La construction des premiers immeubles se fait sur une partie du domaine ancien. Celui-ci possède des arbres magnifiques qui seront, autant que possible, préservés lors de l’édification des bâtiments. Les constructions sont aérées et laissent beaucoup de place pour les espaces verts. La comparaison entre une vue de 1950, avant les premiers coups de pioche, et une autre datant des années 90 montre que les masses végétales originelles ont été respectées autant que faire se peut par les constructeurs.
Dès 1953, on cherche à aménager cet espace. On y inaugure en Juillet un jardin d’enfants, en même temps que celui du square Destombes. Celui de la Potennerie est plus modeste que l’autre en superficie, mais offre un toboggan, ce qui n’est pas le fait de tous les jardins d’enfants précise la Voix du Nord de l’époque.
Le parc et ses ombrages est également recherché pour l’organisation de festivités. Ainsi, en 1959, on y organise un concours de chant à l’assistance particulièrement nombreuse en enthousiaste, à en juger par la photo figurant dans la Voix du Nord :
Peut-être à la suite d’une fréquentation trop importante, mais sans doute aussi à cause d’un entretien négligé, le Groupement du parc de la Potennerie se manifeste en 1975 pour déplorer l’état lamentable des pelouses , n’existant pratiquement plus, et la saleté du bac à sable… Il compare l’état du Parc à celui du square Pierre Destombes, mieux entretenu. Les habitants désireraient un « gardien-jardinier ». Le problème semble lié à un certain manque de civisme, et une sur-utilisation des pelouses, peu faites pour supporter les piétinements intensifs, les jeux de ballons et les évolutions de deux-roues. L’année suivante, on pense à clore le parc par des barrières, au moins pour barrer le passage aux cycles. Finalement, le groupement obtient gain de cause en 1977 avec la construction d’une clôture et la promesse de l’embauche en 1978 d’un gardien-jardinier, ainsi que des travaux de remise en état du parc et de restauration de son mobilier (bancs publics et jeux pour les enfants). La circulation des deux roues y sera interdite. Un plan du parc et des clôtures est dressé :
Le poste de garde-jardinier est créé : le bénéficiaire du poste dispose d’un appartement sur place. Depuis son départ en retraite, il a été remplacé. Les gardes actuels s’occupent également de l’Espace Fontier. Le parc aujourd’hui semble en bon état, et il y fait bon vivre, lorsque le temps s’y prête !