
Depuis septembre 1939, c’est la mobilisation générale. À Wattrelos, on soutient les soldats mobilisés, on envoie des vêtements chauds, des jeux, de la lecture. La guerre n’atteint le territoire wattrelosien qu’en mai 1940. Un temps freinées en Belgique, les troupes allemandes enfoncent les défenses alliées et encerclent les troupes anglaises et françaises. Face à la débâcle militaire, les civils désespérés et paniqués, fuient le nord de la France vers le sud, ou l’ouest du pays. Ils sont sur les routes chargés de bagages, à la merci de l’aviation allemande. Beaucoup feront demi-tour. Le 9 juin 1940 c’est l’armistice. Le pays est à nouveau occupé. Pendant quatre années, les wattrelosiens vont vivre au rythme des privations, des rationnements.
La solidarité continue envers les prisonniers, auxquels on envoie régulièrement des colis. Des œuvres sont créées pour l’alimentation des plus démunis. Patrouilles et perquisitions font partie du quotidien de la population. La défense passive également. Des regroupements s’opèrent pour maintenir l’activité : des sociétés musicales s’unissent mais aussi des clubs sportifs. En 1943, la résistance s’organise pour venir en aide aux soldats évadés et pour mener des opérations de sabotage de voies ferrées et d’usines travaillant pour l’occupant. Les invitations allemandes pour obtenir de la main d’œuvre française se font plus pressantes, il ne s’agit plus de prendre la relève des prisonniers, c’est maintenant le service du travail obligatoire. Les bombardements alliés touchent durement le quartier du Sapin-Vert.
Le débarquement des alliés a lieu en juin 1944. Début septembre 1944, c’est la libération du nord de la France. Les allemands quittent Wattrelos, suivis de près par les Anglais et les mouvements de résistance. La guerre n’est pas terminée pour autant, il faudra encore attendre mai 1945. Il faut à présent réorganiser le pays sous l’impulsion du conseil national de la résistance. Des programmes de HBM sont lancés, du Laboureur au Crétinier. Wattrelos redevient une ville sportive, les fêtes de quartier reprennent. En 1949, il y a encore des problèmes de ravitaillement mais Wattrelos commence à sortir progressivement de cette sombre décennie.
Voici donc présentée l’évolution de Wattrelos, par petites touches, dans l’atmosphère de l’époque. Ce petit livre ne prétend pas être exhaustif, ni relater des vérités historiques. Il guidera le lecteur dans les événements du début du vingtième siècle, et lui donnera l’envie d’en savoir plus sur la vie et l’avenir d’une commune autrefois réputée pauvre en ressources mais si riche d’histoires.