Août 1905

Le journal des sports d’août 1905

Athlétisme et cyclisme. Les championnats de la société de gymnastique l’Ancienne de Roubaix se sont déroulés dans l’enceinte du Vélodrome Roubaisien devant un nombreux public. Voici les résultats : course à pied vitesse : 1er Maurice Vandendriessche, 2e Serbruyns, 3e Magnier. Course à pied demi fond : 1er Edmond Verboeven, 2e Maurice Vandendriessche, 3e Albert Bayart. Course vélocipédique, vitesse : 1er Charles Tupis, 2e Hubert Desruelles, 3e Van Welden. Course vélocipédique demi fond : 1er Hubert Desruelles, 2e Van Welden, 3e Alfred Cornil. Saut à la perche : 1er Maurice Vandendriessche, 2e Vandevoerde, 3e Henri Notelet. Saut en longueur : 1er Berger, 2e Notelet, 3e Vandevoerde. Lancement du poids : 1er Bettremieux, 2e Lefebvre, 3e Lemahieu.

Course vélocipédique avec handicap : 1er Hubert Desruelles, 2e Wouters, 3e Alfred Cornil. Prix d’honneur ex æquo : Hubert Desruelles et Vandendriessche.

Le Tourquennois Catteau doc JdeRx

Cyclisme. Le coureur Catteau de Tourcoing est 2e du classement général du Tour de France sur une machine poinçonnée marque Vautour. Il a accompli les 3.000 kilomètres de dur parcours sur la même machine contrôlée à chacune des onze étapes. Les constructeurs de la marque Vautour Catteau et Plateau se trouvent 12 rue du Calvaire à Tourcoing.

Cyclisme. Le grand prix du nord sur route a été remporté par l’amateur Niedergang sur une machine de marque Radiator, munies de pneus Michelin. Constructeur Julien Olivier 150 rue Jacquard à Roubaix.

Cyclisme. La course cycliste Gand Blankenberghe Ostende Gand a été gagnée par un roubaisien, Niedergang qui a parcouru cet itinéraire en 5 heures et 5 minutes. Il y avait 55 concurrents touristes et seize partants amateurs.

Le bolide humain doc JdeRx

Cyclisme. Course de 12 heures au Vélodrome Roubaisien. M. Dutrieu, l’ancien champion cycliste a été engagé pour effectuer le samedi 19, le dimanche 20 et e lundi 21 août, ses sensationnels exercices de la « Flèche humaine » et du « Bolide humain ». La course de 12 heures s’effectuera sans entraîneurs, il s’agira de quatre courses de trois heures . Cette épreuve est dotée de prix et de primes.

Tennis. Voici le classement des joueurs qui ont pris part au Tournoi de Tennis disputé en poules les 13 et 15 août à Beaumont. 1er Jean Dubly vainqueur de six matches, 2e G Collette 5 matches, 3e P Dehesdin, puis P du Vignaud, André Dubly, F. Lecomte et P. Bellon.

Cyclisme. Le classement de la première course de trois heures au Vélodrome Roubaisien s’établit comme suit : 1er Vanderstuyfdt, 2e Catteau, 3e Beaugendre 4e Marcelli 5e Dartois 6e Fisher. Les six premiers ont effectué plus de 99 kms. Dortignac, Marcelli, Vanderstuyfdt et Beaugendre se partagent les primes accordées tous les cinq kilomètres.

Cyclisme. Le classement de la deuxième course de trois heures au Vélodrome Roubaisien est le suivant : 1er Catteau, 2e Vanderstuyfdt, 3e Beaugendre, 4e Proy, 5e Marcelli, 6e Dortignac. Les cinq premiers ont parcouru plus de 91 kms. Marcelli, Vanmeenen, Vanderstuyfdt et Dortignac se partagent les primes.

Cyclisme. La troisième course de trois heures. Treize partants. Résultats : 1er Vanderstuyfdt, 2e Marcelli, 3e Catteau, 4e Beaugendre, 5e Proy. Les cinq premiers ont couvert plus de 100 kms. Marcelli et Vanderstuyfdt se sont partagé les primes. Le même jour a lieu la dernière course de trois heures. Résultats : 1er Vlaminck, 2e Marcelli, 3e Catteau, 4e Vanderstuyfdt, 5e Beaugendre, 6e Proy. Les six premiers ont parcouru plus de 91 kms. Les primes sont majoritairement remportées par Marcelli. Le classement général des douze heures s’établit comme suit : 1er Vanderstuyfdt, 2e Catteau, 3e Beaugendre, 4e Marcelli. Les trois premiers ont ont couvert plus de 383 kms au cumul des quatre épreuves.

Aviron. La fête nautique organisée par le Racing Club de Roubaix avait attiré huit cents personnes sur les rives du canal du Blanc Seau, malgré le mauvais temps. Voici les résultats : course deux rameurs, 1er Hasebroucq-Duthoit, 2e Vandendriessche-Dupureur, 3e Manchoulas-Hargrave, 4e Hennion-Verschaeve. Course quatre rameurs. Résultats : 1er Hargrave-Corbier et Dupureur frères, 2e Manchoulas, Verschaeve Hennion Duthoit. Un match de water-polo opposait les équipiers des P.N. de Lille et ceux du RCR. L’averse a emporté le score…

Les deux passions de Pierre Coquant

Pierre Coquant est né en 1953 à Roubaix. Il est le fils d’Alice et Antoine Coquant, célèbre commerçant roubaisien en articles de pêche, installé au 83 rue Pierre de Roubaix ( voir sur notre site un précédent article intitulé Coquant Pêche ). Formé par son père, Pierre devient rapidement passionné par la pêche. Les cannes, bourriches, lignes et hameçons n’ont aucun secret pour lui.

