On Inaugure une station

La construction de la banque de France en 1904, réalisée place de la liberté sur l’emplacement d’une ancienne usine, laisse un espace entre les locaux de la banque et le boulevard Gambetta. Cet espace est occupé par un jardin clôt de murs. Un portail ouvrant sur la place y donne accès.

Document archives municipales
Document archives municipales

C’est sur cet espace que la société BP construit sa première station service à Roubaix. Inaugurée en décembre 1957, quelques mois après sa mise en service, elle est qualifiée d’ « ultra-moderne » par la Voix du Nord. Elle est idéalement située à un endroit particulièrement favorable, d’accès commode pour les véhicules. Cette inauguration se fait en présence de nombreuses personnalités. On y sable le champagne, le buffet étant disposé, pour la circonstance, sur le pont élévateur de la station.

Photo La Voix du Nord
Photo La Voix du Nord

Baptisée du nom de « station de Roubaix », elle est d’abord dotée de deux pompes, au centre de la piste, manœuvrées par un pompiste en uniforme. On ne tarde pas à les remplacer, venu le temps du self-service, par une pompe moderne offrant le choix Essence/Super, et une autre pour le Gas-oil, placée le long du trottoir de la place. Les automobilistes peuvent maintenant profiter de ces installations à l’abri d’un auvent central.

Photo Nord Éclair - 1965
Photo Nord Éclair – 1965

Le gérant est d’abord M. Teiten, puis, en 1959, M. Pannequin.

L’instauration du secteur piétonnier fait qu’on installe en 1965 des parcmètres sur le trottoir devant la station, ce qui, selon Nord Éclair interdit dorénavant aux poids lourds de se ravitailler en carburant. En 1972 de nouveaux gérants, M. et Mme Parsy, reprennent la station.

Document Nord Matin
Document Nord Matin

Cette même année, la station fait la une des journaux : un Mongy s’arrête en haut du boulevard de Paris. Le wattman, M. Gabiot, fait descendre les voyageurs à cause d’un début d’incendie dû à un court-circuit. Il descend le pantographe, mais le tram, désormais sans freins ni klaxon, se met à descendre le boulevard de Paris. Il grille le feu rouge de la rue Jean Moulin et s’engage dans le boulevard Leclercq en ignorant tous les feux de circulation – heureusement sans causer d’accident – jusqu’au virage à angle droit qui doit le mener place de la liberté. Il quitte alors des rails et poursuit sa course folle à travers le terre-plein jusqu’à s’arrêter face à la vitrine de la station heurtant au passage une deux chevaux

Photos Nord Éclair
Photos Nord Éclair

Mais la station éprouve, comme toutes, la concurrence des supermarchés qui grignotent peu à peu les bénéfices, et les années 80 lui seront fatales ; elle aura disparu dans le Ravet-Anceau de 1986, remplacée peu après par un garage voué aux réparations rapides à l’enseigne de Midas.

Photo médiathèque de Roubaix
Photo médiathèque de Roubaix

Les autres documents proviennent des archives municipales.

Coop aux Trois Ponts

C’est en février 1972 que la SACOMUL (Société d’Aménagement de la Communauté Urbaine de Lille) met en vente les locaux du centre commercial qui va se trouver au cœur du nouveau quartier des Trois Ponts, encore en construction à l’époque. Le centre commercial lui-même est en cours de construction et on prévoit de le livrer en mai 1972. Il comprend une surface de supermarché de 712 m², une pharmacie de 140 m², un café de 70 m², une librairie-journaux de 70 m², une boulangerie de 140 m² et un local à affecter de 70 m². Les renseignements et le dépôt des candidatures se font à la SACOMUL, 326 rue du Général de Gaulle à Mons en Barœul.

Vue du quartier en 1972 Photo NE
Vue du quartier en 1972 Photo NE

Les trois-quarts de logements sont à présent occupés et il est temps qu’un centre commercial puisse approvisionner la population du quartier. D’autres équipements collectifs sont prévus : une crèche, un centre social, un centre de soins un foyer du vieillard, une maison de jeunes. Une école est en cours de construction. Très vite, on apprend qu’une supérette COOP occupera les 712 m² et que la pharmacie a trouvé son candidat. Les autres cellules attendent leurs acquéreurs. Le gros œuvre sera achevé en avril et le temps d’effectuer les aménagements intérieurs, l’ouverture des magasins se fera en septembre, selon le journal.

