Récréation

Jules Rouvillain est né à Roubaix en 1922. Après la seconde guerre mondiale, il part à Arras retrouver sa fiancée, Yvonne. Jules a un sens inné du commerce. Il commence sa carrière en vendant des sacs Delmar sur les marchés. Il trouve ensuite un emploi de représentant chez Berne distibuteur de jouets et de bimbeloterie.

( document collection privée )

En 1946, il se marie avec Yvonne à Arras. Il devient commercial chez GéGé, important fabricant de jouets : poupées, dînettes, jouets mécaniques, jeux scientifiques etc. Il visite les commerçants de la région.

( document collection privée )
Jules Rouvillain ( document F. Daulmerie-Rouvillain )

Ses affaires fonctionnent très bien. Jules est heureux, mais… son souhait le plus cher, est de pouvoir créer son propre magasin de jouets, car il est persuadé qu’il va réussir, au vu de son expérience acquise, depuis des années, dans son domaine.

L’occasion se présente, au début des années 1960, lors d’une visite à son client : le magasin Récréation au 15 Grande rue à Roubaix. Le commerçant, Henri Ducoulombier vient juste de reprendre ce magasin en 1959, qui a longtemps été tenu par L. Everaere.

Henri possède également le commerce de meubles Ducoulombier au 7 rue de Lannoy. Il vient d’ailleurs de recevoir un courrier de la mairie qui l’informe de sa prochaine expropriation car le centre commercial Roubaix 2000 va se construire.

Désabusé et déçu, Henri Ducoulombier décide d’arrêter sa carrière, et de revendre son magasin de jouets : Récréation.

le magasin au 15 grande rue ( document archives municipales )

Jules Rouvillain saute sur l’occasion. L’affaire est conclue. En 1964, Jules, son épouse Yvonne et leurs 3 filles s’installent à Roubaix.

Fort de son expérience, Jules Rouvillain communique par la presse locale, sur le changement de propriétaire, et devient rapidement le plus grand magasin de la ville, en Jeux, Jouets et Modélisme.

Publicité 1964 ( document collection privée )

Jules et sa famille habitent sur place, dans la maison séparée du magasin par une ancienne cour intérieure. Derrière le logement se trouve le jardin, et, au bout de cet espace vert, un local assez important pour le stockage des jouets. Le 1° étage du commerce sert à l’exposition de jouets de grande taille ( baby-foot, table de ping-pong etc ) Au 2° étage, se trouve la réserve.

Jules Rouvillain référence et propose toutes les grandes marques de jouet dans son magasin.

Toutes les grandes marques sont référencées dans son magasin

Jules continue son adhésion au groupement de commerçants : Élégance et Distinction. Il soigne en particulier le look de son magasin, en décorant et aménageant de superbes vitrines alléchantes, pour les passants qui déambulent dans la Grande rue. Bon nombre de roubaisiens se souviennent encore, à ce jour, de ce fantastique magasin, de ces magnifiques vitrines de poupées et de peluches.

( document archives municipales )

Tous les ans, Jules et son épouse, se déplacent à Paris au salon du jouet pour y faire leurs achats de fin d’année. Très régulièrement vers la fin Janvier, ils partent à Nuremberg en Allemagne, au salon international du jouet. C’est la plus importante foire du jouet au monde. Ils sélectionnent leurs fournisseurs, choisissent les jouets et en particulier les célèbres boites à musique Steinbach.

Une boite à musique Steinbach ( document F. Daulmerie-Rouvillain )

Il développe fortement le modélisme, et devient au début des années 1970, le plus grand spécialiste de la région en modèle réduit : trains, circuits électriques et maquettes. Il crée son propre catalogue : « Le Modéliste ».

Pour exposer ses nombreuses références, il crée une extension à son magasin, en transformant le sous-sol de son habitation, en salle spéciale de modélisme. L’accès à cette arrière boutique se fait par une légère descente dans l’ancienne cour intérieure.

( documents collection privée )

Yvonne, son épouse l’aide à la gestion et la tenue du commerce. 5 vendeurs sont présents toute l’année dont 2 pour les maquettes, et en Novembre Décembre, 10 vendeurs supplémentaires viennent renforcer l’équipe en place. C’est une vraie fourmilière, car bien sûr, la fin d’année ( St Nicolas, Ste Catherine et Noël ) est une période très importante et incontournable pour le magasin.

( documents collection privée )

Au début des années 1970, Jules Rouvillain adhère au groupement Jouéclub. C’est une coopérative qui permet l’achat de jouets en grande quantité, et donc au meilleur prix. Cette adhésion lui permet de bénéficier d’une publicité nationale, et en particulier la création et diffusion d’un superbe catalogue de jouets, distribué en fin d’année.

( documents archives municipales et collection privée )

Dans les années 1980, les jeux électroniques font leur apparition sur le marché. Jules Rouvillain souhaite bien évidemment proposer à la jeune clientèle les marques Atari, Nintendo et bien d’autres.

