Suite d’un précédent article intitulé : le parc Masurel
L’entreprise Ferret Savinel confie à l’architecte J.P Watel, en 1980, le soin de concevoir le projet ambitieux du parc Masurel sur un terrain de 8 ha, appelé à devenir le parc de Beaumont.
Interroger le passé pour comprendre le présent et préparer l'avenir
Suite d’un précédent article intitulé : le parc Masurel
L’entreprise Ferret Savinel confie à l’architecte J.P Watel, en 1980, le soin de concevoir le projet ambitieux du parc Masurel sur un terrain de 8 ha, appelé à devenir le parc de Beaumont.
En 1886, le conseil municipal décide le redressement du chemin vicinal numéro 10, dit du Pile et en profite pour créer une place. C’est l’époque où les édiles se préoccupent de créer à Roubaix des places publiques pour aérer les quartiers et permettre aux fêtes et manifestations diverses de s’y dérouler. On crée donc au tout début des années 1890 une série de six places, dont celles du Travail au Sud-Ouest, de la Fraternité au Sud, Édouard Roussel au Nord-Ouest, de la Nation et du Progrès au Nord-Est, et, celle qui nous occupe aujourd’hui, la place Carnot au Sud-Est. Toutes sont implantées le long d’une voie de communication existante. Continuer la lecture de « Roubaix : La place du Pile »
Maurice Desodt naît à Bailleul en 1926. Après avoir passé brillamment son Bac, il obtient son diplôme d’études supérieures en 1949. Bien décidé à s’installer à son compte, il ouvre son garage au 97 rue Jules Guesde en 1954. Le garage était auparavant la propriété de Georges Degroote, depuis les années 1930.
Guy Lapchin, pilote automobile, deuxième partie.
Deuxième épisode 1942-1953
En 1942, Guy Lapchin abandonne la gérance de la société Eudel et il vient s’installer dans le nord où il va être embauché par Albert Prouvost comme architecte en chef du Comité Inter-professionnel du Logement (CIL) de Roubaix-Tourcoing. Il n’en continue pas moins sa carrière de pilote automobile. Continuer la lecture de « La double vie de Guy Lapchin 2 »
Victime de la crise du textile, la manufacture de velours MOTTE BOSSUT, située avenue Motte, dépose son bilan. Elle est mise en liquidation judiciaire en 1982. Le site comportait ce qu’on appelait alors un « magasin d’usine », dont l’enseigne était Shop 228. Ce magasin permettait à l’entreprise d’écouler en direct une part de sa production.
Continuer la lecture de « Roubaix : L’usine dans le velours »
Cyclisme 9 juin la course Bruxelles Roubaix. La liste des engagements sera close bientôt et quarante partants sont inscrits, parmi les meilleurs : Fischer, Aucouturier, Miller, Lepoutre…
Ils se disputeront la victoire après 100 kilomètres pendant lesquels la lutte sera acharnée. La cour se se termine au vélodrome roubaisien par six tours de piste. Aucouturier remportera l’épreuve au sprint devant Kerff, le troisième arrivé bien après étant Joseph Fischer. Aucouturier court sur Bicyclette Crescent. Agents généraux à Roubaix : M. Debeuf-Courrier 68 rue de la Gare.
Boxe. Une fête à l’académie de boxe. Encouragés par le succès de la fête du jour de l’Ascension, les élèves de l’Académie de Boxe de Roubaix organisent une seconde fête pour le jeudi 13 juin. Au programme, un assaut entre un sportsman lillois M. Gaston Courbe et le directeur de l’Académie, M. Desruelles ; puis différents assauts de boxe ou de canne entre MM. Huvenne, Delaplace, Graux, Six. Démonstration de boxe française par le jeune Crépelle et de la canne par M. Hubert Desruelles. La fête se fera par invitations.
Automobile. L’épreuve automobile organisée pour le dimanche 16 juin par le comité de l’automobile club s’annonce comme devant être un gros succès. Deux catégories, vitesse et tourisme. Les véhicules sont classés par catégories : motocycles et quadricycles, voiturettes, voitures légères, voitures au-dessus de 650 kilos. Départ de Roubaix, Lille, Armentières, Bailleul, Hazebrouck, St Omer, Boulogne arrivée Calais. Les engagements sont reçus jusqu’au 12 juin à minuit au siège social, 46 rue St Georges à Roubaix.
