Les deux passions de Pierre Coquant

Pierre Coquant est né en 1953 à Roubaix. Il est le fils d’Alice et Antoine Coquant, célèbre commerçant roubaisien en articles de pêche, installé au 83 rue Pierre de Roubaix ( voir sur notre site un précédent article intitulé Coquant Pêche ). Formé par son père, Pierre devient rapidement passionné par la pêche. Les cannes, bourriches, lignes et hameçons n’ont aucun secret pour lui.

Pierre Coquant et ses parents Antoine et Alice ( document Nord Eclair )

Pierre décide d’ouvrir également son commerce d’articles de pêche. Il reprend alors le commerce « Roubaix Pêche » de E. Bailly, au 70 rue du Collège, à l’angle de la rue Pellart, en 1978. Désormais, deux magasins Coquant-Pêche ( Antoine et Pierre ) sont à disposition de la clientèle.

Publicité Ravet Anceau 1979

Les affaires de Pierre fonctionnent plutôt bien, mais il doit faire face à la baisse des prix du matériel ( une canne coûte 70 F, une bourriche 80 F ). Il est donc difficile de développer le chiffre d’affaire du magasin. Pour s’en sortir, Pierre développe des activités complémentaires et en particulier le domaine aquariophilie. Il embauche ainsi un premier salarié en 1987. Cette nouvelle activité se développe fortement, Pierre apporte des précieux conseils, installe, entretient et dépanne les aquariums. Il propose également à la clientèle la vente de petits animaux domestiques : tortues de Floride, écureuils de Corée etc

Pierre Coquant en discussion avec un client dans son magasin rue du Collège ( document Nord Eclair )

Pierre est également passionné par les sports mécaniques. Au début des années 1980, il participe pour la première fois au Paris Dakar en tant que co- pilote, sur 4×4 Toyota, avec ses amis Yvan Lahaye le pilote et Alain Gaeremynck le mécano.

document Bardahl
document Dakardantan

En Juin 1991, Pierre Coquant transfère son magasin. Il quitte le 70 rue du Collège, pour s’installer à deux pas, au 190 avenue des Nations Unies. Le local est quatre fois plus spacieux, ce qui lui permet de devenir vraiment le grand spécialiste de la pêche ( mer, rivière, étang ). Pierre dit de lui-même: « Je suis né dans la pêche ». Toujours passionné, il est un fervent pratiquant, organise des concours de pêche, est administrateur du syndicat des pêcheurs, participe à des expositions d’aquariophilie, crée une centrale d’achat pour les farines de façon à ce que les pêcheurs puissent bénéficier de tarifs intéressants etc. Pierre se donne à fond pour sa passion, et ne connaît guère de repos !

le nouveau magasin au 190 avenue des Nations Unies ( document Nord Eclair 1991 )

Les deux magasins d’Antoine et Pierre sont complémentaires. Antoine a gagné de nombreux concours, c’est un caïd des compétitions. Il est donc très connu dans la métropole et propose du matériel spécialisé haut de gamme. Pierre est également un champion, il vend du matériel de pêche et surtout de l’aquariophilie. En Décembre 1991, Pierre est élu président du syndicat des pêcheurs de Roubaix Tourcoing, et remplace le président Vanhoutte. Militant convaincu pour le canal de Roubaix, Pierre s’engage à tout mettre en œuvre pour créer les animations et surtout mobiliser les consciences pour cette association chère à son cœur.

document Nord Eclair 1991

Toujours passionné par le Dakar, Pierre, en Janvier 1992, part au Cap en Afrique du Sud, en tant qu’accompagnateur pour l’intendance. Au total Pierre a participé 15 fois à cette course mythique, 3 fois en tant que concurrent à bord de son Toyota, et 12 fois au sein de l’organisation. Il a été successivement chauffeur du médecin, contrôleur d’arrivée et contrôleur de passage.

logo officiel Paris Dakar

En 1999, Pierre souhaite rapprocher son magasin du centre ville. Il déménage donc son commerce et s’installe au 165 bis Grande rue ( Anciens Ets Philial ).

document Nord Eclair 1999

Il lève le pied malgré tout, car il commence à avoir de sérieux problèmes de santé. Il arrête la présidence en 1998, du syndicat des pêcheurs, et ne participe plus au Dakar, afin de pouvoir se soigner. Les soucis de santé ne s’améliorent pas et Pierre décède en 2005 à Lannoy, à l’âge de 52 ans.

document archives municipales

Remerciements aux archives municipales.

Michel Bernard vainqueur à Roubaix

Les jeunes dirigeants du vieux Racing Club de Roubaix ont invité en ce début d’année 1960 une vedette de l’athlétisme français à s’aligner dans l’épreuve qu’ils organisent chaque année, à savoir le Cross du Racing Club de Roubaix patronné par Nord éclair. Leur objectif était clair : redonner à Roubaix l’essor athlétique digne d’une grande ville. Un petit millier de curieux étaient venus dans le Parc des Sports de la rue de Lannoy pour assister à l’épreuve dans le cadre d’une enceinte idéalement conçue pour accueillir des organisations officielles et des championnats régionaux.