Pierre Coquant et ses parents Antoine et Alice ( document Nord Eclair )

Pierre décide d’ouvrir également son commerce d’articles de pêche. Il reprend alors le commerce « Roubaix Pêche » de E. Bailly, au 70 rue du Collège, à l’angle de la rue Pellart, en 1978. Désormais, deux magasins Coquant-Pêche ( Antoine et Pierre ) sont à disposition de la clientèle.

Publicité Ravet Anceau 1979

Les affaires de Pierre fonctionnent plutôt bien, mais il doit faire face à la baisse des prix du matériel ( une canne coûte 70 F, une bourriche 80 F ). Il est donc difficile de développer le chiffre d’affaire du magasin. Pour s’en sortir, Pierre développe des activités complémentaires et en particulier le domaine aquariophilie. Il embauche ainsi un premier salarié en 1987. Cette nouvelle activité se développe fortement, Pierre apporte des précieux conseils, installe, entretient et dépanne les aquariums. Il propose également à la clientèle la vente de petits animaux domestiques : tortues de Floride, écureuils de Corée etc

Pierre Coquant en discussion avec un client dans son magasin rue du Collège ( document Nord Eclair )

Pierre est également passionné par les sports mécaniques. Au début des années 1980, il participe pour la première fois au Paris Dakar en tant que co- pilote, sur 4×4 Toyota, avec ses amis Yvan Lahaye le pilote et Alain Gaeremynck le mécano.

document Bardahl
document Dakardantan

En Juin 1991, Pierre Coquant transfère son magasin. Il quitte le 70 rue du Collège, pour s’installer à deux pas, au 190 avenue des Nations Unies. Le local est quatre fois plus spacieux, ce qui lui permet de devenir vraiment le grand spécialiste de la pêche ( mer, rivière, étang ). Pierre dit de lui-même: « Je suis né dans la pêche ». Toujours passionné, il est un fervent pratiquant, organise des concours de pêche, est administrateur du syndicat des pêcheurs, participe à des expositions d’aquariophilie, crée une centrale d’achat pour les farines de façon à ce que les pêcheurs puissent bénéficier de tarifs intéressants etc. Pierre se donne à fond pour sa passion, et ne connaît guère de repos !

le nouveau magasin au 190 avenue des Nations Unies ( document Nord Eclair 1991 )

Les deux magasins d’Antoine et Pierre sont complémentaires. Antoine a gagné de nombreux concours, c’est un caïd des compétitions. Il est donc très connu dans la métropole et propose du matériel spécialisé haut de gamme. Pierre est également un champion, il vend du matériel de pêche et surtout de l’aquariophilie. En Décembre 1991, Pierre est élu président du syndicat des pêcheurs de Roubaix Tourcoing, et remplace le président Vanhoutte. Militant convaincu pour le canal de Roubaix, Pierre s’engage à tout mettre en œuvre pour créer les animations et surtout mobiliser les consciences pour cette association chère à son cœur.

document Nord Eclair 1991

Toujours passionné par le Dakar, Pierre, en Janvier 1992, part au Cap en Afrique du Sud, en tant qu’accompagnateur pour l’intendance. Au total Pierre a participé 15 fois à cette course mythique, 3 fois en tant que concurrent à bord de son Toyota, et 12 fois au sein de l’organisation. Il a été successivement chauffeur du médecin, contrôleur d’arrivée et contrôleur de passage.

logo officiel Paris Dakar

En 1999, Pierre souhaite rapprocher son magasin du centre ville. Il déménage donc son commerce et s’installe au 165 bis Grande rue ( Anciens Ets Philial ).

document Nord Eclair 1999

Il lève le pied malgré tout, car il commence à avoir de sérieux problèmes de santé. Il arrête la présidence en 1998, du syndicat des pêcheurs, et ne participe plus au Dakar, afin de pouvoir se soigner. Les soucis de santé ne s’améliorent pas et Pierre décède en 2005 à Lannoy, à l’âge de 52 ans.

document archives municipales

Remerciements aux archives municipales.

Ecole Sainte Thérése (suite)

En 1988, Mme Massart met à l’honneur les enseignants des écoles libres lors d’une cérémonie en fin d’année, et félicite Mme Plouvier pour son départ en retraite en 1988 après 13 années passées à enseigner à Sainte Thérése. Elle récidive en 1989, avec un hommage appuyé au dévouement des enseignants et des félicitations à Mlle Delannay qui quitte Sainte Thérése pour une retraite bien méritée.

Mise à l’honneur des enseignants de l’école libre en 1988 (Documents Nord-Eclair)

En 2000, cette cérémonie traditionnelle perdure et Mr Vercamer organise une réception à la salle des fêtes avec Mr Grabowski, adjoint à l’enseignement. Tous deux mettent en avant les nombreux projets éducatifs menés à bien et « l’honorable mission » remplie par les enseignants. Trois enseignantes partant en retraite sont particulièrement mises à l’honneur et reçoivent la médaille de la ville parmi lesquelles Mme Demeulenaere, enseignante à Sainte Thérése.

Mise à l’honneur des enseignantes en 2000 à la salle des fêtes (Documents Nord-Eclair)

En 2004, François Bonte, directeur de l’école établit un projet d’école sur le thème « associer nos différences ». Il tient à rappeler qu’à l’origine, l’enseignement privé s’est installé là où il n’y avait pas assez d’écoles publiques et afin d’apporter l’enseignement à tous. Cette dimension d’accueil et d’ouverture a persisté pour toutes religions confondues. Le thème du spectacle de la kermesse de l’année est donc basé sur les rythmes des 5 continents.

