pas sur tous les autres. Et possède une carte graphique permettant, en plus du mode texte, d’afficher des dessins en 4 couleurs. Il sera copié de nombreuses marques qui produiront ce qu’on a appelé des « Compatibles PC ». Avec cette génération de machines émerge un nouveau système d’exploitation, MS Dos, produit par Microsoft.

Le PC d’IBM avec ses deux lecteurs de disquettes – Document Rama

A ce moment apparaît un concurrent au PC, basé sur un concept complètement différent qui fait appel à une interface nouvelle avec écran graphique et souris qui permettra de réaliser pratiquement toutes les actions sans faire appel au clavier. Ce sera le premier Macintosh d’Apple.

Le premier Macintosh – document Wikipedia

Pour répondre au défi d’Apple, le PC va se convertir également au graphique. Il se complétera d’une souris, branchée sur un port extérieur. Pour cela IBM va faire appel à Microsoft qui lance en 1985 Windows 1, très rustique encore, mais premier d’une lignée prolifique.

La version 1,0 de Windows

Après les grandes disquettes 5 pouces et les petites, rigides, de 3 pouces et demi, on stocke ensuite les données sur disque dur, d’une capacité de 10 Méga-Octets pour les premiers. Viendront ensuite lecteurs de CD/DVD enregistrables, alors que les calculs des processeurs se feront sur 16, puis 32, puis 64 bits. Pendant ce temps, les ordinateurs se connecteront en réseau, d’abord par Modem sur la ligne téléphonique, puis sur Internet, mais ceci est une autre histoire…

Du Syndicat d’Initiative à l’Office du Tourisme – 1 –

« Les Amis de Roubaix » est une association à but non lucratif, créée au début des années 1920. Le siège se trouve au 12 rue du Château. Paul Michaux en est le président, Georges Motte le président d’honneur et Henri Vandaele-Hus le secrétaire administratif. Ce dernier est également responsable du journal : « Le Progrès du Nord » au 28 rue Daubenton.

Paul Michaux ( document Nord Eclair )

Les Amis de Roubaix créent le « Syndicat d’Initiative » en 1930, dont le but est de regrouper tous les roubaisiens qui s’intéressent au développement, à la prospérité et à l’embellissement de la ville et d’envisager la création de fêtes locales, favoriser les expositions, réunions artistiques ou horticoles et inciter les voyageurs de passage à rester quelques heures pour visiter notre ville industrielle. Pour ce faire, une première brochure d’accueil est créée en 1930.

La deuxième édition de 1931 ( document collection privée )

Après la seconde guerre mondiale, l’activité reprend. Au début des années 1950, Robert Vandecrux, directeur d’un commerce de produits chimiques rue Brame, devient le nouveau président des Amis de Roubaix. Aidé par le Conseil d’administration, il envisage la construction d’un local pour le Syndicat d’initiative de Roubaix, sur le Boulevard Leclerc, juste en face du café « Au Broutteux ».

L’aubette est inaugurée en Octobre 1954 par Victor Provo député-maire, le Conseil Municipal et différentes personnalités. Le but de ce Pavillon est d’accueillir et de proposer à tous les roubaisiens et visiteurs les renseignements qu’ils pourront désirer, et les inciter à découvrir et apprécier les monuments de notre ville : le majestueux hôtel de ville, la richesse de l’ENSAIT, le magnifique parc de Barbieux, le parc des sports, les coquettes maisons des CIL et aussi le bijou gothique qu’est l’église Saint Martin.

Photo aérienne 1963 ( document IGN )
inauguration 1954 ( document Nord Eclair )

C’est en fin d’année 1954, que les membres des Amis de Roubaix éditent un bulletin trimestriel pour informer les roubaisiens de toutes les actions positives de leur Syndicat d’Initiative.