( document collection privée )

En 1988, Jules a 66 ans. Il décide de prendre une retraite bien méritée. Il cède son commerce au groupement belge Christiaensen. L’enseigne Récréation disparaît. Le nouveau directeur Hugues Robiche modifie le magasin et change complètement de stratégie commerciale. Le magasin se heurte également à la concurrence des grandes surfaces spécialisées en jouets, et malheureusement, les affaires ne sont plus aussi florissantes.

( documents archives municipales et collection privée )

Le magasin disparaît totalement en 1997, rasé car l’emplacement du 15 grande rue devient la deuxième entrée du centre commercial  »Espace Grand Rue ».

Remerciements à Françoise Daulmerie-Rouvillain, à Thierry Bausier ainsi qu’aux archives municipales

La double vie de Guy Lapchin

Premier épisode 1903-1939

Guy Lapchin est né à Valenciennes le 16 décembre 1903 , d’un père négociant et chapelier, et d’une mère représentante en layette. Lui se destine au métier d’architecte et il pratique le sport, on le trouve licencié au Racing Club de France en 1924, à l’époque où le Club participe à la construction du Stade Yves du manoir de Colombes. Il obtiendra son diplôme d’architecte DPLG en 1928. Entre-temps, il s’est marié à Paris le 30 mai 1927 avec Lucie Tettelin. C’est un beau parti, son beau père est polytechnicien en 1885, ingénieur en chef des travaux et de surveillance du chemin de fer du Nord et Officier de la Légion d’Honneur en 1922. Guy Lapchin effectue son service militaire et soit voit confirmé au grade de grade de sous lieutenant en 1930.

Guy Lapchin jeune doc Geneanet

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Mai 1901

Journal des sports mai 1901

Aux arènes de Roubaix. Le mauvais temps a entraîné le report des courses landaises et provençales au dimanche suivant, la pluie ayant rendu la piste impraticable. C’est toujours le quadrille Bayart (toréadors et matadors) qui officiera. Les taureaux sont toujours visibles dans les corrals des arènes. La location des places chez M. Jubé 16 rue de la Gare à Roubaix.

Corrida 1901 Doc Méd Rx

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La rue de l’Hommelet

A l’origine, cette rue, dont l’orthographe a beaucoup changé avec le temps, est un très ancien chemin vicinal bordé de nombreuses fermes qui quitte, au hameau de Lomelet, entre la Grande Vigne et la Fosse aux chênes, le chemin de la Vigne pour mener à celui des trois Ponts. Il longe successivement le Galon d’eau, le Tilleul, et traverse finalement le hameau du Pile. Ce chemin, bordé de fossés, ne figure plus dans la liste des chemins vicinaux en 1838, et la nomenclature de 1861 indique qu’il a été converti en rue et qu’il est pavé sur toute sa longueur.

Plan cadastral 1805

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La diagonale des paraboles

Motte-Porisse derrière l’Hippodrome Théâtre CP Méd Rx

La rénovation de la friche Motte-Bossut, de 1983 à 1993, a permis la création du Centre international de la communication, espace de diffusion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, et celles des archives du monde du travail. Une zone d’activité tertiaire s’organise, dès 1990, avec la création de la ZAC Motte-Porisse. Continuer la lecture de « La diagonale des paraboles »

Les cycles Florin

Paul Florin tient un commerce de cycles au 10 rue Jeanne d’Arc, face aux halles de la ville, au début des années 1930.

Paul Florin devant son magasin ( document Jean-Marc Hurtebize )

Les cycles ont toujours été une affaire de famille chez les Florin. Paul et son fils, Gustave, tenaient déjà un commerce de vélocipèdes, rue Carnot à Wattrelos, depuis de nombreuses années. Continuer la lecture de « Les cycles Florin »

Hubert Desruelles

Hubert Desruelles doc Gallica

Jean Desruelles que nous avons évoqué précédemment avait trois frères, Augustin, Paul et Hubert. Né le 6 février 1885 à Tourcoing, Hubert est le plus jeune des frères Desruelles. Son aîné Jean l’associe à ses activités et démonstrations sportives, comme il l’a sans doute fait pour ses deux autres frères. On sait encore peu de choses sur Augustin sinon qu’il est mort pour la France en 1915, et sur Paul, décédé plus tôt en 1908 de tuberculose.

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De Motte-Bossut aux Archives Nationales du Monde du Travail

C’est en 1983 que la décision est prise de créer des CAMT (Centre des Archives du Monde du Travail). Le premier site sera sur Roubaix, dans un bâtiment emblématique : l’usine Motte-Bossut, une des plus grandes usines textiles de Roubaix, aujourd’hui désaffectée, au cœur de la cité textile nordiste. L’État décide, dans le cadre de la décentralisation de ses services en région d’installer les Archives nationales du monde du travail dans la nef principale de l’usine. L’architecte Alain Sarfati, maître d’œuvre de l’ensemble de la transformation, choisit d’évider la partie centrale en maintenant les structures et en privilégiant l’apport de lumière naturelle. Avec ses 40 kilomètres linéaires d’archivage, ses salles d’exposition et de conférences, c’est un projet d’envergure nationale qui doit changer le visage de Roubaix.

La réhabilitation de Motte Bossut doc ANMT

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