Marc-Christian Landuydt, 36 ans en 1999. Lillois d’origine, il a travaillé dans le domaine de la restauration sur la région parisienne pendant de nombreuses années. Il tombe sous le charme d’une grande maison bourgeoise au 39 rue Pierre Motte à Roubaix, et décide de s’y installer pour créer un restaurant d’affaires et de détente.
Plan cadastral
L’endroit est idéalement bien placé, entre l’hôtel de Ville et Eurotéléport. Marc crée son restaurant d’affaires, il est très optimiste car cette activité est inexistante dans le quartier. La clientèle ciblée, ce sont bien sûr les chefs d’entreprise d’Eurotéléport pour les repas d’affaires.
Projet de façade ( Document archives municipales )
En Janvier 1999, il demande donc un permis de construire pour un changement de destination du rez de chaussée, dans lequel il va aménager son restaurant. Il dirige les travaux avec goût et passion. Tout est prévu, le hall d’accueil, la grande salle de restaurant, la cuisine moderne, et les toilettes pour les personnes à mobilité réduite.
Plan du restaurant ( document archives municipales )publicité Février 1999 ( document Nord Eclair )
Le restaurant Richard Lenoir ouvre au printemps 1999. Marc a recruté un chef de renom : Patrice Liévin, 35 ans, qui impose sa signature en cuisine pour contribuer à asseoir la notoriété du restaurant roubaisien. La carte change régulièrement mais garde continuellement des plats classiques tels que : biche rôtie au thym, gelée de ris de veau aux légumes, foie gras maison, etc. La carte des vins est complète et magnifique avec des prix proposés abordables.
document Nord Eclair
Pendant toute l’année 1999, Marc Landuydt communique avec de la publicité dans la presse locale.
document Nord Eclair
Au début du mois de Décembre 1999, Marc est conscient qu’un événement exceptionnel se prépare : le passage à l’an 2000. Il met les petits plats de 1999 dans les grands de 2000, et propose un menu gastronomique pour ces fêtes de fin d’année.
document Nord Eclair
Dans le courant de l’année 2000, pour le premier anniversaire du restaurant, Marc invite de nombreux clients, amis et voisins pour fêter cette première bougie. Avec son équipe, il n’a pas ménagé ses efforts toute cette année pour arriver à ce résultat encourageant : accueil de qualité, immeuble de classe, cuisine haut de gamme à prix raisonnable. A noter pour cette soirée, la présence de Jacky Paoli, conseiller municipal délégué au commerce, et Marie Harmand, présidente honoraire des commerçants du centre.
document Nord Eclair 2000
Malheureusement l’année 2001 s’avère fort difficile. Les résultats escomptés ne sont pas au rendez vous, malgré tous les efforts que Marc et son équipe ont fournis. Le restaurant ferme ses portes en fin d’année 2001, après 3 années d’existence, et l’immeuble redevient comme il était auparavant.
En 1962, la première fête de la bière à Hem connait un grand succès. Elle est organisée par l’association « Les amis de Beaumont », sous le patronage du journal Nord-Eclair, et vaut le déplacement. Cette association, née avec le nouveau quartier, a pour but d’y promouvoir, toutes œuvres sociales, culturelles et sportives.
Organisation en 1962 de la grande fête de la bière (Document Nord-Eclair)
Ainsi en octobre 1962, la fête débute, le samedi après-midi, sur la place de Verdun, avec un tournoi de pétanque réunissant une vingtaine de triplettes des villes des environs. Puis une coupe est remise aux gagnants par le journal juste avant l’arrivée de la Musique du 43ème RI. Un millier d’enfants se rassemble alors pour participer à une retraite aux flambeaux emmenée à travers les rues principales du quartier par les soldats musiciens qui donnent ensuite un concert sur la place de Verdun.
Illustration du journal (Document Nord-Eclair)
Puis une foule d’environ 2000 personnes participe, sous le vaste chapiteau dressé devant l’église Saint-Paul, à la Nuit de Nord-Eclair et des Amis de Beaumont. L’orchestre Victor Charlier remporte un vif succès durant le bal qui y clôture la journée.
Le grand bal du samedi soir ; disque publicitaire (pour la lessive Viva) de Victor Charlier et son orchestre (Document Nord-Eclair et Discogs)
Le lendemain dimanche, un apéritif concert avec la fanfare Saint-Corneille et un jeune orchestre « les Chahuteurs » ouvre les festivités. Puis, sous le grand chapiteau, la foule assiste à des exhibitions de la section artistique « La Patriote » de Croix et du groupe folklorique polonais de Roubaix avant l’arrivée de la caravane publicitaire suivie du grand orchestre « Die Alte Bayerische Kapelle », rentré d’une tournée triomphale dans les capitales et grandes villes d’Europe.
La grande kermesse se termine ainsi sous le chapiteau animé comme dans les grandes fêtes bavaroises de la bière, au son des danses typiques de Bavière, tandis que la foule déguste choucroute mais aussi sandwiches et frites sous les cotillons. Les musiciens, soucieux de plaire au plus grand nombre font également danser aux spectateurs charleston, twist, valses et tangos.
Annonce de la fête de la bière en 1963 (Document Nord-Eclair)
Forte de son succès, la fête est renouvelée l’année suivante, en octobre 1963, toujours grâce à l’association « Les amis de Beaumont » et cette fois sous le double patronage du journal Nord-Eclair et de Volkswagen, en la personne du concessionnaire G. Beulque de Tourcoing. Le chapiteau est cette année conçu pour recevoir le double de participants.
Au cours de cette fête, qui se veut « comme à Munich », on peut boire des grès d’un litre et d’un demi-litre de bière et déguster de succulentes spécialités munichoises. Quant aux orchestres chargés d’animer la fête, il s’agit de grandes formations spécialisées dans les fêtes de la bière avec leurs joyeux animateurs. Les danses pittoresques du Tyrol alternent avec les danses modernes grâce à la grande formation « Lou Garou et son ensemble show » et Alain Donnez et ses Tonnerres.
