Dans les années 50, les quartiers sud vont être abondamment lotis. Cet afflux de population a pour corollaire la construction d’écoles primaires qui permettront d’absorber cet afflux d’enfants, lié au transfert de population venue d’autres quartiers, mais aussi à l’influence du baby boom. Les nouveaux lotissements sont construits sous l’égide du CIL, dans le but d’éliminer l’habitat insalubre.
Ces constructions débutent en 1950 par l’école Ste Bernadette, située dans un quartier où se mettent en place les chantiers des groupes Pigouche (45 maisons) et Carpeaux (54) sous l’égide de l’UMIC. L’école est construite sur l’emplacement de la vieille ferme de la Haie, appartenant à la famille d’Halluin et acquis en 1946 par la ville. Les bâtiments sont construits dans le style des maisons environnantes, récemment construites. Ils forment un L qui inclut l’ancien bâtiment d’habitation de la ferme servant aux religieuses.
1951 voit, rue de Condé dans le quartier du Pile, l’ajout de 3 classes aux 6 existantes et la construction d’un réfectoire, à la grande satisfaction de Mme Legrand, la directrice. Ces travaux s’expliquent par le fait qu’on prévoit 88 logements collectifs au square Destombes, tout proche, dont la construction démarre cette même année.
Après ces chantiers isolés, à partir de 1955 est mis en place un vaste plan de construction comportant plusieurs groupes scolaires, pour répondre au lotissement des nouveaux quartiers construits sur les zones restées libres.
Les premiers immeubles collectifs du quartier du Pont-rouge sont mis en chantier en 1950. D’autres constructions suivront à partir de 1953. On prévoit également un peu plus tard la construction du quartier des 3 ponts. Il faut scolariser toute cette nouvelle population, et l’on construit en 1955 un groupe scolaire comportant 16 classes à l’extrémité de la rue Julien Lagache, après l’hôpital et face à la vieille ferme Loridan. L’ouverture a lieu l’année suivante. Construite en plein champs, on l’appellera quelques années « l’école aux vaches », jusqu’à ce que les bâtiments s’implantent tout autour.
Pour répondre à la construction de la cité de débord, implantée dès 1950, et anticiper celle du quartier des Hauts Champs, qui s’élèvera à partir de la fin des années 50, on prévoit la construction du groupe Brossolette. La construction démarrera en 1956 et sera conduite en plusieurs phases successives pour arriver à un total de 38 classes.
Plus ponctuellement, apparaît une nouvelle maternelle au 225 de la rue de Leers. Mme Naye y sera directrice en 1968.
Dans le quartier de Beaumont, où apparaissent également des lotissements de maisons individuelles, on élève un nouveau groupe scolaire, mais sur deux terrains proches pour des raisons de place disponible, toutes deux sur l’emplacement d’anciennes fermes (Leuridan et Cruque). On installe rue Edouard Vaillant l’école de filles et la maternelle (respectivement 4 classes, directrice Mme Brouart, et 3 classes, Mme Fourrage), et place du Travail l’école de garçons (directeur M. Godin).
A la Potennerie s’implantent au début des années 50 des collectifs. Dans le même temps s’ouvre en 1956 au coin des rues Jules Guesde et Dupuy de Lôme, sur une partie du parc, un ensemble scolaire comportant 10 classes de filles et 6 de maternelles. Il est inauguré en septembre 1956.
En ce qui concerne l’enseignement privé, on construit à la même époque 4 classes supplémentaires à l’école St Michel rue Jouffroy.
Durant cette période, la municipalité fait donc un effort considérable pour s’adapter et faire face à l’afflux des élèves. Cet effort se poursuivra au cours la décennie suivante, mais dans une moindre mesure, l’essentiel étant réalisé.
Tous les documents proviennent des archives municipales.