Le chantier en 1972 Photo NE
Le chantier en 1972 Photo NE

C’est à la fin du mois d’août que la supérette COOP est inaugurée rue Léonie Vanhoutte. Elle propose à sa clientèle tout ce qu’on peut trouver dans ce type de magasin, notamment un rayon boucherie. Ce point de vente bénéficie de la logistique des Coopérateurs de Flandres et d’Artois, association de coopérateurs qui gèrent et contrôlent eux-mêmes leur coopérative. Les COOP représentent plus de 600 points de vente dans le Nord de la France, dont 200 libres services et supermarchés, et nationalement, les magasins COOP sont au nombre de 10.000. Le PDG des Coopérateurs, Jean Delattre rappelle tout cela dans son allocation d’inauguration, ainsi que les divers services proposés par la société : assurance, documentation familiale gratuite, journal Le Coopérateur de France, œuvre de solidarité, crédit ménager le moins cher de France, vente par catalogue, service après-vente, laboratoire d’analyses…

L'inauguration en août 1972 Photo NE
L’inauguration en août 1972 Photo NE

M. Prouvost adjoint au maire, rappelle que Roubaix a été le berceau du mouvement coopératif et remercie les Coopérateurs de Flandres et Artois pour l’implantation de ce magnifique magasin. Un vin d’honneur est alors servi par M. et Mme Lefebvre, gérants du magasin et M. et Mme Lourme, gérants du rayon boucherie, et tous les présents boivent au succès du nouveau COOP.

La COOP des Trois Ponts Photo NE
La COOP des Trois Ponts Photo NE

Deux nouvelles COOP

Le jeudi 8 avril 1965, le quartier du Carihem est doté d’un magasin COOP dans son centre commercial. C’est un libre-service et un cadeau est offert jusqu’à fin avril aux futurs clients. C’est le onzième magasin COOP de Roubaix qui s’ouvre. La Coopérative est une association de consommateurs, chargée de la défense de leurs intérêts. rappelle M. Chaumorcel, attaché de direction, présent à l’inauguration. Il ajoute qu’au-delà du cadre des prix, son action touche désormais les terrains de l’information, de la défense de la santé, du crédit à taux exceptionnel. M. Broutin, conseiller municipal, félicite les COOP pour leur réalisation. Les gérants, M. et Mme Deramburg, servent un champagne d’honneur pour clôturer la manifestation.

L'intérieur du magasin COOP du Carihem Photo NE
L’intérieur du magasin COOP du Carihem Photo NE

Peu de temps après, c’est au tour du quartier des Hauts Champs. Le 12 avril 1965, les Coopérateurs de Flandre et d’Artois ouvrent leur douzième magasin à Roubaix : un super coop de 235 m² conçu selon les plans de l’architecte Houdret, situé rue Emile Zola dans le quartier des Hauts Champs. Ses rayons couvrent l’ensemble des besoins d’une famille : alimentation générale, vins et liqueurs, produits laitiers, fruits et légumes, pain, pâtisserie, boucherie charcuterie, droguerie, ménage, lingerie, appareils électroménagers, ameublement.

L'inauguration COOP des Hauts Champs Photo NE
L’inauguration COOP des Hauts Champs Photo NE

A cette époque, la rue Degas n’existe pas encore, car les sols de la rue n’ont pas été viabilisés. C’est pourquoi le super COOP est encore situé rue Emile Zola, dont on pense qu’elle sera prolongée. Parmi les invités, M. Broutin représentant la ville de Roubaix, et quelques directeurs de sociétés. Les premiers gérants sont les M et Mme Lefebvre, qui offriront un vin d’honneur aux sommités. Cette supérette se trouvait juste à côté du local de la chaufferie, de l’autre côté d’un sentier remontant vers la rue Joseph Dubar. Aujourd’hui tout a disparu, chaufferie et magasins, des témoins se souviennent qu’un marchand de fruits et légumes a succédé à la COOP, et il y aurait eu un salon de coiffure.

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Les Coopérateurs de Flandre et d’Artois ont ainsi inauguré leur 687e point de vente COOP, dans le quartier des Hauts Champs, ce qui montre l’importance de cette société à l’époque.

Des sabots à la SARL

Photo La Voix du Nord - 1975
Photo La Voix du Nord – 1975

En 1869 a lieu le mariage d’Amédée Papillon, employé de commerce, et domicilié rue de la Gaîté, et de Lievène Thomas.Deux ans après le mariage leur naîtra un fils, Eugène. Le couple fonde alors un commerce de sabots au 146 de la rue de Lannoy, juste après la rue Decrême. Ils resteront à cette adresse jusqu’après 1891, puis déménagent avant 1894 pour installer leur négoce au 164 de la même rue, sur un terrain encore resté libre.

A cent mètres de là, Alfred Bonte tient en 1891, avec son épouse Désirée Platel, une épicerie située au 179, futur emplacement des galeries Maman Louise. Le couple, marié en 1870, donne naissance à une fille Marie. Après le décès du chef de famille en 1890, sa veuve reprend l’épicerie, qu’elle ne cède que vers 1900. Elle se retirera ensuite au 45 rue Ste Therese.

Ces deux familles se rapprochent en 1897, à l’occasion du mariage d’Eugène Papillon et de Marie Bonte, mariage qui fait l’objet d’un contrat, délivré par maître Vahé. Eugène est alors, comme son père, négociant en chaussures. Ils auront trois enfants, Suzanne, Lievin, et Louise, et prendront plus tard chez eux la mère de Marie, Désirée Platel, qui quitte la rue Ste Therese. Le couple reprend le commerce de chaussures des parents d’Eugène.

