Le foyer logement disparu

En octobre 1980, dans le quartier des Trois ponts, on pose la première pierre d’un foyer logement pour personnes âgées dont l’ouverture est annoncée pour la fin de l’année 1981. Le maire, Pierre Prouvost, procède à l’opération, entouré de M. Naeye, directeur départemental des HLM et de M. Patrick Kanner, alors directeur du centre d’action sociale.

La première pierre en 1980 Photo NE
La première pierre en 1980 Photo NE

C’est le septième foyer logement pour personnes âgées de la ville de Roubaix et il se situe à l’angle de la rue d’Anzin et de la rue Brame. Œuvre de l’architecte Gilles Neveux, c’est un immeuble en L à cinq niveaux. Au rez-de-chaussée se trouvent l’accueil, les salles de télévision, le fumoir, la salle à manger, la cuisine et divers locaux communs. Quatre-vingts logements sont répartis dans les quatre étages, et chacun d’eux dispose d’un balcon. M. Neveux donne toutes les explications nécessaires lors du vin d’honneur qui est servi dans les locaux du centre social des Trois Ponts. M. Naeye, pour l’office départemental des HLM, explique la longue gestation du projet : plus de deux ans pour qu’il aboutisse ! Le nouveau foyer coûtera 1,66 milliards de centimes (de l’époque, l’euro n’existe pas encore). Le Conseil Général s’associe au projet de financement.

A cette époque, la ville compte 15.000 personnes de plus de 65 ans. Pierre Prouvost rappelle les efforts importants faits dans le domaine du maintien à domicile, de l’extension de la politique des foyers logements, du logement individuel  et évoque des projets de réhabilitation d’un habitat destiné au troisième âge. Animation et restauration accompagnent ces efforts. Le foyer de la rue d’Anzin pourra accueillir 1.300 repas par jour. La subvention municipale au CAS est d’un milliard de centimes.

L'inauguration en 1982 Photo NE
L’inauguration en 1982 Photo NE

Le samedi 18 septembre 1982, la résidence des Trois Ponts est officiellement inaugurée, et on vante la qualité de ses équipements : jardin d’hiver, salle de jeux, restaurant de cent convives, isolation thermique et acoustique des appartements, alarme de détresse dans chaque. Un conseil de gestion réunit les résidents, le club du 3eme âge, le personnel de la résidence, le centre d’action sociale, le centre social du quartier ? On raconte qu’André Diligent vint  régulièrement y manger le lundi midi.

Le foyer vu de l'avenue Brame Photo Coll Privée
Le foyer vu de l’avenue Brame Photo Coll Privée

Vingt ans plus tard, la population roubaisienne s’est-elle rajeunie, toujours est-il que le foyer-logement ne fait plus le plein de résidents. Les dernières personnes âgées (CCAS) quittent peu à peu l’établissement. On tente de le reconvertir : une association douaisienne de personnes handicapées occupe les lieux jusqu’en 2008, le temps d’une opération tiroir. Plusieurs projets de « recyclage » du bâtiment sont étudiés, mais l’immeuble ayant été conçu pour les personnes âgées est peu facilement transformable, et cela entraînerait des coûts trop élevés.

Le foyer vu de la rue d'Anzin Photo Coll Privée
Le foyer vu de la rue d’Anzin Photo Coll Privée

En novembre 2012, un marché de travaux est lancé portant sur des travaux de désamiantage, déconstruction et de démolition du Foyer de la rue d’Anzin, dont se chargera une entreprise d’Haubourdin. Sa démolition s’est terminée en octobre 2013.

Merci à Gérard et Jacky pour les informations complémentaires