Courses à pied. Championnats du Nord. Cinq records ont été battus, en saut en longueur, en lancer du poids, en saut en hauteur, et dans le 400 et 800 mètres. Pour la course du 100 mètres, première série, deux RCR aux première places, Ferna, vainqueur et Léon Dubly, Malfait de l’UST est troisième. Deuxième série, Catteau du Stade Roubaisien l’emporte devant Bellon du RCR et Tiberghien du sporting club tourquennois. Le concours du lancement du disque est remporté par Dubeaurepaire (RCR) de vant Catteau (SR) et Scrépel (RCR). Le 110 mètres haies voit la victoire de Waeles (RCR) devant Crombez (SCT) pour la première série. Pollet (SCT) s’adjuge la seconde série en battant Brener (Iris Club Lillois). Le saut en longueur c’est l’affaire de Catteau (SR) devant J. Dubrulle et Welcomme (RCR). À cette occasion le stadiste bat le précédent reconrd du nord de 39 centimètres. Le classement du 400 mètres plat est le suivant : pour la première série, Frasez (RCR) Malfait (UST) et Billy (ICL) dans cet ordre. Pour la deuxième série, Tiberghien (SCT), Hargrave (RCR) Léon Dubly (RCR) dans cet ordre. Pour le 800 mètres plat, le champion d’Arras participe à la course. Maudu (RCR) l’emporte devant Baudeville (SAArras) Kaltembach (RCR) et Bonnier (SR). Le record du Nord a été battu.
L’après midi, ce sont les finales. Pour le 100 mètres, Catteau, (SR) bat Ferna (RCR) Bellon (RCR) et Dubly (RCR). Lancement du poids :Scrépel (RCR) s’adjuge le concours et bat le record du Nord. Deux lillois, Sée et Guillon (ICL) prennent les places suivantes. Le 400 mètres plat : 1er Frasez (RCR) 2e Malfait (UST) 3e Hargrave(RCR) 4e Tiberghien (SCT). Course à sensation de la jourrnée. 110 mètres haies Waeles (RCR) devant Pollet (SCT). 400 mètres haies Bellon (RCR) devant Waeles (RCR).
Le parc Masurel se trouve avenue Gustave Delory, derrière les villas et les appartements cossus. Le parc est donc invisible de l’avenue.
L’entrée du parc se fait par une allée privée au N° 24. C’est aujourd’hui l’entrée de la prestigieuse école EDHEC.
Ce terrain se termine rue Edouard Vaillant, à l’Est, et sur la ville de Croix, au Sud.
C’est un parc immense de 8 hectares. On y trouve des arbres magnifiques, dont certains sont centenaires : des bouleaux, chênes, marronniers, merisiers, peupliers.
On l’appelle Parc Masurel, car Ernest Masurel et son épouse Marcelle Huet sont propriétaires du terrain et de la demeure.
M et Mme Masurel y résident. C’est en fait, un véritable château ! Ses dimensions sont de 27,50m de longueur sur 15m de largeur soit 400 m2 au sol.
Il y a 3 niveaux, soit un total de plus de 1200 m2 habitables.
Au rez de chaussée on trouve un hall, une salle à manger, un salon, un bureau, une cuisine, un office et une salle à manger pour le personnel.
Au 1° étage : 8 chambres pour les membres de la famille et les invités, 2 WC et 2 salles de bains.
Au 3° étage : 9 chambres et 2 salles de rangement.
M et Mme Masurel ont trois enfants, et au vu du nombre de chambres, on peut imaginer qu’il devait y avoir beaucoup de personnel : femmes de chambre, cuisiniers, et jardiniers.
Il existe également sur le terrain, une maison de 100 m2 pour le gardien.
M Masurel devenu veuf, décède en 1974. Les héritiers ne tiennent pas à reprendre la demeure, étant donné les frais d’entretien que cela représenterait. Ils décident donc de mettre la propriété en vente.
Toutes les richesses à l’intérieur du château sont vendues ( tableaux, œuvres d’art, boiseries, marbres etc ). La maison est cédée au promoteur Ferret Savinel et sera démolie. Le projet de construction d’un lotissement est signé par le P.D.G de l’entreprise Ferret Savinel, Jean Arnault en Juillet 1979.
à suivre . . .
Remerciements aux archives municipales.