Sur ces entrefaites, en 1901, l’architecte Achille Dazin demande un permis de construire au nom de Eugène Papillon-Bonte au 167, sur l’autre trottoir. Le plan de ce bel immeuble très orné inclut à droite un magasin dont la vitrine comporte une double porte. La demande est renouvelée en 1910, la propriété s’étendant jusqu’à la rue Beaurewaert.

Document archives municipales - photo Jpm
Document archives municipales – photo Jpm

En 1913 le Ravet Anceau indique au 167 Papillon-Bonte, chaussures en gros. Le 164 est repris par une maison de vente à crédit.

Dans les années 30, Eugène Papillon fils, représente la deuxième génération pour l’entreprise. En 1933, il crée derrière le magasin la première usine de pantoufles à semelles vulcanisées de France, les « pantoufles du Docteur Bontemps ». En 1939, on trouve dans le Ravet-Anceau au 167 Papillon-Bonte, négociant, et au 167 bis anciens établissements Papillon-Bonte, E. et A. Papillon, fabricants de chaussures, l’adresse étant partagée avec un garage. La mairie reçoit une demande pour agrandir les ateliers. L’entreprise est également propriétaire des numéros 169 et 171. L’usine est de nouveau agrandie en 1947.

1947-96dpiDans les années 40, un second magasin ouvre ses portes, toujours rue de Lannoy par l’absorption des chaussures Dolly, magasin installé au 20, au coin de la rue de la Tuilerie, ainsi qu’un autre , au 6 et 8 avenue Jean Lebas à l’enseigne Deflou.

Photos La Voix du Nord et médiathèque de Roubaix – documents coll. particulière
Photos La Voix du Nord et médiathèque de Roubaix – documents coll. particulière

 Papillon-Bonte ouvre également un magasin Grand Place à Tourcoing. En 1956, l’usine de caoutchouc ferme, mais l’entreprise continue à grandir : en 1960, on ouvre Grand Place à Roubaix le premier magasin dédié aux enfants. Les magasins Chauss’Mômes se multiplient dans la région. Le nombre de magasins s’accroît dans différentes villes.

Mais le magasin du numéro 20 rue de Lannoy est exproprié lors de la démolition de l’îlot Anseele. Il est réinstallé ans un premier temps au Lido.

Photos la Voix du Nord et Nord Eclair
Photos la Voix du Nord et Nord Eclair

L’un après l’autre tous les magasins installés à Roubaix ferment pour des raisons diverses. Le siège social s’installe à Marcq. C’est maintenant la quatrième génération de Papillon qui est aux commandes de la société. Les magasins continuent à se multiplier, mais, peut-être pour l’instant, pas à Roubaix.

Le magasin grand rue – photo Delbecq archives municipales
Le magasin grand rue – photo Delbecq archives municipales

 

 

 

 

 

Un dernier élargissement

Le coin de la grand rue et des rues de l’Hommelet et Pierre de Roubaix n’a pas fini d’être élargi : la pioche des démolisseurs va maintenant s’attaquer aux deux angles Est.

Le plan cadastral de1845 nous montre un bâtiment formant l’angle sud-est du carrefour. Il est composé de plusieurs propriétés, numérotées 134bis, 136 et 138 sur la grand rue, et 1 sur la rue du quai . Le 138 est prolongé parallèlement à la rue du quai par un bâtiment long qui forme un retour à angle droit pour rejoindre cette même voie, enserrant ainsi un terrain clôturé par un mur. La propriété porte les numéros 3 à 9 dans la rue.

Plan cadastral 1884
Plan cadastral 1884

Un article de la Voix du Nord publié en 1958 nous apprend que c’est justement au 138 qu’Eugénie Scrépel-Pollet transfère le magasin de pianos et instruments de musique qu’elle a ouvert en 1880 rue des Champs. Très vite, M. et Mme Marcellin Willot-Scrépel prennent une part active dans le commerce qu’ils reprennent rapidement. En effet, en 1893, monsieur Willot-Scrépel , négociant, domicilié au 70 boulevard de Strasbourg, est propriétaire du 138. L’enseigne affiche toujours néanmoins le nom de Scrépel-Pollet.

Il procède à des aménagements (installation d’une vitrine grand rue, et percement d’une grand porte et de fenêtres sur l’ancienne rue du quai, devenue rue Pierre de Roubaix.

Le magasin - Document médiathèque de Roubaix
Le magasin – Document médiathèque de Roubaix

Marcellin Willot-Scrépel était employé de commerce lors de son mariage avec Justine Scrépel-Pollet, fille de François Scrépel et de Marie Françoise Pollet. Leur gendre, Amand Lecat, les aide dans le commerce qu’il reprendra à son tour dans les années 30.