Michel Bernard au parc des sports doc NE

On assista à une exhibition du champion de France qui rendit la course spectaculaire à souhait. Michel Bernard régla son allure afin de permettre au liévinois Caillerets et au tourquennois Wagnon de rester dans son sillage. Il en fut ainsi pendant 1 km 500. Puis l’Anzinois accéléra progressivement, Wagnon tenta de profiter de ce changement de rythme pour décrocher Caillerets mais c’est l’inverse qui se produisit. Le liévinois vint se replacer dans la fouée de Michel Bernard et le tourquennois lâcha prise. C’est dans cet ordre que la course se termina.

après l’arrivée doc NE

À son arrivée le champion fut assailli par une troupe d’admirateurs juvéniles et au cours de la réception qui suivit l’épreuve, Michel Bernard reçut la médaille d’honneur de la ville des mains de M. Poulain, et André Stevens président de la section du RCR lui remit un électrophone offert par Nord éclair.

La remise de l’électrophone doc NE

Michel Bernard est né le 31 décembre 1931 à Sepmeries, village agricole du Valenciennois et il décède le 14 février 2019 à Anzin. Son père, Pierre Bernard, était maréchal-ferrant et sa mère tenait une quincaillerie. À seize ans, il commence à travailler comme manœuvre à l’usine Escaut-et-Meuse d’Anzin. Il entre l’année suivante au centre d’apprentissage de l’usine, pour préparer un CAP d’ajusteur. C’est là qu’il découvre la pratique du sport. Il dispute ses premières courses de cross-country dans des épreuves inter-usines. Il remporte ses premières victoires importantes en 1949 et 1950, où il devient champion de France junior. En 1954, d’abord champion du Nord du 1 500 mètres, il gagne le titre de champion des Flandres. En 1955, il devient champion de France du 1 500 mètres et intègre l’équipe de France. Il n’est pas sélectionné pour les Jeux olympiques de Melbourne, ce qu’il vit très mal à l’époque. Michel Bernard, travaillant toujours en 2 × 8, s’entraîne après sa journée de travail et prend 3 mois de congés sans solde pour préparer les Jeux olympiques de Rome. Athlète français spécialiste de courses de demi-fond et de fond, il est finaliste olympique à trois reprises en 1960 et 1964. En 1959, il a fondé l’Association Sportive Anzin Athlétisme. En 1975, il publie La rage de courir aux éditions Calmann-Lévy et il sera président de la Fédération française d’athlétisme de 1985 à 1987.

Salon Raymond Coiffure ( suite )

En 1973, Raymond trouve un accord avec Jean-Claude Suppa, propriétaire du Drug Pub au 14 avenue Jean Lebas et cousin de Philippe Suppa, un de ses coiffeurs salariés. Ils communiquent alors, ensemble par une publicité commune dans la presse locale. Il en est de même avec Betty, la fille de M et Mme Suppa, coiffeuse qui tient le salon de coiffure intégré au Drug Pub, à la même adresse : 14 avenue Jean Lebas. Ils créent ensemble « La Boite aux Tifs ».

Salon Betty 14 avenue Jean Lebas ( publicité Nord Eclair )

Désormais les deux salons communiquent entre eux, par une petite porte intérieure dans le drugstore et comportent deux entrées: l’une au 25 rue du Vieil Abreuvoir à l’enseigne Raymond pour la coiffure Hommes et l’autre au 14 avenue Jean Lebas à l’enseigne Betty pour la coiffure Dames.

Publicité commune ( publicité Nord Eclair )
Publicité commune « La boîte aux tifs » ( publicité Nord Eclair )

Le 29 Février 1980, Raymond fête le 20° anniversaire de son salon. C’est l’occasion de faire paraître dans la presse locale, une rétrospective des différentes personnalités du show-business qui sont passées au salon pour se faire coiffer : Dalida, Sylvie Vartan, les Charlots, Julien Clerc et bien d’autres . . .

Publicité Nord Eclair 1980

Raymond Spriet prend une retraite bien méritée en 1985. Philippe Suppa lui succède à la tête de la petite entreprise et garde bien sûr l’enseigne bien connue des roubaisiens. C’est l’occasion de fêter les 25 ans d’expérience du salon masculin-féminin : « Raymond Coiffures » au service de la clientèle.

Philippe Suppa ( publicité Nord Eclair 1985 )

Philippe Suppa décide de rénover le salon dames en 1988. Le salon est clair, agréable et spacieux. Quatre postes de travail sont à disposition des clientes. Deux jeunes et talentueuses coiffeuses sont recrutées.