Bulletin trimestriel 1959 ( document archives municipales )
R Vandecrux 1963 ( document archives municipales )
document archives municipales

En 1960, une sympathique réception a lieu au pavillon du syndicat d’initiative, afin de remercier Mr Boons qui a assuré une permanence efficace par sa présence et son accueil du public, pendant ces cinq années, et pour nommer son successeur Léon Droulez.

document archives municipales
Léon Droulez ( document Nord Eclair )

C’est en cette même année 1960, que le syndicat d’Initiative crée un dépliant touristique pour démontrer aux touristes que la ville mérite d’être visitée, afin de découvrir le passé historique, le patrimoine riche en architecture, le folklore ou les spécialités culinaires. Le texte de ce dépliant est clair et précis, illustré avec de belles photos suggestives prises par les photographes du studio Shettle. Un plan de la ville est disponible à l’intérieur ainsi que de nombreuses publicités de commerçants et d’entreprises de la ville qui permettent de financer le coût d’un tirage à plusieurs milliers d’exemplaires.

Dépliant 1960 ( document Nord Eclair )

Un bilan positif est fait lors de l’Assemblée Générale de Mars 1964. Tous les efforts du Syndicat d’Initiative ont porté leurs fruits : sur toute l’année 1963 écoulée, on dénombre 12.000 visiteurs, 2.500 appels téléphoniques et 30.000 brochures et dépliants ont été distribués. Dans les années 1960, le pavillon comprend deux parties séparées. Les deux tiers sont réservés aux Amis de Roubaix qui accueillent des visiteurs pour le Syndicat d’Initiative, le tiers restant est occupé par un commerçant locataire. On se souvient d’une fleuriste Mme Ouda, et surtout ensuite par un vendeur de journaux et magazines.

fleuriste 1962 ( document Nord Eclair )
Le pavillon du SI 1962 ( document bnr )
Le pavillon 1967 ( document archives municipales )

Robert Vandecrux recrute en 1966 Mme Leduc, une nouvelle jeune hôtesse au sourire aimable et aux gestes prévenants. C’est une petite révolution au syndicat d’Initiative, car jusqu’à présent l’accueil des visiteurs était assuré par des retraités plutôt âgés !

Mme Leduc 1966 ( document Nord Eclair )

En Janvier 1968 le président Robert Vandecrux et d’autres membres très âgés prennent leur retraite, Une bonne partie du comité est remplacée. Gérard Delescluse devient président. Ce rajeunissement est nécessaire, car il faut activement préparer l’année 1969 et les manifestations programmées pour le 5° centenaire de la Charte des Drapiers.

Gérard Delescluse ( document Nord Eclair )
Le syndicat d’initiative dessiné par Abel Leblanc 1969 ( document collection privée )

à suivre . . .

Remerciements aux archives municipales

Docteur Jean Leplat

Jean Leplat nait à Hem, en 1900, de parents cultivateurs. Son père, Désiré Leplat, a construit, quelques années avant sa naissance, le bâtiment abritant le café du Congo, au coin de la rue des Ecoles et de la rue des Trois-Baudets (actuellement 76 rue Jean Jaurès). L’établissement est ouvert par Alphonse Delattre, un tisserand, puis repris par Mr Penneville qui y organise des combats de coqs.

Le café du Congo, au début du 19ème siècle (Document Historihem)

Etudiant en médecine en Lorraine, puis médecin major en Allemagne, Jean épouse, en 1925, Adrienne Coudert dont il aura 2 enfants. Il installe son cabinet médical 200, boulevard Delory (actuellement avenue De Gaulle) où se trouve également le domicile conjugal.

Le domicile de Jean Leplat ( Document Google Maps)

Pendant la deuxième guerre mondiale, sa première épouse décède en mars 1941 et, en décembre 1941, alors qu’il est prisonnier de guerre, il épouse en secondes noces Isabelle Verret. Médecin capitaine de réserve, au cours de sa captivité, il a l’occasion de soigner de nombreux prisonniers de guerre belges, ce qui lui vaut une lettre de félicitations de la part du gouvernement belge.

Il se dépense beaucoup au cours d’une épidémie de typhus et tombe malade à son tour. En 1943, il est rapatrié pour raison de santé. Après guerre, le médecin installe son cabinet médical au 76 rue Jean Jaurès, à l’angle de la rue des Ecoles, où il exercera jusqu’à sa retraite.

