Les Logecoop de Leers

La société Logecoop offre aux candidats à l’accession à la propriété de charmants petits pavillons individuels jumelés, rue Pierre-Catteau comprenant cinq pièces principales (salle de séjour et quatre chambres) cuisine, salle de bains, cellier garage sur des parcelles de terrain de 400 m² environ. Ils sont livrés entièrement aménagés (évier, baignoire, lavabos et chauffage central au mazout). Les candidats à l’accession à la propriété sont groupés au sein de sociétés sans but lucratif. Ils peuvent obtenir un logement au strict prix de revient. Ils constituent un capital par paiements échelonnés et ne règlent en définitive que des mensualités d’un loyer normal avec la garantie d’accéder à la propriété de leur maison en 20 ans maximum.

Les logecoop vus du canal CP Coll Part

En 1967, trois lotissements sont menés à bien : la Résidence Longchamps, qui se situe à droite dans la rue Pierre-Catteau en venant de la rue de Wattrelos, la Résidence Cherverny entourée par les rues Van Gogh et Michel Ange. En octobre 1967, la troisième tranche est en cours de réalisation avec soixante huit logements dans le verdoyant quartier du Grimonpont à Leers, à proximité du pont. Un logement témoin vient d’être aménagé et peut être visité.

Les Logecoop de 1967 doc NE

En septembre 1971, un nouveau lotissement est en cours de réalisation, la Résidence Le Buisson où 58 maisons sont déjà construites. Les premières seront livrées fin 1971 et les dernières fin 1972. Toutes les maisons sont déjà vendues.

Publicité Logecoop doc NE

À la fin de l’année 1971 un autre chantier très important porte sur 227 maisons du même type qu’au Buisson. Ce programme prend le nom de La Motelette et se situera sur les neuf hectares situés entre les rues du Général Leclerc (aujourd’hui Maréchal Leclerc) , Pierre-Catteau et la carrière Meurisse (aujourd’hui l’avenue de Verdun). Ces 227 maisons seront réalisées en plusieurs tranches, la première devant être achevée au printemps 1973. Le reste va s’échelonner su les années 1973 et 1974. Les premières maison de La Motelette sont en cours d’acquisition.

Les Logecoop de 1971 doc NE

C’est tout l’espace entre le Buisson et l’usine Motte-Bossut qui va se remplir, et d’autres chantiers vont bientôt s’y adjoindre. On projette ainsi pour 1974 la construction d’un groupe scolaire mixte dans le quartier du Buisson, à l’angle de la rue Pierre-Catteau et du Chemin du Gros saule, qui comprendra une école primaire et des classes maternelles. On songe également à la construction d’un collège de 600 places à proximité du complexe sportif.

CIL Laboureur 1951

Le Laboureur de 1947 vue IGN

La photo aérienne de 1947 nous montre un quartier du Laboureur encore fort champêtre, où apparaissent néanmoins les maisons construites par la Société Roubaisienne d’habitations ouvrières dans les années vingt (cf notre article les 52 maisons du Laboureur). Sur la gauche, l’ensemble des maisons situées rue du Commandant Bossut et square Louise de Bettignies, sur la droite les maisons du square Léon Marlot.

Vue des chantiers 1951 au Laboureur vue IGN

Un article de presse de janvier 1951 nous apprend que la construction a repris et occupe progressivement les espaces libres. Les nouvelles habitations sont édifiées par le CIL, à l’image de ce qui se fait dans le Nouveau Roubaix ou la cité des Canaux entre Roubaix et Tourcoing. À Wattrelos, cela se fait en trois tranches : la première, déjà entamée au moment de l’article, comprend 78 logements entre la rue Faidherbe et la rue des Dragons. Les travaux qui ont du être interrompus à cause du gel ont repris et on pense que la location pour ces logements sera ouverte dans quelques mois. Sur cette autre vue aérienne datant de 1951, on peut voir nettement le chantier des nouvelles constructions au dessus de la rue Faidherbe, et à côté des maisons des années vingt.

Les nouveaux bâtiments terminés rue Monge Coll Particulière

La seconde tranche, dont le gros œuvre est en cours, comprend la construction de 294 maisons qui borderont la rue Monge jusqu’à la rue Ma Campagne. Une troisième tranche de 190 habitations qui rejoindront la rue de Béthune seront constituées par des appartements. À l’instar du Nouveau Roubaix et de la cité des canaux, les premiers immeubles collectifs du CIL apparaissent, alors que jusqu’ici on reproduisait le modèle de maison plébiscité par les visiteurs et les professionnels lors de l’exposition de la cité expérimentale du Congo au Blanc Seau en 1946. Des espaces verts sont ménagés ça et là entre les immeubles, il est même prévu qu’une Maison de l’Enfance avec personnel spécialisé vienne compléter l’ensemble. Nous reparlerons ultérieurement plus longuement de cet établissement particulier.