A la fin des années 1950, il ne reste pratiquement plus de terrains vierges constructibles sur le boulevard de Fourmies. Seules trois parcelles sont encore disponibles : les numéros 123, 125 et 127, à deux pas de la rue Carpeaux.
L’entreprise de sanitaire et chauffage H. Da Silva fait l’acquisition du 123, et le photographe R. Vandeputte s’installe au 125. Jean Duthoit est électricien et habite à Flers lez Lille. Il fait l’acquisition du terrain de 218 m2 au 127 du boulevard de Fourmies et demande un permis pour construire, en 1965, un immeuble à usage commercial et d’habitation sur deux étages. En effet, il souhaite s’implanter dans ce quartier du Nouveau Roubaix pour créer un magasin d’électro ménager. Il envisage également d’acquérir un terrain donnant sur la rue Rubens juste derrière, pour aménager son atelier.
Le magasin d’exposition se situe au rez-de-chaussée dans une débauche de lumière et de motifs décoratifs. On y trouve toute la gamme d’électro-ménager de la marque Philips : machines à laver, réfrigérateurs, téléviseurs, cuisinières et bien d’autres appareils ménagers.
L’entreprise Duthoit est d’ailleurs bien connue dans la région et ce depuis des années. Spécialiste en électricité générale, elle bénéficie d’une excellente notoriété. L’ouverture a lieu en 1966.
Mr et Mme Duthoit pensent déjà à l’avenir, puisqu’ils envisagent de créer au premier étage, un magasin d’exposition de lustrerie, ainsi qu’un service d’installation de cuisines équipées. L’arrivée des premiers téléviseurs couleur en 1967 profite parfaitement à Jean Duthoit qui communique de plus en plus par de la publicité dans la presse locale.
Jean Duthoit propose bien sûr, des crédits pour faciliter les achats de ses clients, un SAV (Service Après Vente) irréprochable avec un dépannage rapide, des travaux d’électricité et des poses d’antenne TV. Jean a le sens inné du commerce, il communique énormément pour continuer d’entretenir sa relation avec sa clientèle. Lors de la braderie du boulevard de Fourmies, il organise des concours pour offrir des cadeaux à ses fidèles clients.
Jean propose des promotions sur toute une gamme de cuisinières, lors du changement de gaz arrivé sur la ville en 1969. En 1973 il termine l’installation de son atelier aux 6 et 8 rue Rubens, derrière son magasin. Il crée alors son « Dépannage Service » et recrute des techniciens professionnels et qualifiés pour assurer les dépannages rapides. Il profite de son agrandissement pour proposer des prix promotionnels sur toute la gamme de la marque Brandt.
Jean Duthoit ouvre, en Novembre 1976, un deuxième magasin, au 136 rue de Lannoy, sur la place de l’église Sainte Elisabeth. C’était l’ancienne quincaillerie Henneuse qui existait depuis les années 1910. Jean décide de refaire complétement sa façade avant son ouverture
Pour cet événement, il investit encore dans la publicité et fait venir le célèbre Raoul de Godewarsvelde. La gamme de produits proposés est identique, mais il se spécialise avec un département cuisines équipées plus important.
Dans les années 1980, Jean est présent sur de nombreux salons des arts ménagers et des foires commerciales dans différentes communes de la métropole.
La concurrence de la grande distribution et des magasins spécialisés en électro ménager, devient de plus en plus vive. Jean Duthoit cesse son activité au début des années 1990. La BNP souhaitant développer son activité dans le quartier est séduite par cette surface de vente de plus de 200 m2 et s’y installe à la fin des années 1990.
Sara Kladi s’installe à son tour, en 2021, sur l’emplacement du 127 boulevard de Fourmies, pour y créer un centre de bronzage à l’enseigne « My Sun »
Dans les années 1930, le 161 du boulevard de Fourmies est occupé par un estaminet, appartenant à la brasserie Brabant-Desprets qui se situe à Hem, au 454 rue Jules Guesde. C’est un café « tenu » par la brasserie et géré par M Plaisant dans les années 1930 et Mr Caty dans les années 1940.
Pierre Victor est né en 1921 ; il est caviste à la brasserie Brabant-Desprets et entretient d’excellentes relations avec sa direction. Pierre a toujours souhaité créer son commerce, et lorsque le café du 161 boulevard de Fourmies se libère à la fin des années 1940, il négocie un accord avec son patron pour reprendre les murs et le pas de porte. Pierre crée alors son commerce de poissonnerie, car le métier lui plait et de nombreux membres de sa famille travaillent dans ce domaine. Il fait effectuer les modifications et l’aménagement et la poissonnerie ouvre alors en 1949.
Le terrain a une superficie de 124 m2. la surface de vente est assez réduite puisque derrière, se trouvent la salle de séjour et la cuisine ; la chambre froide est au fond de la cour et les chambres sont à l’étage. Pierre se marie avec Gisèle, née Delplanque et le couple a une fille Annie, née en 1946.