Il installe sur la rue Pierre de Roubaix des ateliers, car il fabrique également sa propre gamme d’instruments.

Les ateliers - Document médiathèque de Roubaix
Les ateliers – Document médiathèque de Roubaix

Très tôt, le commerce s’élargit par la commercialisation de machines parlantes, mais aussi de pianos automatiques à cylindres et et pneumatiques. L’entreprise suit les évolutions de près : avec l’avènement du pick up, on assiste à l’ouverture d’un rayon de disques. Apparaissent les premiers postes de radio ; l’enseigne a des relations suivies avec la maison Philips, dont elle deviendra distributeur officiel. On passera ensuite à la télévison et la Hi-fi, mais aussi à l’électroménager.

Documents journal de Roubaix
Documents journal de Roubaix

Durant cette période, les numéros 134 bis et 136, ainsi que le numéro 1 rue Pierre de Roubaix abritent encore d’autres commerces. On trouvera longtemps un estaminet au numéro 134 bis, un coiffeur au 136, une épicerie, puis une école de coupe au 1. cette situation dure jusque dans les années 50, où, finalement, Scrépel Pollet rachète les propriétés formant le coin.

En 1958, M. Francis Lecat étant responsable du commerce, la presse nous annonce l’ouverture d’un magasin agrandi et rénové, dont les vitrines ouvrent désormais sur les deux rues. L’inauguration réunit de nombreuses personnalités.

La nouvelle vitrine - Document Nord Eclair
La nouvelle vitrine – Document Nord Eclair

Le magasin s’agrandit encore au détriment des anciens ateliers de pianos rue Pierre de Roubaix. Les vitrines sont surmontées d’un bardage métallique reprenant le sigle stylisé de la société. La propriété s’étend désormais jusqu’au boulevard Gambetta.

Photo Lucien Delvarre
Photo Lucien Delvarre

En 1984 le magasin est repris par les établissements Leroy-Horinque. A cette même époque, les travaux de l’avenue des nations-unies avançant, supprimant le dernier tronçon de la rue de l’HOmmelet, et obligeant à un élargissement de la rue Pierre de Roubaix jusqu’au boulevard Gambetta. Le magasin, désormais frappé d’alignement, est démoli, ainsi que la belle maison située en face, de l’autre côté de la grand rue.

L'extrémité côté Gambetta. Photo la Voix du Nord
L’extrémité côté Gambetta. Photo la Voix du Nord

On reconstruit un nouveau magasin dans l’alignement, situé du côté du boulevard Gambetta.. Celui-ci changera de nom, la nouvelle enseigne arborant Leroy-Horinque, avant de disparaître victime de la concurrence des grandes surfaces. Il est désormais remplacé par un centre de remise en forme.

Les autres documents proviennent des archives municipales.

 

 

 

 

La Maison du livre, une libraire du centre ville

Roubaix est une ville d’imprimeurs et de libraires. Au dix-neuvième siècle, dans la rue du vieil abreuvoir se trouvait l’imprimeur lithographe Lesguillon, qui occupa les n°17, 19 et 44. A deux pas, dans la rue Nain, il y avait l’imprimerie Jenicot. Au début du vingtième siècle, on trouvait à Roubaix une trentaine d’imprimeurs et autant de libraires. On trouve trace dans le Ravet Anceau en 1895, d’une librairie au 21 de la rue du vieil abreuvoir : Mme Laplace de Tayrac, dont le mari est contrôleur des douanes, tient là une librairie papeterie. Elle sera reprise par Melle  Vieillard, signalée en 1910 par le Ravet Anceau. Après la première guerre, dans les années vingt,  la librairie prend le nom de Maison du Livre et devient la propriété Dendievel.

La Maison du livre des années trente. Coll particulière
La Maison du livre des années trente. Coll particulière

C’est en 1935 que M. Bonnehon, professeur au Conservatoire National de Roubaix et directeur du Petit Monde Artistique de Roubaix, perpétue la vocation de l’établissement. Une publicité parue dans le Journal de Roubaix présente la librairie comme la maison de l’élite intellectuelle de Roubaix. On y trouve toutes les nouveautés, un grand choix de livres techniques, des œuvres poétiques. Un nouveau rayon vient d’apparaître pour le théâtre et on y trouve toutes les livres classiques. La librairie proposera également des romans de voyage et d’aventure, des livres pour enfants, ainsi qu’un grand choix d’estampes, d’eaux-fortes et de dessins, les revues et les journaux trouvent également place sur ses rayons. Enfin, une nouvelle vitrine mettra en valeur le magasin.

