La saison du Racing-Club Roubaisien. Article de l’Auto-Vélo. Il est peu de clubs qui peuvent se vanter d’avoir eu un début de saison aussi merveilleux que celui du club doyen du Nord. Depuis le début de la saison, le RCR a mis en ligne régulièrement chaque dimanche cinq équipes complètes. Aucune de ces équipes n’a connu la défaite : sur 28 matches joués contre des clubs étrangers, le RCR en a gagné 26 et fait deux matchs nuls, en marquant cent quarante sept buts et en encaissant vingt. Voilà un résultat peu banal et qui dans l’histoire du football association doit constituer un record peu facile à battre. Notez qu’en dehors de ces cinq équipes, le RCR a encore trois équipes de scolaires qui jouent régulièrement tous les jeudis et dimanches. L’extension du RCR devient telle que, bien que possédant déjà deux terrains de football, il va probablement se voir obligé d’en prendre un troisième. Et l’on dira encore que le sport se meurt à Roubaix !
En 1961, le conseil général se penche sur le problème de l’épuration des eaux de l’Espierre avant leur rejet dans l’Escaut et décide la construction de la station expérimentale du Grimonpont. En même temps se crée le syndicat intercommunal d’assainissement du bassin de l’Espierre et du basin de Tourcoing tributaire de la Lys, organisme plus important que le syndicat de l’Espierre. Immédiat projet pour Wattrelos, la construction d’un collecteur d’assainissement ayant son origine au Mont-à-Leux empruntant la rue de la Martinoire, le lit actuel de l’Espierre jusqu’à la gare de Wattrelos. Un collecteur de dérivation doit alors permettre l’évacuation des eaux en direction du Grimonpont, par les rues de l’abattoir, du Général de Gaulle, des Poilus, passer sous le cimetière pour aboutir à la station du Grimonpont. Cela doit permettre de décongestionner le riez dans le quartier du Sartel, à l’endroit où il se trouve grossi du Trichon. Les travaux sont menés rondement malgré les difficultés. Il fallut geler le terrain en 1964 et installer une véritable usine de froid pour permettre au collecteur de passer sous le cimetière. Le sol mouvant a obligé les techniciens à faire appel à une technologie de pointe. Au début de 1967, le collecteur de dérivation long de 2.300 mètres et situé à une profondeur de 9 à 14 mètres est réalisé. Les travaux se poursuivent le long du canal vers l’aval à partir du Grimonpont. Le cours est non seulement élargi approfondi et une gaine de béton offre peu de prise à la boue. Il sera plus facile de curer le riez. Continuer la lecture de « Wattrelos et l’Espierre (suite) »
Les membres de l’Union des Sports Athlétiques réunis en séance extraordinaire ont procédé dans leur local de la rue Neuve 8 (du Maréchal Foch) au renouvellement complet de leur commission. Président : M. Félix Delescluse ; vice président, M. A. Dubeaurepaire ; secrétaire-trésorier, M. J. Bécue ; commissaires, MM. E. Truffaut, L. Masson, J. Leclercq, G. Wante, René Dubrulle, J. Wisme. Le sympathique président M. Félix Delescluse se faisant l’interprète de la Commission nouvellement élue, a remercié les membres de leur vote, les assurant de son entier dévouement à la société et en particulier au noble sport qu’on y pratique. Faisant allusion aux sérieuses qualités des professeurs Dubar et Desruelles, et les remerciant de leur énergique enseignement, M. Delescluse a prié l’assemblée de se joindre à lui pour les en féliciter chaleureusement. Un vivat proposé par M. Dubar en l’honneur du président et de la commission a clôturé cette amicale réunion. En raison de la fête intime du 10 novembre, et pour éviter la perte d’une séance d’entraînement, les membres actifs sont priés d’assister à la répétition qui aura lieu le samedi 2 Novembre. Continuer la lecture de « Novembre 1901 »
Le skating rink de Roubaix, c’est d’abord cette grande salle polyvalente au n°50 de la Grand Rue, qui fut un atelier ou un dépôt textile au siècle précédent. C’est Jules Vroman qui la transforma en skating rink, c’est à dire en piste de patins à roulettes au début du siècle. C’est donc un endroit de loisirs très couru qui deviendra un peu plus tard une salle de spectacle et de cinéma. Le Gala qui se prépare en avril 1911 est un signe fort de cette transformation. Continuer la lecture de « Carpentier au skating rink en 1911 »
En Juillet 1969, plus de cinq milliards ont déjà été engagés pour assainir le bassin de l’Espierre. Peu de rivières charrient une eau aussi nauséabonde et ont fait également couler autant d’encre. L’Espierre, c’est ce petit ruisseau transformé par la volonté des hommes en un collecteur serpentant parfois à ciel ouvert, plongeant à d’autres endroits de son parcours dans le sous-sol de l’agglomération. Le riez prend sa source sur les hauteurs de Mouvaux, mais son eau claire est bien vite polluée par les eaux résiduelles des teintureries et autres usines du Blanc Seau. Il coule ensuite dans le sous sol roubaisien avant d’arriver sur le territoire wattrelosien par un siphon passé sous le canal de Roubaix à hauteur du pont des Couteaux. L’Espierre poursuit alors son chemin vers le Nord puis vers l’est, pour aller enfin vers le sud et repartir vers l’est. Continuer la lecture de « Wattrelos et l’Espierre »
La décision a été prise de réaliser à Roubaix le Centre Commercial le plus important d’Europe. Immédiatement, le problème du stationnement s’est posé, aussi a-t-on décidé d’utiliser les sous sols pour y établir un parking de 1.250 places dont une partie sera réservée aux locataires de l’os à moelle et des quatre tours de 19 étages.