La photo ci-dessous, date du début des années 1950. Giséle, la femme de Pierre se trouve sur le pas de la porte d’entrée de la poissonnerie. A l’extérieur on distinge un tableau noir affichant les poissons frais du jour, et quelques bourriches d’huitres sur un étal. La porte de gauche est celle d’Oscar Tiberghien entreprise de déménagements, et à droite, la maison particulière de Roland Jaune qui transformera ensuite son habitation en commerce pour un brocanteur : « Le Grenier d’Auvergne ».
Les affaires démarrent très correctement. Pierre souhaite développer encore son activité. Avec son frère Maurice, poissonnier au Brun Pain à Tourcoing, il crée un entrepôt «Belle Moule» à Marcq en Baroeul, pour importer des moules de Hollande et les distribuer dans toutes les poissonneries de la métropole. Peu de temps après, il devient mareyeur à Boulogne sur mer. Sa petite entreprise, « Océan Marée » est l’intermédiaire entre les pêcheurs boulonnais et les détaillants poissonniers de la région. Gisèle tient le magasin et Pierre l’aide surtout le vendredi, parce qu’il gère ses activités de négoce, le reste de la semaine.
En 1960, Pierre et Gisèle décident d’une transformation complète du magasin. Ils font installer une nouvelle chambre froide placée entre le magasin et l’habitation. L’intérieur du point de vente se modifie également : le comptoir en bois est remplacé par un comptoir réfrigéré, sur lequel est posé la nouvelle balance Berkel. Ils développent également leur gamme de produits : poissons, huitres et saurisserie.
Au début des années 1970, à chaque période de fin d’année, Pierre et son épouse louent une immense barque, qu’ils déposent sur le trottoir pour vendre leurs produits de fête ( huitres, homards, langoustes etc ). Annie, leur fille, aide ses parents, entre autre, durant la période festive.
En fin d’année 1974, un camion de livraison se gare pendant trois jours de suite, devant la poissonnerie pour proposer 10 tonnes d’huitres fraîches en direct de l’île d’Oléron, de Bretagne et du bassin d’Arcachon à des prix très attractifs et séduisants.
Annie se marie avec Michel Destoop. Ils habitent dans la rue voisine, au 3 rue Germain Pilon. Michel crée son entreprise de transports, avec l’aide de son beau-père. Il se spécialise dans le transport des produits de la mer depuis Boulogne sur mer, avec sa société : « Transports Le Bélier ».
Pierre Victor prend sa retraite en 1977 ; c’est l’occasion de fêter cet événement avec de nombreux commerçants regroupés au sein de l’association des commerçants du boulevard de Fourmies, à la salle de réception « La Huchette », rue Henri Regnault. Pierre décide alors de se consacrer à une activité de loisirs. Il reprend l’étang des Couartes à Saint Josse dans le Pas de Calais.
La poissonnerie du boulevard de Fourmies est ensuite cédée à Raymond et Huguette Broutin. En Juin 1985, ils décident de transformer la façade du bâtiment avec la porte d’entrée à droite, et à l’étage en perçant une fausse fenêtre et en remplaçant les deux autres fenêtres.
La poissonnerie Broutin continue d’exister encore durant de nombreuses années et ferme définitivement ses portes en 2009. Depuis, le commerce reste toujours inoccupé à ce jour.
La profession de détaillant-poissonnier a complétement disparu de nos jours. D ‘après le Ravet Anceau de 1968, à l’époque 47 poissonneries étaient implantées à Roubaix. Il n’en reste plus une seule, aujourd’hui. La poissonnerie du boulevard était la dernière.
Remerciements à Annie Destoop ainsi qu’aux archives municipales.
En 1924, Georges fils, le fils de Georges entre dans les affaires, pour aider son père à gérer l’entreprise. Malheureusement Georges Lehoucq père décède brutalement en Octobre 1930 d’une congestion cérébrale.
Georges fils, surnommé Geo, prend alors la direction de l’entreprise à l’âge de 29 ans, et continue l’activité.
Quelques années plus tard, Jeanne, la veuve de Georges Lehoucq, quitte la maison d’habitation du 168 rue de Lille, pour une habitation plus modeste au 50 de la même rue. L’immeuble du 168 de la rue de Lille sera rasé en 1961 pour faire place à une résidence d’appartements ( voir sur notre site un article précédemment édité et intitulé : Résidence Colbert )
Dans les années 1930, l’entreprise Lehoucq qui emploie plus de 130 personnes, connaît quelques mouvements sociaux, comme dans la plupart des entreprises roubaisiennes, qui se traduisent par des grèves.
Durant la Seconde Guerre Mondiale l’entreprise ne fonctionnera plus qu’au ralenti. En 1946 le petit-fils de Georges Lehoucq, André Camion né en 1922, fils de son aînée Jeanne et de Roger Camion, vient seconder son oncle Geo à la direction. André Camion occupe un logement de fonction au 23 du boulevard de Beaurepaire. Il est nommé Directeur Général adjoint de l’entreprise Georges Lehoucq.
Les années d’après-guerre sont difficiles, mais les affaires reprennent. Après le décès de Geo en 1956, André Camion fait démolir et reconstruire de nombreux hangars vétustes, par l’entreprise Planquart située 220 Grande rue, dans les années 1960. En 1965, le personnel est constitué de 65 personnes dont 60 hommes.