La Maison du livre de M. Bonnehon Coll Particulière
La Maison du livre de M. Bonnehon Coll Particulière

M. Bonnehon cède sa librairie en 1972 à M. et Mme Lenglet. Le premier étage du magasin accueille alors une nouveauté, le club de livres France loisirs, alors que disques et cassettes viennent renforcer les rayons de la Maison du Livre. Le développement est tel que la Maison du Livre va un temps s’installer au n°27 de la rue du vieil abreuvoir, dans l’ancienne poste. On y retrouve tous les rayons de la librairie traditionnelle : lettres, sciences, poésie, tourisme, religion, loisirs. Sans oublier la papeterie, le dessin et les objets d’arts[1]. En 1986, Bédéphile, un magasin spécialisé dans la présentation et la vente des bandes dessinées, voit le jour au n°21, tenu par le fils de M et Mme Lenglet.

La Maison du livre au n°27 Coll Particulière
La Maison du livre au n°27 Coll Particulière

En 1994, la Maison du Livre quitte la rue du vieil abreuvoir et va s’installer au n°21 de la Grand rue. Cette imposante librairie est à la fois maison de la presse, dépôt de France Loisirs, dispose de rayons consacrés aux dvd et cd roms, et continue de proposer des ouvrages pour tous les goûts, sans oublier la papeterie. En 2002, M. et Mme Lenglet prennent leur retraite et cèdent leur librairie à l’un des vendeurs, M. Lejon, David Lenglet poursuivant le Bédéphile de la rue du vieil abreuvoir. Mais le 21ème siècle sera fatal à cette librairie plus que centenaire, qui renoncera devant la concurrence d’une grande surface de 1200 m2 installée au printemps 2005 dans le centre commercial Espace Grand rue.

La Maison du livre Grand rue Coll Particulière
La Maison du livre Grand rue Coll Particulière

 


[1] In La Maison du Livre, 100 ans de librairie, de passion et d’indépendance » Décembre 2004 Quelle belle idée Editions

Une vie de travail

Thérèse a bien voulu témoigner sur sa vie de travail. Née dans le quartier du Fresnoy, elle y est revenue après avoir pris sa retraite. Elle nous donne un témoignage de ses différents emplois, ce qui nous permet de faire un vrai parcours de Roubaix.

Je suis allée à l’école sainte Odile jusqu’à l’âge de 13 ans, puis je suis partie au collège. J’aurais voulu être puéricultrice ou comptable, mais l’orientation en a décidé autrement. Je me suis mis à la couture, j’étais douée pour ça, on m’a mis en confection. Je devais avoir mon CAP mais j’étais tellement stressée que j’ai fait les boutonnières côté hommes alors qu’on me demandait côté femme.

La société de confection Ronald Collection Particulière
La société de confection Ronald Collection Particulière

Je suis entrée comme apprentie chez « Ronald » rue des Vosges, comme piqueuse. J’ai appris sur le tas. C’est le commencement du métier, on fait toujours la même chose. C’était une entreprise de confection de vêtements de luxe pour enfants. J’y suis restée trois mois, je ne m’habituais pas, je ne gagnais pas grand’ chose. J’ai travaillé aussi à l’Ecusson, c’était un volailler rue de Mouvaux en face de la pharmacie, il y avait le foyer du vieillard à côté. C’était de l’appoint, j’allais à la messe à 7 heures et demie, et après je vidais les poulets jusqu’en début d’après-midi. Je faisais partie de la maison, parfois on me confiait le magasin. Ensuite en toujours en 1967, j’ai travaillé pour la société « VDV, Vêtements de Vacances », vêtements de sports. C’était des gens de Paris, des trucs chics, rue de la fosse aux chênes. Des manteaux matelassés, en lurex, ils étaient d’avant-garde. On pouvait acheter des coupes, j’ai fait des manteaux pour ma fille. On faisait des poignets toute la journée, et c’était sans arrêt des histoires de bonne femme ! Dans les bonneteries, c’est pareil. Chez « Herbaut Denneulin », j’avais été prise, mais avec tous ces bavardages, je ne suis pas restée ! Je suis restée deux ans chez VDV. J’étais mécanicienne, je travaillais sur une machine, c’était plus varié, avec des modèles différents. J’ai travaillé des matières, ça m’a donné des trucs pour la suite, par exemple, on mettait du papier toilette en dessous pour arriver à piquer. On disait que j’avais des mains en or.

La maison Vlemincks CP Méd Rx
La maison Vlemincks CP Méd Rx

En octobre 1967, je travaille chez « Vlemincks », les bandages, rue Pauvrée, j’étais piqueuse à ce moment-là. Je faisais parfois des essayages avec les dames. Je suis restée là un an. Puis j’arrive au magasin « Minifix » de la Grand rue. J’étais vendeuse, au rayon des jouets. Il y avait des rayonnages, c’était déjà assez grand, genre Monoprix. Ils vendaient de tout, alimentation, vêtements, en dessous de Monoprix au niveau gamme. On était une trentaine de vendeuses. J’allais faire mes courses dans le magasin avant de revenir à la maison. L’ambiance était bonne, j’étais tranquille, j’étais jeune mariée, je me suis mariée le 9 août à l’église Ste Antoine. On habitait alors rue Watteuw. Mais ce n’est pas ce que je voulais faire.