Championnats du nord. Deux nouveaux succès pour la marque de cycles Vaucanson fabriqués par MM. César Garin et Cie rue Vaucanson à Roubaix. Dutrieux, le vaillant coureur lillois acclamé par le public montait une machine Vaucanson quand il a gagné les championnats de vitesse et la Grande Internationale.
Football. La réouverture officielle de la saison de football aura bientôt lieu au Racing-Club Roubaisien, sur son terrain de la rue de Beaumont. Un match très intéressant mettra aux prises les équipes premières de l’United Sports-Club de Bruxelles et du Racing-Club Roubaisien. Les Bruxellois amèneront à Roubaix leur équipe des grands jours alors qu’au RCR il y aura quelques absences : dans la ligne des demis Léon Dubly et Edouard Bonte sont absents et la ligne d’avants comportera également plusieurs remplaçants. Néanmoins le capitaine intérimaire Lefebvre a confiance dans ses équipiers et espère sortir victorieux du match.
Démonstration cycliste. Chaque soir, Garin et Lesna courent des matches sur une minuscule piste de 24 mètres de tour à l’Olympia de Paris. Il paraît qu’à la fin de leur engagement, un imprésario achèterait la piste démontable et ferait une tournée en province avec les deux rivaux de Paris-Brest. Les villes sportives comme Lille, Roubaix, Lyon seraient comprises dans l’itinéraire.
Boxe. Charlemont et Castérès à Roubaix. La grande fête sportive et de bienfaisance dont l’Hippodrome de Roubaix sera dimanche prochain le théâtre, prend les proportions d’un véritable événement. C’est qu’il est rarement donné de voir les deux incontestables maîtres de la boxe, Charlemont et Castérès, figurer dans la même fête. Rien que la présence des deux champions suffirait à justifier l’enthousiasme qu’a provoqué l’annonce du brillant assaut du 20 octobre dans les milieux sportifs de notre région. À côté des deux leaders, on pourra applaudir une pléiade de spécialistes tant en boxe française qu’en boxe anglaise, parmi lesquels : Mainguet, Desruelles, Petit, Dupont, Reichel, Tilbury. Cette fête s’annonce comme un gros succès sportif dont les pauvres qui en seront les bénéficiaires n’auront pas à se plaindre. Rappelons que la location est ouverte à Roubaix : chez M. Jubé 16 rue de la Gare, à Tourcoing : chez M. Frère-Glorieux 18 rue de Lille.
La grande fête organisée à l’Hippodrome de Roubaix est placée sous la présidence de M. le docteur Butruille, président du Nord Touriste, avec comme assesseurs MM. Félix Delescluse président des sports athlétiques et Leriche président du contre de quarte. Les trois cercles de sport de la Ville seront ainsi représentés avec la participation active de Louis Ferret, président des « Sports Réunis » qui fera un assaut de boxe. L’organisateur de cette belle fête est Jean Desruelles, professeur pendant trois ans chez Charlemont, il a fondé l’Académie de boxe de Roubaix. De nombreux élèves fréquentent son établissement. Il fera avec son jeune frère, un boxeur plein d’avenir, la démonstration de la canne et de la boxe française, puis il prendra part à plusieurs assauts.
Football. Le Racing-Club Roubaisien à Roulers. Les équipes 2 et 3 du RCR préparent la réouverture du championnat en allant jouer en Belgique. L’équipe 2 gagne 6-0 et l’équipe 3 fait match nul, 1-1. Les Roulersois viendront dans six semaines à Roubaix pour les matchs retour.
Football. Le Stade Roubaisien démarre le championnat par une rencontre à domicile contre l’Iris Club Lillois. Les deux équipes se séparent sur un match nul (2-2) après un match dur et discuté. C’est un beau résultat pour les stadistes qui ont joué toute la partie à dix, un de leurs défenseurs ne s’étant pas présenté.