Dans les années 1970, le fils d’André, Pierre Camion vient aider son père dans la gestion de l’entreprise et en 1983, il décide de créer un magasin de vente d’une surface de 580 m2.
Cette nouvelle surface s’adresse surtout aux particuliers. La vente de bois, de panneaux, de menuiseries préfabriquées, d’outillage, etc … permet de maintenir un certain volume de chiffre d’affaires qui vient bien à point, dans une période difficile.
En 1985 et en 1986, Pierre Camion fait démolir des locaux de stockage sur 620 m2 et 382 m2 pour raisons de sécurité, car la construction de ces bâtiments date de l’époque de Georges Lehoucq, d’avant 1930.
Les affaires deviennent de plus en plus difficiles, dans les années 1980. Pierre se sépare d’une partie de l’immense terrain, une parcelle de 2.446 m2. En 1988, Francis Desmazières et Marcel D’halluin, demeurant à Tourcoing, demandent un permis de construire pour la création d’un garage, sur la partie droite du terrain.
Pierre Camion cède l’entreprise en Aout 1990 à Alain Michel qui continue l’activité. Alain Michel garde bien évidemment l’enseigne Lehoucq car elle a encore une superbe notoriété auprès de la clientèle.
En 1995, Alain Michel le PDG de la « SA des Anciens Etablissements Georges Lehoucq » entreprend la démolition de nombreux bâtiments et hangars de stockage sur le terrain.
En 2000, Christian Perney le nouveau directeur des Ets Lehoucq, décide d’une restructuration de l’entreprise, du déplacement d’un auvent de stockage et de la construction d’un nouveau bâtiment.
L’entreprise Lehoucq est radiée du registre du commerce en 2005. Vincent Dujardin reprend le bâtiment principal pour le transformer en logements en 2007.
Après avoir porté l’enseigne « Réseau Pro » pendant quelques années, le magasin est devenu en 2022 : « Chausson matériaux ».
L’entreprise que Georges Lehoucq a créée en 1890 n’existe certes plus en tant que telle, mais la structure et le commerce de matériaux continuent encore à fonctionner 134 ans plus tard !
Remerciements à Arlette Camion, Marc Lehoucq ainsi qu’aux archives municipales
Georges Lehoucq naît à Tourcoing le 24 Avril 1870. Après ses études au Lycée de Douai puis au Lycée de Tourcoing que son oncle Fidel Lehoucq vient de fonder, il part à Arras pour effectuer son service militaire. A son retour, Georges est ambitieux. Il a hérité d’un coquet capital et souhaite donc absolument créer son entreprise. Son choix se porte sur la ville de Roubaix car c’est une ville industrielle textile performante qu’on surnomme à l’époque : « la Manchester du Nord », ville qui a besoin de matériaux pour la construction de logements ouvriers.
Le 2 Août 1890, Georges Lehoucq décide de reprendre, à 20 ans, le commerce de négoce de bois, créé en 1886 par Honoré d’Halluin, au 37 boulevard de Beaurepaire. L’entreprise est située sur une vaste parcelle de 17.699 m2 entre le boulevard Beaurepaire et le quai du Sartel sur le canal de Roubaix.
C’est un commerce de bois de différentes espèces ( sapin, orme, chêne, peuplier, hêtre, noyer, charme, tilleul, frêne, acajou, noyer d’Amérique, etc ) qui répandent des odeurs délicieuses dans l’entreprise. Ce sont des bois du pays, ou des bois d’importation, et en particulier du nord de l’Europe. Ils sont parfois livrés par billes entières, la forme du tronc est préservée, débitée en tranches fines dans le sens de la longueur. Georges fabrique également des moulures et baguettes pour l’encadrement, dans les ateliers du fond, « le bâtiment de la baguette » où les odeurs de solvant et de produits chimiques deviennent pénibles pour les doreurs.
Il négocie les achats à un très gros importateur dunkerquois Jean-Baptiste Trystram, chez lequel au cours d’un long stage il a acquis les connaissances du métier. Le canal situé derrière l’entreprise permet l’approvisionnement par péniches, dans un premier temps. Les livraisons se feront ensuite par le rail et par la route. Une centaine de personnes travaillent dans l’entreprise, à la fin de cette décennie.
Célibataire, Georges loge quelques mois, à l’hôtel Ferraille au 22 rue de la Gare. Il se marie, le 11 Aout 1898, avec Jeanne Trystram, née à Petite Synthe le 11 Aout 1879, fille de Jean-Baptiste Trystram, son fournisseur et qui est également président de la chambre de commerce de Dunkerque. Ils font l’acquisition de leur maison située au 58 rue des Fabricants. Georges se rend sur son lieu de travail « à l’usine » en voiture à cheval attelée par son fidèle cocher. Georges et Jeanne ont un premier enfant, Jeanne surnommée Jeannette.
Les connaissances professionnelles de Georges et son dévouement à l’égard de tout ce qui touche à la formation de la jeunesse, le font connaître rapidement auprès du public. Georges s’intéresse à la politique et se présente sur la liste républicaine d’Eugène Motte aux élections municipales de 1902. Il est alors élu deuxième adjoint et prend en charge les dossiers de l’Instruction Publique et de la Culture.