Le spectacle de la kermesse de 2004 (Document Nord-Eclair )

A la fin de cette même année scolaire, la traditionnelle cérémonie consacrée aux enseignants par la municipalité est égayée par une prestation d’élèves de CM2 des écoles Saint-Exupéry et Sainte Thérése, qui, en l’honneur des instituteurs, présentent des extraits du spectacle Regards d’enfance. François Bonte, qui quitte Hem, est félicité ainsi que Laurent Alavoine qui l’a accompagné en classe de découverte.

Les instits… au tableau d’honneur (Document Nord-Eclair)

La presse locale met en avant les jeunes talents de l’école qui font chauffer les planches en 2014. L’école Sainte Thérése compte alors 10 classes avec un total de 273 élèves. Les maternelles jouent sur les couleurs et les primaires réalisent des chorégraphies endiablées pour cette kermesse offrant également animations, tombola et restauration.

Les jeunes talents font chauffer les planches en 2014 et photo aérienne de 2012 (Documents Voix du Nord et IGN)

Enfin en 2021, un important projet d’agrandissement voit le jour. L’objectif est double : accueillir les enfants inscrits sur liste d’attente et ceux de l’école Saint Charles Sainte Marie qui ferme ses portes. Laurent Alavoine, à la tête des deux écoles doit superviser le regroupement des deux établissements rue Jean Jaurès pour la rentrée 2022.

Laurent Alavoine chef d’établissement (Document Voix du Nord)

Pour ce faire un terrain mitoyen de 4600 mètres carrés a été acquis par l’Association Immobilière Roubaisienne, qui gère le foncier d’une partie des établissements relevant de l’enseignement catholique du diocèse de Lille. La maison de maître qui y était bâtie (une ancienne Maison d’Enfants) a été démolie et c’est là que vont être construits : une extension du réfectoire et des espaces administratifs, et un nouveau bâtiment accueillant 3 classes élémentaires supplémentaires.

L’ancienne Maison de l »Enfance et de la famille Les Loupiots mitoyenne (Document site agence immobilière)
Maison de maître rasée et préfabriqué installé dans le cour en Aout 2021 (Documents Voix du Nord)

Sur une autre parcelle, située au fond de la cour des maternelles, une autre extension va être réalisée, pour doter l’école d’une voire deux nouvelles classes de maternelle et d’une salle de garderie. L’école devrait ainsi pouvoir accueillir un effectif de 400 élèves dans 10 classes élémentaires et 4 classes maternelles. Dès la rentrée de 2021 une classe sera transférée de Saint Charles Sainte Marie (un préfabriqué est installé dans la cour dans l’attente de la fin des travaux) et les trois autres classes le seront à la rentrée 2022.

Projet de nouvelle école en façade sur la rue Jean Jaurès (Document Voix du Nord)

A la rentrée 2022, le chantier a pris du retard et tout n’est pas terminé mais le transfert des élèves peut avoir lieu comme prévu. Les anciens élèves de Saint Charles Sainte Marie seront accueillis dans le nouveau bâtiment flambant neuf qui a trouvé sa place au centre de la cour de récréation et accueille 3 classes de primaire ornées d’un tableau numérique.

Le bâtiment neuf accueillant 3 classes de primaires (Document Voix du Nord)

La classe de maternelle déjà installée depuis un an dans un préfabriqué va devoir y demeurer plus longtemps que prévu. Quant à l’extension de deux salles de classes prévues au fond de la cour, seule la dalle est actuellement existante.

Le bâtiment d’accueil, qui réunit les bureaux administratifs et le réfectoire, doit être étendu pour que ce dernier puisse accueillir confortablement maternelles et primaires. Les anciens locaux serviront à la création d’une salle de professeurs, l’équipe pédagogiques ayant été renforcée. A terme plus de 1000 mètres carrés auront été créés pour la rentrée 2023.

La dalle du futur bâtiment des maternelles et les classes initiales de l’école (Documents Voix du Nord)

En janvier 2023, les travaux avancent et le mur d’enceinte qui bordait le terrain est abattu et les fondations d’un futur bâtiment apparaissent (qui doit à terme accueillir le nouveau réfectoire et la nouvelle partie dédiée à l’administration) et le bâtiment destiné aux maternelles avance bien. Au printemps les deux classes de maternelle sont livrées et la salle de sieste déménage dans des locaux plus adaptés.

Les travaux avancent en janvier 2023 (Documents site internet)
Nouvelles classes et nouvel espace dédié à la sieste (Documents site internet)

La toute petite école de quartier, construite voici près d’un siècle, a bien grandi au fil des décennies et sa transformation apparaît à l’oeil nu tant lorsque l’on regarde sa façade sur la rue Jean Jaurès que lorsque l’on observe les photos panoramiques notamment celle de 2024 sur Google Maps et les photos de la cour de récréation avant travaux accolée à la maison de maître et après démolition de celle-ci.

Photos avant/après en façade, de la cour de récréation et photos aériennes (Document Google Maps, photos IT et site internet)

Remerciements à l’association Historihem

Michel Bernard vainqueur à Roubaix

Les jeunes dirigeants du vieux Racing Club de Roubaix ont invité en ce début d’année 1960 une vedette de l’athlétisme français à s’aligner dans l’épreuve qu’ils organisent chaque année, à savoir le Cross du Racing Club de Roubaix patronné par Nord éclair. Leur objectif était clair : redonner à Roubaix l’essor athlétique digne d’une grande ville. Un petit millier de curieux étaient venus dans le Parc des Sports de la rue de Lannoy pour assister à l’épreuve dans le cadre d’une enceinte idéalement conçue pour accueillir des organisations officielles et des championnats régionaux.