Le 76 rue Jean Jaurès en 2023 (Document Google Maps)

Suite aux élections municipales du 26 octobre 1947, le docteur Jean Leplat, conseiller municipal de 1929 à 1935, prend les fonctions de maire de Hem, avec Georges Marquette et Alexandre Windels pour adjoints. Il va assurer pendant 30 ans les fonctions de premier magistrat d’une ville dont la population va quadrupler pour passer de 6105 habitants après-guerre à 23183 habitants 30 ans plus tard. Deux ans plus tard, en 1949, il devient conseiller général du Canton de Lannoy et le restera jusqu’en 1961.

Affiche électorale pour les élections du conseil général en 1949 (Document Historihem)

Si l’entre-deux-guerres a vu se construire dans l’ancien bourg rural une nouvelle génération d’habitations ouvrières, les habitations à bon marché, rue Victor Hugo, rue de Beaumont ainsi que la cité « loi Loucheur » aux Trois Baudets, c’est à partir de 1948 qu’avec la cité des Trois Baudets commence le processus de croissance de la ville d’Hem.

Groupe des Trois Baudets Roubaix-Hem (Documents collection privée)
Vue aérienne des années 1950 avec les immeubles et le lotissement de maisons situé à la limite d’Hem et Roubaix en bas du boulevard Clémenceau au rond-point avec les avenues Motte et Delory (Document IGN)

Sous l’égide de deux sociétés d’habitations à loyer modéré (HLM-CIL) va dès lors s’ériger une série de cités sur 3 générations :

  • de 1948 à 59 les cités jardins de Beaumont et Trois-Baudets

  • 1959 à 1967 la première génération d’HLM industrialisées sur la plaine des Hauts-Champs (où se trouvera un collectif à 4 niveaux de 450 mètres de long : la Grande Barre)

  • de 1967 à 1975 l’ensemble de Longchamp, des cités des Trois Fermes, de la Lionderie, des Provinces et de la Vallée

Puis une série de lotissements de plus haute gamme se réalise plus au Sud dont le plus important est celui de la Marquise, à la Tribonnerie, sur les terres de l’ancien château du même nom.

Les maisons des Hauts-Champs, celles des Provinces et de Longchamp (Documents Hem d’hier et d’aujourd’hui)
La grande barre illustrée (Document Au temps d’Hem)

De nombreuses artères nouvelles sillonnent alors ces quartiers et l’administration municipale répartit leurs dénominations selon un plan bien concerté pour faciliter la recherche des visiteurs :

  • à Beaumont, en mémoire de l’exposition de 1911 et du terrain éphémère d’aviation, les aviateurs célèbres : Védrines, Roland-Garros etc

  • aux Hauts-Champs les médecins : Laennec, Ambroise Paré etc

  • aux Trois-Baudets les héros prestigieux : Surcouf, Saint-Exupéry etc

  • à la Tribonnerie les grands peintres modernes : Matisse, Vlaminck etc

Qui dit population nouvelle dit création d’écoles et c’est ainsi que la municipalité décide, dans les années 1950, d’acquérir un terrain rue du Maréchal Foch pour y construire l’école maternelle La Fontaine, puis d’implanter un groupe scolaire dans le quartier de Beaumont à savoir l’école Marcel Pagnol (maternelle et primaire).

Ecole Marcel Pagnol (Document Hem d’hier et d’aujourd’hui)

Ce projet sera retardé par l’affaire de Beaumont, la ville de Roubaix souhaitant créer un cimetière sur la plaine de Beaumont. (sur ce sujet voir un précédent article intitulé Cimetière de Hem dans lequel l’affaire est longuement évoquée). Jean Leplat n’hésite pas alors à s’impliquer personnellement en s’opposant au maire de Roubaix.

Illustration de l’affaire de Beaumont (Document Au temps d’Hem)

Puis l’équipe municipale décide de se servir du parc de la mairie pour y faire bâtir l’école du Parc (maternelle et primaire). La création d’un service de cantines scolaires date de la fin de cette décennie avec un réfectoire pour les écoles des Trois-Baudets, un pour l’école du Parc et un à Beaumont.

Ecole Victor Hugo ou école du Parc (Document Hem d’hier et d’aujourd’hui)
Jean Leplat et son Conseil Municipal (Document Historihem)

A suivre…

Remerciements à l’association Historihem ainsi qu’à André Camion et Jacquy Delaporte pour leur ouvrage Hem d’hier et d’aujourd’hui.