Georges Lehoucq va alors entreprendre de nombreuses réformes importantes de l’enseignement général et technique ; le transfert de l’Institut Turgot, l’installation du conservatoire, la création du groupe scolaire de l’avenue Linné, celle du collège de jeunes filles et bien d’autres œuvres marquantes. Il soigne tout particulièrement l’enseignement professionnel pour les fils et filles d’ouvriers roubaisiens grâce à la promotion de formations techniques à l’Institut Turgot. Il est aussi l’un des grands organisateurs de la Cavalcade de 1903 à Roubaix.
Les affaires de l’entreprise sont florissantes. Georges se spécialise encore davantage dans la fabrication de moulures bois pour le bâtiment, l’ébénisterie et l’encadrement. C’est un homme dynamique et il participe à de nombreux salons professionnels pour étendre sa notoriété : Exposition internationale de Paris en 1903, Arras en 1904, Tourcoing 1906 et bien sûr l’exposition internationale de Roubaix en 1911, où il préside la visite de l’école pratique de l’Institut Turgot, rue du Collège, dont il est toujours responsable pédagogique.
En 1908, Georges, lassé peut-être de la politique, démissionne de son poste d’adjoint au maire, et ne se représente pas aux élections municipales de cette même année. Il garde néanmoins le contact et continue à veiller avec soin sur tout ce qui touche à la jeunesse. Il devient président d’honneur des amicales laïques, juge au tribunal de commerce et inspecteur départemental de l’enseignement technique. Il organise à Roubaix le premier congrès national de l’apprentissage. Georges Lehoucq, en 1912, reçoit du gouvernement, la Croix de la Légion d’Honneur, distinction bien méritée.
Georges et Jeanne ont à présent trois enfants : Jeanne 1899, Georges 1901, et Claire 1910. Georges est un amateur d’art et de nombreuses œuvres sont présentes dans leur nouvelle habitation de 899 m2 habitable sur un terrain de 1.224 m2 au 168 rue de Lille.
En 1914, l’usine est réquisitionnée et occupée par les allemands. Devenu oisif, Georges installe dans son grenier, un atelier d’artiste et peint des natures mortes. Il s’active au comité d’alimentation pour aider les roubaisiens à se nourrir. Comme de nombreuses personnalités du monde commercial et politique, Georges devient otage roubaisien en Janvier 1918 et est déporté en Lituanie. il rencontre sur place d’autres notables, qui sont aussi artistes, dessinateurs, écrivains, poètes . . . Sur la photo ci-dessous, Georges est assis à gauche entouré de ses amis, et tient sur ses genoux, sa boîte à peinture.
A la fin de la guerre, les allemands ont vidé complétement l’entreprise, bois, produits finis, matériel et machines. Il ne reste rien. Georges, avec ses modestes ressources, redémarre l’activité et progressivement revient à son niveau performant d’avant guerre grâce à une demande très forte des matériaux de construction, et en particulier du bois.
Au début des années 1920, Georges recrute des commerciaux sur toute la France pour développer les ventes des moulures d’encadrement. Il leur fournit une marmotte ( valise de présentation de toutes les moulures produites ) et des catalogues très complet reprenant plus de 200 références de profils. Les vendeurs sont alors formés pour proposer les moulures, les baguettes chimiques, les cadres pour miroiterie, les moulures d’électricité etc
À suivre . . .
Remerciements à Arlette Camion, Marc Lehoucq ainsi qu’aux archives municipales
Après-guerre, l’Hippodrome est modernisé : un écran de cinéma est installé et la salle est rebaptisée « Le Capitole ». Mais en 1957, le dernier spectacle y a lieu et c’est la fermeture ; les visiteurs de la foire de 1957 y ont assisté aux dernières représentations de cirque. La société Le Capitole est dissoute en 1964 et ce grand lieu historique et culturel roubaisien est détruit. Quant à la foire de la Quasimodo, elle reprend de plus belle.
Les bulletins municipaux des années 1950 et 1960 se ressemblent : durant les préparatifs et la durée de la foire (soit un mois) un sens unique est établi sur les chaussées latérales du boulevard Gambetta entre la rue de Lannoy et le boulevard de Colmar et la seule traversée possible se situe rue Pierre de Roubaix.
Seuls les véhicules des forains sont admis sur le champ de foire dont l’entrée principale doit être complétement dégagée pour le public. Par ailleurs un éclairage électrique d’illumination est prévu en vue de donner le plus d’attrait possible à cette fête locale et de favoriser ainsi le commerce roubaisien comme celui des forains. Cette installation réalisée en 1950, comme bien d’autres années, par la maison Deny (de la rue Decrème), englobe la quasi totalité des boulevards Leclerc et Gambetta.
En 20 ans la foire a encore évolué : fini les vélos et les balançoires, tout comme la foire aux pains d’épices de la place de la Liberté ; place aux « schooters », avions, voitures de courses, canots à moteur, voire même aux soucoupes volantes, ainsi qu’aux beignets suintant d’huile, aux frites chaudes et aux cornets de crème et au nougat.