Michel Bernard au parc des sports doc NE

On assista à une exhibition du champion de France qui rendit la course spectaculaire à souhait. Michel Bernard régla son allure afin de permettre au liévinois Caillerets et au tourquennois Wagnon de rester dans son sillage. Il en fut ainsi pendant 1 km 500. Puis l’Anzinois accéléra progressivement, Wagnon tenta de profiter de ce changement de rythme pour décrocher Caillerets mais c’est l’inverse qui se produisit. Le liévinois vint se replacer dans la fouée de Michel Bernard et le tourquennois lâcha prise. C’est dans cet ordre que la course se termina.

après l’arrivée doc NE

À son arrivée le champion fut assailli par une troupe d’admirateurs juvéniles et au cours de la réception qui suivit l’épreuve, Michel Bernard reçut la médaille d’honneur de la ville des mains de M. Poulain, et André Stevens président de la section du RCR lui remit un électrophone offert par Nord éclair.

La remise de l’électrophone doc NE

Michel Bernard est né le 31 décembre 1931 à Sepmeries, village agricole du Valenciennois et il décède le 14 février 2019 à Anzin. Son père, Pierre Bernard, était maréchal-ferrant et sa mère tenait une quincaillerie. À seize ans, il commence à travailler comme manœuvre à l’usine Escaut-et-Meuse d’Anzin. Il entre l’année suivante au centre d’apprentissage de l’usine, pour préparer un CAP d’ajusteur. C’est là qu’il découvre la pratique du sport. Il dispute ses premières courses de cross-country dans des épreuves inter-usines. Il remporte ses premières victoires importantes en 1949 et 1950, où il devient champion de France junior. En 1954, d’abord champion du Nord du 1 500 mètres, il gagne le titre de champion des Flandres. En 1955, il devient champion de France du 1 500 mètres et intègre l’équipe de France. Il n’est pas sélectionné pour les Jeux olympiques de Melbourne, ce qu’il vit très mal à l’époque. Michel Bernard, travaillant toujours en 2 × 8, s’entraîne après sa journée de travail et prend 3 mois de congés sans solde pour préparer les Jeux olympiques de Rome. Athlète français spécialiste de courses de demi-fond et de fond, il est finaliste olympique à trois reprises en 1960 et 1964. En 1959, il a fondé l’Association Sportive Anzin Athlétisme. En 1975, il publie La rage de courir aux éditions Calmann-Lévy et il sera président de la Fédération française d’athlétisme de 1985 à 1987.

Salon Raymond Coiffure ( suite )

En 1973, Raymond trouve un accord avec Jean-Claude Suppa, propriétaire du Drug Pub au 14 avenue Jean Lebas et cousin de Philippe Suppa, un de ses coiffeurs salariés. Ils communiquent alors, ensemble par une publicité commune dans la presse locale. Il en est de même avec Betty, la fille de M et Mme Suppa, coiffeuse qui tient le salon de coiffure intégré au Drug Pub, à la même adresse : 14 avenue Jean Lebas. Ils créent ensemble « La Boite aux Tifs ».

Salon Betty 14 avenue Jean Lebas ( publicité Nord Eclair )

Désormais les deux salons communiquent entre eux, par une petite porte intérieure dans le drugstore et comportent deux entrées: l’une au 25 rue du Vieil Abreuvoir à l’enseigne Raymond pour la coiffure Hommes et l’autre au 14 avenue Jean Lebas à l’enseigne Betty pour la coiffure Dames.

Publicité commune ( publicité Nord Eclair )
Publicité commune « La boîte aux tifs » ( publicité Nord Eclair )

Le 29 Février 1980, Raymond fête le 20° anniversaire de son salon. C’est l’occasion de faire paraître dans la presse locale, une rétrospective des différentes personnalités du show-business qui sont passées au salon pour se faire coiffer : Dalida, Sylvie Vartan, les Charlots, Julien Clerc et bien d’autres . . .

Publicité Nord Eclair 1980

Raymond Spriet prend une retraite bien méritée en 1985. Philippe Suppa lui succède à la tête de la petite entreprise et garde bien sûr l’enseigne bien connue des roubaisiens. C’est l’occasion de fêter les 25 ans d’expérience du salon masculin-féminin : « Raymond Coiffures » au service de la clientèle.

Philippe Suppa ( publicité Nord Eclair 1985 )

Philippe Suppa décide de rénover le salon dames en 1988. Le salon est clair, agréable et spacieux. Quatre postes de travail sont à disposition des clientes. Deux jeunes et talentueuses coiffeuses sont recrutées.

Il peut ainsi proposer à sa clientèle, de nouveaux services tels qu’une esthéticienne diplômée et une cabine UVA avec douche. De nombreuses promotions sont proposées à la clientèle pour cet événement, tels que la coupe-brushing cheveux courts à 100 Frs.

Publicité Nord Eclair 1988

En 1990, cela fait trente ans déjà que le salon est ouvert ! En cette occasion, Philippe Suppa et toute son équipe invitent toute sa clientèle au cocktail organisé le lundi 11 Juin à 17h.

Le 30° anniversaire « Salon Raymond Coiffure Philippe Suppa » Publicité Nord Eclair 1990

Philippe prend sa retraite en 1993, mais il ne pourra guère en profiter car il décède en 1997. Son fils Christophe Suppa, entré dans l’entreprise en 1977 comme apprenti, lui succède.

En 1999, les affaires de Christophe deviennent difficiles. Le chiffre d’affaires ne cesse de baisser depuis une dizaine d’années et n’est en aucune façon imputable à un phénomène de mode ou à un problème de concurrence locale. La clientèle fidèle éprouve de plus en plus de réticence à se déplacer dans la rue du Vieil Abreuvoir, et ce, pour trois raisons : 1) le terminal des bus se déplace à Eurotéléport, 2 ) les travaux interminables dans le centre ville 3 ) la suppression du stationnement sur la Grand Place. No parking, no business ! Christophe est bien décidé à quitter Roubaix et s’installer ailleurs. Il ferme définitivement son salon de coiffure Raymond en fin d’année 1999, après 40 années de présence dans le centre ville roubaisien.