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 Après j’ai travaillé à « La femme chic » en tant que retoucheuse. On s’entendait à merveille, on retouchait pour les trois magasins de la rue de la Vigne, de la rue Jules Guesde et de la rue de l’alouette. C’est là que j’ai appris à faire des choses magnifiques. Je triais aussi les seconds choix, j’avais l’œil pour ça, on remettait en vente les meilleurs. J’étais toujours ponctuelle et régulière, j’y suis restée quatre ans ! J’y serais restée, le travail me plaisait, j’étais appréciée, mais la boîte a fermé à cause de la gérante, suite à un contrôle, au grand désespoir du patron. En 1974, je suis allée chez Pronuptia à Tourcoing. La direction de Lille est descendue, ils sont venus me voir, ils me demandaient de retoucher sur les gens. Je me suis retrouvée dans une cabine avec une fille, c’était nouveau pour moi. J’ai été prise tout de suite : 45 heures par semaine et je revenais chez moi le midi. Il devait y avoir un Pronuptia à Roubaix 2000 et ça devait être pour moi, mais ça ne s’est pas fait. La patronne reconnaissait bien ce qu’on faisait, je suis allée la voir, car pour moi, c’était trop lourd, et au mois de juin on faisait des heures. J’ai fait un an et j’ai quitté.

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Je suis arrivée chez N’BEL, tenue par une dame qui faisait les corsets, moi je faisais les robes de plage. Comme marques, ils faisaient Playtex et Scandal. A ce moment, j’étais enceinte et toujours en haut de l’échelle, j’avais une pêche du tonnerre. Parfois j’avais des coutures à faire sur les corsets. C’était au 173 rue Pierre de Roubaix, le bâtiment existe encore, avec ses deux grandes vitrines, une grande porte et une porte d’entrée.

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Je me suis arrêtée de travailler quelque temps, puis j’ai repris chez « Oui », c’était le nom du magasin, qui faisait des robes de mariées. Je reste deux ans, ce n’était pas de la haute couture. Je voulais changer et grâce à une petite annonce, je suis entrée chez « Laurence ». La patronne m’a donné des retouches, sur des robes très chères. Elle avait confiance en moi. Elle-même s’occupait de ce qui allait vite, bas de pantalon, des choses comme ça. On ne manquait de rien. Elle me ramenait de l’eau de pluie pour repasser. C’était assez familial. J’ai travaillé là jusqu’en Février 1993.

Ensuite, j’ai attrapé une allergie au tissu, à cause des apprêts, j’ai dû arrêter. J’ai dû me reconvertir. J’ai fait une formation, avec l’accord de la dame de chez Laurence boutique. Je me suis mise à niveau au CUEEP, j’ai eu le brevet des collèges, et ensuite j’ai rattrapé le BEP sanitaire et social en sciences physiques. Et j’ai réussi l’examen à la Croix Rouge pour être puéricultrice. J’ai donc trouvé un poste rue Balzac au centre social Boilly. J’étais stressée, je tremblais pendant mon entretien. Heureusement la directrice a pris des renseignements et elle m’a engagée comme auxiliaire puéricultrice. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. On travaillait en équipe, on était quatre ou cinq, on accueillait 16 enfants. Je suis restée jusqu’en 2007. Mon docteur de famille a remarqué que je faisais une polyarthrite. Il m’a fait arrêter, je ne pouvais plus porter du lourd, ça pouvait être dangereux pour les enfants. Quand le médecin du travail a vu mon dossier, il m’a envoyé en retraite directement. J’ai beaucoup regretté mon travail d’auxiliaire puéricultrice. Maintenant je m’occupe, la chorale, l’atelier mémoire et puis j’ai à faire avec mon ménage.

Braderies

Après la seconde guerre, on dénombrait à Roubaix une vingtaine de braderies, dont les dates étaient fixées avec la municipalité, et qui constituaient des animations de quartier fort courues. Une braderie, aussi appelée ailleurs vide-greniers, foire aux puces, bric-à-brac, troc et puces, est un rassemblement populaire au cours duquel des particuliers exposent les objets dont ils n’ont plus l’usage afin de s’en départir en les vendant aux visiteurs. Par extension, et avec le temps, une braderie est devenue une manifestation commerciale se déroulant le plus souvent en plein air et permettant aux commerçants de liquider leurs marchandises à prix bas. En 1950, le quartier Alma-Fontenoy proposait  trois événements de ce genre : une braderie rue du Fontenoy, le 2e samedi de juillet, une braderie Alma Fontenoy, le lundi de la fête des fabricants, et une braderie rue Blanchemaille, le 1er samedi de septembre.