Deux ans plus tard, en 1952, pour les 95 ans de la foire Quasimodo, on annonce une toute nouvelle attraction : « Indianapolis », qui présente, pour la première fois au monde : une course à la mort entre 2 automobiles et des motos sur une paroi verticale de 7,50 mètres de hauteur. Le cirque Fanni et le Grand Cirque Franco-Belge sont également de la partie.
En 1955, la foire est inaugurée par les personnalités avec le concours de la clique scolaire des amicales laïques : Mr Kléber Sory, adjoint au maire, accompagné de quelques conseillers municipaux, représente la mairie et Mr Terme dit « Mignon », président du Syndicat National des Industriels Forains représente les gens du métier. C’est l’année ou une attraction américaine est présentée pour la deuxième fois en France : l’American Railway, destinée aux amateurs de sensations fortes.
En 1958, la foire est lancée au son des instruments de la clique des amicales laïques qui en parcourent les allées en devançant le cortège des officiels et l’un des premiers petits clients choisit Donald Duck pour faire son premier tour de manège. 4 ans plus tard, les personnalités inaugurent la foire de 1962 et c’est Mr Pluquet adjoint au maire qui représente la mairie tandis que Mr Terme représente à nouveau les forains. Comme le veut la tradition les personnalités partent ensuite partager un moment convivial à La Rotonde.
L’installation de la traditionnelle foire est bien laborieuse en 1964, en raison de son déménagement dans l’îlot Edouard Anseele, sur la surface laissée libre par les travaux du futur groupe d’immeubles, soit sur les rues Anseele, Lefebvre, Beaurewaert et le boulevard de Belfort. Les racleuses et pelles mécaniques nivellent, remblaient ou transportent des amas de terre tandis que divers services montent l’éclairage nécessaire et installent des points d’eau.
La surface est nettement moindre et une soixantaine de commerçants ont dû renoncer à venir. Les autres forains sont un peu déroutés : gravas, dénivellements, terre glaise, terrains imparfaitement rassis sur d’anciennes caves et risques d’affaissement sous le poids des roulottes. Pourtant la foire s’installe tant bien que mal, rassemblant quant même plus de 100 forains et son inauguration est fêtée comme les autres années et une opération « Louis d’or » est lancée avec le concours du journal Nord-Eclair qui propose également des tickets demi-tarif pour la journée des enfants.
Le nouveau domaine, l’opérations louis d’or et les tickets demi-tarif (Documents Nord-Eclair)
C’est sous un crachin glacial que s’installe, à l’endroit habituel, la foire de 1967 et que la clique de la Fédération des Amicales Laïques entraîne les majorettes de Bruay-en-Artois et la reine des forains du Nord sur le champ de foire, à partir de la Grand-Place. Cette fois encore ce sont les Ets Deny qui ont installé les guirlandes multicolores qui agrémentent les lieux et Nord-Eclair fait gagner des « louis d’or » à ceux dont le visage apparaît encerclé sur les photos de la foire parues dans ce journal.
Un an plus tard la presse titre en avril : « La foire est au départ ». Et cette fois chaleur et soleil sont au rendez-vous. Grande roue, loteries, petites voitures, motos, petits bolides pour enfants sont pris d’assaut et les allées du champ de foire, comme c’est rarement le cas, ne sont pas boueuses mais poussiéreuses. La foire d’hiver peut être rebaptisée foire de printemps. Le concours du plus gros mangeur de beignets obtient un franc succès.
Après la période des années 1950-1960, particulièrement faste pour la foire de Roubaix, cette manifestation reste encore un incontournable succès roubaisien dans les années 1970-1980. Pourtant on est loin des fastes et de la diversité du champ de foire d’antan et la liste des forains en témoigne : en dehors des manèges traditionnels pour enfants (chevaux de bois, avions…) et des kartings, auto-tamponnantes et chenilles, on y trouve nombre de loteries, pêle-mêle et pêche aux canards, et de stands de tir ainsi que des baraques proposant à la vente : beignets, pop-corn, barbe à papa, gaufres et confiseries, et c’est à peu près tout.
La dernière fête foraine organisée en 1996 boulevard Gambetta s’étant très mal passée, la foire de la Quasimodo s’arrête avant le passage aux années 2000. Puis, en 2014, la municipalité décide de tenter à nouveau l’expérience mais sur la Grand-Place pour le plus grand plaisir des forains et des badauds. Il s’agit d’un test, en été, pour tenter de redynamiser le commerce du Centre Ville. L’expérience sera renouvelée si tout se passe bien.
L’idée a été soumise à la mairie par des forains déjà présents sur des ducasses de quartier telles que celle de la Place de la Fraternité et de la Place du Travail, deux ans plus tôt et adoptée par la nouvelle municipalité élue en 2014. S’y retrouvent le Roi du Croustillon et le manège Goldo-Jet, 3 manèges pour enfants, un petit 8 Indiana Jones, ainsi qu’une piste de break-danse, des stands de tir, une piste aux étoiles, une loterie et une pêche à la ligne, soit 13 attractions au total.