Alain Donnez ; Lou garou et son ensemble show (Documents Nord-Eclair)
Ces joyeuses festivités comportent de nombreuses attractions et vedettes surprises. Le samedi, une caravane publicitaire comprenant une vingtaine de véhicules prend la route, musique en tête, pour annoncer la fête de la bière dans les principaux quartiers des villes de Hem, Lannoy, Lys-lez-Lannoy et Roubaix. On peut y admirer notamment toute la gamme des nouvelles Volkswagen du garage Beulque. La caravane se clôture avec le char des bières Setz Braü sur lequel se produit l’orchestre « Die Landliche Blaskapelle ».
Publicité des années 60-70 du garage G. Beulque (Document collection privée)
Malheureusement, en début de soirée, une averse empêche le traditionnel défilé des allumoirs. Puis le soir c’est la Nuit de Nord-Eclair et des Amis de Beaumont avec les deux formations citées plus haut mais aussi un grand orchestre de 25 musiciens : « Die Tiroler Blaskapelle », très applaudi.
L’orchestre Die Tiroler Blaskapelle (Document Nord-Eclair)
L’animateur Serge Desbruyère, de la RTF (Radio-diffusion Télévision Française), monte ensuite sur scène pour féliciter les musiciens bavarois et annoncer le groupe suivant, tandis que, sur la piste de danse, évoluent sans arrêt un bon millier de danseurs. Le bal se clôture avec le groupe des « Dauphins » qui joue des twists pour la jeunesse et les éliminatoires de l’élection de la Reine de la Bière ont lieu en fin de soirée.
Triomphal succès des orchestres bavarois (Document Nord-Eclair)
Le lendemain, dimanche, se déroule la journée de la bière avec 2 formidables orchestres bavarois : « Die Alte Bayerische Kapelle » et « Die Landliche Blaskapelle ». Une assiette géante de choucroute est proposée à la dégustation et de nombreuses attractions ont lieu durant toute la journée. C’est à 21h qu’a lieu l’élection de la Reine de la Bière : Yolande Duchemin. Au total, pour cette année 1963, plus de 6000 personnes sont accueillies tout au long du week-end, faisant de cette fête un franc succès malgré un temps très mitigé.
L’orchestre bavarois en tête de la caravane publicitaire (Document Nord-Eclair)
Les amis de Beaumont font leur publicité dès le début septembre de l’année 1964 pour la nouvelle kermesse de la bière. Forte du succès de l’année précédente et du patronage du journal Nord-Eclair, l’association voit grand pour cette nouvelle fête annuelle et fait installer un chapiteau de 2.000 mètres carrés, pouvant accueillir jusqu’à 3000 personnes.
Publicités pour la kermesse de la bière 1964 et chapiteau installé avec plan pour le trouver (Documents Nord-Eclair)
Le programme est alléchant : le samedi la caravane publicitaire comprend la caravane Nord-Europe et plusieurs commerçants et elle est animée par l’orchestre bavarois « Die Bayerische Bierpot ». Le dimanche le grand orchestre « Die Alte Bayerische Kapelle » participe à la grande journée de la bière suivie d’un apéritif concert avec « les Inconnus ».
Les Inconnus (Document Nord-Eclair)
Dans l’après-midi c’est une succession d’attractions : le ventriloque Fred et son Jacky, des jeux scéniques présentés par Jodel, les clowns Jo et Rico et les Joyeux Compagnons. Puis c’est à nouveau l’orchestre bavarois « Die Alte Bayerische Kapelle » qui revient mettre l’ambiance dans la soirée et faire danser l’ensemble des participants.
Le grand orchestre « Die Alte Bayerische Kapelle » (Document Nord-Eclair)
Après 3 ans d’absence, en 1968, la kermesse de la bière est de retour à Hem, toujours sous le patronage de Nord-Eclair, mais elle se déroule dans la salle des fêtes sur une journée et elle est organisée au profit des écoles privées des villes de Hem et Lannoy. Une grande tombola est organisée avec, comme 1er prix, un réfrigérateur à prendre à l’école Saint Charles de la rue Jules Guesde.
Une partie de l’assistance (Document Nord-Eclair)
A l’heure du midi, un concert apéritif assuré par la Musique de Lannoy remporte un certain succès auprès du public qui se presse nombreux dans la salle, trop petite pour accueillir l’ensemble de ceux qui souhaitent participer. Puis la kermesse bat son plein et fait salle comble avec la participation de l’orchestre bavarois…du Douaisis : « Die Lander Freunde » qui maintient une ambiance extraordinaire jusqu’aux environs de minuit.
La Musique de Lannoy (Document Nord-Eclair)
La fête de la bière hémoise ne survit pas à la décennie 1960 et ce n’est qu’en 2019 qu’une nouvelle tentative est lancée, concomitamment avec les journées du patrimoine, à la ferme Franchomme : le Salon de la Bière. Les deux journées sont conçues pour mettre en avant les micro brasseries du secteur grâce à une expositions, des ateliers et une dégustation.
Affiche de 2019 lors des journées du patrimoine (Document Ville de Hem)
60 ans après la première fête de la bière hémoise, en septembre 2022, sur 2 jours, une nouvelle édition est lancée. Elle a lieu à la ferme Braquaval où s’est installée la brasserie Les Tours du Malt (sur le sujet de la ferme Braquaval voir un précédent article édité sur notre site). Le programme consiste en une visite de la brasserie, un atelier sur le brassage de bière, une vente de bières et de produits dérivés et des jeux flamands.
Affiche de la fête de la bière en 2022 et photos du lieu (Document Ville de Hem et Voix du Nord)
L’événement est renouvelé l’année suivante sur une journée, en Octobre, avec une dégustation et vente de bières locales, ainsi que de cookies aux drèches, céréales issues du brassage, et des jeux flamands mis à disposition des petits et grands. Puis un échange est mis en place avec des brasseurs suivi, en fin de matinée, d’un atelier sur les accords bière et fromage, autour d’un apéritif. Le midi la restauration est prévu au restaurant l’Etable et des foodtrucks sont présents sur le site. Une animation musicale est assurée par un DJ, durant toute la journée qui se clôt par le tirage au sort de la tombola, suivi d’un concert.
