Leers haut lieu de concours halieutique

Les participants au concours international de Leers photo NE

Cent quatre-vingts pêcheurs ont participé au concours international du Grimonpont en ce mois d’août 1956. Ils venaient de 22 sociétés de Lille, Roubaix, Tourcoing et de Belgique participer à cette épreuve dotée de 33.000 francs de prix et de nombreux lots offerts par les sociétés. Ce concours a été organisé par les Goujonneux du Grimonpont dans le canal de Roubaix au lieu-dit du Grimonpont. Il a été mis sur pied par un comité placé sous la présidence d’honneur de M. Ferdinand Knoff et comprenant MM. Henri Pernoit, président des Goujonneux du Grimonpont, M. Paul Olivier vice président, Gustave Landrieux secrétaire et André Deronne trésorier.

Le contrôle des opérations était effectué par les membres de la société et la commission du Syndicat de Roubaix Tourcoing. Le pesage et la remise des prix ont lieu au café Deronne 94 rue de Wattrelos à Leers. Parmi les sociétés représentées, on trouve le Poisson d’Or de Roubaix, vainqueur de l’épreuve, l’Ablette de Roubaix, le Brochet argenté, la société d’Herseaux, les Municipaux de Lille, l’Amicale du Blanc Seau, l’Union Sportive de Tournai, les Joyeux Pêcheurs d’Ypres…

Le canal et les pêcheurs doc NE

L’année précédente, les berges du canal avaient accueilli plus de 200 pêcheurs qui pendant 90 minutes ont taquiné le goujon. Deux autres concours avaient précédé l’épreuve internationale. Le premier doté de la coupe Ernest Renard fut disputé entre 10 heures et 10 heures 30 entre huit sociétés du syndicat et fut remporté par le Brochet Argenté de Roubaix. Un challenge opposa ensuite dix pêcheurs de Roubaix à un nombre égal de pêcheurs lillois. Les Roubaisiens l’emportèrent de haute lutte.

Le concours international fut remporté par Charles Delzenne aux points avec le prix du plus gros poisson, le seul qu’il ait d’ailleurs pêché. Le Brochet Argenté de Roubaix s’est vu attribuer la coupe réservée à la société ayant trois de ses pêcheurs les mieux classés. Les Pauvres Pêcheurs Leersois (Belgique) enlevèrent la prime à la société belge la plus importante en nombre de sociétaires présents. Les dames furent également à l’honneur, la première place revenant à Mme Suzanne Maliar des Municipaux de Lille suivie par Mmes Béghin et Laurent du Poisson Rouge de Roubaix. À l’issue du concours une cordiale réception réunit concurrents et concurrentes dans le coquet jardin du café Deronne siège de la société Les Goujonneux du Grimonpont.

Les Pauvres Pêcheurs Leersois doc NE

La même année se déroule le traditionnel championnat annuel en territoire belge aux abords du café Louis Vantieghem, le président d’Honneur des Pauvres Pêcheurs leersois dont le siège se trouve au café Desmet à Leers-France. Deux heures durant, les concurrents s’affrontent et sont classés au poids et en points.

Stanislas Motte pilote

Un article de Nord éclair daté de janvier 1964 nous apprend que deux roubaisiens ont participé au célèbre Rallye de Monte Carlo. Mieux encore ils ont fini premiers de leur catégorie ! Il s’agit de Stanislas Motte et de Jean Marie Buyssens.

Stanislas Motte est né à Tourcoing le 20 avril 1930 dans une famille aisée. Le père appartient à une grand lignée de négociants textiles qui compte parmi ses ancêtres les filateurs Motte Roussel et Motte Dewavrin. Sa carrière automobile semble officiellement commencer en 19561, lorsque Stanislas Motte achète à M. Paul Mazaud, concessionnaire Salmson de NANTES une Salmson 2300S. Présenté au quarantième Salon de l’Automobile de 1953, ce modèle possédait une ligne agréable, avec sous le capot un moteur quatre-cylindres double arbres à cames en tête de 105 ch associé à une boite Cotal électromagnétique, ce qui en faisait une redoutable voiture de sport. Monsieur Stanislas Motte la fait immatriculer en mai 1955 et effectue à son volant le Rallye International des Routes du Nord 1956, associé à Jean-Marie Buyssens, et l’équipe termine à la dixième place de l’épreuve emportée par la paire Robert Buchez et Claude Storez sur Porsche 356.

La Salmson 2300 Site https://www.aguttes.com

Ce résultat inaugure vraisemblablement une carrière de pilote de rallye, avec les difficultés inhérentes à ce sport. La Salmson a-t-elle été revendue pour couvrir les frais d’une autre course ? L’inventaire des courses2 nous indique la participation de Stanislas Motte et Jean-Marie Buyssens au Rallye International des Routes du Nord de 1958 sur Renault Dauphine TS, véhicule moins prestigieux mais tout à fait performant. Ils terminent second derrière la paire Bernard Consten Jean Hébert sur Panhard Dyna ZI.

À partir de 1960, les deux pilotes vont démarrer une collaboration avec la marque allemande NSU (Neckarsulm Strickmaschinen Union). Ils courent le Tour de France automobile de cette année là sur NSU Prinz 1 et terminent vingtièmes de leur catégorie remportée par Bernard Consten et Jack Renel sur Jaguar Mk2 3.8. Les NSU Prinz sont des automobiles développées par le constructeur allemand NSU de 1957 à 1972.

Stanislas Motte sur NSU en 1965 Site Printerest

En 1961, Stanislas Motte court avec Pierre Vandewynckèle sur Porsche 356 1600 à l’occasion du Rallye International du Touquet. L’expérience ne rencontre pas de résultat.

Il faut attendre 1963 pour retrouver Stanislas Motte au départ de trois épreuves sur NSU. Tout d’abord, le Rallye International des Routes du Nord couru avec Jean-Marie Buyssens avec une 9e place en catégorie T. Puis le Tour de France automobile, auquel il participe avec Paul Duthilleul sur NSU Prinz Sport GT1. Ils enlèvent la seconde place de leur catégorie et finissent 23e au général. La troisième course, c’est le Tour de Corse avec Jean-Marie Buyssens sur NSU où ils se classent à la dixième place.

Vainqueurs en 1964 Doc NE

Puis c’est la participation au Rallye de Monte Carlo 1964, chroniqué par l’article de Nord éclair. Les deux co équipiers courent sur NSU Prinz 4 et remportent leur catégorie, finissant 89e au général. Les deux roubaisiens (selon NE) sont des pilotes confirmés qui appartiennent au Club sportif automobile du Nord et cette victoire est une juste récompense de leurs efforts.

Le Tour de France automobile de 1964 couru avec Georges Bertelotti se termine par un abandon.

Trois courses en 1965 : le Rallye International des Routes de France avec Jean-Marie Buyssens, pas de NSU à l’arrivée, la Coupe des Alpes courue avec Yves Guérin se solde par un abandon et le Tour de Corse avec Jean-Marie Buyssens sur NSU 1000 TTS par une 13e place.

La dernière course mentionnée par notre inventaire a lieu en 1969 et c’est le traditionnel Rallye International des Routes du Nord que Stanislas Motte et Jean-Marie Buyssens courent sur Porsche 911 S. Ils n’apparaissent pas au classement ni dans la liste des abandons.

Stanislas Motte est alors âgé de 39 ans. Est-il resté dans le milieu de l’automobile ?

1D’après le site https://www-ewrc–results-com

2ibidem