Il peut ainsi proposer à sa clientèle, de nouveaux services tels qu’une esthéticienne diplômée et une cabine UVA avec douche. De nombreuses promotions sont proposées à la clientèle pour cet événement, tels que la coupe-brushing cheveux courts à 100 Frs.

Publicité Nord Eclair 1988

En 1990, cela fait trente ans déjà que le salon est ouvert ! En cette occasion, Philippe Suppa et toute son équipe invitent toute sa clientèle au cocktail organisé le lundi 11 Juin à 17h.

Le 30° anniversaire « Salon Raymond Coiffure Philippe Suppa » Publicité Nord Eclair 1990

Philippe prend sa retraite en 1993, mais il ne pourra guère en profiter car il décède en 1997. Son fils Christophe Suppa, entré dans l’entreprise en 1977 comme apprenti, lui succède.

En 1999, les affaires de Christophe deviennent difficiles. Le chiffre d’affaires ne cesse de baisser depuis une dizaine d’années et n’est en aucune façon imputable à un phénomène de mode ou à un problème de concurrence locale. La clientèle fidèle éprouve de plus en plus de réticence à se déplacer dans la rue du Vieil Abreuvoir, et ce, pour trois raisons : 1) le terminal des bus se déplace à Eurotéléport, 2 ) les travaux interminables dans le centre ville 3 ) la suppression du stationnement sur la Grand Place. No parking, no business ! Christophe est bien décidé à quitter Roubaix et s’installer ailleurs. Il ferme définitivement son salon de coiffure Raymond en fin d’année 1999, après 40 années de présence dans le centre ville roubaisien.

Document Nord Eclair 1999

Remerciements aux archives municipales

Salon Raymond Coiffure

Au début des années 1950, Raymond Spriet est artisan coiffeur pour hommes. Il est installé au 35 rue de l’Alouette.

Publicité 1955 ( document collection privée )

Raymond se spécialise dans la coupe de cheveux à la Française, c’est à dire la « coupe sculptée au rasoir » qui est vraiment une révolution de la coiffure masculine. Raymond sait parfaitement communiquer, il fait venir la presse en 1955 dans son salon pour faire découvrir cette coupe au rasoir, grâce à laquelle les cheveux bien que coupés très courts paraissent longs, et qui peut être personnalisée pour chaque client.

Document Nord Eclair 1955

En 1957, Raymond Spriet et ses amis coiffeurs roubaisiens : Daniel Haunart et Jean Terryn obtiennent des places prestigieuses au championnat du Nord organisé par le « Cercle des Arts et des Techniques de la coiffure Française à Lille ».

Document Nord Eclair 1957

Roger Pierre et Jean-Marc Thibault sont de passage au Colisée en 1958, pour présenter un de leur film. Ils ne se présentent jamais au public sans soigner leur look, car le moindre détail a son importance. Ils ne peuvent alors faire mieux que confier ce soin à deux coiffeurs prestigieux Raymond Spriet et son collègue Jacques Callewaert.

Document Nord Eclair 1958

Les affaires fonctionnent très correctement, mais Raymond est ambitieux. Il est persuadé qu’avoir choisi de se spécialiser dans la coupe au rasoir est la meilleure chose pour faire fructifier son commerce, mais il souhaite également se rapprocher du centre ville pour développer son activité. Il cède son commerce de la rue de l’Alouette en 1959, à Josiane Gutewiez qui le transforme en salon de coiffures dames : « le salon Josiane ». Il trouve un local au 25 rue du Vieil Abreuvoir pour s’y installer. C’est un local de taille modeste mais idéalement bien placé, dans une rue étroite mais très commerçante, à deux pas de la Grand Place. C’était auparavant un commerce de fournitures pour modes : les Ets Durot-Crepelle.

Le 25 rue du Vieil Abreuvoir ( document archives municipales )

Raymond Spriet fait appel à Daniel Vasseur, décorateur basé à Leers, pour entreprendre les travaux d’aménagement nécessaires pour son salon de coiffure : transformation de la façade à l’extérieur, et installation de six fauteuils et d’un bac à eau pour shampoings à l’intérieur.

Le projet de la façade ( document archives municipales )
Le plan du salon avec les 6 fauteuils ( document archives municipales )

Raymond Spriet recrute immédiatement 6 coiffeurs salariés pour l’aider au démarrage de son activité. Le « Salon Raymond » est inauguré au début des années 1960. Le succès est immédiat, les six salariés travaillent à temps plein. A cette époque, les c jeunes hommes apprécient la coupe sculptée au rasoir, De plus, le salon est confortable et l’accueil est sympathique.