Affiche de 2023 et photos de presse (Document Ville de Hem et Vozer)
Il apparaît que depuis le succès triomphal de la fête organisée en 1964, rassemblant plusieurs milliers de personnes, les différents événements qui ont tenté de la faire revivre n’ont pas rencontré le succès escompté. L’absence d’orchestre bavarois à l’animation peut en être l’une des explications.
Le 24 avril 1944 s’éteignait un grand militant socialiste wattrelosien, Florimond Lecomte. Il est pour ainsi dire mort en fonctions, car il était maire depuis le décès de son prédécesseur et ami Henri Briffaut en 1938. Il n’aura donc pas connu ces instants de joie et de délivrance qu’a entraîné la libération de la France obtenue à partir du débarquement de juin et acquise dès septembre.
Florimond Lecomte doc Mairie de Wos
Florimond Lecomte est né le 15 février 1856 dans le quartier de la Vieille Place à Wattrelos d’un père tisserand. À vingt ans il fait son service militaire dans l’artillerie de marine, il est brigadier en 1878, sous chef artificier en 1879, remis brigadier en 1879, puis cassé de son grade. Il obtient son congé en 1881, mais son certificat de bonne conduite lui est refusé. Admis dans la réserve en 1882, il effectue des périodes en 1883 et 1885, à nouveau dans la réserve en 1886, 1896, puis il est définitivement libéré en 1902. Pourquoi ce grand gaillard (1, 72) aux yeux bruns a-t-il été rétrogradé ? L’armée reste muette à ce propos.
Entre-temps notre homme s’est marié en 1884 avec Irma Moerman originaire de Warcoing. Ils vivent ensemble à Lys-lez-Lannoy pendant quelques années puis reviennent à Wattrelos en 1889. Ils habitent alors au hameau du Crétinier. Irma donnera six enfants à Florimond, les trois premiers sont nés à Lys les trois suivants à Wattrelos.
Florimond Lecomte est toujours tisserand, il a rejoint la section locale du Parti ouvrier de Wattrelos créée par Henri Briffaut en 1886. Dès lors sa vie est liée à la politique. Dès 1890 Florimond habite dans la rue de Tourcoing. Là se trouve la Maison du Peuple, siège du parti socialiste local et la Coopérative l’Humanité.
La Maison du Peuple rue de Tourcoing Coll Particulière
Florimond Lecomte se présente aux élections municipales de 1892 et il est élu dans la section du Crétinier. Il est ainsi le premier collectiviste au Conseil Municipal de Wattrelos. Henri Briffaut est alors conseiller d’arrondissement. Les deux camarades seront élus au Conseil Municipal en 1896.
Le siège social de la coopérative l’Humanité de Wattrelos, fondée en 1897, est basé au 190, rue de Tourcoing. Florimond Lecomte y prend une part active. En 1930, elle totalisait 2000 sociétaires, et son CA 2.000.000 francs, la nature de ses marchandises était : Pain, Boucherie, Charbon.
Juste derrière la maison du garde barrière, l’estaminet de Florimond Lecomte Coll Part
En 1910, Florimond Lecomte est cabaretier, au n°75 rue Pierre Catteau, juste à côté de la maison du garde barrière. En 1944, il habitait au 1 rue Henri Carette.
Florimond Lecomte est premier adjoint depuis 1912, il s’intéresse aux finances communales, il fonde en 1913 l’œuvre des consultations de nourrissons, dont il est le président. Il aura fait fonction de maire pendant la déportation d’Henri Briffaut (14/18), et durant la longue maladie des derniers instants du mandat de Briffaut.
Une rue porte son nom depuis le 4 février 1945, de la rue de Leers jusqu’à la rue Négrier.
Suite d’un article précédemment édité sur notre site et intitulé : « La Sagesse »
A la fin des années 1960, la communauté se disperse, les filles de la Sagesse passent le flambeau à une équipe éducatrice qui inaugure une période nouvelle de changement dans les anciens murs de l’institution. En 1967, la Sagesse devient le collège Pascal, du nom de Blaise Pascal célèbre mathématicien, physicien, philosophe et théologien français du 17° siècle.
Blaise Pascal
Le second cycle fusionne avec les institutions Jeanne d’Arc ( rue de Barbieux ) et Ségur ( rue André Chénier ) et s’installe à Ségur sous le nom de Pascal II. Le premier cycle reste rue de la Sagesse. Le nombre d’élèves augmente considérablement et les locaux de la Sagesse deviennent trop exigus. L’école s’agrandit en rachetant deux habitations rue du château : la maison Wattine au N° 19 et la maison Lemaire au N° 21. L’établissement occupe alors tout le pâté de maisons entre les rues de la Sagesse, de l’Union et du Château, ce qui représente 4370 m2.
Les 19 et 21 rue du Château ( photos BT actuelles )
Une salle de sports est aménagée dans la maison du 21 de la rue du Château. En 1973, l’Association Ecole et Famille fait installer des sanitaires et une cabine EDF, dans la cour du côté de la rue de l’Union.
Plan de l’établissement 1973 ( document archives municipales )
En 1973 et 1975, de nombreuses fusions sont organisées entre les cycles primaires de Pascal avec Jean XXIII rue ND des Victoires et l’école Saint Louis. Les locaux du collège Pascal se modernisent : la cantine passe en libre service, deux laboratoires et une salle d’audiovisuel sont aménagées, des téléviseurs et magnétoscopes sont achetés etc. La directrice, Denise Casteur décide de la mixité dans le collège. Des clubs sont créés ( musique, théâtre, lecture, sports ) car l’épanouissement des jeunes ne se fait pas uniquement par la réussite scolaire.
document Collège Pascal
Le collège Pascal fête ses 110 ans, en Février 1986. C’est l’occasion de regrouper tous les anciens élèves et professeurs. Pendant deux jours, les organisateurs proposent des vidéos sur l’histoire de l’école, des rencontres entre différentes promotions, une messe à l’église Saint Martin suivie d’un vin d’honneur, un dîner de 800 personnes à la salle Watremez. Une plaquette est créée à l’occasion de cet anniversaire et proposée au prix modique de 20 Francs. Ce document met en valeur la vocation du collège qui est la clé de voûte de l’oeuvre de la communauté éducative des 625 collégiens répartis dans 22 classes de la 6° à la 3°.
document archives municipalesdocument Nord Eclair 1986document Nord Eclair 1986
En Avril 1987, l’Association Immobilière Roubaisienne demande l’autorisation de démolir des locaux occupés par des ateliers, qui se trouvent au beau milieu de la cour intérieure de l’établissement de la rue de la Sagesse. Cela permet la création de 7 classes supplémentaires, d’une salle polyvalente et d’un groupe sanitaire.