L’école de musique de Wattrelos

L’ex gare de Wattrelos a donc accueilli un centre médico-scolaire, un lycée et une école élémentaire. Le conservatoire de musique municipal s’y installe en 1986. Quand le lycée Zola fut construit, l’école des filles du centre occupa un temps les lieux, avant que l’école municipale de musique de Wattrelos ne s‘y installe. Inaugurée le 27 avril 1987, elle est aujourd’hui devenue un conservatoire à rayonnement communal de musique et de danse, établissement agréé d’État. La réhabilitation a couté quatre cent millions de francs.

La gare transformée en conservatoire

L’école de musique a été fondée en 1954 et dirigée par MM. Henri Louis Wittebolle professeur de cornet à piston et trompette (1912-1968), Marius De Clercq professeur de flûte (1915-1974), Oscar De Tollenaere (tromboniste, chef de Fanfare) (1894-1969) . En 1981 l’école se voyait agréer par le Ministère de la Culture comme établissement du premier degré. À la rentrée de 1987, on enregistrait 387 inscriptions pour 21 professeurs !

Marius De Clercq directeur de l’école de musique de Wattrelos doc NE

L’école de musique est inaugurée le 25 avril 1987 en présence de M. Wagner bourgmestre d’Eschweiler, et de M. Delannoy le président de l’Union Musicale issue de la fusion de deux sociétés wattrelosiennes. Il aura fallu quatre années, de la première réunion préparatoire du 13 avril 1980 à la parution au journal officiel le 21 juillet 1984, pour que naisse l’Union Musicale Wattrelosienne, fruit de l´union entre La Musique municipale de 1846 et l’Harmonie Les enfants de la lyre de 1860. Quels seraient les nouveaux statuts? Les deux anciennes sociétés devaient-elles garder une certaine autonomie et ne faire qu’une Sainte Cécile commune, comme ce fut le cas en 1981 et 1982 ? Il fut proposé de former une Commission Provisoire Constituante pour une durée d’un an à partir de cette date: le travail était lancé et aboutit dès le 17 décembre 1983 à la création de la nouvelle société.

Aujourd’hui, l’Union Musicale Wattrelosienne est un Orchestre d’Harmonie constitué d’une cinquantaine de musiciens amateurs encadrés par les professeurs du Conservatoire. Elle fait partie intégrante du cursus des pratiques collectives du Conservatoire. L’Union Musicale Wattrelosienne est dirigée depuis septembre 2009 par Guénaël Catteloin.

Portes ouvertes au Conservatoire

Quant à l’école de musique de Wattrelos, aujourd’hui placée sous la direction de Benoit Delbecque, avec ses 500 élèves, il se place parmi les conservatoires les plus importants de la région. L’un des axes forts de son projet est le développement de la pratique collective. Pour cela, il propose aux enfants de très nombreux orchestres et ensembles divers dès la première année de pratique instrumentale.

Julie ch’est mi

Francine Willem naît en 1926, à Roubaix. Elle est la fille de Maurice et Lucie Willem, commerçants en rideaux au 12 14 contour Saint Martin. Toute petite, Francine écrit sur papier des histoires, griffonne des poèmes car elle aime particulièrement le bruit du stylo sur son cahier.

Au début des années 1950, Francine se passionne pour l’animation. Elle devient présentatrice d’une émission : « Les Matinées Enfantines » à la radio, en invitant des enfants ( les Friquets et les Friquettes ) à chanter, conter et jouer la comédie. C’est une des grandes émissions radiophoniques de Léon Plouviet, plus connu sous le nom de « Grand Papa Léon », sur « Radio-Lille » qui émet également des musiques de jazz et des sketchs en patois.

Radio Lille ( document famille Willem )
Léon Plouviet surnommé : « Grand Papa Léon » ( document famille Willem )
document famille Willem

Le patois n’a pas vraiment droit de cité dans la famille Willem, mais Francine s’intéresse à cette forme de langage, surtout quand la vieille cousine Julie vient à la maison pour l’initier aux accents picards et au patois savoureux. Elle découvre d’ailleurs sur une thèse d’un étudiant en lettres, qu’il y a plusieurs patois roubaisiens différents, et commence à rédiger des textes et des sketchs joués par des comédiens. Un jour, elle monte sur scène pour remplacer Jos, un acteur absent, et grâce à son talent, elle fait un triomphe monumental. Elle choisit un nom de scène et devient Francine Guillaumes, nom d’un charmant village des Alpes Maritimes qu’elle apprécie énormément.