Intérieur du salon 1960 ( document Alain Confrere )
Intérieur du salon 1961 ( document Alain Confrere )
Raymond Spriet présente ses salariés à des personnalités de la ville ( document Nord Eclair )

En 1965, la rue du Vieil Abreuvoir devient piétonnier : les commerçants s’inquiètent. Raymond Spriet continue son développement et devient membre du groupement « Elégance et Distinction ». C’est un label que les roubaisiens connaissent bien désormais : des commerçants roubaisiens regroupés qui proposent à leur clientèle, des bons de réduction sur leurs achats.

Publicités ( collection privée )

Raymond s’associe avec d’autres commerces prestigieux de la rue du Vieil Abreuvoir, comme le salon de coiffures dames « Marcelle Duamelle » pour leur participation au concours du plus beau bébé en 1969.

document Nord Eclair 1969

Raymond fait partie de la  »Haute Coiffure Masculine Création ». A la fin des années 1960, de nouveaux salariés talentueux arrivent au salon Raymond ; Jean Liviau et Daniel Hourez qui ont eu l’occasion de pouvoir coiffer les membres du groupe roubaisien, Les Sunlights, lors de la Nuit de la Coiffure, organisée par le salon S.T.A.R : Section Technique et Artistique Roubaisienne, en 1969.

Daniel Hourez au centre, Jean Liviau à droite, coiffent les chanteurs du groupe Les Sunlights ( document Nord Eclair 1969 )

Une grande soirée de solidarité est organisée au Grand Café au 4 de l’avenue Jean Lebas. Différents coiffeurs roubaisiens dont Raymond proposent à tous leurs clients de les coiffer, au tarif officiel, de 20h à 22h. La recette est ensuite versée intégralement à l’association « Message pour l’Espoir » qui lutte contre le cancer.

document Nord Eclair

à suivre . . .

Remerciements aux archives municipales

La Maison Jaune

La Maison Jaune se trouve au 15 avenue Gustave Delory à Roubaix, à l’angle de la rue de Barbieux.

document collection privée

Au début des années 1920, la famille de l’industriel G. Browaeys-Picavet se fait construire à cette adresse, une maison de maître de 973 m2 répartis sur 3 étages sur le terrain de 2483 m2.

Photo aérienne 1953

L’immeuble est racheté en 1931 par René Lemaire-Motte, industriel, puis revendu à la fin des années 1960 à D. Debaille. Le terrain est ensuite divisé en deux. Une partie devient le 70 rue de Barbieux sur environ 1000 m2, et l’autre partie reste au 15 avenue Delory sur environ 1500 m2. L’immeuble est alors compartimenté en 19 studios et petits appartements.

Plan cadastral

Inoccupé depuis 1995, l’immeuble est racheté par la ville avec l’aide de la Communauté Urbaine, au départ pour une extension de l’école Jeanne d’Arc toute proche, mais le projet n’aboutit pas, et la ville recherche alors un acquéreur.

façade avenue Gustave Delory ( documents archives municipales )
façade rue de Barbieux ( document archives municipales )

En 1998, Giovanni Lanza souhaite créer son cabinet dentaire dans le quartier Delory-Barbieux. Amoureux des belles choses, il a le coup de foudre pour ce bâtiment. Il se lance alors dans un projet beaucoup plus vaste que la simple construction d’un cabinet médical. Il fait appel au cabinet d’architecture Laurent Delplanque situé au 92 boulevard De Gaulle, pour l’aménagement de l’immeuble.

document Nord Eclair

Les travaux démarrent en 1998 avec la réfection du toit. Ensuite, les couleurs extérieures de la façade d’une couleur crème délavée sont repeintes en jaune éclatant. Il faut également décloisonner les nombreuses petites pièces. Les installations électriques sont remises aux normes et la plomberie est refaite.

Côté décoration, tous les éléments d’origine en bon état sont conservés : les vitraux sont nettoyés ainsi que la ferronnerie du hall d’entrée, les menuiseries lustrées et les parquets vitrifiés.

documents Nord Eclair

Le rez de chaussée est divisé en 4 lots destinés à des bureaux et à des professions médicales. L’entrée des 7 appartements de standing des 2° et 3° étages, se fait par une petite porte sur la droite de l’immeuble. Ils sont également restaurés autant que possible dans le style d’origine.

Plan du rez-de-chaussée ( document archives municipales )

Le jardin est divisé en deux : la partie située rue de Barbieux, est réservée pour la création de 15 places de parking pour les résidents. Giovanni Lanza fait appel à un paysagiste pour la création d’un jardin à la Française dans la deuxième partie.

document archives municipales
document archives municipales

Les travaux se terminent en septembre 1999, et les premiers occupants et professions libérales arrivent en 2000.

publicité document Nord Eclair 2000
Photo BT 2025

Vingt ans plus tard, en 2019, le propriétaire des lieux, Giovanni Lanza dépose un projet un peu fou : la suppression du parking est en effet envisagée pour y construire à la place, sur cette parcelle de 898 m2, un immeuble de 15 mètres de haut, pour 14 logements. L’adresse serait alors : la Résidence du Barbieux, 15 bis avenue Gustave Delory.