On peut supposer que la première braderie citée se situait place du Fontenoy, alias le marché des « noirtes femmes », autrefois cœur du quartier, et qu’elle s’étendait dans les rues avoisinantes,  rue de France, rue de Toulouse, rue Jacquart. Les lieux ont beaucoup changé, la place n’existe plus et la braderie elle-même n’est plus répertoriée au début des années soixante. De nos jours, une braderie brocante organisée rue de France le 1er mai perpétue cette animation. Autrefois le 1er mai était la date de la braderie de la rue du Collège.

Braderie rue de l'Alma en 1950 Photo NE
Braderie rue de l’Alma en 1950 Photo NE

La seconde braderie, dite Alma Fontenoy, s’est très longtemps tenue dans la rue de l’Alma, importante artère commerçante de Roubaix, de la rue Saint Vincent de Paul (aujourd’hui avenue des Nations Unies) jusqu’à la rue du Fontenoy, voire plus loin. Le nombre des cafés, des commerces, la présence de la Redoute, du cinéma le Royal, ont fait que cette braderie était fort fréquentée dans un quartier à forte densité de population, cela avant l’opération dite Alma Gare.

Braderie rue Blanchemaille en 1950 Photo NE
Braderie rue Blanchemaille en 1950 Photo NE

La troisième braderie de la rue de Blanchemaille, rappelle le caractère commerçant de proximité de cette rue, notamment dans sa partie entre la rue Saint Vincent de Paul et la rue Archimède. L’extension des locaux de la Redoute entraînera la transformation progressive de la rue du Fontenoy et de la rue de Blanchemaille. La braderie n’apparaît plus dans les années soixante.

On le voit, les braderies n’étaient pas l’apanage des grandes rues commerçantes de Roubaix. Certaines ont pu garder le côté animation de quartier qui les caractérisait. En effet, les braderies sont souvent associées à des fêtes ou à des animations de quartier, dont elles figurent bien souvent le moment de clôture. Des vingt braderies répertoriées en 1950, signalons qu’il en existe encore seize en 2015, mais peu dans les quartiers nord. Sans doute cela résulte-t-il des modifications urbanistiques du quartier, mais également de la disparition des commerces de proximité, qui commence au début des années soixante, avec l’apparition des grandes surfaces à l’orée de la ville.


Sources Nord Éclair, Ravet Anceau 1961



Le marché des Halles s’en va au Pile

Après la démolition des Halles en 1956, on parlait du déplacement du marché de demi-gros depuis 1961. La rue de la Halle avait en effet conservé cette activité de « ventre de Roubaix » puisqu’elle était constituée des cellules commerciales des grossistes en fruits et légumes, beurre, œufs et fromages. Son activité se déroulait régulièrement de trois heures à huit heures du matin, avec une dizaine de grossistes sur place et la présence de grossistes forains, de deux à quarante selon les saisons.

Les Halles du côté de la rue de la Halle qui conserva un temps une partie des activités CP Méd Rx
Les Halles du côté de la rue de la Halle qui conserva un temps une partie des activités CP Méd Rx

Mais la restructuration du centre-ville, et notamment la construction du nouvel hôtel des postes, fait que les conditions de fonctionnement de ce marché sont de plus en plus difficiles, faute de surface de stationnement.  On se met en recherche d’un autre emplacement et c’est dans le quartier du Pile, rue de Valenciennes, que seront reconcentrées les activités qui s’étendaient sur les 130 mètres de la rue de la Halle. Meilleurs espaces, possibilité de conservation des denrées périssables sont les plus de ce nouveau projet de marché.

Les travaux rue de Valenciennes Photo NE
Les travaux rue de Valenciennes Photo NE

Les travaux commencent le 15 avril 1982 et devraient s’achever début octobre. Reste alors à penser la signalétique de ce nouveau Marché d’Intérêt Local consacré aux fruits et légumes. Début septembre, on se prépare au déménagement pour les nouveaux entrepôts du Pile. Les grossistes sont en plein creux du mois d’août, et ils signalent que le commerce baisse à cause du dépeuplement de Roubaix. Les nouveaux locaux seront plus spacieux et les commerçants seront plus à l’aise pour travailler. Mais ils voient aussi les inconvénients, comme les charges qui seront plus importantes que dans la rue de la Halle. Six grossistes sur les huit à demeure vont déménager car les conditions de fonctionnement seront meilleures : pas d’heure limite pour la vente, pas de couloir de bus, donc un meilleurs accès pour les automobilistes. Dernier bémol, l’isolement du Pile par rapport au centre-ville.

L'inauguration du Marché d'Intérêt Local Photo NE
L’inauguration du Marché d’Intérêt Local Photo NE

Le 5 octobre 1982, c’est fait, le marché des fruits et légumes est installé au Pile, près de la gare du même nom. Les commerçants évoquent les qualités de ce nouvel emplacement : ils travaillent à l’abri, avec un éclairage suffisant. Le MIL (marché d’intérêt local) a redémarré ses activités au Pile, avec de bons résultats. L’inauguration officielle aura lieu le même mois : Pierre Prouvost, maire de Roubaix, se félicite de la mise en œuvre de ce nouveau marché, qui va redonner vie et animation au secteur du Pile, et qui va permettre la rénovation de l’îlot délimité par la rue de la Halle, le boulevard Leclerc et la rue Pierre Motte.

