Roubaix : Une vannerie rue de l’Epeule

Micheline Hoys habite au 96 rue de Rome. Elle est vendeuse chez L. Huclier, pâtissier, situé au 87 rue de l’Epeule. Micheline est satisfaite de son travail, mais a un projet bien précis en tête : celui de s’installer à son compte.

L’occasion se présente au milieu des années 1950, lorsqu’elle s’aperçoit que le pas-de-porte situé en face de la pâtisserie, au 86 rue de l’Epeule, à l’angle de la rue du Marquisat, est à céder. C’était une teinturerie tenue par Mme Delobel. Micheline s’informe, prend contact avec le propriétaire de l’immeuble : la brasserie Salembier, car autrefois  il s’agissait d’un café, siège d’associations de « coulonneux ». Continuer la lecture de « Roubaix : Une vannerie rue de l’Epeule »

Roubaix : Le trottoir aux musées

Il semble que le côté de la Place Carnot situé entre le débouché de la rue du Pile et celui de la rue Marceau n’a pas connu d’estaminets. En 1972, il comprend les n°2 à 26 et commence par la cour Baussart, l’atelier d’encadrement de Mme Prévot au n°4, la pharmacie Delforge et la carrosserie auto Devryver au n°8, le cordonnier Verspeeten au n°10, un coiffeur pour hommes au n°16, la cour Bossut Brame au n°18, Mamadou N’Diaye aux n°20 et 22, la maison d’Octave Vandekerkhove au n°24, construite en 1934 et son entreprise de literie au n°26. Continuer la lecture de « Roubaix : Le trottoir aux musées »

Roubaix : La place du Pile

 

En 1886, le conseil municipal décide le redressement du chemin vicinal numéro 10, dit du Pile et en profite pour créer une place. C’est l’époque où les édiles se préoccupent de créer à Roubaix des places publiques pour aérer les quartiers et permettre aux fêtes et manifestations diverses de s’y dérouler. On crée donc au tout début des années 1890 une série de six places, dont celles du Travail au Sud-Ouest, de la Fraternité au Sud, Édouard Roussel au Nord-Ouest, de la Nation et du Progrès au Nord-Est, et, celle qui nous occupe aujourd’hui, la place Carnot au Sud-Est. Toutes sont implantées le long d’une voie de communication existante. Continuer la lecture de « Roubaix : La place du Pile »

La double vie de Guy Lapchin 2

Guy Lapchin, pilote automobile, deuxième partie.

Guy Lapchin pilote automobile

Deuxième épisode 1942-1953

En 1942, Guy Lapchin abandonne la gérance de la société Eudel et il vient s’installer dans le nord où il va être embauché par Albert Prouvost comme architecte en chef du Comité Inter-professionnel du Logement (CIL) de Roubaix-Tourcoing. Il n’en continue pas moins sa carrière de pilote automobile. Continuer la lecture de « La double vie de Guy Lapchin 2 »

Roubaix : L’usine dans le velours

Victime de la crise du textile, la manufacture de velours MOTTE BOSSUT, située avenue Motte, dépose son bilan. Elle est mise en liquidation judiciaire en 1982. Le site comportait ce qu’on appelait alors un « magasin d’usine », dont l’enseigne était Shop 228. Ce magasin permettait à l’entreprise d’écouler en direct une part de sa production.

Publicité la Voix du Nord 1978

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Juin 1901

Publicité Journal de Roubaix juin 1901

Cyclisme 9 juin la course Bruxelles Roubaix. La liste des engagements sera close bientôt et quarante partants sont inscrits, parmi les meilleurs : Fischer, Aucouturier, Miller, Lepoutre…

Ils se disputeront la victoire après 100 kilomètres pendant lesquels la lutte sera acharnée. La cour se se termine au vélodrome roubaisien par six tours de piste. Aucouturier remportera l’épreuve au sprint devant Kerff, le troisième arrivé bien après étant Joseph Fischer. Aucouturier court sur Bicyclette Crescent. Agents généraux à Roubaix : M. Debeuf-Courrier 68 rue de la Gare.

Aucouturier vainqueur de Bruxelles Roubaix doc siteducyclisme.net

Boxe. Une fête à l’académie de boxe. Encouragés par le succès de la fête du jour de l’Ascension, les élèves de l’Académie de Boxe de Roubaix organisent une seconde fête pour le jeudi 13 juin. Au programme, un assaut entre un sportsman lillois M. Gaston Courbe et le directeur de l’Académie, M. Desruelles ; puis différents assauts de boxe ou de canne entre MM. Huvenne, Delaplace, Graux, Six. Démonstration de boxe française par le jeune Crépelle et de la canne par M. Hubert Desruelles. La fête se fera par invitations.