Le projet du 15 bis ( documents archives municipales )
Le projet du 15 bis ( documents archives municipales )
Le projet du 15 bis ( documents archives municipales )
Le projet du 15 bis ( documents archives municipales )

Les riverains voient d’un mauvais œil ce projet car ils déplorent l’abattage d’arbres dont un arbre centenaire, côté rue de Barbieux. Le cabinet d’architecture U2 à Villeneuve d’Ascq précise que l’arbre en question représente une menace car il risque de s’effondrer sur un mur de clôture. Les problèmes de stationnement sont également évoqués, puisque le parking privé de la résidence est supprimé. Pour de nombreuses raisons justifiées, le projet n’aboutit pas. Le propriétaire Giovanni Lanza retire son projet en 2022 et le permis de construire est annulé.

Remerciements aux archives municipales

Tissus Bohin

Au début des années 1900, Léonie Bohin vend du tissu sur les marchés de Roubaix Tourcoing. Elle s’approvisionne dans les grandes entreprises textiles toutes proches pour vendre ses étoffes au détail aux habitants de la ville. Elle se déplace en tramway et à pied avec son balluchon.

Léonie Bohin ( document Nord Eclair )

Ses affaires se développent, elle peut alors acquérir une baladeuse à bras pour y transporter ses tissus. Son chien l’aidera par la suite à tirer sa charrette. Après la grande guerre, les affaires reprennent. Le mari de Léonie fait alors l’acquisition dans les années 1920, d’un véhicule automobile d’occasion pour remplacer la charrette et pour effectuer les déplacements nécessaires à l’activité. La crise de 1929 entraîne des difficultés jusque dans les années 1930. Les ventes progressent difficilement sur les marchés, mais la famille Bohin tient bon jusqu’à la fin de la seconde guerre.

Léonie a deux fils : Louis né en 1904 et Jean né en 1907 à Tourcoing. En 1946, Léonie et ses deux fils, décident d’ouvrir un fonds de commerce. Ils reprennent un petit local, au 104 de l’avenue de la Gare ( avenue Jean Lebas aujourd’hui ) c’était auparavant le siège de l’entreprise Georges Truffaut.

le 104 de nos jours ( Photo BT )

La rue de la Gare est un endroit idéal pour la création de leur point de vente, car cette rue est souvent appelée le Boulevard des Drapiers. En effet, de très nombreux commerces en tissus, petits et grands ont pignon sur rue, dans tout ce quartier de la Gare.

Avec ce tout petit local, ils peuvent alors vendre leurs tissus, à la fois aux grossistes mais également aux particuliers. Les affaires se développent fortement à la fin des années 1940. En 1952, les deux frères reprennent l’estaminet voisin de L. Zennevort au N° 102, puis, en 1953, absorbent le pas-de-porte du N°100 qui était occupé par l’entreprise Berlitz. Le commerce Bohin s’étale alors du 100 au 104.

document Ravet Anceau 1955

Quelques temps après, ils reprennent le N° 106 de l’avenue Jean Lebas, à l’angle de la rue de Blanchemaille, c’était auparavant, le commerce d’un de leur confrère : les tissus des Ets G. Dufermont.

le 106 ( document archives municipales )
document Nord Eclair

De ces reprises successives la maison Bohin garde un cachet inédit. La surface de vente s’étale désormais sur 231 m2. C’est une enfilade de recoins, de petites pièces encombrées de cotonnades et de draperies les plus diverses.

Le 1 Janvier 1956, les deux frères Bohin modifient le statut de leur entreprise qui devient la « SA Bohin frères ». Ils reprennent ensuite en 1957 le N° 112 de l’avenue Jean Lebas pour y entreposer les nombreuses pièces de tissu en stock. Ils font l’acquisition d’un fourgon pour le transport et les livraisons.

Le 112 en 1956 et de nos jours ( document archives municipales et Photo BT )

Jean-Claude Bohin a 23 ans en 1960, lorsqu’il entre dans l’entreprise pour aider son père Jean et son oncle Louis. Les affaires continuent à se développer, et pourtant c’est une famille discrète, qui communique peu, et ne fait pas de publicité, leur devise étant : « Si un client est satisfait, il revient ! ». La famille Bohin a l’occasion de reprendre dans les années 1960, l’immeuble voisin du 12 rue de Blanchemaille. Ils le transforment en entrepôt pour le stockage des tissus pour faire face au développement de l’entreprise. L’ensemble des différents locaux représente ainsi une surface de vente et d’entrepôt de 506 m2.

plan cadastral
Vue aérienne ( document Google Maps )

Dans les années 1970, 6 personnes travaillent dans l’entreprise : Frédérique Bohin, l’épouse de Jean-Claude travaille à la comptabilité et au secrétariat dans son bureau au premier étage. 5 vendeurs magasiniers ( Georges, Paul, Michel, Bernard, Régis ) vendent les produits à la clientèle dans les points de vente du rez-de-chaussée. Les stocks de tissus sont impressionnants. On y trouve de tout : des soieries, des lainages, de la doublure, de la toile à encoller, des draperies pour manteaux, costumes et pardessus, du Tergal, du cachemire, de l’alpaga etc. En 1980, Franck Bohin, le fils de Jean Claude entre à son tour dans l’entreprise.

