Hélène Lobel naît à la fin des années 1890 à Roubaix. C’est une artiste qui se passionne pour les arts, chante et fait du théâtre. C’est également une artiste sur un plan professionnel puisqu’elle est une couturière talentueuse.
Hélène et son mari Christian font l’acquisition d’une maison spacieuse au 127 rue de Charleroi. Elle y installe son atelier de couture à l’étage côté jardin, la chambre d’Hélène et de Christian se trouve côté rue et celles des deux enfants Jacques et Claudie, sont au 2° étage.
L’atelier de couture est une grande salle, ce qui lui permet de créer 4 à 5 postes de travail pour ses couturières. On y trouve 2 machines à coudre, une table de travail pour la couture, une pour le repassage, et une pour les fournitures avec d’innombrables bobines de fil. Les essayages des clientes se fait dans le salon, au rez de chaussée.
L’expérience et le talent d’Hélène, lui ont permis d’acquérir une solide clientèle bourgeoise, et en particulier les épouses des grands industriels textiles roubaisiens. La meilleure publicité étant le bouche à oreille, toutes ces femmes élégantes et distinguées se pressent pour se faire confectionner de magnifiques robes et de somptueux manteaux.
Lucienne Vandergut se fait recruter par Hélène Lobel, en 1942, à l’âge de 15 ans. Elle est apprentie et particulièrement douée pour la couture. Elle devient rapidement ouvrière, puis première ouvrière de l’atelier. La création de robes, de bustiers ou de manteaux n’a pas de secret pour elle.
C’est d’ailleurs toujours Lucienne que le chauffeur personnel de Mme Lepoutre, en livrée et gants blancs, vient chercher à l’atelier pour la livraison d’une tenue, à leur domicile de la place de la Fosse aux Chênes, en vue d’une soirée mondaine roubaisienne.
Les affaires d’Hélène fonctionnent très bien. Son mari Christian est ouvrier mécanicien chez Stein et Roubaix à Lys-lez-Lannoy. Le soir, il est régulièrement mis à contribution, pour les livraisons, ou pour les achats de mercerie, chez Ducroquet.
L’atelier d’Hélène continue à fonctionner jusqu’au début des années 1970, quand elle prendra une retraite bien méritée.
Remerciements à Lucienne Vandergut