Document Nord Eclair 1999

Remerciements aux archives municipales

Affaire Leplat (suite)

L’affaire Leplat (livret de Jules Tardieu)

Inculpée de tentative de meurtre Adrienne Leplat est examinée par la suite par des médecins experts parisiens , lesquels concluent à sa folie et demandent son internement à vie qui a lieu à l’asile d’aliénés de Bailleul tandis que le magistrat instructeur signe donc une ordonnance de non-lieu. L’établissement psychiatrique s’étend sur plusieurs hectares, constitué de plusieurs pavillons noyés dans un parc et abrite plus de 900 femmes internées. Adrienne y reçoit les visites de son avocat, sa sœur et son fils Roger. Elle est très calme mais fait des projets d’évasion.

Portrait d’Adrienne et titres de journaux sur son état d’esprit et son évasion (Documents Le Matin et Bonsoir)

En janvier 1932, après avoir reçu une visite de son mari, puis d’une amie hémoise, elle s’évade de l’établissement par une fenêtre à l’aide de draps de lits noués entre eux et franchit le mur de clôture, mais elle se fait reprendre très vite, errante et blessée au pied. Rapidement, un groupement de défense se crée en sa faveur et une affiche signée « les amis réunis » invite la population hémoise à manifester pour sa mise en liberté.

Malgré une interdiction de la manifestation par la préfecture, des groupes munis de pancartes portant la mention : « Rendez une mère à ses enfants ; libérez Mme Leplat », constituent un cortège de près de 1.000 personnes qui voit bientôt les gendarmes intervenir pour les obliger à se disperser. La charge est rude et des manifestants sont blessés par les gendarmes ainsi que le maire de la ville Mr Delmet qui essayait de ramener au calme ses administrés.

Les manifestations en faveur d’Adrienne (Documents l’Humanité, la Dépêche et Paris Soir)
La manifestation de Hem (Document Journal de Roubaix)

Peu après, pour l’anniversaire du décès de sa fille, Adrienne commande des fleurs, depuis l’asile de Bailleul, à remettre à une voisine chargée de les déposer au cimetière sur la tombe de Gisèle, ce qu’elle effectue comme convenu. Pourtant lorsque la voisine retourne au cimetière plus tard c’est pour y retrouver la plante ensevelie sous un tas d’immondices et la photographie de la défunte placée dans un bloc de marbre ainsi que l’inscription gravée « Sa maman qui n’oubliera pas sa petite Gisèle chérie », souillées d’excréments elles aussi.

Titres de journaux sur l’acte odieux commis au cimetière de Hem (Documents l’Oeuvre et le Progrès de la Somme)

Une autre manifestation a lieu à Roubaix, rassemblant plus de 1000 personnes sur la Grand Place avant de se rendre en cortège jusqu’à la Place du Travail. Une autre encore est organisée à Lys-lez-Lannoy et plusieurs autres sont programmées. Elles ont pour but d’obtenir la libération de Mme Leplat, la révision de la loi de 1838 sur les aliénés et l’ouverture d’une enquête ministérielle, le tout en accord avec la ligue des droits de l’homme ; une pétition est adressée aux pouvoirs publics.

Philippe Coudert quant à lui dépose plainte auprès du procureur de Lille contre les docteurs Parmentier et Leplat pour établissement de faux certificat et internement arbitraire de sa fille. Le directeur de l’asile de Bailleul quant à lui fait état du calme de sa patiente et déclare qu’il ne peut rien faire puisqu’elle a été placée d’office dans son établissement sur décision de justice.

Le plaidoyer d’Adrienne Leplat, son portrait et le titre témoignage du directeur de l’asile de Bailleul (Documents l’Oeuvre et l’Excelsior)

Début 1933, une représentante de la Ligue des droits de l’homme rend visite à Mme Leplat qui y est internée depuis 2 ans. Calme et occupée à écrire sur son lit, l’intéressée remercie sa visiteuse, touchée que la Ligue s’occupe d’elle. Elle parle de son aînée, âgée de 15 ans, qui vit dans sa famille dans la Creuse. L’avenir de son petit garçon, qu’elle n’a vu que 4 fois en 2 ans et demi, l’attire à Hem et elle évoque avec douleur sa petite fille décédée là-bas. Sa santé est bonne et elle montre une résistance impressionnante à la détérioration de sa santé mentale.

Quelques mois plus tard, la même personne retourne voir Adrienne et constate que celle-ci n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle n’a plus d’appétit et a toujours froid. Elle est couchée car ses forces s’épuisent, au point qu’elle n’a plus le courage de s’occuper comme elle le faisait auparavant, et se révèle totalement découragée. Seuls ses enfants continuent à la préoccuper. La Ligue saisit le ministère de la Justice afin qu’une enquête soit ouverte concernant son cas depuis 1929.

Ensuite la situation n’évolue plus au niveau judiciaire et, à la fin de l’année 1933, il semble que la malheureuse Adrienne en raison de son isolement soit en voie de perdre la raison. Refusant de quitter sa chambre, elle refuse également de revêtir l’uniforme des aliénées. Elle a un sommeil hanté par les cauchemars et se trouve victime d’hallucinations. Son regard est devenu vide, son langage incohérent et ses propos inintelligents et elle n’exprime que dégoût pour sa personne d’après son avocat qui est désormais le seul à lui rendre visite.

Titres de journaux sur l’évolution de l’état d’Adrienne en 1933 (Documents l’Oeuvre)

Adrienne Leplat est morte en 1941 à Bailleul. Son cas a passionné non seulement la ville de Hem et le Nord de la France mais aussi l’ensemble du territoire national comme en témoignent les différents journaux dont les titres ont été repris en illustration. Il a même traversé les mers pour faire les gros titres de la presse américaine. Son cas reste emblématique de la question des internements arbitraires et de leurs dramatiques conséquences.

