Les rues de Roubaix ont été initialement revêtues de scories, puis empierrées. A l’usage, cela créait des fondrières et la boue était défavorable à la circulation. Au fur et à mesure, on pave les chaussées, souvent d’abord par une bande centrale sur 3 mètres de large, puis, pour les plus utilisées, sur toute la largeur. On passe ensuite au tarmacadam. En contrepartie, ces améliorations ont pour conséquence l’augmentation de la vitesse des véhicules, et celle du nombre d’accidents.
L’avenue Delory illustre bien cette tendance. A partir de 1950, on la revêt en tarmacadam, sauf le long de la ferme Gourguemez, en prévision du chantier de la cité du Maroc. C’est ainsi qu ‘en 1956 on trouve toujours une zone fangeuse le long de la cité de Beaumont.
Tous ces travaux se terminent en 1957. 1960 voit l’aménagement d’îlots directionnels aux carrefours des rues Bernard Palissy et Henri Regnault. Mais, en 1963 est publiée une lettre ouverte de 120 familles habitant le long de l’avenue Delory dénonçant la circulation dangereuse, due au fait des « afficionados de la vitesse, s’imaginant à Montlhéry ».
Après étude, la municipalité va réagir par la pose de feux tricolores. C’est ainsi que seront équipés en 1965 les carrefours avec les rues Carpeaux, et Barbieux, en 1968 celui avec la rue Edouard Vaillant, et, en 1974 celui des rues Regnault-Fourrier. On poursuivra plus tard la lutte contre la vitesse sur cet axe par la limitation du nombre de bandes de circulation.
Les autres grands axes ne sont pas en reste. On équipe également un peu plus tard les avenues Motte et Salengro. En 1967 sont traités les carrefours avec les rues Jean Jacques Rousseau et Leconte-Baillon, les rues de Lannoy et de Maufait. En 1969 suit le carrefour avec les avenues de Verdun et Van der Meersch, puis, en 1975 les rues Braille et Michelet.
Mais on n’en reste pas là et c’est, en 1978 le tour des carrefours avec les les rues Ingres, Marlot, ainsi que celui du boulevard de Fourmies.
Les années 70 voient s’équiper tous les axes principaux des quartiers sud : en 1970 les carrefours des boulevards de Reims et de Mulhouse avec la rue de Lannoy, celui des rues Linné avec les rues Wante et Marlot. En 1975 l’intersection des rues Notte et Mongolfier, puis, en 1979 ceux des rues Notte et Paul Wante, ainsi que celle des boulevards de Reims et de Lyon, et de Lyon avec la rue Carpeaux.
Ainsi, en l’espace d’une quinzaine d’années, les quartiers sud s’équipent d’une signalisation visant à sécuriser la circulation. Celle-ci est toujours présente aujourd’hui, ce qui semble prouver son efficacité.