Elle se marie en 1948, avec Michel Surin, le fils de M et Mme Surin Baudet, qui tiennent une bonneterie au 107 rue de l’Alma à Roubaix. Ils habitent tous deux, rue du Marquisat à Roubaix. Trois enfants plus tard ( Monique, Brigitte et Martine ), ils habitent au 39 rue Gustave Delory à Croix. Michel Surin est musicien, il manie les notes comme elle joue avec les mots. Il va mettre de la musique sur ses poèmes qui deviennent des chansons. Francine se lance alors dans des pièces pour enfants et à la mort de « Grand Papa Léon », elle reprend le flambeau de son émission en 1967 et fonde le fameux Club des Juniors.

Francine Guillaumes à la bibliothèque de Roubaix ( document Nord Matin )

Le 31 Octobre 1967, sur la scène du Casino de Roubaix, se joue la pièce que Francine et Michel ont créée : « La Nuit du Gardian ».

La nuit du Gardian ( document famille Willem )

Francine écrit des chansons, des sketches, des saynètes et des feuilletons et produit des émissions poétiques ; elle est également critique lyrique au théâtre de Tourcoing. Mais elle a toujours en tête une idée bien précise : monter sur les planches pour s’exprimer et présenter ses histoires en patois. A la fin des années 1960 elle peaufine son dialecte picard et pense bien sûr à sa vielle cousine Julie qui l’a initiée au patois ; elle se fait alors connaître en tant que « Julie ch’est mi ». Pendant 5 années, à partir de 1975, tous les dimanches, elle fait paraître sur le quotidien Nord Eclair une chronique en patois, un regard bien à elle sur les événements de ce monde, et sur la vie de tous les jours.

document Nord Eclair 1977

En 1979, c’est la première à Croix, de son spectacle « Faut t’cheusir ». Depuis des milliers de personnes se sont entassés autour des scènes régionales, séduits par la drôlerie et l’invention verbale de ce personnage en passe de rejoindre Fons et Zulma au Panthéon de nos gloires régionales. Le succès appelle le succès. Une maison de disques lui propose de chanter sur un microsillon. Puis elle passe du disque à la scène. Elle sort de son placard un chapeau noir bordé de cerises, une robe à fleurs, des chaussettes montantes et un parapluie baptisé Isidore. Le personnage « Julie ch’est mi » est créé.

document famille Willem

Pendant plus de dix ans, elle fait vivre la Cave aux Poètes à Roubaix et présente ses spectacles sur toutes les scènes de la région. En 1980, elle se produit sur cette scène roubaisienne pour enregistrer son deuxième spectacle : « De l’aut’côté du rucheu ». Elle fait aussi de la radio sur Fréquence-Nord avec ses chroniques et sur France 3 en présentant la météo, tous les lundi de 12h15 à 12h30, en patois bien sûr.

documents BNR

En 1982, Francine ( ou Julie, c’est comme vous voulez ) travaille son troisième spectacle. Elle a de la répartie et de l’entregent, sait écouter et est capable de partager ses idées. Elle est sur scène comme dans la vie, lance des pataquès mais déteste la vulgarité et les plaisanteries en dessous de la ceinture. A la fin des années 1980, Francine gère un magasin de disques au 92 rue du Fresnoy.

documents INA

En 1993, Francine a 65 ans, toujours petite et menue, elle habite désormais dans la Somme et continue ses spectacles, là où on la demande.

document Nord Eclair 1993
document Nord Eclair 1993

Francine décède le 19 Janvier 1998 à l’âge de 72 ans, paisiblement, dans son sommeil. Sous son curieux feutre à cerises, sa silhouette menue a toujours communiqué un patois bien de chez nous, pendant de nombreuses années. Elle a promené son regard pétillant et à la fois naïf sur toutes les scènes de la région avec son accent bien à elle et ses vérités qu’elle jugeait toujours bonnes à dire.

document Nord Eclair 1998

Avant son décès, elle fait passer le message ci-dessous dans la presse locale : « Julie a toujours fait rire les gens par sa fausse naïveté, les spectateurs se retrouvent dans le personnage de Julie, parce qu’en fait, ils rient d’eux-mêmes. Le patois : il y a encore beaucoup de gens qui disent que le patois est mal porté, mais c’est faux, parce qu’il y a 200 ans, les bourgeois parlaient patois ! ».