Bien que la nouvelle fête foraine soit à l’évidence beaucoup plus modeste que la foire Quasimodo de la grande époque c’est un renouveau du divertissement sur la ville de Roubaix et une nouvelle tradition. La foire d’été s’installe en effet durablement la deuxième quinzaine d’août et devrait donc, si tout va bien, fêter son dixième anniversaire en 2024.
Remerciements aux archives municipales de Roubaix et à la BNR.
Dans les années 1930, le 132 du boulevard de Fourmies est occupé par le commerce de lingerie bonneterie de Mme V. Lasou.
En 1955, Omer Fassin, pâtissier, installé 83 rue du Pile souhaite déplacer son commerce dans une artère de la ville plus commerçante. Il reprend le commerce du 132 boulevard de Fourmies et le transforme en pâtisserie.
Rapidement, Omer reprend le petit commerce voisin de 30 m2 au N°134 à l’enseigne : Ma Boutique à l’angle de la rue David d’Angers.
En 1965, Henri Fassin, le fils d’Omer, ayant obtenu son diplôme de boulanger, vient aider son père à la gestion du commerce. Il crée un atelier boulangerie dans le fond du point de vente. Le commerce devient alors la boulangerie-pâtisserie Fassin.
Omer Fassin est un commerçant dynamique. Il communique régulièrement par de la publicité dans la presse locale et organise des promotions dans son point de vente. Il devient en 1966, vice président de l’Union des commerçants du boulevard de Fourmies.
En Octobre 1972, Omer Fassin prend sa retraite. C’est l’occasion de fêter cet événement à la Huchette, au 160 rue Henri Regnault, avec tous les commerçants du boulevard de Fourmies. Un superbe cadeau est alors offert à Mr et Mme Fassin. Les thèmes de la quinzaine commerciale de Décembre 1972, ainsi que les illuminations du boulevard pour Noël sont également évoquées.
Henri Fassin succède à son père, à la tête de la boulangerie pâtisserie, cette même année 1972, et continue de développer l’activité du commerce.
En 1975, Henri, après avoir profité d’une formation en boulangerie artistique, décide de devenir boulanger-sculpteur. Pendant ses heures de loisirs, il crée des œuvres d’art pour les exposer dans sa vitrine : des pains aux formes diverses, des crocodiles, des serpents, des tortues qui semblent dire aux passants : « Regardez nous, mais ne nous mangez pas ! »
En 1978, Henri décide de modifier et de transformer sa façade, avec une extension sur la rue David d’Angers. Les travaux sont confiés à l’entreprise Cofrino à Lomme, et le résultat est remarquable. Les couleurs orange et blanc, très à la mode à l’époque, sont appréciées de la clientèle.
En 1979, Henri, fier d’être artisan, adhère au groupement : Les compagnons du bon pain.
Ensuite, différents commerçants boulangers vont se succéder au 132 boulevard de Fourmies. Dans les années 1990, B. Boclet reprend le commerce et garde les couleurs de la façade.
Au tout début des années 2000, la boulangerie Steelandt s’installe et modifie la façade côté boulevard en aménageant des portes coulissantes.
De 2005 à 2009, c’est la boulangerie Briche avec l’enseigne « les délices de Fourmies » dirigée par Laurence Devos et en 2009, Régis et Fabienne Taillet-Loyez reprennent le point de vente.
Le Covid arrive en 2020 obligeant Régis et Fabienne Taillet-Loyez à fermer leur magasin plusieurs mois, et en 2021 le couple prend sa retraite. Leur voisin et ancien confrère, Eric Morin des « Florentines », pâtisserie située juste en face, reprend à son tour le commerce avec une nouvelle enseigne « Eclair & moi », mais arrête son activité en 2022.
La boulangerie est alors cédée, et change complétement d’activité pour devenir un magasin d’optique en 2023. La société CJP3 de Jean Philippe Crochet est toujours en place de nos jours sous l’enseigne Optic 2000.
Dans les années 1920-1930, le 14 de la rue Pierre Motte à Roubaix est occupé par l’entreprise de Joseph Van Den Hende. Son immense atelier de carrosserie s’étale jusqu’au bout de la rue Pierre Motte et se prolonge sur le boulevard Gambetta jusqu’au N° 47. Joseph Van Den Hende et son épouse habitent dans leur maison située au 12 rue Pierre Motte.
Dans les années 1940, l’entreprise Van Den Hende réduit son activité, Joseph garde son garage boulevard Gambetta aux n° 45 et 47 et céde les locaux de la rue Pierre Motte. Le bâtiment du 47 bis du boulevard Gambetta, à l’angle de la rue Pierre Motte, devient un café à l’enseigne La Rotonde, géré par J. Ecrepont.
Le 14 de la rue P Motte, quant à lui, est occupé par les Ets O. Roels, négociant en laines jusqu’à la fin des années 1950.
En 1961, la SEMA Société d’Exploitation des Marchés Alimentaires demande l’aménagement de la façade des 14 et 16 rue P Motte en vue d’ouvrir « Le Cours des Halles ».
Le Cours des Halles est un magasin spécialisé en fruits et légumes, comme il en existe dans de nombreuses autres villes en France. Les achats de produits en très grosse quantité est une force qui leur permet de négocier des prix intéressants, de les répercuter aux consommateurs et de leur proposer ainsi des prix attractifs.
