Qui était Maurice Maertens ?

La première guerre mondiale vient de se terminer. Dès 1919, on va rejouer au football. Le Stade Roubaisien va retrouver le terrain qu’il occupait déjà depuis avril 1903, appelé le terrain du Parc Cordonnier au Pont Rouge. En hommage à un de ses membres mort pour la France, ce terrain devient le stade Maurice Maertens.

Le Stade Roubaisien avant la première guerre Coll particulière
Le Stade Roubaisien avant la première guerre Coll particulière

Né à Roubaix le 31 décembre 1882, Maurice Maertens est le fils d’un père né en Belgique, Florentin Maertens, marchand épicier rue Ma Campagne, et de Marie Augustine Planchon. Il est employé de tissus à son recensement militaire. Il est dit fondateur du club, selon l’historique, en 1896, iI a quatorze ans à peine. Le Stade Roubaisien, à l’époque l’amical club de Roubaix, c’est un club omnisports qui pratique la course à pied, la vélocipédie et le football.  En 1901, le Stade Roubaisien demande son affiliation à l’U.S.F.S.A (Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques, la Fédération Française de Football de l’époque) et se trouve engagé dans le championnat du Nord en 1901. Maurice Maertens fait partie de l’équipe première. Il effectue son service du 8 octobre 1905 au 18 septembre 1906 au 148 RI. A son retour, il réintègre l’équipe et devient un pilier incontournable du stade roubaisien. Ses qualités de footballeurs lui valent d’être appelé souvent en sélection du nord. Maurice Maertens joue dans la ligne des demis, est capitaine de son équipe et dirigeant de son club. Il se marie le 25 juillet 1914 avec Juliette Pollez. Puis survient la guerre. Il est mobilisé et envoyé sur le front en Belgique. Alors que la course à la mer a pris fin du côté de Dixmude, à partir d’octobre 1914, la 1ère bataille d’Ypres commence. Les troupes françaises se trouvent dans les secteurs d’intervention entre Zonnebeke, Zillebeke, Wallemolen, Vlamertinghe, Fortuyn, Wieltje, … Nombreux sont les soldats qui tombent en terre de Flandres. Maurice Maertens est de ceux-là. Il est mort pour la France et pour la Belgique, à Zillebecke en Belgique, le 16 décembre 1914, Il avait 32 ans.

Le stade Maertens aujourd'hui Vue Google maps
Le stade Maertens aujourd’hui Vue Google maps

En 1952, lors de l’ouverture de la rue Braille, on aménage une partie des terrains dépendant du stade Roubaisien, les tribunes et les vestiaires du stade sont démolis, pour laisser place à un groupe d’immeubles à usage d’appartements résidentiels construits par la Maison Roubaisienne. Le nom de Maurice Maertens fut retenu pour l’allée nouvelle.

Un grand ancien : le Stade Roubaisien

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Plaque du Stade Roubaisien

La création du Stade Roubaisien remonte à l’année 1896, année qui vit son affiliation à l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (USFSA) fédération nationale omnisports qui éclata en plusieurs fédérations sportives spécialisées dès la fin de la première guerre mondiale. Le Président du Stade Roubaisien, Albert Bonnier, venait à peine d’avoir 16 ans. Le club louait alors une pâture au Pont de Croix, et son siège se trouvait au café Bellevue, à l’angle de la Grand Place et de la rue du Vieil Abreuvoir. Il comptera bientôt plus de cent membres, et s’installera après la première guerre mondiale sur une partie de l’ancien Parc Cordonnier qui prendra le nom de Parc Maurice Maertens, du nom du capitaine de l’équipe première du Stade, tombé au champ d’honneur. Les Stadistes ont construit eux-mêmes l’installation du Parc Cordonnier, se faisant peintres, menuisiers et manœuvres. Arthur Lepers, puis Edouard Toulet seront les présidents du club omnisports qui connaîtra ses premiers succès dès avant 1914…Le Stade Roubaisien fut la première société de France affiliée à la Fédération Française de Football le 9 juin 1919.

Photo Nord Éclair