Près de 30 années après son décès, Julie continue d’exister, et à coup sûr de faire rire. Ce sera toujours le temps des cerises, des merles moqueurs et des gais rossignols.

Photo P Cheuva

Remerciements à la famille Willem ainsi qu’aux archives municipales.

Ecole Sainte Geneviève

En 1974, dans le nouveau quartier d’Hem la vallée, deux nouvelles écoles voient le jour pendant les vacances ; l’école publique Delattre de Tassigny (sur ce sujet voir un précédent article édité sur notre site) et une école maternelle privée l’école Sainte Geneviève. Les travaux de construction de celle-ci sont les premiers à débuter à proximité d’un champs de pommes de terres sur lequel s’étend la cour de récréation.

Photo aérienne en 1962, avant l’arrivée des 2 écoles (Document IGN)

Pourtant la rentrée doit être reportée, l’entreprise chargée de les effectuer au début n’ayant pu respecter les délais fixés par l’administration des écoles privées. Si le personnel chargé d’encadrer les futurs 150 à 200 élèves est désigné, l’aménagement intérieur n’est pas achevé et les sanitaires restent à installer dans la petite école sise 229 rue de la Vallée.

La rentrée de 1974 est retardée (Document Nord-Eclair)

Mme Lemaître, la directrice, propose deux solutions de remplacement aux parents, dans l’attente de la rentrée, différée d’une semaine, dans ce nouvel établissement qui comprend 4 classes, 2 salles de repos, une de matériel et une de sports, à savoir patienter et garder leurs enfants à la maison ou leur faire effectuer leur rentrée à l’école Notre Dame de Lourdes rue Coubronne (sur ce sujet voir un précédent article édité sur notre site). Après la rentrée un appel paraît dans la presse locale car il reste des places disponibles.

Places disponibles pour inscription à la nouvelle maternelle (Document Nord-Eclair)
Photo aérienne en 1976, après la construction des 2 écoles (Document IGN)

Comme dans toute école, chaque année les petits élèves posent pour la photo de classe devant leur établissement. En 1978 et 1979, la presse locale se fait l’écho des voyage de classe des enfants de l’école, sous le soleil, à Verlinghem pour voir des animaux en quasi liberté puis, l’année suivante, l’école d’agriculture et d’horticulture de Genech, des activités scolaires axées sur le respect de la nature, le travail des hommes et l’éveil à la beauté.

Une photo de classe en 1977 (Document copains d’avant)
Sorties à Verlinghem en 1978 et Genech en 1979 (Documents Nord-Eclair)

Outre les sorties éducatives les petits fêtent, comme les plus grands, le carnaval, comme en 1986 avec Marie-Hélène Lebrun, la directrice. Pour l’occasion les chapeaux de fée sont posés sur les passe- montagne en raison du froid très vif qui règne à l’extérieur. Les 65 enfants mettent leurs nez rouges pour faire une promenade d’une demi-heure à l’extérieur sous la surveillance d’un groupe de 4 policiers pour prévenir tout risque d’accident.

Le carnaval en 1986 (Document Nord-Eclair)

L’année suivante, un grand spectacle est organisé, sur le thème du cirque pour l’occasion. Les enfants ont tout préparé, depuis les décors et les costumes, jusqu’aux numéros présentés : clowns, jongleurs, acrobates mais aussi ours, lions et éléphants…Puis parents et enfants refont le plein d’énergie en dégustant crêpes gaufres et pâtisseries vendues sur place en vue de financer le prochain voyage scolaire.

