L’avis de la population est jugé nécessaire avant de soumettre le problème au conseil municipal. Un référendum se tiendra donc le dimanche 18 de 8 heures à midi, les mardi 20, mercredi 21, jeudi 22, vendredi 23, samedi 24 de 8 heures à midi et de 14 h à 18 h ainsi que le dimanche 25 de 8 h à midi. Une urne sera prévue à la mairie rue de Lys pour recevoir les bulletins.
Le résultat du référendum pour ou contre la restauration de l’édifice est le suivant. Sur 53 % de votants, la moitié de la population, une majorité de 76 % répond favorablement. Les travaux débuteront la même année et se termineront en 1975.
C’est le premier moulin d’une longue série qui retrouve ses ailes le 15 janvier 1975. Une superbe fête d’inauguration a lieu le 13 juin 1976. On ne peut qu’applaudir à cette heureuse initiative, le moulin ainsi restauré devenant le lieu de promenade des leersois, et la curiosité touristique de la région. Le patrimoine local s’enrichit de l’unique représentant de ces moulins qui furent si nombreux dans la région.
à suivre
Sources : journaux Nord Matin, Nord éclair, site http://chemin.eklablog.net/le-moulin-de-leers-
Leers a connu au moins trois moulins sur son territoire. Deux moulins se faisaient face rue de Wattrelos, à savoir le Moulin Druon, qui broyait des graines de lin et de colza pour faire de l’huile, et qui se trouvait du côté de l’emplacement de la cité Bauwens. L’autre se situait de l’autre côté de la rue. Ces deux moulins furent la propriété de la famille Lezaire, puis appartinrent aux Coucke et aux Salembier. Ils ont tous les deux disparu. Un troisième moulin se trouvait sur la colline de Quevaucamps et on y accédait par la carrière du Moulin, aujourd’hui rue Hoche. C’est celui qui nous intéresse.
Ce beau moulin en briques fut bâti en 1852 en remplacement d’un moulin sur pivot en bois datant de 1836 renversé par une tempête. C’est le 7 juillet 1851 que la veuve Simon Hubert Fourez obtint du préfet l’autorisation de le rétablir en briques.
Son fils Simon Hubert Fourez lui succéda jusqu’en 1893 et en 1895 vinrent trois frères, neveux du précédent : Arthur, Jules et Jean Derache. Ils utilisaient le moulin pour la mouture du blé et du seigle et produisaient une farine renommée. Mais le moulin cessa toute activité en octobre 1914, au moment de la première guerre. Arthur Derache fut soupçonné par les allemands de renseigner les français avec les mouvements d’aile de son moulin. Il risqua la mort mais fut épargné. Le moulin ne tourna plus jamais. Il tomba en ruines mais avait encore tout son matériel, lorsque la commune décida de l’acheter le 26 février 1971.
En février 1973, M. Jean Bruggeman délégué régional de l’association française des amis des moulins lance un appel au nom de cette association à tous les leersois pour la sauvegarde du dernier moulin à vent de l’arrondissement, lui-même leersois. M. Brugeman fait appel à sauver un édifice vivant, mobile et humain. Une exposition a lieu en même temps à Wattrelos sur les moulins du Nord qui a reçu la visite de milliers de personnes et qui a rencontré un grand succès. Une exposition identique doit se tenir bientôt à Villeneuve d’Ascq. On s’organise, et on propose même de donner des galas dont les bénéfices iraient à la restauration du moulin de Leers. Le conseil municipal leersois a décidé d’assurer la sécurité aux abords du moulin. L’assemblée communale a fait étudier la possibilité de rendre à ce moulin son attrait d’antan et a fait procéder à une étude chiffrée de remise en état. Il en coûterait 250.000 francs, le montant serait couvert par voie d’emprunt et permettrait la réfection totale et la remise en service du moulin. La municipalité de Leers décide alors de laisser la parole aux habitants de la commune en vue de la sauvegarde (ou non) de ce moulin exceptionnel.
à suivre
Sources : archives départementales, Journal de Roubaix, Nord éclair