Les travaux d’agrandissement, confiés à l’architecte Luc Dupire rue Dammartin à Roubaix, démarrent en 1988 et se terminent en fin d’année 1989. Les nouvelles classes sont construites en front à rue dans le prolongement des anciens bâtiments côté rue de la Sagesse. Les fondations mettent à jour les fossés du château Pierre de Roubaix.
document archives municipalesle projet ( document archives municipales )les travaux en 1989 ( document archives municipales )
Le nombre d’élèves ne cesse d’augmenter. La salle de sport devient trop petite. En 1992, le collège fait appel à leur fidèle architecte Luc Dupire pour envisager la construction d’une deuxième salle de sport au dessus de la salle de sport actuelle, rue du Château. Les travaux seront achevés en fin d’année 1992.
En 1994, l’Association Immobilière Roubaisienne demande un permis de démolir des anciens bâtiments non conformes sur le plan de la sécurité et de l’hygiène. Ces locaux se trouvent juste au bord de la rue de la Poste. La restauration de la chapelle se réalise cette année 1994, les travaux sont achevés l’année suivante.
document archives municipales 1994
Le nouveau restaurant scolaire est inauguré en Mars 1996 par la directrice, Denise Casteur. C’est le même emplacement, mais tout a été refait : les murs, les lumières, une nouvelle cuisine etc. Le lifting a été rapide et efficace. Les 670 élèves vont y gagner en cadre de vie et en environnement. De plus deux laboratoires pour les SVT Sciences de la Vie et de la Terre, ont été construits aux normes de sécurité en vigueur. Les locaux sont ainsi libérés pour la Technologie.
Denise Casteur ( document Nord Eclair 1996 )
Dans les années 2000, la Direction, la Pastorale et les professeurs du collège s’attellent à faire découvrir, à leurs élèves, d’autres univers que la réussite scolaire. Dans le cadre des classes IDD « Initiatives De Découvertes » les collégiens sont formés au théâtre, à la lecture, la musique, et autres actions solidaires. A titre d’exemple, en 2004, a lieu une représentation de « Les Chevaliers de la table ronde » à l’initiative des professeurs Christine Duquenne et Sabine Playoust.
document Nord Eclair 2004
En 2012, le directeur Hubert Couvreur propose l’intervention de la chorale du collège à la maison de retraite Korian de Roubaix, mais également un déplacement de quelques élèves en Allemagne à Monchengladbach, ville jumelée de Roubaix. Les associations locales ne sont pas oubliées non plus, par la direction du collège. Citons entre autres, des actions solidaires pour la Banque Alimentaire et l’association ELA en 2016, les chiens guides d’aveugles en 2017 ou Ludopital en 2018.
Action solidaire pour Ludopital en 2018 ( document Nord Eclair )
De nombreuses personnes se sont succédées à la direction du collège : Denise Casteur dans les années 1990, puis Hubert Couvreur, Xavier Rutkowski, Damien Basselet, Corinne Valle Fernandez et de nos jours Benjamin Florin. Aujourd’hui le collège Pascal c’est une équipe de 40 professeurs qui donnent des connaissances et des compétences aux élèves : « Pousser chaque jeune à découvrir sa propre excellence, les aider à grandir pour devenir un adulte épanoui, instaurer un climat propice au travail et au bien-être de tous ».
document collège Pascal
En 2025-2026, le collège Pascal fêtera dignement son 150° anniversaire.
document collège Pascal
Remerciements à Benjamin Florin et à toute l’équipe des professeurs du Collège Pascal, ainsi qu’aux archives municipales.
Quant à la salle des fêtes, elle garde ensuite sa vocation à accueillir aussi bien des expositions, que différents clubs (couture, tricot etc), des banquets, des concerts, des remises de récompenses, de dictionnaires aux enfants qui quittent l’école primaire pour entrer au collège, des fêtes de fin de centre aéré, des spectacles d’associations (danse, musique, chorale)…
Ainsi, c’est dans cette salle que se déroule 40 ans plus tard le banquet annuel offert aux aînés par la municipalité, lequel réunit alors 450 personnes devant un menu copieux, servi par des bénévoles, dans une ambiance festive, avec chansonnettes poussées par les anciens eux-mêmes ainsi que quelques artistes bénévoles pour assurer l’ambiance. Parmi les convives une table d’honneur est dédiée au maire Jean Leplat et à ses adjoints.
Le banquet des aînés et le bénévoles en 1975 (Document Nord-Eclair)
Puis, en 1980, sous la mandature de Jean-Claude Provo, est lancé le coup d’envoi de la transformation de la salle des fêtes, sous la direction de l’architecte Mr Lecroart. Il s’agit de la première série de tranches de travaux, au terme desquelles le bâtiment sera transformé en salle polyvalente.
Le projet, ambitieux, prévoit qu’en cas de spectacle, elle pourrait accueillir environ 400 personnes sur des gradins télescopiques et en cas de banquet 250 convives pourraient y être accueillis. Il est prévu d’aménager un hall des pas perdus et de rénover entièrement la façade.
Mais dans un premier temps il faut commencer par la mise aux normes de sécurité : installation d’un éclairage de secours et de diverses protections contre le feu. Ainsi la scène est recouverte d’un faux plafond. C’est ensuite la façade qui est totalement modifiée.
Puis le couloir situé à droite du bâtiment et qui servait à l’origine de sortie est recouvert. Le but est de réunir la salle des fêtes et l’ancien local des bains-douches et sanitaires en un ensemble fonctionnel. Dans les dépendances deux salles de réunion sont réalisées de part et d’autre du grand bar.