Le choix de l’emplacement de la rue Pierre Motte est judicieux puisque les Halles de Roubaix ont été rasées en 1956 et n’ont jamais été remplacées jusqu’alors. Le local est restauré, transformé, métamorphosé. L’ambiance est saine, colorée et vivante. L’agencement est fonctionnel ; des montagnes de fruits et légumes sont proposées à la clientèle. La qualité des produits est irréprochable, la fraicheur contrôlée et les prix imbattables. L’ouverture marque une nouvelle étape dans les circuits de distribution des produits frais.
L’inauguration a lieu en 1962 en présence de Mrs André Thibeau adjoint au maire, Lotthe de la chambre de commerce, Cléandre du service des douanes, Vandecrux du syndicat d’initiative, Monniez président de l’Union des commerçants de la rue P. Motte. Un vin d’honneur est servi dans les salons du café voisin : la Rotonde.
Mr Caigny, président de la SEMA, promet à la Mairie d’apporter de nombreux paniers de fruits et légumes aux vieillards de la commune.
La direction profite d’une légère rénovation en 1964 pour développer des gammes de produits complémentaires : un rayon boulangerie-pâtisserie et quelques produits d’épicerie et de vins fins.
En 1968, Pierre Ricordel reprend l’immeuble et fait effectuer quelques travaux de rénovation de façade par l’entreprise Nuytten, située au 41 rue Marceau à Roubaix. En 1969, le magasin « FASH » ouvre ses portes, pour y vendre des tentes de camping.
Le succès n’est pas vraiment au rendez vous, car peu de temps après, en 1974, l’enseigne FASH change d’orientation commerciale et vend désormais du prêt à porter féminin ( robes, manteaux, jupes, etc ).
En 1979, la Compagnie Bancaire reprend le magasin des n° 14 et 16 pour transformer les locaux en agence bancaire « U.C.B ». Le 18 de la rue, quant à lui est occupé par la « Cofica ».
De nos jours, la Banque Populaire occupe le local à l’extrémité de la rue P Motte à l’ancien emplacement de La Rotonde.
Le 14 et 16 de la rue Pierre Motte est occupé depuis 2006 par E.2.C ( Ecole de la deuxième Chance ) dont l’entrée se situe au 45 boulevard Leclerc ( anciennement boulevard Gambetta ).
En 1901, il apparaît qu’à nouveau le lieu choisi s’est avéré trop petit et qu’il a fallu l’étendre. Le champ de foire de Roubaix présente : le Cirque Vinella à l’Hippodrome, avec une grande troupe équestre gymnique, la Grande Ménagerie Mondaine belge, le Carrousel Salon, les Montagnes Russes, le Théâtre Morieux (au coin de la rue Pierre de Roubaix), l’Hippodrome de Paris (Place Colmar), l’ Hippodrome Algérien (Place de la Liberté), le Royal Bioscope (en face de la fabrique Allart), le Théâtre Moderne et le Musée Mécanique.
Et l’année suivante, nouvelle organisation : au lieu d’être placés le long du boulevard des 2 côtés de la chaussée centrale, avec leurs façades en vis à vis, les établissements forains se tournent le dos, la chaussée centrale leur servant de remise. Cette mesure a pour but de disséminer la foule afin d’éviter les regrettables cohues qui se produisent chaque année.
Toutefois cette nouvelle disposition ne recueille pas tous les suffrages et l’on revient bien vite à l’ancienne disposition des stands, face à face des 2 côtés du terre plein central du boulevard, depuis l’Hippodrome jusqu’au pont de Wattrelos soit sur toute la longueur du boulevard Gambetta.
A l’Hippodrome c’est le Grand Cirque National belge avec sa troupe de 100 artistes. Puis viennent les Gondoles Orientales ainsi que plusieurs cinématographes, des fritures, des théâtres et musées mécaniques, des hippodromes et théâtres de marionnettes, des expositions, des spectacles de Music-Hall, les montagnes russes… Le champ de foire offre une grande diversité d’amusements et d’émerveillement aux nombreux visiteurs qui parcourent ses allées.
Dans les années 1910, les Ets Fritz se positionnent à l’entrée du champ de foire pour y proposer de délicieuses frites, mais aussi gaufres et glaces et proposent également la livraison à domicile. Les marchands de pain d’épice et de nougat prennent leurs quartiers sur la place de la Liberté. Quant aux baraques foraines multicolores : bleues, jaunes, rouges, vertes, elles s’alignent tout au long du boulevard Gambetta.
L’odeur de friture imprègne l’atmosphère et une musique enragée allant du bugle à la grosse caisse déchire les tympans. Les gens s’entassent pour mieux voir et entendre le pitre sur l’estrade. Le spectacle est varié et l’hilarité générale. Au Casino-Palace, au n° 50 bis de la Grande Rue, on engage des artistes spécialement pour la foire de Roubaix : lutteurs, comédiens, jongleurs, équilibristes …
Dans les années 1920, le champ de foire de la Quasimodo rassemble place de la Liberté : les Fantaisies Parisiennes, les pains d’épice et nougats Smits, les nougats Sans Rival, Yanni et Auguste ainsi que la Royale Confiserie. Pour la 1ère fois à Roubaix, s’installe le Palais Vénitien qui présente un grand choix de reproductions du Musée du Louvre ainsi que des bijoux et merveilles de Venise.