Automobile. L’épreuve automobile organisée pour le dimanche 16 juin par le comité de l’automobile club s’annonce comme devant être un gros succès. Deux catégories, vitesse et tourisme. Les véhicules sont classés par catégories : motocycles et quadricycles, voiturettes, voitures légères, voitures au-dessus de 650 kilos. Départ de Roubaix, Lille, Armentières, Bailleul, Hazebrouck, St Omer, Boulogne arrivée Calais. Les engagements sont reçus jusqu’au 12 juin à minuit au siège social, 46 rue St Georges à Roubaix.

Publicité juin 1901Journal de Roubaix

Courses à pied. Championnats du Nord. Cinq records ont été battus, en saut en longueur, en lancer du poids, en saut en hauteur, et dans le 400 et 800 mètres. Pour la course du 100 mètres, première série, deux RCR aux première places, Ferna, vainqueur et Léon Dubly, Malfait de l’UST est troisième. Deuxième série, Catteau du Stade Roubaisien l’emporte devant Bellon du RCR et Tiberghien du sporting club tourquennois. Le concours du lancement du disque est remporté par Dubeaurepaire (RCR) de vant Catteau (SR) et Scrépel (RCR). Le 110 mètres haies voit la victoire de Waeles (RCR) devant Crombez (SCT) pour la première série. Pollet (SCT) s’adjuge la seconde série en battant Brener (Iris Club Lillois). Le saut en longueur c’est l’affaire de Catteau (SR) devant J. Dubrulle et Welcomme (RCR). À cette occasion le stadiste bat le précédent reconrd du nord de 39 centimètres. Le classement du 400 mètres plat est le suivant : pour la première série, Frasez (RCR) Malfait (UST) et Billy (ICL) dans cet ordre. Pour la deuxième série, Tiberghien (SCT), Hargrave (RCR) Léon Dubly (RCR) dans cet ordre. Pour le 800 mètres plat, le champion d’Arras participe à la course. Maudu (RCR) l’emporte devant Baudeville (SAArras) Kaltembach (RCR) et Bonnier (SR). Le record du Nord a été battu.

L’après midi, ce sont les finales. Pour le 100 mètres, Catteau, (SR) bat Ferna (RCR) Bellon (RCR) et Dubly (RCR). Lancement du poids :Scrépel (RCR) s’adjuge le concours et bat le record du Nord. Deux lillois, Sée et Guillon (ICL) prennent les places suivantes. Le 400 mètres plat : 1er Frasez (RCR) 2e Malfait (UST) 3e Hargrave(RCR) 4e Tiberghien (SCT). Course à sensation de la jourrnée. 110 mètres haies Waeles (RCR) devant Pollet (SCT). 400 mètres haies Bellon (RCR) devant Waeles (RCR).

Le parc Masurel

Le parc Masurel se trouve avenue Gustave Delory, derrière les villas et les appartements cossus. Le parc est donc invisible de l’avenue.

document Nord Eclair

L’entrée du parc se fait par une allée privée au N° 24. C’est aujourd’hui l’entrée de la prestigieuse école EDHEC.

Photo BT 2021

Ce terrain se termine rue Edouard Vaillant, à l’Est, et sur la ville de Croix, au Sud.

C’est un parc immense de 8 hectares. On y trouve des arbres magnifiques, dont certains sont centenaires : des bouleaux, chênes, marronniers, merisiers, peupliers.

On l’appelle Parc Masurel, car Ernest Masurel et son épouse Marcelle Huet sont propriétaires du terrain et de la demeure.

document collection privée
document IGN

M et Mme Masurel y résident. C’est en fait, un véritable château ! Ses dimensions sont de 27,50m de longueur sur 15m de largeur soit 400 m2 au sol.

Il y a 3 niveaux, soit un total de plus de 1200 m2 habitables.

La façade avant ( document archives municipales )

Au rez de chaussée on trouve un hall, une salle à manger, un salon, un bureau, une cuisine, un office et une salle à manger pour le personnel.

Au 1° étage : 8 chambres pour les membres de la famille et les invités, 2 WC et 2 salles de bains.

Au 3° étage : 9 chambres et 2 salles de rangement.

M et Mme Masurel ont trois enfants, et au vu du nombre de chambres, on peut imaginer qu’il devait y avoir beaucoup de personnel : femmes de chambre, cuisiniers, et jardiniers.

Il existe également sur le terrain, une maison de 100 m2 pour le gardien.

document archives municipales

M Masurel devenu veuf, décède en 1974. Les héritiers ne tiennent pas à reprendre la demeure, étant donné les frais d’entretien que cela représenterait. Ils décident donc de mettre la propriété en vente.

Toutes les richesses à l’intérieur du château sont vendues ( tableaux, œuvres d’art, boiseries, marbres etc ). La maison est cédée au promoteur Ferret Savinel et sera démolie. Le projet de construction d’un lotissement est signé par le P.D.G de l’entreprise Ferret Savinel, Jean Arnault en Juillet 1979.

Le château pendant la démolition ( document archives municipales )

à suivre . . .

Remerciements aux archives municipales.