Les travaux de transformation en 1980 (Documents Nord-Eclair)Vue aérienne des 3 bâtiments en 1962 et en 2022 (Documents IGN et Google Maps)
En 1983, Jean-Claude Provo procède à l’inauguration de la salle des fêtes rénovée, en présence de nombreuses personnalités de la région. Celle-ci commence par la viste des lieux : galeries d’exposition, café-bar, grande salle, cabine de projection…Après 3 tranches de travaux : réfection de la grande salle et du couloir latéral droit, puis aménagement des annexes et enfin création d’un hall d’entrée regroupant les accès vers la grande salle, les galeries d’exposition et les salles annexes.
Tous ces travaux ont eu pour but de rendre la salle créée 55 ans plus tôt adaptée à la nouvelle époque et qui devrait contribuer à développer l’animation culturelle et les festivités tant au niveau municipal qu’associatif. Les travaux ont fait de la façade une véritable vitrine sur la rue du Général Leclerc et tous les aménagements scéniques et cinématographiques ont été réalisés pour faire de cette salle un cinéma d’art et d’essai.
L’inauguration de la salle transformée en 1983 (Documents Nord-Eclair)La nouvelle façade après travaux (Document Historihem)
Dans les années 1990, c’est la Cantoria, nouvellement créée qui offre en 1994 un concert au cours duquel les 130 jeunes musiciens de l’école se produisent devant une salle comble : flûte traversière, piano, guitare, trompette, clarinette, saxophone résonnent dans la salle avant de conclure la soirée sur « l’Alphabet » de Mozart.
Le concert de la Cantoria en 1994 (Document Historihem)
C’est aussi à la fin des années 90 qu’est institué le printemps musical dont les événements se déroulent à la salle des fêtes. Ainsi en 2000 sont au programme : la formation « Steckar Tubapack », orchestre de 4 tubas accompagné d’un pianiste et d’un batteur qui revisite le jazz, Coyotte & Co, groupe inspiré du blues rock, de la pop californienne et de la chanson française et Decibel qui mélange danse et chanson avec un répertoire de chansons françaises contemporaines.
La formation Steckar Tubapack en 2000 (Document Nord-Eclair)
En 2000, une mise aux normes est décidée par le conseil municipal, pour la salle des fêtes et les groupes scolaires. Des travaux sont en effet nécessaires, tant pour la sécurité incendie que pour l’installation électrique de la salle. Un marché groupé avec la sécurité incendie des groupes scolaires est donc lancé.
Enfin dans les années 2010, l’association Généa’Hem y organise ses salons de la généalogie avec la participation certaines années d’associations belges et françaises et de professionnels de la généalogie, ainsi que des archives départementales du Nord. L’initiation à la généalogie notamment avec internet y est proposée aux visiteurs.
L’affiche du salon de la généalogie en 2017 (Document Historihem)
En 2022, on peut noter le déroulement d’un gala en faveur de la lutte contre les cancers pédiatriques lequel ravit le public et est rythmé par des applaudissements bien mérités. Toutes les recettes sont reversées à « Une nuit pour 2000 voix » qui finance la recherche contre les cancers pédiatriques.
L’association villeneuvoise Jeun’Espoir à l’initiative du gala (Document Voix du Nord)
Ainsi alors que les bains-douches et le dispensaire d’hygiène ont perdu leur vocation initiale et que leurs locaux ont été réaffectés à d’autres tâches, la salle des fêtes, bientôt centenaire, à l’issue de rénovations rendues indispensables par le passage du temps, répond toujours, dans les années 2020, à sa destination d’origine d’accueil d’événements festifs à l’initiative de la municipalité et d’associations très diverses .
La salle des fêtes en 2008 (Document Google Maps)
Enfin, en 2025, la municipalité procède à la déconstruction de la salle : les engins de chantier prennent possession des lieux et la toiture actuelle va disparaître. La réouverture d’une salle des fêtes complétement transformée est orévue pour mars 2026 : une tribune rétractable de 300 places pour une plus grande place aux spectacles, un bar agrandi et toujours des salles de réunion. Quant au fronton gravé, il sera préservé même si l’entrée de la salle sera également transformée.
Les travaux en cours en mai 2025 (Documents Ville de Hem)
Remerciements à la ville de Hem, l’association Historihem ainsi qu’à André Camion et Jacquy Delaporte pour leur ouvrage Hem d’hier et d’aujourd’hui, Jacquy Delaporte pour son ouvrage Hem 1000 ans d’histoire et Jacquy Delaporte, Christian Teel et Chantal Guillaume pour leur bande dessinée Au Temps d’Hem
En 1958, le général de Gaulle doit faire face, au moment même de l’entrée dans le marché commun, à une forte inflation, due en partie à la guerre d’Algérie. Le franc est affaibli par des dévaluations successives. On met en place un plan d’assainissement monétaire (plan Pinay) qui prévoit notamment la création d’un création d’un « nouveau franc » dont la valeur est multipliée par 100. Cette opération est décrétée le 22 décembre 1959 et prévue pour le 1er janvier 1960. Tous les journaux s’emparent du sujet.
Document La Voix du Nord
L’affaire est d’importance et son impact est considérable : il faut modifier à temps tous les documents où figurent un prix, et notamment tous les catalogues, les timbres-poste, modifier les pièces et le papier-monnaie. On insiste sur les difficultés de l’opération.
La Voix du Nord Décembre 1959
Il est indispensable surtout de mener une campagne d’information pour habituer le public à cette idée, et lui faire prendre de nouvelles habitudes. Tous les médias se préoccupent de la façon dont les gens perçoivent l’évènement.
La Voix du Nord 1959
On parle de « franc lourd » pour le distinguer du précédent qui devient automatiquement le « franc léger », mais on emploie officiellement le terme de « nouveau franc ». Pour ne pas perturber les utilisateurs, on imprime des billets identiques à ceux en circulation surchargés de leur nouvelle valeur. Dans un deuxième temps, on supprimera l’ancienne valeur en francs, avant de passer à d’autres billets. Pour renforcer le sentiment de valeur pour la monnaie nouvelle, on crée une pièce de 5 francs en argent. Quant aux étiquettes des commerçants, elles affichent un temps les deux valeurs.
