La ferme Lebrun, dite des Trois Ponts, est située au carrefour des rues Victor Hugo, Charleroi et des Trois Ponts. Elle est dans la famille Lebrun depuis 1753 soit six générations. Expropriée depuis 1953, elle est démolie en 1959, peu avant la construction de l’avenue de Verdun. C’est une exploitation importante avec ses huit hectares et ses dix huit vaches. Mais le cultivateur devait effectuer un parcours de vingt minutes pour atteindre ses champs qui se trouvaient non loin du stand de tir.
En 1959, la ferme Loridan ne possède plus que quelques hectares de terres, insuffisantes pour assurer la nourriture de ses huit vaches La ferme Loridan disparaîtra en 1970. Elle se situait rue de Charleroi.
Tradition horticole et maraîchère
Les fermiers sont présents dans le quartier depuis de nombreuses générations, mais on trouvait aussi dans le quartier des maraîchers et des sociétés horticoles auxquelles venaient s’approvisionner les nombreux fleuristes roubaisiens. Parmi les plus anciennes se trouvait l’établissement d’horticulture Willem, bouquets en tous genre et entreprise de jardin, puis l’établissement d’horticulture des Trois Ponts Lauwick Berche, 10 rue de Tournai, dont les serres se situaient à deux pas de l’usine Vandecrux. Plus récemment on peut citer les maraichers Delbecque au 176 rue du Carihem et Corne au 47 de la rue de Tournai. La rue des Palmiers toute proche tire sans doute son nom des pratiques horticoles de l’endroit.
Derniers vestiges
Ces maisons situées dans la rue de Charleroi sont les derniers vestiges du temps où les Trois Ponts étaient encore un lieu champêtre. Elles témoignent du passé rural par la forme du toit à pan coupé, les petites fenêtres dans le fronton et les marches du seuil de la porte.