Article d’un journal américain (Document Chicago Tribune)

Les palmes académiques pour Edgar Deffrenne

C’est au mois de mars 1963 qu’Edgar Deffrenne, président de l’amicale laïque mixte de Leers, reçoit les insignes de chevalier des Palmes académiques des mains de M. Gaston Devriendt, sous directeur du lycée technique Turgot à Roubaix, son parrain dans l’ordre.

Étaient présents dans la salle du cinéma Réal rue Joseph Leroy, MM. Duchatelet représentant le bureau de l’Union des amicales laïques du Nord, Pottier, Président de la Fédération des amicales laïques du canton de Lannoy, Decoster, secrétaire et les membres du bureau de l’amicale de Leers, ainsi que Melle Leroy déléguée cantonale.

M. Henri Heye le premier remercie les personnalités et exprime sa sympathie pour le récipiendaire. Quelques personnalités sont excusées, M. Kints inspecteur primaire et Kerkhove maire de Leers. M. Decoster secrétaire de l’amicale et directeur de l’école de Leers, trace un portrait fidèle de son président honoré ce jour, bien connu de tous ses concitoyens. Il rappelle que M. Deffrenne est le petit-fils de M. Joseph Leroy qui fut maire de Leers pendant un certain nombre d’années. Il évoque l’attitude courageuse de M. Deffrenne durant la dernière guerre et sa volonté sitôt la Libération d’assurer un plus grand rayonnement de l’école publique.

Au nom de la Fédération des combattants républicains, M. Gaston Fiévet apporte le salut de cette organisation et rappelle l’action héroïque de M. Deffrenne pendant les durs combats de mai et juin 1940. Mais c’est surtout sur le rôle joué par lui comme président de la section locale des combattants républicains qu’il met l’accent en associant dans son hommage Mme Deffrenne.

Après la remise des insignes de son nouveau grade, Edgar Deffrenne remercie tous les amis venus lui apporter les marques de leur estime. On remarque la présence de MM Jean Delvainquière maire de Wattrelos, Kléber Sory et Georges Pluquet adjoints au maire de Roubaix, André Desmulliez maire de Lys, Roger Six président de la FAL de Roubaix, Dequesnes secrétaire cantonal du Parti Socialiste…

D’après La Voix du Nord

Les ouvrières du Pas de Calais

Nord Eclair 1964

L’emploi du personnel a toujours été limité dans les mines : la loi leur interdit le travail « au fond » depuis la fin du 19ème siècle. On les limite au triage de charbon, ou à la lampisterie pour distribuer les lampes aux mineurs avant leur descente, mais les progrès technologiques et les réglementations plus soucieuses du bien-être vont progressivement leur fermer ces deux tâches. Elles se retrouvent petit à petit sans emploi dans le Pas de Calais qui n’offre pas, à l’époque, de solutions de remplacement.

Par ailleurs, dans le Nord, l’industrie textile manque de bras. Après guerre, on se tourne donc naturellement vers la main-d’œuvre féminine issue du Pas de Calais où les jeunes filles se sentent attirées vers les emplois stables qu’offre le textile dans la métropole Lille-Roubaix-Tourcoing pour un personnel non qualifié.

Mais il est impensable de transporter cette population et on imagine d’organiser chaque matin un ramassage et un retour après chaque journée de travail, c’est à dire après-midi, pour l’équipe du matin,et le soir pour celle de la mi-journée. On emploiera pour ça dans des essaims d’autocars qu’on appelle les « bus des mines » . Nord Eclair en 1964 estime leur nombre à près de 400.

Photo L’Usine

Il faut se lever à 2h du matin pour prendre son poste à 5. Pour l’équipe du soir, le retour se fait à 22 heures 30. On se rend souvent à vélo sur le lieu de ramassage. Le temps de trajet est accru par le nombre d’arrêts pour ramasser ou déposer d’autres ouvrières. L’hiver, il faut braver brouillard et verglas pour faire les 60 à 80 kilomètres du trajet qu’elles parcourent, ensommeillées, chaque jour matin et chaque soir. Entre les trajets d’arrivée et de retour, une dure et longue journée de travail.

Photo Archives municipales

Les passagères doivent souvent participer aux frais de transport, le restant étant à la charge de l’entreprise. Elles sont jeunes, parfois très jeunes, tout juste titulaires du certificat d’études, et prêtes à prendre n’importe quel poste pour faire « bouillir la marmite ». Souvent, elles arrêtent le travail lorsqu’elles se marient pour se consacrer aux enfants. Parfois, elle reprennent le métier quelques années plus tard.

Un article de Nord Matin fait état en 1961 de 1000 ouvrières et ouvriers venus du Pas de Calais et précise que le pourcentage du personnel féminin est en décroissance, passant de 50 % en 1954 à 46 % en 1960. A partir de ce moment, la crise du secteur textile des années soixante-dix va entraîner progressivement des licenciements et finalement la fermeture des usines et la disparition des bus de ramassage.

Nord Matin 1961

Nord Matin 1961

Avec le plan de formation mis en place dans le cadre de la reconversion du Bassin minier, on tentera de leur trouver d’autres débouchés dans de nouveaux secteurs pour des emplois qui seront assurément situés plus près de chez elles.

Photo Médiathèque de la Source – Harnes – Pas de Calais

Les documents proviennent des archives municipales et de la médiathèque de Roubaix.

Ecole Sainte Thérése

En 1933, le vingt cinquième anniversaire de l’église Saint Joseph se fête dans le quartier des Trois Baudets. Les paroissiens pavoisent et, pour la circonstance, Mlle Pennel offre à la paroisse un terrain situé rue Jean Jaurès pour y construire une école privée: l’école maternelle et primaire Sainte Thérése qui reçoit la bénédiction le 1er Octobre.