Le cirque à Sainte Geneviève (Document Nord-Eclair)

Au cours de cette même année 1987, les 65 enfants de l’école sont mis à contribution pour s’attaquer à la rénovation de leur cantine. Pendant 6 semaines, aidés par leurs 3 enseignantes et approvisionnés en pinceaux et en couleurs par le comité de gestion de l’école, les enfants imaginent et réalisent fresque murale, nappes, mobiles et vases de fleurs en ateliers. L’inauguration leur permet de profiter de la venue d’un magicien puis d’un goûter qui se termine par des danses.

Dessine moi une cantine (Document Nord-Eclair)

Bien sûr, à Sainte Geneviève comme dans toutes les autres école l’incontournable reste la traditionnelle fête de fin d’année. Ainsi, en 1988, après la remise des prix aux 70 élèves de l’établissement, différents stands permettent à tous de s’essayer à la roue, la main-courante, le chamboule-tout… Puis un repas réunit une cinquantaine de parents le midi avant de consacrer l’après-midi à la danse, du far-west à la Yougoslavie, en passant par l’Europe du Nord. Enfin la fête se termine par une grande tombola et plusieurs familles repartent chargés de cadeaux.

La fête de fin d’année en 1988 (Document Nord-Eclair)

La fin de la décennie 1980 et les années 1990 ne dérogent pas à la règle du carnaval. La traditionnelle dégustation de crêpes est suivie en 1989 d’un spectacle de marionnettes du théâtre de la Guignotte avant de laisser la place aux chansons et aux danses. L’année suivante ce sont 80 enfants qui se déguisent, car les effectifs sont en hausse, et profitent d’un spectacle de magie.

Carnaval en 1987, 1989, en 1990 (Documents Nord-Eclair)

Le spectacle de fin d’année en 1993 est particulièrement grandiose. La fête se déroule à la salle des fêtes : l’APEL se charge de l’intendance (friterie, buffet froid) mais aussi des jeux ; 300 personnes assistent au spectacle. En 1ère partie un groupe régale l’assistance de chansons des années 1970, puis les enfants interprètent la grande aventure de Gigi l’Hirondelle. Et en 95, ce sont 95 enfants qui font la fête, pour le carnaval, dans la salle Dunant prêtée par la mairie, devant un public de près de 400 personnes.

Spectacle de fin d’année en 1993 et carnaval en 1995 (Documents Nord-Eclair)

Durant ces 2 décennies l’école n’a pas subi de modification notable en dépit de variations d’effectifs. La presse, en 1974 parlait de 150 à 200 élèves qui pouvaient y être accueillis mais le nombre d’élèves n’a en fin de compte jamais atteint la centaine, variant entre 65 à ses débuts, avec 3 enseignantes, et 95 élèves à la fin du 20ème siècle.

Photos aériennes de 1981 et 1992 (Documents IGN)

En 1999, l’école qui compte 3 classes de maternelle et accueille 87 enfants, se voit affecter une toute nouvelle équipe : Mme Vanhoutte, la nouvelle directrice, et Mme Férez, la nouvelle enseignante, se joignent à Muriel Grimbele pour les encadrer. Cette dernière s’occupe des petits et Mme Ferez des moyens tandis que la directrice prend les grands en charge.

La nouvelle équipe enseignante en 1999 (Document Nord-Eclair)

A suivre…

Octobre 1905

Octobre 1905 le journal des sports

Pub parue dans le JdeRx

Cyclisme. Après plusieurs reports, le journal le Sportsman de Bruxelles et le vélodrome de Roubaix ont fixé la date du Paris Bruxelles au 1er octobre. Tous les grands cracks de la route seront là. Trousselier vainqueur du Tour de France, de Paris Roubaix et de Paris Valenciennes, Vanderstuyfdt le jeune coureur d’Ypres, vainqueur des douze heures de Roubaix, et du Bol d’Or, Pottier qui se classa second dans la plupart des grandes épreuves de l’année, Dortignacq le jeune coureur landais, Cornet, Ringeval, Chauvet, Passerieu, Beaugendre, Georget, Wattelier, Fourchotte, Decoup, Garrigou… Côté belge on aura aussi Samson, Sales, Huyskens, Leclercq, Wattripont, Zwarte Leeuw, Van Meerhaghe. Et tout le lot de nos régionaux : Catteau, Léturgie, Niedergang, Colsaet, D’hulst, Crupelandt, Prévot, Dartois…