Dans les années 1980 1990, la situation se complique, les ventes chutent de façon importante chaque année, les charges sociales sont en hausse, la crise économique s’intensifie et les ventes de vêtements en prêt-à-porter n’arrangent rien. Les nombreux vendeurs de tissu dans le quartier de la gare disparaissent les uns après les autres. La décision est prise en 2000. Jean-Claude pense à prendre bientôt sa retraite. Il est grand temps de liquider la totalité des stocks avant de fermer boutique.

Jean Claude Bohin dans le magasin ( document Nord Eclair )

En Octobre Novembre 2000, pour la première fois, l’entreprise communique par de la publicité dans la presse locale, pour annoncer des ventes avec remise exceptionnelle de 40 % sur de nombreux produits afin de réduire les stocks de façon importante.

document Nord Eclair 2000

Jean Claude Bohin à 65 ans en 2002, il annonce prendre sa retraite officiellement. De très fortes remises sont alors accordées à la clientèle.

document Nord Eclair 2003
document Nord Eclair

L’entreprise ferme ses portes en 2005. Afin de garder une trace de l’entreprise Bohin, la direction confie les grands registres d’achats au Musée de la Piscine à Roubaix. Environ 250 commerces de tissus existaient dans le quartier de la Gare à Roubaix dans les années 1920. Il n’en reste plus qu’un ou deux aujourd’hui.

Remerciements à Frédérique et Victor Bohin, ainsi qu’aux archives municipales.

Cosmos Bowling

Le « Bowling Flandre » de Roubaix a été construit en 1966 par la famille Denoulet ( voir sur notre site un article précédemment édité et intitulé : « Le Bowling de la Grand Rue » ). C’était la première fois qu’un bowling s’ouvrait dans la région, les plus proches étant à Paris ou à Nancy.

Publicité Grande rue ( document collection privée )

Plus de trente années plus tard, le bowling doit déménager, car le projet de « l’Espace Grand rue » arrive à grands pas. Il faut quitter les lieux, et si possible, rester à Roubaix. Alain et Irène Denoulet pensent pouvoir s’installer place de la Liberté, à côté du futur cinéma, à l’angle de la rue Jean Monnet, mais il faut envisager de fermer le bowling durant les deux années de travaux. Inimaginable ! Ils trouvent alors un terrain situé au 20 et 22 de la rue du Grand Chemin. C’est un quartier en plein bouleversement à deux pas du futur musée de La Piscine. Le terrain se trouve entre le club de judo Saint Martin, et de l’autre côté l’entreprise de broderie Dervaux. Auparavant, se trouvait à cet endroit l’ancien garage Volvo ( voir sur notre site un article précédemment édité et intitulé : « 20 et 22 rue du Grand Chemin » ).

Document Nord Eclair 1999

Le cabinet d’architecte « Leclerc Mayelle » à Villeneuve d’Ascq dépose un permis de construire pour la SCI Loisirs d’Alain Denoulet en Janvier 1999 sur ce terrain de 1700 m2.

Document Nord Eclair 1999

L’entreprise reste familiale, elle a été créée en 1966 par Louis Denoulet, puis reprise ensuite par son fils Alain et son épouse Irène et va être transmise sous peu à Ludovic Denoulet, leur fils.

La famille Denoulet ( Document Nord Eclair 1999 )

Les Denoulet ont beaucoup d’espoir pour leur nouveau projet à Roubaix, car la ville bouge avec l’arrivée du métro, du centre Mac Arthur, l’aménagement du centre ville, le complexe cinématographique et bien sûr le musée de La Piscine. Les travaux démarrent au printemps 1999, le bowling du 21 bis Grande rue reste ouvert, et continue son activité pendant les travaux.

Document Nord Eclair 1999

L’enseigne choisie est : Cosmos Bowling. C’est le bowling du 3° millénaire, à l’aube de l’an 2000, conçu par l’architecte Bertrand Leclerc, avec une décoration futuriste, des couleurs fluo pour un ensemble très tendance et une ambiance sympa.

