Remontons aujourd’hui cette rue qui contient de bien belles demeures. Nous nous arrêterons, chemin faisant, devant certaines, particulièrement remarquables.
A droite de la photo le numéro 10, qui fait partie du domaine des assurances Verspieren. Les numéros suivants, 12 et 14, ont connu bien des habitants successifs : depuis 1891, où Mme Leconte-Deffrennes est propriétaire du 14, on rencontre en 1900, Th. Leuridant, secrétaire de la chambre de commerce au 12, et Henri Bruyant, fabricant au 14 ; L. Wibaut, fabricant au 14 en 1914 ; en 1923 J. Brierre, encore un fabricant, au 12, et le chanoine Leuridan au 14 ; en 1930 Lucien Lepoutre-Toulemonde, fabricant au 12 ; en1939, H. Droulers-Wibaux, industriel au 14, qu’il habitera jusqu’en 1965.
Plus haut dans la rue, on rencontre un bel ensemble symétrique de 5 maisons, dont celle du centre est plus haute. Elles sont numérotées du 18 au 26 :
Au numéro 22 (la maison centrale du groupe) habitaient en 1900 l’industriel Harinckouck-Fort, et entre les deux guerres un autre industriel M. Dhalluin-Leurant.
Aux numéros 24 et 26 l’on trouve en 1900 respectivement Paul et Charles Toulemonde, qui y sont remplacés en 1909 par P.Motte-Voreux, industriel, et E. Requillart, négociant. Les deux premiers cités font construire plus haut dans la rue deux maisons côte à côte qu’ils iront habiter aux numéros 52 et 54. Dans l’entre-deux guerres on rencontre R. Pollet-Dubar, industriel, au 24 et J.Toulemonde-Lestienne, au 26, puis J. Pollet-Destailleurs dans les années 50 et 60, eux aussi industriels. Le 26 abrite le consulat de Bulgarie depuis 2009.
Le long du trottoir opposé, voici encore un bel ensemble symétrique aux numéros 37 à 45, là aussi avec un bâtiment plus important au centre.
Cet ensemble, dû à l’architecte Ernest Thibeau, est l’objet dune demande de permis de construire par M. Fort en 1892. Y habiteront au 37 M. Wibaux, en 1914, au 41 en 1930 J. D’halluin-Prouvost, et en 1953 P. Dazin-Pollet, tous industriels. Le 43, la maison centrale et plus importante, sera en 1908, la propriété de M.L.Meillasoux-Noblet, et le 45, celle de E. Watine, industriel en 1914.
On trouve plus haut, aux numéros 52 et 54 les habitations que font construire à partir de 1900 les deux frères Paul et Charles Toulemonde, qui quittent alors les numéros 22 et 24. Les bâtiments jumeaux sont dus à l’Architecte Maillard, les deux demandes de permis de construire étant datées du mois de mai. Elles sont séparées par deux allées fermées par des grilles ; elles permettent aux voitures de déposer leurs passagers devant les vestibules principaux situés sur les côtés, les portes donnant sur la rue étant des entrées de service, qui débouchent chacune sur un office. Ces deux demeures resteront dans la familles jusque dans les années 50. Le 52 abrite aujourd’hui la résidence Port Royal (Ephad).
En haut de la rue, la vaste demeure du numéro 62 est construite pour l’industriel Ch Toulemonde-Joire, sur les plans de l’architecte Bourgeois. On le retrouve encore à cette adresse en 1965.
Nous aurons sans doute encore l’occasion de nous pencher sur cette rue qui offre tant de constructions intéressantes.
J’ai habité au 43 jusqu’à 1968. C’est là où j’ai grandi avant.de faire mon service militaire de 16 mois et d’émigrer au Québec.
Patrick Puppinck
Merci pour ce commentaire. N’hésitez pas à nous faire partager vos souvenirs ayant trait à cette époque.
Le 62 était la maison de mon grand père paternel Charles Toulemonde Joire qui a pu loger ses 10 enfants et 3/4 personnels de maison dans les 15 chambres de son Hotel . au dessu sdu garage se trouvaient le burreau et le vestiaire, l’entrée donnait apres quelques marches sur un grand hall en pierre avec un grand escalier en pierre blanche et fer forgé desservant les etages. a droite etait l’escalier de service puis la cuisine et enfin l’office . il disposait d’un oratoire et un parc qui aurait été conçu par Barbieu . cette maison est semble t’il divisée en 3 appartements (à vérifier )
Merci pour ce commentaire que sent le vécu. Nous sommes impatients de partager vos souvenirs. N’hésitez pas à me contacter.