Le départ sera donné à une heure de l’après midi place du Conseil à Cureghem-Bruxelles. Il n’y aura qu’un seul contrôle fixe, les coureurs ne devront descendre qu’une fois pour signer la feuille de contrôle à Toufflers bureau des douanes françaises. Un service automobile sera organisé pour la surveillance de la route. Le tracé de la course : Bruxelles, Hal, Enghien, Ath, Leuze, Tournai, Marquain, Hertain, Blandain, Templeuve, Toufflers, Lannoy, Hem, Vélodrome de Roubaix.

Louis Trousselier vainqueur de Bruxelles Roubaix JdeRx

Cyclisme. Le vainqueur de Bruxelles Roubaix est Louis Trousselier, au sprint devant Passerieu et Vanderstuyfdt. Après l’arrivée des premiers, le public envahit la pelouse du vélodrome, empêchant les autres coureurs de lutter régulièrement jusqu’au bout et gênant considérablement les opérations du jury. Un peloton de tête composé d’une vingtaine de coureurs s’est détaché pour traverser Hal à toute allure. À la sortie d’Ath une triple chute mais le peloton reste compact malgré de fréquentes attaques de Trousselier qui cherche à lâcher ses adversaires. À Tournai ils sont toujours vingt, parmi lesquels Léturgie, Crupelandt et Catteau. À 500 mètres du contrôle Trousselier a lâché les autres. Tout au long du parcours, il y a un monde fou. À Lannoy, le peloton des coureurs est arrivé en deux groupes, le premier emmené par Passerieu, le second par Samson. Après le passage de l’Hempenpont, les coureurs se sont succédé par groupes de deux ou trois. La pluie se met à tomber. Trousselier entre le premier au vélodrome suivi à 5 ou 6 mètres de Wancourt et Passerieu, Léturgie et Catteau. Vanderstuyfdt parvient à rejoindre Trousselier et Passerieu mais il commet une erreur. Il lâche son guidon à la fin du deuxième tour, croyant avoir gagné, alors qu’il y en a trois à effectuer. Prévenu par le public, il repart mais se fait battre au poteau par Trousselier et Passerieu. Crupelandt finit 4e, Catteau 5e, Proy 6e et Léturgie 7e. Beau résultat pour nos régionaux.

Pub dans le JdeRx

Football. L’UST bat le Club Athlétique de Paris XVIe par 6 buts à 1. Le match s’est joué par un temps superbe sur le magnifique terrain du boulevard Gambetta.

Aérostation. Dimanche a été donné aux jardins des Tuileries à Paris, devant vingt cinq mille personnes, le départ d’un grand concours de distance en ballon qui constitue le grand prix de l’aéro club de France. Il y avait une vingtaine de concurrents parmi lesquels un roubaisien M. E.V. Boulenger montant son ballon l’Éden (800 m³ ). Parti dimanche après-midi de Paris à 3 heures 14, M. Boulenger a très heureusement atterri lundi matin à 1 heure 40 près de Anneberg en Saxe. C’est une superbe performance. On attend le classement de l’épreuve.

Football. Les premiers matchs des championnats du Nord. Le RCR bat le SR par 10-0. L’UST bat le SCT par 7-2.

Cyclisme. Ce fut une réunion de clôture mouillée au vélodrome roubaisien. Malgré la mauvais temps, Marcelli le sympathique champion du Nord est sorti vainqueur de son match contre Jacquelin et Vandersrtuyfdt, gagnant aisément les trois manches devant ses adversaires sans doute gênées par la pluie. Course de lenteur sous la pluie, à la cloche Marcelli démarre et s’adjuge la première manche. La seconde manche, le jeune yprois dérape et dégringole mais se relève sans mal. Marcelli gagne avec dix longueurs d’avance sur Jacquelin. Troisième manche, même scénario.

Football. Championnats du Nord. Résultats : le SCT bat le SR par 3-2, match joué sur le terrain du Stade Roubaisien au Pont Rouge. Le RCT (Racing Club Tourquennois) bat l’ICR (Iris Club Roubaisien) par 6-1.