Jules Jouvenel naît à Bruxelles en 1900. En 1914, suite à la déclaration de la guerre il part en exode à Londres en Anglerterre. Il trouve un travail à Wimbledon, sur le terrain d’aviation : il apprend sur le tas à réparer des tableaux de bord de navigation aérienne, des instruments à aiguilles. Il se passionne alors pour cette activité nouvelle. A son retour en 1919, Jules est bien décidé à créer son commerce. Il se perfectionne dans un atelier d’horlogerie à Roubaix. Il reprend en 1921, le commerce »A la Gerbe d’Or » d’ Eugène Clauss horloger, bijoutier, opticien au 154 rue de l’Alma.
Jules se marie avec Mathilde. Ils ont deux enfants : Pierre né en 1927 et Jean-Claude né en 1933.
Dans les années 1930, Jules Jouvenel développe son commerce de façon importante. Son expérience est reconnue et appréciée de la clientèle. Il vend des marques célèbres, comme les carillons Westminster, mais également les réveils Jaz, les montres Lip et Oméga. Il commence à transformer des vieux bijoux en créations originales.
Dans les années 1940, l’aîné des deux garçons, Pierre, devenu adolescent, commence à apprendre le métier. Jules délaisse peu à peu l’activité d’opticien, pour se consacrer à ses deux passions : l’horlogerie et la bijouterie.
L’affaire de Jules et Mathilde se développe fortement, et le manque de place se fait cruellement sentir. L’occasion se présente en 1956, lorsque la maison voisine au 156 de la rue de l’Alma se libère. Jules en fait l’acquisition et transforme complètement le 154 et 156 en un seul point de vente. Les travaux sont confiés à Fernand Rotty 24 ter rue Stephenson. La nouvelle façade de couleur grise et rouge foncé est magnifique.
En 1952, le fils aîné, Pierre, ouvre son magasin à Lys lez Lannoy au 112 rue Jules Guesde.
Tous les ans au mois de Juillet, se déroule la braderie de la rue de l’Alma ; c’est l’occasion de proposer l’ensemble des produits du magasin avec une baisse de prix.
Jean-Claude abandonne son poste d’employé comptable au tissage Emile Toulemonde, pour aider son père à l’atelier d’horlogerie et se consacrer à temps plein au commerce de ses parents.
Jules prend sa retraite à la fin des années 1960. Jean-Claude et son épouse Christine reprennent le magasin de la rue de l’Alma en 1970, et font appel en 1977 à l’entreprise de Christian Dupont à Tourcoing pour un nouvel habillage de la façade du magasin, en couleur gris anthracite et acier.
La 3° génération Jouvenel arrive !
Jean-Claude et Christine ont 5 enfants : 4 garçons et une fille.
Les 4 garçons sont apprentis et apprennent le métier, soit horloger, soit bijoutier et sont prêts à assurer la relève.
– Stéphane se spécialise en horlogerie, il passe son diplôme à l’école d’horlogerie de Morteau, il ouvre un magasin au 85 rue de Mouvaux puis part s’installer à Bergues en 1996.
– Xavier diplômé également en horlogerie, reprend le magasin, de son oncle Pierre, du 112 rue Jules Guesde, puis ouvre un magasin quelques années plus tard, à Lannoy au 6 rue des canonniers
– Damien, après son apprentissage chez un maître joaillier à Lille, s’installe en 1982 »bijoutier en chambre » c’est à dire qu’il travaille en tant qu’artisan-bijoutier à son domicile personnel, rue Léon Marlot à Roubaix. Il crée des bijoux et assure le SAV des bijoutiers roubaisiens : Bousquet et Soyez : confrères et amis.
– Christophe fait des études commerciales, et aide son père Jean-Claude à gérer le magasin de la rue de l’Alma
Dans les années 1990, Jean-Claude et Christine refont complètement le magasin de la rue de l’Alma, intérieur et extérieur, pour un accueil encore plus chaleureux de leur clientèle.
Jean-Claude devient, en 1978, président de l’association des commerçants de la rue de l’Alma.
En 2002, Jean-Claude et Christine Jouvenel prennent leur retraite. Christophe reprend le magasin de la rue de l’Alma.
La devise de Christophe, c’est : l’expérience au service de la clientèle. Il propose :
– un choix immense de montres avec des marques prestigieuses Festina, Lorus et Bayard
– des bijoux en or garanti 18 carats et non pas 9 carats comme beaucoup de concurrents
– des possibilités de création et de transformation de bijoux
– le rachat d’or au meilleur prix.