Document Nord Eclair 1999

Le Cosmos Bowling dispose de 16 pistes, alors qu’il n’y en a que 8 dans celui de la Grande Rue. Une cafétéria, située en mezzanine avec un restaurant grill, est à la disposition de la clientèle. La superficie de l’établissement a doublé. Il peut recevoir jusqu’à 500 personnes et 80 à 100 personnes peuvent jouer en même temps. L’entrée se fait latéralement, par un sas vitré, situé dans l’allée qui aboutit sur un parking qui sera aussi celui du musée de la Piscine. 5 personnes y sont employées, sous la direction de Ludovic. En plus des 16 pistes de bowling, le Cosmos propose d’autres activités complémentaires : billard, fléchettes, babyfoot, jeu de palets, panier de basket, bornes d’arcade ou on peut jouer dans des baquets à des courses de voitures.

Le plan de l’établissement ( Document archives municipales )
Document collection privée
Document archives municipales

Le Cosmos Bowling peut enfin ouvrir, en Novembre 1999, après de longues périodes difficiles de négociations, tractations et discussions parfois houleuses, avec l’administration. Pour l’inauguration, 100 bouteilles de champagne sont commandées pour les 1000 personnes invitées. Parmi les invités, on note la présence de René Vandierendonck et Max André Pick, le maire de la ville et son adjoint. L’établissement est ouvert tous les jours à 14h ( bientôt ce sera à partir de 10h ) jusque 2h du matin, avec une surveillance intérieure permanente et un parking gardé.

Document Nord Eclair 1999
L’inauguration ( Document Nord Eclair 1999 )
René Vandierendonck lance la première boule ( Document Nord Eclair 1999 )

Pour l’ouverture, un tournoi de bowling est organisé en Décembre 1999.

Document Nord Eclair 1999

Le Cosmos Bowling entame sa carrière au début des années 2000 en organisant de nombreux tournois locaux, régionaux et nationaux mais dans les années 2010 les ennuis commencent. Des malfaçons dans la construction sont constatées, et les assurances refusent les indemnisations. Un voisin dépose plainte pour de graves nuisances sonores, porte l’affaire en justice et sera ensuite indemnisé. Quelques clients indélicats commettent des dégradations. Beaucoup de gens ignorent qu’ils peuvent se garer sur le parking qui se trouve à l’arrière.

Les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances souhaitées par la famille Denoulet. Le Bowling Cosmos ferme en Octobre 2018 et la liquidation judiciaire est prononcée.

Document Nord Eclair 2018
Document Nord Eclair 2018

En 2019, la ville de Roubaix rachète le bâtiment dans le cadre de la redynamisation du centre ville, mais sans aucun projet précis pour l’établissement. Quatre années après la fermeture, force est de constater qu’il ne se passe rien, à part des intrusions, des squatteurs, et des dégradations. L’immeuble s’abîme et dépérit.

Document Nord Eclair 2018
Document Nord Eclair 2018

En 2022, un opérateur privé propose de transformer l’immeuble en équipement de production et création musicale, en clair, c’est un projet pour la création de studios de musique et salle de danse.

Document Studiomatic

Malheureusement, en 2024 l’entreprise Studiomatic qui a déposé le projet jette l’éponge. La création de 23 studios d’enregistrement tombe à l’eau, à cause de lenteurs administratives. A ce jour, et à notre connaissance, aucun projet n’est en cours.

Document collection privée

Remerciements aux archives municipales

Les parcmètres

La zone bleue, instaurée en 1962 à la demande des commerçants du centre, ne montre pas beaucoup d’efficacité. On commence par la supprimer durant les vacances en 1972 et 1973, prélude à une disparition définitive. La zone bleue, gratuite, cédera la place au stationnement payant…

On utilise pour cela un appareil , le « parcmètres » doté d’un monnayeur et d’un mouvement d’horlogerie installé sur chaque emplacement de parking. Il suffit d’insérer sa pièce pour avoir droit à un temps défini de stationnement. Si l’usager dépasse le temps imparti, il trouve à son retour sous son essuie-glace un « papillon », ou formulaire de contravention. Les tarifs sont de 20 centimes le quart d’heure et 1 franc l’heure et quart.

Un parcmètre – photo La Voix du Nord

L’idée était dans l’air depuis un moment : Nord Matin publie en 1871 un article faisant état du refus du public. Les gens, prévoyant déjà d’aller se garer plus loin pour ne pas mettre la main à la poche, déplorent l’allongement du temps de trajet dû à la marche supplémentaire.

Nord Matin 1971

Les premiers emplacement seront situés place de la Liberté et le long des boulevards Gambetta et Leclerc. On a à cet effet, matérialisé des emplacements sur le sol et revêtu les terre-pleins centraux des boulevards de macadam. Un arrêté du maire fixe la mise en service pour le 1er mai 1972. L’été les journaux titrent sur les emplacements déserts.

La Voix du Nord 1972

On embauche des contractuels assermentés pour contrôler la validité des stationnement et pour verbaliser le cas échéant. Sur les deux boulevards, les parcmètres entrent en service en 1973 au nombre d’une centaine.