Document site trésor du patrimoine français
La télévision, la radio et la presse écrite multiplient les interviews et les micro-trottoirs pour prendre l’avis des citoyens. En majorité, les interviewés ne voient pas bien l’avantage de l’opération, ni ce qu’elle va changer. En contrepartie, les consommateurs ont peur de s’y perdre : Nombreux sont ceux, surtout parmi les plus âgés ont des difficultés pour faire la conversion et les commerçants prennent l’habitude d’annoncer leurs prix à la clientèle dans les deux monnaies, une habitude qui durera plusieurs années.
Nord Matin 1963
Au final, les gens se font au changement, mais, pour la plupart, ils continuent en calculer en anciens francs et effectuent la conversion à chaque transaction. Ce réflexe va durer de très nombreuses années, surtout pour les montants élevés. Ce réflexe ne cessera, pour certains, qu’à l’avènement de l’euro, 40 ans plus tard. Ce passage tardif assorti aux calculs qu’il nécessitera très longtemps va constituer un entraînement pour la population quand il s’agira de passer du franc à l’Euro.
Nord Matin du 6 Janvier 1963
Les documents proviennent des archives municipales, de la médiathèque de Roubaix, et de sites nommément cités
La congrégation des sœurs de la Sagesse est fondée par le bienheureux Louis Marie Grignon de Montfort. La vocation de la congrégation est à la fois pédagogique et hospitalière. Les premières sœurs arrivent à Roubaix en 1847 pour diriger une école maternelle payante, rue du Vieil Abreuvoir, puis pour assurer un service de soins au profit des déshérités. En 1866, les sœurs reçoivent un témoignage de satisfaction du ministre, pour leur action lors de l’épidémie du choléra. Leur local devenant trop exigu, elles achètent un terrain de 25 ares, rue de l’Union, pour y construire, en 1875, une nouvelle école, composée de quelques classes et un asile.
Le terrain appartenait auparavant à Mme Vve Bossut Grimonprez. La rue qui longe l’école est alors créée et reçoit le nom de la rue de la Sagesse où l’école occupe donc les n°2 et 4 et accueille 229 enfants en 1892.
plan 1875 ( document archives municipales )Photo du début des années 1900 ( document collection privée )
Photos du début des années 1900 ( document collection privée )
En 1907, les sœurs sont expulsées et partent à Tournai, en Belgique. Bon nombre d’élèves les suivent comme pensionnaires. L’école est alors dirigée par les Dames de Saint Maur qui y fondent l’Institution de Ségur à Roubaix. Ce n’est qu’en 1923 que la Sagesse retrouve ses locaux roubaisiens. Sous couvert de l’association « l’Abri Roubaisien », un foyer de jeunes travailleuses y est établi ainsi qu’un institut familial ménager, jusqu’en 1934.
En 1925, l’Assistance Familiale et Ménagère demande l’autorisation de percer une porte sur la façade du 2 de la rue de la Sagesse. Les grandes familles roubaisiennes gardent longtemps le souvenir de la « Grande Sagesse » où les sœurs grises à la grande cornette ont éduqué plusieurs générations. Elles ont toujours été aimées et appréciées.
document Collège Pascal
La seconde guerre éclate en 1939. La situation est très difficile. Il n’y a aucun matériel scolaire, juste un minimum de fournitures. Le jour de la rentrée, six sœurs accueillent les élèves, elles campent, démunies mais présentes et assurent la sécurité lors des tirs de la D.C.A. A la rentrée de 1940, Soeur Cécile de Jésus, supérieure du pensionnat de Verte – Feuille est nommée à la communauté de Roubaix. Une salle de gymnastique est aménagée et en 1944 deux classes supplémentaires s’organisent au second étage. Après la libération, d’importants travaux sont entrepris : la toiture est en partie refaite, la chapelle est transformée en 1948, une buanderie est créée, la cour de récréation est pavée, le réfectoire occupe le sous sol.
document Collège PascalLa congrégation revient de l’église Saint Martin ( document Collège Pascal )Photo aérienne 1953
Les effectifs de l’institution de la Sagesse croissent rapidement. En 1959, la Sagesse agrandit ses locaux en reprenant l’ancienne maison Lepoutre, au 23 rue du Château à l’angle de la rue de l’Union ( rue de la Poste aujourd’hui ). Plusieurs salles de classe y sont alors créées.
le 23 rue du Château ( document archives municipales )document archives municipales
La fin des années 1950 et le début des années 1960 marque une évolution et une ouverture à la communication et au dialogue. Des réunions parents – professeurs permettent un dialogue aisé et efficace, chaque trimestre. Des kermesses sont également organisées chaque année.
les kermesses des années 1958 1960 1961 1962 ( documents Nord Eclair )
à suivre . . .
Remerciements à Benjamin Florin et à toute l’équipe des professeurs du Collège Pascal, ainsi qu’aux archives municipales.
C’est en 1979 que le « Pétanque Club des 3 baudets » est créé. A ses débuts il ne compte qu’une vingtaine de sociétaires, son siège social se situe 5 allée Saint-Exupéry et le président de l’association est Mr Hennebelle. 3 ans plus tard l’appellation change pour devenir le « Pétanque Club d’Hem », dont le siège social se situe rue Edison avant de déménager 5 ans plus tard rue des Vosges, sous la présidence de Mr Doye.
Les 2 appellations successives du club de pétanque de Hem (Documents Historihem)
Le club s’installe enfin rue Racine, dans le quartier de Beaumont mais, dans un premier temps, pendant 2 ans, il « campe » dans des locaux mis à sa disposition par le Centre Communal d’Action Sociale, avant de pouvoir occuper une ancienne salle de la paroisse Saint Paul. Divers travaux ayant été effectués le club dispose d’une salle avec 4 pistes intérieures, la salle Jules Lepers, et de 16 pistes extérieures en 1990.
Local en 1990 (Document Nord-Eclair) et 1991 (Document Historihem)
Dès lors l’assemblée générale qui commence ses réunions par de petits entraînements amicaux commence à songer à la possibilité de participer à des compétitions locales puis régionales dans les catégories cadets et juniors. Le pétanque club rencontre en effet un succès grandissant et le nombre de ses sociétaires ne cesse de croître.