Photo panoramique de la rue Jean Jaurès en 1933 (Document IGN)

Dix ans plus tard, alors qu’une Caisse des Ecoles Libres se crée dans la municipalité hémoise, on note que les quatre écoles privées de la ville (deux de garçons et deux de filles) regroupent 470 élèves contre 435 pour les écoles publiques. La cantine scolaire du quartier se trouve à l’école Paul Bert dans la rue des Ecoles voisine. En cette période d’après-guerre, c’est Mlle Lepers qui dirige l’école.

Photos de classe de l’école Sainte Thérése avant et après guerre et photo aérienne de 1947 avec la petite école sous forme d’un bâtiment allongé (Documents Historihem et IGN)

Dans les années 1950, chaque année, les anciennes élèves organisent, au profit de leur école, des séances cinématographiques tous publics à la salle des fêtes paroissiales. Ces comédies ravissent la population et assurent une rentrée d’argent pour l’école grâce au prix des places à réserver. Ainsi, en 1955, on note deux représentations du Manoir aux Oiseaux, alors que l’école est dirigée par Mlle Morel.

Publicité dans la presse locale en 1955 (Document Nord-Eclair)

Par ailleurs, en 1959, les parents d’élèves de l’association « Ecole et famille » de l’école Sainte Thérése assistent à une conférence donnée par Mr Henri Dubled, secrétaire général de la fédération des associations familiales d’éducation populaire de Lille et des Flandres, sur le thème de la situation de l’enseignement libre en France.

La situation de l’enseignement libre en France en 1959 (Document Nord-Eclair)

En 1964, l’école qui accueille 78 élèves dans une classe enfantine, un cours préparatoire et des cours élémentaires a besoin d’une rénovation. La restauration des classes est faite dans les meilleures conditions et aux moindres frais par une équipe dévouée de papas qui, durant les congés, apportent bénévolement la main d’oeuvre et les fournitures pour que leurs enfants bénéficient d’un cadre confortable et accueillant.

Restauration des classes en 1964 et photo de classe en 1965 (Documents Nord-Eclair et Copains d’avant)

Mlle Nelly Meunier, directrice de l’école, reçoit, en 1969, la croix de l’enseignement chrétien des mains de Mgr Gand, dans la salle des fêtes de l’évêché. C’est une récompense bien méritée pour ses 25 ans de dévouement dans les écoles du diocèse dont 12 ans dans la petite école hémoise.

La directrice décorée de la croix de l’enseignement chrétien en 1969 (Document Nord-Eclair)

Au début des années 1970, l’école a considérablement augmenté ses effectifs et compte 154 élèves. C’est la raison pour laquelle, en 1971, deux nouvelles classes sont construites, destinées aux élèves du cours moyen et du cours élémentaire 2. Une opération portes ouvertes a lieu à la rentrée de 1971, pour permettre aux enfants et à leurs parents de découvrir les nouveaux locaux et les enseignants.

Deux nouvelles classes pour l’école en 1971 et photo aérienne de 1976 où l’on constate l’allongement du bâtiment tout au fond (Documents Nord-Eclair et IGN)

Durant la décennie 70, les fêtes d’écoles se succèdent, dans les écoles libres comme dans les écoles publiques, et l’école Sainte Thérése n’échappe pas à la règle. La fête peut se dérouler dans la cour d’école comme dans la salle des fêtes de la rue Leclerc, voire même dans le cadre des installations sportives municipales de Beaumont afin d’accueillir le maximum de monde dans des conditions optimales.

Les fêtes d’école de la décennie en 1975 et 1978 (Documents Nord-Eclair)

Le directeur de l’école, dans les années 1980, Mr Gamelin, n’hésite pas à exporter la fête notamment, en 1982, à la salle Hieronsens, rue de Beaumont, les gains de la journée étant destinés à financer des classes vertes. Il est aussi de la partie quand ce sont les parents d’élèves qui font appel à un magicien lors de l’organisation d’un goûter de Saint Nicolas à la salle des fêtes.

La fête d’école de 1982 et le goûter de Saint Nicolas de 1984 (Documents Nord-Eclair)

1984 est aussi l’année de la première classe blanche ou classe de neige pour une cinquantaine d’élèves de l’école. Ceux-ci se livrent donc à une activité de lavage de voitures durant tout un week-end pour réunir des fonds supplémentaires, tandis que, dans la grande salle de l’école, les mamans procèdent à une vente de gâteaux et de billets de loterie.

Première classe blanche en 1984 et lavage de voitures pour les élèves (Documents Nord-Eclair)

Un an plus tard, la petite école, qui compte à présent 9 classes, fête avec quelques temps de retard ses cinquante bougies, son ouverture remontant à septembre 1933. La fête a lieu dans les locaux de l’école Notre Dame de Lourdes, plus apte à accueillir le public attendu. Les anciennes directrices de l’école ont également été conviées pour l’occasion.

Le cinquantenaire de l’école fêté en 1985 (Document Nord-Eclair)

C’est en 1988 que 225 enfants de l’école, âgés de 2 à 12 ans, jouent en public leur comédie musicale « SOS Loisirs » à la salle des fêtes et se mettent sous la baguette magique du « passeur d’ennui ». Ils emmènent les spectateurs en voyage à travers le monde en une succession de costumes superbes et de maquillages scintillants dans des décors féériques.

La comédie musicale SOS Loisirs en 1988 (Document Nord-Eclair)

Durant la même année, l’école Sainte Thérése est considérablement agrandie avec trois nouvelles classes de maternelle, flambant neuves, des nouveaux sanitaires, et fait sa rentrée avec un tout nouveau macadam pour sa cour de récréation. Mme Smeets et son équipe de 9 enseignants peuvent accueillir sereinement les 230 élèves.