Le Marché du Pile en activité Photo NE
Le Marché du Pile en activité Photo NE

 

Sources : Archives Municipales de Roubaix, Presse Locale

 

 

 

Boulevard de Fourmies : l’union des commerçants

Le boulevard de Fourmies a toujours été très riche en commerces de proximité. Les commerçants y font des opérations de promotion, mais, jusque dans les années 60, ils agissent en ordre dispersé. Ils vont pourtant s’unir en octobre 1966. et former un comité pour préparer les fêtes de fin d’année. Ils s’associent à la municipalité pour installer des illuminations, et lancent, pour attirer la clientèle, une première quinzaine commerciale, assortie de distributions de louis d’or. Le président est M. Da Silva, M. Fassin est le vice-président, M. Dujardin le trésorier, et Mme Bacrot la secrétaire.

Photo Nord Matin
Photo Nord Matin

L’année suivante, Nord Eclair nous précise que l’association représente 27 commerçants, situés boulevard de Fourmies entre les places Spriet et du Travail, et regroupant tous les types de commerces. Le comité prévoit de reconduire la quinzaine commerciale à l’automne. Il envisage également d’organiser une braderie.

On apprend également que M. Buisine, président de l’union des commerçants du nouveau Roubaix, est élu membre de la chambre de commerce métropolitaine. Cette même union du nouveau Roubaix organise la même année une manifestation de sympathie à l’occasion du départ en retraite de M. et Mme Lierman-Delbaert, son vice-président, alors que M. Vandeputte en est le secrétaire. Il existe donc deux comités parallèles. Quels sont les liens entre les deux ? En tout cas, on n’entend plus parler dans la presse du comité du Nouveau Roubaix pendant un certain nombre d’années ; seul va se manifester celui du boulevard de Fourmies.

Les illuminations - document Nord Eclair
Les illuminations – document Nord Éclair

Celui-ci reconduit fin novembre 1968 les illuminations et la quinzaine commerciale, assortie de cadeaux attrayants :  il s’agit cette fois de vélos pliants distribués à l’issue de trois tombolas. De plus une caravane publicitaire assure durant quinze jours la sonorisation de cette artère. Le projet d’organiser une braderie prend corps : on la prévoit un lundi de l’année suivante.

Elle a bien lieu le lundi 9 juin 1969 : Nord Éclair la qualifie de « braderie monstre du Nouveau Roubaix ».

La braderie en 1985 – photo Lucien Delvarre
La braderie en 1985 – photo Lucien Delvarre

L’autre point fort de l’année reste la quinzaine commerciale de décembre, associée à une caravane publicitaire et une tombola.

Une idée nouvelle en 1971 : le comité organise en avril, avec le concours du Vélo Club de Roubaix, le premier grand prix cycliste du boulevard de Fourmies, réservé aux cadets, dont le départ est donné place du Travail, devant le café « au rendez-vous des auto-écoles ». Deux mois plus tard, la braderie en est à sa troisième édition ; elle coïncide avec la deuxième ducasse de la place du Travail. La composition du comité des commerçants est modifiée : alors que M.Fassin reste vice-président, le président est M. Martel, le trésorier M. Coetsier, et le secrétaire M. Vincent.

La liste des coureurs – document Nord Eclair
La liste des coureurs – document Nord Éclair

En 1972, il n’y a plus de comité des fêtes : c’est l’union des commerçants qui organise les festivités. Le grand prix cycliste réunit deux fois plus de concurrents que l’année précédente ; la braderie coïncide, cette année encore, avec la fête foraine de la place du Travail. Quant à la tombola de la quinzaine commerciale, elle fera 100 gagnants. Ces animations s’installent dans la durée, et deviennent partie intégrante de la vie du quartier.

L’année 1973 voit le comité patronner au mois de mai une grande exposition de voitures, de caravanes et de bateaux, de quoi préparer les vacances.

Document la Voix du Nord
Document la Voix du Nord

Cette exposition est associée à des ventes promotionnelles chez les commerçants membres de l’union. Les autres manifestations perdurent : le grand gagnant de la quinzaine commerciale se verra offrir un voyage aux Baléares pour deux personnes.

Les commerçants réunis en 1973 - Document la Voix du Nord
Les commerçants réunis en 1973 – Document la Voix du Nord

En 1985, naît l’union commerciale du Nouveau Roubaix, qui englobe apparemment celle du boulevard de Fourmies, qui disparaît donc au terme de près de 20 ans d’activité. La nouvelle association est composée de M. Segard, le président, M.Dubon, vice-président, et Mme Fassin, trésorière.

Le comité de la nouvelle association – document La Voix du Nord
Le comité de la nouvelle association – document La Voix du Nord