Les membres de l’assemblée générale prennent la pose et s’entraînent (Documents Historihem)
Dès 1990, la municipalité, qui a racheté l’ancien patronage de Saint-Paul, agrandit et rénove le bâtiment pour en faire, à terme, un centre culturel et de formation. Le contraste entre ce bâtiment rénové est alors très important avec le local du pétanque club situé dans son prolongement.
La rénovation de l’ancien patronage avec le pétanque club de l’époque (Documents Nord-Eclair)
Au rez-de-chaussée se situe une grande salle pouvant accueillir une centaine de personnes, une cuisine et des sanitaires. A l’étage sont prévues le logement du concierge et 2 salles de réunion à usage de diverses permanences de la municipalité et des services sociaux. La grande salle sert pour des réunions et des banquets familiaux des habitants du quartier. Reste à rénover le pétanque club pour harmoniser le tout.
Le nouveau pétanque club de Hem (Documents Historihem)
C’est chose faite dès l’année suivante avec un complexe rénové au n° 2 comprenant 6 pistes couvertes et chauffées et de nombreuses pistes extérieures, une piste d’honneur et un « club house » pour la centaine de sociétaires que compte alors le club, dans un ensemble qui complète harmonieusement le centre culturel, inauguré en octobre 1992 par Mme Massart, Maire de Hem.
L’inauguration par Mme Massart en octobre 1992 (Documents Historihem)
Deux ans plus tard, en 1994, une école de pétanque est créée par Mr Caulier, membre du bureau de l’association. En février 1995, l’école compte une quinzaine d’enfants de 6 à 12 ans. Elle regroupe dans un premier temps des enfants de pétanqueurs qui assistaient jusque là aux rencontres disputées par leurs parents.
Comme d’autres enfants du quartier lorgnaient également sur ce sport de détente et de précision l’école fait bien vite le plein et des ateliers de pointage et de tirage sont créés. Chaque séance se termine par un match au cours duquel s’affrontent les écoles du district (de la métropole).
Quatre écoles de pétanque y sont en effet recensées : Croix, Lomme, Annappes et donc Hem. L’école compte 4 catégories : benjamins, minimes, cadets et juniors. Le but du club est en effet triple : loisir, compétition et formation. Cette fois le club passe un nouveau cap et vise la coupe de France.
Création de l’école (Document Nord-Eclair)
Cette décision s’avère bien vite payante puisqu’en 1998, sous la présidence de Mr Landrieux, le club compte 123 licenciés, dont 25% sont des jeunes de 7 à 17 ans. Les nouveaux jeunes de l’école reçoivent, lors d’une petite cérémonie, leurs équipements aux couleurs du club : casquette, tee-shirt et coupe-vent.
Equipements remis aux nouveaux membres (Document Historihem)L’école de pétanque (Documents Historihem)
En début 2000, sous la présidence de Robert Deixonne, le pétanque club récompense les joueurs ayant participé aux concours inter-sociétaires, en présence de Mr Vercamer, maire de Hem, et c’est l’occasion de se féliciter de la croissance du nombre de licenciés, passé à 180 pour cette nouvelle année.
Fête pour la croissance constante du nombre de licenciés (Document Nord-Eclair)
A la fin de cette même année, c’est à nouveau sous la présidence de Mr Doye, et en présence de Mr Vercamer, que le pétanque club récompense ses jeunes lors d’un après-midi animé avec copieux goûter, remise de lots, loto, lecture du palmarès et remise de médailles avant la tombola finale.
Fête de fin d’année en présence de Mr Vercamer (Document Nord-Eclair)
En 2009 c’est Michel Dupire qui devient président du club et 3 ans plus tard il est amené à rendre hommage à Henri Caulier, créateur de l’école de pétanque, lors de son décès, rappelant à quel point ses qualités de pédagogue et son dévouement avaient été précieux pour la création de l’école dans laquelle il s’était impliqué pendant de nombreuses années.
Voilà un quartier de Leers qui a disparu des plans cadastraux et de la mémoire des leersois. Le Nouveau Jeu. Depuis quand existait-il ? Où se situait-il ?
Le 17 juin 1850, c’est le début de la construction du pavé de Lannoy à Leers, pavé communal, célébré par les sociétés du village. Cette route passe au carrefour formé par les rues d’Audenarde, Longue Rue, futures rues Victor Hugo et Jules Leroy, c’est à dire par le Nouveau Jeu qu’elle effleure. Le Nouveau Jeu semble être antérieur à 1850, il existe bien avant la création de l’usine Motte-Bossut. Il se situe dans l’angle formé par la Longue Rue et la rue d’Audenarde.
Le Nouveau Jeu en 1890 site ADN
Pourquoi ce nom de nouveau jeu ? Une nouvelle activité s’est-elle installée là, bourles, tir à l’arc… La présence d’une société des bourleurs du Nouveau Jeu lors de la célébration de ce nouveau pavé laisse à penser que ce pourrait bien être l’origine du nom du quartier.
En 1901, le quartier du Nouveau Jeu est celui qui possède le plus de maisons et donc d’habitants. Le chef lieu est alors formé de la Place, la Longue Rue, le Nouveau Jeu, le Petit Tourcoing et la Mottelette. Le Nouveau Jeu compte 112 maisons contre 108 à la Place et 108 à la Longue Rue.
En 1906, le Nouveau Jeu est toujours un quartier important mais la Longue Rue l’a dépassé en maisons (la longue rue, future Rue Joseph Leroy) 136 maisons contre 113, le même nombre que la place. Cela veut-il dire que le Nouveau jeu a atteint son apogée en tant que quartier ?