Damien Jouvenel et son épouse Jocelyne, font l’acquisition en 2001, d’un terrain avenue Gustave Delory à l’angle de la rue Edouard Vaillant, pour y créer leur magasin et atelier. Damien et Jocelyne proposent leurs services de réparation, transformation et création de bijoux sur mesure.
Guillaume, le fils de Damien Jouvenel, passe 4 années de formation en bijouterie à Namur en Belgique, puis 3 années à Saint-Amand-Montrond où il obtient le brevet de métier d’art en joaillerie. De retour à Roubaix, il prend le relais de son père qui prend sa retraite, en 2020.
La 4° génération Jouvenel arrive . . .
Jouvenel, c’est un nom, une tradition, un savoir faire, un métier de passion depuis 4 générations, depuis un siècle, puisque l’entreprise a été créée en 1921 à Roubaix.
Le savoir faire familial centenaire !
Remerciements à tous les membres de la famille Jouvenel ainsi qu’aux archives municipales,
Entre la disparition du Général de Gaulle et l’ouverture du Auchan Leers, Wattrelos inaugure sa première foire exposition. Wattrelos est alors la sixième ville du département en 1970, avec 45.000 habitants. Elle doit son dynamisme à un équipement industriel important, à la réalisation de grands ensembles de logements, d’établissements d’enseignement, sportifs et socio-culturel. À ses habitants aussi et notamment les commerçants qui prennent leur part de ce développement.
À l’origine de cette foire, six artisans poêliers souhaitent organiser à l’approche de l’hiver une exposition d’appareils de chauffage : il y a là MM. André et Maurice Cardon, MM. Arthur et Servais Renard, M. René Holvoet, M. Raymond Vandaele. Ils sont accompagnés par M. Dheedenne, commerçant en alimentation, et M. Deroo négociant en meubles. Ils ont sollicité l’autorisation de la municipalité qui s’est montrée plus qu’intéressée puisqu’elle leur a proposé de monter une foire exposition, avec mise à disposition du centre socio-éducatif, les parkings de la rue des Basanos, la rue Gustave Delory. Les exposants se retrouvent rapidement au nombre de quarante quatre, et envisagent une publicité plus importante. Un petit avion d’air service annoncera dans le ciel la tenue de la foire exposition, et des baptèmes de l’air seront offerts aux visiteurs.
Le Samedi 14 novembre 1970 c’est la première foire exposition de Wattrelos, en plein centre de la ville. L’enthousiasme est si grand qu’il n’a fallu que quelques semaines pour mettre au point le détail de ces trois journées. Cinquante exposants, des stands très variés, des jeux, des attractions, des dégustations de toute sorte. À côté des stands des commerçants, on retrouve celui de la Musique Municipale, de l’Amicale des donneurs de sang, de l’union sportive et de la légion étrangère qui détaillent leurs activités pour le public.
On trouve de tout dans cette foire exposition : meubles, rideaux, revêtements de sol, sanitaires, électroménager, de la TV au lave-vaisselle en passant par l’aspirateur. Un stand de droguerie. Habillement, chaussures, vêtements, pulls, articles pour enfants. Concessionnaires automobiles sur le parking des Basanos. Des stands variés : banque, bijouterie, articles de sports, articles de jardin. De l’alimentation : vins, café, fromages et on peut déguster. Des jeux et lots offerts par les marques. La société Butagaz chauffe avec ses appareils les alentours du CSE.
Malgré le temps gris et maussade c’est un succès. Beaucoup de personnalités présentes autour du maire Delvainquière, les maires de Roubaix, Croix, Herseaux, Estaimpuis, se retrouvent pour un vin d’honneur au foyer bar du CSE, après l’inauguration. André Cardon promoteur et animateur est élu président du comté de la foire à l’unanimité. On sait déjà qu’on recommencera l’année prochaine.