La Voix du Nord 1973

Mais le progrès fait rage et, en 1978, on abandonne l’idée des parcmètres pour équiper la grand place d’horodatrices qui délivrent des tickets de stationnement qu’il faut placer sur le tableau de bord de la voiture. Une page se tourne et les parcmètres disparaissent graduellement.

Une horodatrice – Photo La Voix du Nord

Les documents proviennent des archives municipales

22 rue du Grand Chemin

La façade du 22 rue du Grand Chemin, se compose de 3 fenêtres et d’une porte cochère sur la gauche qui ouvre sur un long passage pour les voitures. Un parking se trouve au bout du terrain.

La façade ( document archives municipales )
document archives municipales

La superficie importante du terrain permet d’abriter le siège de différents artisans ou de petites entreprises. Notons qu’en 1955, neuf entreprises y sont présentes : Edouard Lalouette négociant en tissus, Maupas frères et Maillard matériel textile, Vespora confections, R et J Deborgher laines à tricoter Erjy, G Dewitte, Sté Probitex bonneterie, F Gilman constructions métalliques, Marcel Connard matériel textile, J Mercier menuisier et H Carrel dessinateur.

Publicités ( documents collection privée )

Au fil des années, les bureaux et ateliers deviennent vétustes par manque d’entretien. Les artisans quittent progressivement leur local, pour s’installer ailleurs. Ils ne sont plus que 3, présents en 1968 ; Gilman-Connard constructions mécaniques, M Carton photographe et B Dumont, vêtements de cuir INUSA, qui sera le dernier à quitter les lieux.

Publicité Inusa ( document collection privée )

Au début des années 1980, il n’y a plus aucune entreprise locataire. Stanislas Heleenberger, responsable de la SCI BERGER, propriétaire des lieux, sollicite en 1988, l’autorisation de démolir totalement l’immeuble commercial situé au 22 de la rue du Grand Chemin.

document archives municipales

Le permis de démolir est accordé car, suite à un sinistre, la vétusté de l’immeuble présente un danger pour le public. L’immeuble est inoccupé, et n’a plus aucune destination immobilière ou commerciale. Parallèlement, un projet de permis de construire est déposé pour la création d’un parking et de box pour automobiles.

Un projet va voir le jour prochainement sur ce terrain d’une surface de 1769m2. ( à venir, sur notre site, un prochain article sur le Cosmos Bowling ).

À suivre . . .

Remerciements aux archives municipales.

20 rue du Grand chemin

L’immeuble du 20 de la rue du Grand chemin est occupé dans les années 1930, 40 et 50 par l’entreprise de négoces de tissus Roger, Louis et Cie ; dans les années 60 et au début des années 70, par les Ets Rogier, grossiste en produits divers ( plastiques, aquariums etc ). En 1978, la concession des automobiles Volvo de Roubaix, Garage de l’Europe, située au 9 rue des Champs, dirigée par Pierre Platel, reprend le local du 20 rue du Grand Chemin et annonce son ouverture prochaine dans la presse locale.

Publicité Nord Eclair 1978

Les travaux d’aménagement du garage démarrent en Mai 1978, et sont dirigés par le maître d’oeuvre Jacques Onraet à Loos et qui habite résidence Chantilly à Roubaix.

Documents archives municipales

Le nouveau garage ouvre dans le courant de l’année 1979. Le local, beaucoup plus spacieux, permet l’installation des véhicules dans le grand hall d’exposition permanente. Des petits bureaux jouxtent la surface de présentation qui permettent de recevoir la clientèle pour des entretiens privés et discrets.

Publicité Nord Eclair 1979

Derrière, se trouve l’atelier de réparation et d’entretien avec du matériel dernier cri, et en particulier une nouvelle cabine de peinture. A noter que les entreprises chargées de la rénovation du bâtiment ont effectué un travail remarquable, compte tenu que l’immeuble a été considérablement éprouvé par le temps. Le concessionnaire Mr Platelle et son adjoint Mr Afelt annoncent toutefois que le garage de la rue des Champs sera gardé et réservé à la vente des véhicules d’occasion.

document collection privée

En Juillet 1987, le garage de l’Europe déménage à nouveau dans des locaux situés sur l’avenue Roger Salengro ( voir sur notre site, un article précédemment édité et intitulé : 209 avenue Roger Salengro )

Publicité Nord Eclair 1987

L’ancien immeuble reste inoccupé quelques années. En 1998, la ville de Roubaix, désormais propriétaire du bâtiment du 20 de la rue du Grand Chemin, demande l’autorisation de le démolir car il est très vétuste et inoccupé depuis presque 10 ans.

document archives municipales

Un projet va voir le jour prochainement sur ce terrain d’une surface de 1769m2. ( à venir, sur notre site, un prochain article sur le Cosmos Bowling ).

document archives municipales

à suivre . . .

Remerciements aux archives municipales