Une ducasse a lieu également, moins étendue que la foire de la Quasimodo, en septembre, soit à la même période que celle de Lille. L’affluence y est grande en partie aussi grâce au temps, bien plus clément à cette période qu’à celle de la foire d’hiver. S’y ajoutent les braderies traditionnelles des rues Pierre de Roubaix et de l’Epeule.
En 1926, la foire se pare d’un cirque au fond du boulevard, près du canal et aux manèges habituels s’ajoutent deux carrousels-salons et deux autodromes. Les illuminations y sont encore plus brillantes que les années précédentes, notamment en ce qui concerne l’allée centrale. Quant à la place de la Liberté, elle accueille ses 4 rangées de baraquements consacrés au nougat.
La foire de Roubaix, dont le succès ne se dément pas depuis sa création, évolue dans les années 1930 et les métiers, qui utilisent les tout derniers perfectionnements de la mécanique et de la science, remplacent les spectacles « pittoresques, grotesques et démantibulesques » d’antan, tout en conservant le caractère bon enfant qui fait affluer la foule tous les ans malgré le temps souvent pluvieux. Elle continue donc à faire les titres de la presse locale à la fermeture comme dès son installation.
A suivre…
Remerciements aux archives municipales de Roubaix et à la BNR.
Au 15 rue Paul Lafargue à Roubaix, se trouve la propriété de M. Albert Wattinne et Françoise Rasson son épouse, depuis le début des années 1930. La maison est très grande et spacieuse, elle est construite sur un terrain de 11.783 m2. Au fond de la propriété, dans la partie Sud-Est, de nombreux arbres sont plantés : peupliers, érables, hêtres, noyers, formant ainsi un parc magnifique.
Albert et Françoise, en 1956, font appel à l’architecte O.Verdonck, dont le cabinet se trouve avenue Jean Lebas, car ils envisagent d’agrandir leur maison, et de transformer les combles en créant et en aménageant des appartements.
En 1973, un acte de cession est signé entre Albert Wattinne, Françoise Rasson et la société Ferret Savinel représenté par Jean Arnault, pour la vente du terrain, de la maison et des dépendances du 15 rue Paul Lafargue.
La SCI « Les jardins de France » est alors créée, cette même année.
Le projet d’un ensemble résidentiel d’habitation voit le jour, en 1974. Le promoteur et constructeur Ferret Savinel fait appel au cabinet d’architectes Colin Deldique Mougin pour la construction de 53 appartements ainsi qu’un logement pour le gardien. L’immeuble est situé perpendiculairement à la rue Paul Lafargue pour une meilleure exposition Sud-Ouest, et pour avoir une magnifique vue sur le parc arboré.
Le bâtiment est composé de 3 blocs équipés chacun d’un ascenseur. Trois logements sont proposés par niveau. 42 places de parking en sous sol et 34 en aérien sont proposées à la clientèle.
L’aménagement d’un appartement témoin permet de débuter la vente en 1976 par l’agence Brigode de Villeneuve d’Ascq, responsable de la commercialisation du programme. Les éventuels acheteurs imaginent leur futur logement dans un immeuble aux proportions harmonieuses. Le Lafargue propose un environnement exceptionnel ( le parc de Barbieux est très proche ) éloigné de toutes nuisances sonores, car la rue Paul Lafargue est très calme. Les appartements confortables de 65 à 133 m2 sont proposés avec de larges baies vitrées panoramiques en double vitrage, donnant sur le parc magnifique et ses arbres majestueux.
Dans les années 1930, le 159 boulevard de Fourmies est une maison d’habitation occupée par M. Duponchel. Après la seconde guerre mondiale, la maison est transformée en bureaux Ils sont occupés par la société de transports et déménagements d’Oscar Tiberghien jusqu’en 1976.
En Septembre 1977, Nicole Vanlede reprend le local pour y aménager son magasin à l’enseigne Phildar. La transformation complète du local est nécessaire. A l’extérieur, la façade est remplacée et la porte de droite est gardée pour l’accès des locataires du premier étage. A l’intérieur, l’équipe Phildar ( les fils de Louis Mulliez 112 rue du Collège ) aménage l’agencement classique pour les produis de la marque : laines , lingerie féminine, chaussettes, bas etc
Dans les années 1990 Annie Phlypo reprend le commerce. Elle possède déjà la même boutique à Lys lez Lannoy.
En 2000, le 159 boulevard de Fourmies change complétement d’activité et devient un salon de coiffure. A l’époque c’est l’enseigne Saint Algue qui s’installe, remplacée ensuite par Karl Lorentz jusqu’en 2018.
Le salon de coiffure change à nouveau d’enseigne en 2019 et devient « Mak Angel ». Le manager, Florian, et les 3 coiffeuses y accueillent la clientèle Femmes, Hommes et Juniors dans un salon sympathique et confortable.