La disparition de la ferme Lampe

Vue aérienne de Leers Coll familiale

En 1963, il est décidé de construire une route reliant la rue Roger-Salengro (ex rue de la Papinerie) à la rue des Patriotes. Mais pour cela, il est nécessaire de démolir une partie de la ferme de Monsieur Lampe, qui doit être diminuée de quinze mètres sur toute sa longueur. Cette vieille cense dont le portail date de 1815, doit être amputée de sa grange qui est plus ancienne puisqu’elle remonte au 17eme siècle, comme d’ailleurs tous les autres bâtiments. Les travaux devraient commencer à l’hiver 1964, afin que la route soit ouverte à la fin de l’été. Sur la photo aérienne ci-dessus, on peut apercevoir la ferme Lampe au bout de la rue des Patriotes et en bas à gauche l’arrivée de la rue Salengro.

Les travaux de 1963 photo NE

De la ferme Lampe, il n’y a aujourd’hui plus aucune trace, et le tronçon créé a repris le nom de la rue Roger-Salengro. Un carrefour s’est formé à la jonction de la rue des Patriotes, de la rue Roger-Salengro, de la rue Joseph Leroy et de la rue de Néchin. Un parking occupe aujourd’hui l’emplacement de l’ancienne ferme.

Le carrefour d’aujourd’hui vue Google maps

Après des années de procédures interminables, en 2005, la mairie récupère le terrain de la ferme Lampe. Il faut une dizaine de jours pour que l’entreprise Messien de Villeneuve d’Ascq fasse place nette.

Les derniers instants de la ferme Lampe Photo NE

Après la phase de démolition intervient une phase de consolidation du terrain. Mi février un parking de 160 places va voir le jour. C’est l’entreprise STPV qui est chargée de l’aménagement du terrain. Une bouffée d’oxygène pour le centre ville et ses commerces !

Les palmes académiques pour Edgar Deffrenne

C’est au mois de mars 1963 qu’Edgar Deffrenne, président de l’amicale laïque mixte de Leers, reçoit les insignes de chevalier des Palmes académiques des mains de M. Gaston Devriendt, sous directeur du lycée technique Turgot à Roubaix, son parrain dans l’ordre.

Étaient présents dans la salle du cinéma Réal rue Joseph Leroy, MM. Duchatelet représentant le bureau de l’Union des amicales laïques du Nord, Pottier, Président de la Fédération des amicales laïques du canton de Lannoy, Decoster, secrétaire et les membres du bureau de l’amicale de Leers, ainsi que Melle Leroy déléguée cantonale.

M. Henri Heye le premier remercie les personnalités et exprime sa sympathie pour le récipiendaire. Quelques personnalités sont excusées, M. Kints inspecteur primaire et Kerkhove maire de Leers. M. Decoster secrétaire de l’amicale et directeur de l’école de Leers, trace un portrait fidèle de son président honoré ce jour, bien connu de tous ses concitoyens. Il rappelle que M. Deffrenne est le petit-fils de M. Joseph Leroy qui fut maire de Leers pendant un certain nombre d’années. Il évoque l’attitude courageuse de M. Deffrenne durant la dernière guerre et sa volonté sitôt la Libération d’assurer un plus grand rayonnement de l’école publique.

Au nom de la Fédération des combattants républicains, M. Gaston Fiévet apporte le salut de cette organisation et rappelle l’action héroïque de M. Deffrenne pendant les durs combats de mai et juin 1940. Mais c’est surtout sur le rôle joué par lui comme président de la section locale des combattants républicains qu’il met l’accent en associant dans son hommage Mme Deffrenne.

Après la remise des insignes de son nouveau grade, Edgar Deffrenne remercie tous les amis venus lui apporter les marques de leur estime. On remarque la présence de MM Jean Delvainquière maire de Wattrelos, Kléber Sory et Georges Pluquet adjoints au maire de Roubaix, André Desmulliez maire de Lys, Roger Six président de la FAL de Roubaix, Dequesnes secrétaire cantonal du Parti Socialiste…

D’après La Voix du Nord

Communion solennelle à Saint Maclou

L’église St Maclou à Wattrelos Collection particulière

Toute petite, j’allais déjà à la messe avec ma voisine et sa fille qui était de mon âge. J’étais bien habillée, je n’oubliais pas de prendre mon missel, je mettais des gants. Nous y allions à pied, l’église Saint Maclou était à deux pas. Nous assistions à la messe de 9 heures ou à celle de 11 heures, il y avait toujours du monde. On n’oubliait pas de prendre le petit sou pour la quête et la carte pour signaler notre présence et faire constater notre assiduité.

Puis j’ai eu l’âge de faire ma communion solennelle. Ça se faisait à l’époque, beaucoup d’enfants de 12 ans, garçons et filles, d’abord passés par le catéchisme, se préparaient pour cette cérémonie importante. Moi, j’allais chez une dame de la rue Henri Carette pour faire le catéchisme, et aussi au patronage derrière le cinéma Pax, où j’ai fait une retraite. Le mercredi des cendres, juste avant, le prêtre fit une croix sur notre front avec des cendres et nous avons du nous confesser.

Les communiantes Collection Particulière

Le grand jour arriva enfin. C’est par un beau dimanche de juin que je fis ma communion solennelle à l’église Saint Maclou, comme une trentaine de jeunes filles. C’était une cérémonie spéciale, car nous étions des élèves du lycée et nous sommes passés après tous les autres. On m’avait acheté une belle aube blanche chez Beuscart rue Roger Salengro, j’avais un gros cierge en main, et nous sommes entrées à la suite l’une de l’autre.

Sur la droite, le grand café l’Innovation Collection particulière

Après la cérémonie, mes parents avaient réservé pour l’occasion une salle à l’Innovation Grand Place pour un repas familial avec des amis. Nous étions près d’une trentaine dans une salle du bas de ce grand établissement. Le menu était copieux : d’abord un potage velouté accompagné d’une mousse de Turbot en gelée, puis de la langue aux champignons, ensuite du gigot pré-salé avec des flageolets à la crème, de la salade mimosa, un beau plateau de fromages, une glace baptisée Agneau Pascal, une corbeille de fruits, café liqueurs vins et champagne. Ce fut une belle fête où chacun y alla de sa petite chanson. On connaissait déjà le répertoire car ceux qui chantaient interprétaient toujours leur chanson : les Papillons de Nuits, Du gris, c’est un mauvais garçon, Primevère…

Le banquet Collection Particulière

C’était au mois de juin 1963, et sans m’en rendre vraiment compte, je suis sortie de l’enfance.

Remerciements à RM pour ses souvenirs