Le café effondré

Au confluent de la rue des longues Haies, de la rue du Moulin et du boulevard Gambetta s’installe très tôt un estaminet. Tenu par M. A.Barot en 1886, l’estaminet change assez souvent de propriétaire et de raison sociale (c’est le Club des Méli-mélo, en 1895). Il abrite très vite diverses sociétés tels que le stade Roubaisien dès 1922, la société des anciens militaires de l’armée de mer, la société des médaillés et le syndicat des contremaîtres en 1925, et surtout la ligue des sports, qu’on retrouve là durant presque toute l’histoire de l’établissement.

Documents médiathèque de Roubaix

 Le 7 octobre 1964, alors qu’on réaménage le carrefour, le café de la ligue des Sports, propriété de Mme Veuve Florin-Caron, est lui aussi en travaux : on y effectue des transformations sous la direction d’un architecte Lillois, M. Buhot. Brusquement, alors que les ouvriers se trouvent providentiellement dans la cave du café, une grande partie de l’immeuble s’effondre. Le mur de la maison voisine, au 1 rue Edouard Anseele, est suffisamment lézardé pour qu’on doive évacuer ses occupants et leur trouver un gîte provisoire.

Photos Nord Eclair

 Le tribunal administratif de Lille estime que l’estaminet est lui-même dans un tel état qu’il faut l’abattre. On fait appel à une entreprise de démolitions R. Maill, qui intervient avec circonspection, des craquements continuant à se faire entendre. Finalement, le danger paraissant évident pour les ouvriers, on abat ce qui reste du bâtiment à l’aide du bulldozer. On s’affaire ensuite déblayer les gravats et pour rouvrir la rue du Moulin au plus tôt.

Photo Nord Eclair

 On se demande un instant s’il faut reconstruire le café, mais on y renonce apparemment, puisque les photos aériennes des années suivantes montrent d’abord le chantier clôt par une palissade, puis transformé en parking dans les années 80. Finalement, la percée de l’avenue des paraboles et les constructions qui la bordent remodèlent complètement l’ancien carrefour.

Photo collection particulière