En 1906, parmi les 113 maisons malheureusement dépourvues de numérotation, on trouve dans l’ordre d’apparition dans la liste : la Veuve Leblois cabaretière, Decalonne boulanger, Delreux coiffeur cabaretier, Elisa Rosier cabaretière, Julie Druon cabaretière, Jules Nys gérant coopérative, Henri Quique cordonnier, Jules Spriet boulanger cultivateur, Jules Deprat secrétaire de mairie, Léon Sheerspereil sabotier, Louis Decourcelle marchand de légumes cabaretier, Joséphine Duhem cabaretière, Jules Cardon boucher charcutier, Marie Marécaux épicière, Jules Plouvier cabaretier, Alfred Couque cordonnier cabaretier, Léo Fremont pharmacien, Jules Dereux fermier. Parmi les habitants du Nouveau Jeu, une centaine d’entre eux travaille à l’usine Motte-Bossut toute proche. Une vingtaine à l’usine Parent.
à gauche de l’usine, les premières maisons du Nouveau Jeu doc Leers historique
Pendant la première guerre, le Nouveau Jeu subit les bombardements allemands, dont les batteries sont installées au Mont de la Trinité (Mont Saint Aubert). L’abbé Monteuuis raconte : dans cette nuit du 5 au 6 novembre 1918, il se passa des scènes d’horreur dans tous les coins du village, car les obus étaient tombés dans toutes les directions : à la Petite Frontière, au Vieux-Bureau, à la Croix des Bergers, au Nouveau Monde, au Petit Tourcoing, au Lestocoi, au Nouveau Jeu, à la Mottelette et sur la place, tout à côté de l’église.
En 1926, le Nouveau Jeu n’affiche plus que 53 maisons ! La guerre est sans doute passée par là. En 1926, parmi les 53 maisons, elles sont à présent numérotées, on trouve Auguste Vandeputte marchand de moutarde au n°81, et Elise Verbeck épicière cabaretière au n°115. La numérotation va de 34 à 117. On peut dénombrer huit habitants qui travaillent à l’ELRT, sans doute dans le dépôt tout proche.
En 1931, le Nouveau Jeu n’apparaît plus en tant que tel. De nombreuses rues sont nées. Ainsi la Longue Rue est-elle devenue la rue Joseph Leroy. La rue de l’église est la rue Thiers. Et la rue d’Audenarde sera bientôt la rue Victor Hugo.
Sources
Lucien Demonchaux Leers et les leersois édité par l’ Association Leers Historique
Emile Vanhonsebrouck et son épouse Germaine, née Pluquet, habitent à Lys lez Lannoy, au 146 rue du Vert Pré, à l’angle de la rue Franklin. Dans les années 1940, Emile travaille aux PTT, Germaine fabrique des canadiennes et des imperméables reversibles à la marque « Pile ou Face », dans son petit atelier de la rue du Vert Pré, pour sa clientèle fidèle.
document Ravet Anceau 1947
A la fin des années 1940, Emile souhaite ouvrir un commerce de vêtements pour son épouse Germaine, dans une rue très commerçante, dans une ville plus importante, tout en gardant son propre emploi à La Poste. L’occasion se présente lorsqu’on leur propose un commerce situé au 130 rue de Lannoy à Roubaix, à l’angle de la rue Sainte Thérèse. C’était un ancien estaminet tenu dans les années 1920-1930 par Mr Delmarle, et inoccupé depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
plan cadastral
Le local est très vaste. Le rez-de-chaussée de 105 m2 permet d’aménager un magasin de vêtements, et l’étage d’installer un atelier de confection, pour continuer à produire les canadiennes mais également à développer la production d’autres vêtements ( manteaux, robes, complets etc ).
document collection privée
Emile et Germaine commencent leur activité, après de gros travaux d’aménagement intérieur. En 1954, ils font transformer une partie de la façade en abaissant la vitrine et en posant une vitre convexe anti-reflet, côté rue de Lannoy, de façon à attirer le regard des passants. Ils gardent leur habitation de Lys lez Lannoy avec leurs deux enfants Yves et Yvette.
document Y. Vanhonsebrouck
Le couple commence à communiquer par de la publicité dans la presse locale dans les années 1950. Ils proposent de nombreuses possibilités de financement pour la clientèle : « Le vêtement de votre choix pour 3000 Frs et le reste à crédit en 6 mois ». Germaine reste fidèle à son principe : proposer des manteaux, pardessus, imperméables, vestons, parkas à des prix bas en proposant des moyens de paiement à l’amiable, c’est à dire des prêts personnels sans passer par une société de crédit.
document Nord Eclair 1955
En 1959, c’est la façade, côté Sainte Thérèse qui est modifiée. Les 5 petites fenêtres sont remplacées par 3 magnifiques baies vitrées. Huit personnes travaillent désormais dans le commerce : une vendeuse au rez-de-chaussée, et à l’étage, un coupeur et des ouvrières sur machines à coudre. Emile abandonne son emploi à La Poste pour se consacrer à plein temps au commerce de son épouse.
documents Nord Eclair 1964 et 66
Emile communique sur son magasin en annonçant le « Super Marché du Vêtement » car en effet, il propose un choix immense de complets à des « prix usine » défiant toute concurrence. C’est donc toujours avec surprise qu’il constate des actes de vandalisme, lorsque la vitrine est brisée pour le voler et s’habiller encore à moindre coût.
document Nord Eclair 1966
En 1982, Emile 68 ans, et Germaine 64 ans prennent une retraite bien méritée. Leur fille Yvette reprend le commerce cette même année. Son frère Yves quant à lui souhaite continuer dans une carrière professionnelle technique.
document collection privée
Yvette continue sur la même lancée que ses parents : proposer des vêtements de qualité à des prix bas en organisant des promotions régulières comme : la braderie de la rue de Lannoy en Septembre, la fête des mères et la fin d’année.
document Nord Eclair années 1990
En 2002, Yvette Vanhonsebrouck pense à prendre sa retraite à son tour. Elle communique pour annoncer la liquidation totale du magasin et cesse son activité en 2003, après 55 années d’existence.
document Nord Eclair 2002
Le magasin deviendra ensuite successivement un commerce de vêtements de type oriental, puis rapidement une agence de voyages « Cap découverte », puis une supérette, et depuis 2018, c’est une boulangerie qui est installée et toujours en activité de nos jours.
document Google maps 2008Photo BT
Remerciements à Yvette Vanhonsebrouck, ainsi qu’aux archives municipales.