Cet agrandissement permet le rapatriement et l’installation définitive dans les locaux de la rue Jaurès des trois classes de primaire jusqu’ici situées derrière l’église Saint Joseph. Après l’achat, l’année précédente, de la maison voisine pour y installer la cantine scolaire, l’acquisition d’un nouveau terrain a donc permis la construction de trois classes de maternelle et de sanitaires.

Une fois les anciens locaux repeints à neuf, l’agrandissement permettra l’ouverture d’une salle d’évolution ainsi qu’une autre salle réservée pour la sieste des petits. Les ouvriers ayant fait le maximum pour terminer à temps ce sont les enseignants qui ont mis la dernière main aux travaux en lavant, dépoussiérant et rangeant les différentes classes pour cette rentrée.

Agrandissement de l’école pour la rentrée 1988-89 et vue aérienne de 1989 (Documents Nord-Eclair et IGN)

A suivre…

Remerciements à l’association Historihem

Salon Raymond Coiffure

Au début des années 1950, Raymond Spriet est artisan coiffeur pour hommes. Il est installé au 35 rue de l’Alouette.

Publicité 1955 ( document collection privée )

Raymond se spécialise dans la coupe de cheveux à la Française, c’est à dire la « coupe sculptée au rasoir » qui est vraiment une révolution de la coiffure masculine. Raymond sait parfaitement communiquer, il fait venir la presse en 1955 dans son salon pour faire découvrir cette coupe au rasoir, grâce à laquelle les cheveux bien que coupés très courts paraissent longs, et qui peut être personnalisée pour chaque client.

Document Nord Eclair 1955

En 1957, Raymond Spriet et ses amis coiffeurs roubaisiens : Daniel Haunart et Jean Terryn obtiennent des places prestigieuses au championnat du Nord organisé par le « Cercle des Arts et des Techniques de la coiffure Française à Lille ».

Document Nord Eclair 1957

Roger Pierre et Jean-Marc Thibault sont de passage au Colisée en 1958, pour présenter un de leur film. Ils ne se présentent jamais au public sans soigner leur look, car le moindre détail a son importance. Ils ne peuvent alors faire mieux que confier ce soin à deux coiffeurs prestigieux Raymond Spriet et son collègue Jacques Callewaert.

Document Nord Eclair 1958

Les affaires fonctionnent très correctement, mais Raymond est ambitieux. Il est persuadé qu’avoir choisi de se spécialiser dans la coupe au rasoir est la meilleure chose pour faire fructifier son commerce, mais il souhaite également se rapprocher du centre ville pour développer son activité. Il cède son commerce de la rue de l’Alouette en 1959, à Josiane Gutewiez qui le transforme en salon de coiffures dames : « le salon Josiane ». Il trouve un local au 25 rue du Vieil Abreuvoir pour s’y installer. C’est un local de taille modeste mais idéalement bien placé, dans une rue étroite mais très commerçante, à deux pas de la Grand Place. C’était auparavant un commerce de fournitures pour modes : les Ets Durot-Crepelle.

Le 25 rue du Vieil Abreuvoir ( document archives municipales )

Raymond Spriet fait appel à Daniel Vasseur, décorateur basé à Leers, pour entreprendre les travaux d’aménagement nécessaires pour son salon de coiffure : transformation de la façade à l’extérieur, et installation de six fauteuils et d’un bac à eau pour shampoings à l’intérieur.

Le projet de la façade ( document archives municipales )
Le plan du salon avec les 6 fauteuils ( document archives municipales )

Raymond Spriet recrute immédiatement 6 coiffeurs salariés pour l’aider au démarrage de son activité. Le « Salon Raymond » est inauguré au début des années 1960. Le succès est immédiat, les six salariés travaillent à temps plein. A cette époque, les c jeunes hommes apprécient la coupe sculptée au rasoir, De plus, le salon est confortable et l’accueil est sympathique.

Intérieur du salon 1960 ( document Alain Confrere )
Intérieur du salon 1961 ( document Alain Confrere )
Raymond Spriet présente ses salariés à des personnalités de la ville ( document Nord Eclair )

En 1965, la rue du Vieil Abreuvoir devient piétonnier : les commerçants s’inquiètent. Raymond Spriet continue son développement et devient membre du groupement « Elégance et Distinction ». C’est un label que les roubaisiens connaissent bien désormais : des commerçants roubaisiens regroupés qui proposent à leur clientèle, des bons de réduction sur leurs achats.

Publicités ( collection privée )

Raymond s’associe avec d’autres commerces prestigieux de la rue du Vieil Abreuvoir, comme le salon de coiffures dames « Marcelle Duamelle » pour leur participation au concours du plus beau bébé en 1969.

document Nord Eclair 1969

Raymond fait partie de la  »Haute Coiffure Masculine Création ». A la fin des années 1960, de nouveaux salariés talentueux arrivent au salon Raymond ; Jean Liviau et Daniel Hourez qui ont eu l’occasion de pouvoir coiffer les membres du groupe roubaisien, Les Sunlights, lors de la Nuit de la Coiffure, organisée par le salon S.T.A.R : Section Technique et Artistique Roubaisienne, en 1969.

Daniel Hourez au centre, Jean Liviau à droite, coiffent les chanteurs du groupe Les Sunlights ( document Nord Eclair 1969 )

Une grande soirée de solidarité est organisée au Grand Café au 4 de l’avenue Jean Lebas. Différents coiffeurs roubaisiens dont Raymond proposent à tous leurs clients de les coiffer, au tarif officiel, de 20h à 22h. La recette est ensuite versée intégralement à l’association « Message pour l’Espoir » qui lutte contre le cancer.

document Nord Eclair

à suivre . . .

Remerciements aux archives municipales