Guy Lapchin était un architecte parisien jusqu’à ce qu’il déménage avec femme et enfants pour s’installer à Croix, rue Gustave Delory et ensuite à Roubaix avenue Louis Pluquet. Un peu plus tard, il devient architecte en chef du Comité Inter-professionnel du Logement (CIL) de Roubaix-Tourcoing ; il construira à ce titre plus de 10 000 logements jusqu’en 1957, année de création de sa propre agence installée à Roubaix. D’après le témoignage de l’entrepreneur René Dutilleul1, c’est par le biais d’un concours de prototypes, organisé pour la fameuse Exposition sur l’habitat qui eut lieu à Roubaix en 1946 parallèlement à la construction de la cité expérimentale du Congo à Mouvaux, que le CIL comptait choisir un architecte. C’est Guy Lapchin alors associé à l’architecte Joseph Delplanque, qui remporta le concours. Albert Prouvost, l’un des fondateurs du CIL, nous propose une autre version. Il raconte que c’est lui qui a choisi le premier architecte du CIL, un certain René Magnan : « Je m’assure le concours d’un architecte, René Magnan, qui deviaux endra un grand urbaniste et dirigera notre bureau d’étude, aidé de Jean-Serge Dubus, ancien journaliste à l’Écho du Nord et d’Henri Hof, ancien directeur financier de la ville de Lille. Bientôt Guy Lapchin, remarquable architecte remplacera René Magnan »2
Guy Lapchin et Joseph Delplanque seront responsables des opérations du CIL, jusqu’à la création du CIL de la vallée de la Lys, dont Delplanque prendra la tête, Lapchin restant responsable de Roubaix. Après le projet de cité-jardin du Galon d’eau, Le CIL de Roubaix-Tourcoing, lance un autre chantier sur la plaine du Pont Rouge. Le secteur concerné s’étend entre la rue de Lannoy, la rue Saint-Hubert et l’avenue Salengro, au-delà de la rue de Maufait. Le projet est confié à la société d’HBM du Toit Familial de Roubaix-Tourcoing, fondée par le CIL en 1946, et à l’architecte en chef du CIL Guy Lapchin. Nous avons évoqué ces constructions par ailleurs dans notre site (On lotit au Pont Rouge). Les travaux démarrent par un groupe d’habitations collectives au croisement de la rue de Lannoy et de la future rue Robert Schuman. Ce groupe comprend 6 petits immeubles de briques rouges, affichant trois niveaux et des toits fortement pentus. Les bâtiments sont disposés autour d’un vaste espace vert dégagé. Dans une second temps, le programme est complété par un ensemble de maisons individuelles groupées. Au total, ce sont 293 logements sociaux qui seront réalisés. Ils sont aujourd’hui gérés par Vilogia.
Guy Lapchin aurait eu l’idée de recourir aux architectes Dubuisson, Gillet, ou Prouvé, pour la réalisation des nombreux chantiers du CIL. Jean Dubuisson, prix de Rome en 1945, se voit ainsi confier la résidence du Parc à Croix. Il réalise aussi avec Guy Lapchin les Hauts Champs à Roubaix pour le CIL à travers la société d’HLM le Toit Familial. De même Guillaume Gillet, premier grand prix de Rome en 1946, fut un fidèle du CIL, de la résidence du Parc à Croix jusqu’au fameux «Os à moelle» de l’opération Roubaix 2000. Jean Prouvé, un des plus grands architectes constructeurs du XXe siècle, réalise en 1959 les murs rideaux d’aluminium de la tour du fer à cheval élevée par Guillaume Gillet.
En 1957, Guy Lapchin décide de créer sa propre agence, au 71 boulevard de Paris à Roubaix. Elle a pour domaine d’activité l’architecture, l’urbanisme et le paysage. L’équipe travaille sur des projets aussi divers que le logement, la santé, les bureaux, les locaux industriels et commerciaux. Sa zone d’activité s’étend sur tout le département du Nord. L’agence a eu pendant une vingtaine d’années une antenne à Douchy-lez-Mines puis avenue de Verdun à Valenciennes. L’agence a dû déménager en 1986 dans la zone industrielle « La Pilaterie » à Wasquehal. Le cabinet Lapchin est une entreprise familiale : après sa création par Mr Guy Lapchin, son fils Jacques, dès la fin de ses études, vient le rejoindre en 1967, puis son beau-frère Pierre Ros devient un associé en 1981. Enfin, son petit-fils Franck entre dans le cabinet en 1989.
1Cité par Alice Thomine in Le logement social à Roubaix au xxe siècle Ed Ihris
2In Albert A Prouvost Toujours plus loin Ed la Voix du Nord
Photos architectes : Lapchin Nord éclair, Dubuisson amc architecture, Gillet, musée HLM, Prouvé printerest