La clôture de la saison au vélodrome de Roubaix. Une grande réunion de course au profit des pauvres sera donnée le 27 octobre. Au programme une épreuve régionale pour amateurs libres où pourront s’aligner tous les coureurs non licenciés de la région. Puis ce sera le grand critérium d’automne course internationale de 2.000 mètres avec un premier prix de 200 francs. Puis pour les mateurs de demi-fond qui aiment à voir des vitesses folles accomplies derrière des engins infernaux comme les tricycles à pétrole munis de moteurs à dix chevaux, nous aurons le match Lepoutre-Dutrieux-Baert sur une distance de 25 kilomètres avec entraîneurs mécaniques et un enjeu de 600 francs. Enfin, il y aura un Handicap omnium sur une distance de cinq kilomètres où s’aligneront tous les coureurs cyclistes qui ont pris part à la réunion ; tricycles, tandems, motocycles à pétrole et les coureurs à pied. C’est la première épreuve de ce genre organisée au vélodrome roubaisien. Pour les engagements, les coureurs régionaux sont priés de s’adresser au vélodrome roubaisien de trois heures à cinq heures du soir. Tout coureur inscrit aura libre accès à la piste à partir de jeudi.
C’est une histoire du siècle dernier. En effet, le Casino commença sa carrière dès le début du XXe siècle. Ancien entrepôt reconverti en salle de danse et divertissements variés, le Casino Palace connut la mode du skating ou patin à roulettes, puis le cinématographe que son directeur de l’époque, Édouard Montignies, propose à partir de 1912.
Après la première guerre, le Casino devient le cinéma des armées pour un temps, avant de redevenir un lieu de divertissements, un peu comme un Fresnoy de centre ville. La création du Colisée en 1927 le pousse à devenir une vraie salle de cinéma, après un détour par le cirque, souhaité par son directeur de l’époque M. Pico. Casino et Colisée se livrent alors à une concurrence acharnée.
M. Scève est le directeur après la seconde guerre, puis M. Gheldof prend sa suite et organise tout un circuit de salles qui sera dirigé par M. Paul Maes. Le 4 mai 1978, c’est la dernière séance du Casino, divisé en sept petites salles il devient le Club 7. Racheté en 1985 par M. Crombet, il devient les Arcades et ferme définitivement ses portes le 14 octobre 1998.
Le Casino eut comme particularité d’avoir deux accès, l’un au 50 de la Grand Rue et l’autre, au 12 Place de la Liberté, d’abord identifié comme bar du Casino Palace mais qui deviendra une entrée à part entière, correspondant mieux du point de vue de la sécurité à l’accès et la sortie des spectateurs, ainsi qu’au déroulement des animations diverses organisées par le cinéma (les trois mousquetaires, en chair et en os par exemple.)
Sources : les cinémas de Roubaix par Alain Chopin et Philippe Waret, presse locale
Jean-Claude Herkenrath nous a quitté récemment à l’âge de 91 ans. Né à Roubaix en 1930, il tint la station service du boulevard de Strasbourg de 1965 à 1990. Il exerça quatre mandats de conseiller municipal et fut adjoint au maire de Roubaix, et le premier maire de quartier des Trois Ponts. C’était un homme aux qualités humaines exemplaires, gaulliste revendiqué, pour qui la politique de terrain restait avant tout synonyme d’humilité, de passion, et de disponibilité envers les autres.
Il a également été le créateur fondateur du kart club de Roubaix qui eut son heure de gloire dans les années soixante. Le kart club roubaisien est en effet né de ses œuvres et de celles de quelques passionnés en 1960. A cette époque, le karting est un nouveau sport né en Amérique et qui commence à prendre en France. La première coupe offerte par l’Automobile Club du Nord a été gagnée à Maubeuge par un membre du Kart Club Roubaisien. Le Président en est Jean Claude Herkenrath, dont la profession de garagiste pompiste contribua sûrement à sa passion.
Qu’est-ce ce qu’un kart ? Le tout premier engin de karting a été construit en 1956 en Californie avec un moteur de récupération (d’une tondeuse à gazon) à 2-temps. En octobre 1959 se tenait à Paris le Salon de l’automobile au Grand Palais. Le représentant de McCulloch International eut l’idée de présenter un châssis Go Kart équipé du moteur McCulloch (un moteur de tronçonneuse). Cette présentation remporta un vif succès et fit l’objet de reportages dans la presse automobile française. C’est ainsi que le karting fit son entrée en France et en Europe. À Roubaix, on construit des karts à partir de moteurs de mobylette.
Dès cette époque, le club animait une course tous les dimanches à Roubaix, de mai à octobre. C’était un spectacle qui attirait beaucoup de monde. En 1964, fut organisé le grand prix de la ville de Roubaix de karting sur la Grand Place, qui se garnit de bottes de paille et retentit des pétarades l’espace d’une course. Avec sans doute la nostalgie des grands prix automobiles de Roubaix des années cinquante.
Puis le club est allé concourir un peu partout : en Belgique, à Caudry, Liévin, Cherbourg remportant de nombreuses victoires. Le club déclinera à la fin des années soixante, le matériel coûtant de plus en plus cher. En 1997, lors d’une interview donnée à Nord éclair, Jean Claude Herkenrath déclarait que le kart club roubaisien était en sommeil, c’est à dire prêt à redémarrer avec de nouveaux passionnés.
Roubaix est une ville de sports et particulièrement de cyclisme. Le vélodrome, Paris Roubaix, bien sûr, mais aussi des courses de quartier, comme celle-ci, organisée par le Nord Touriste, le grand prix cycliste de l’Aalma 1961. Il se déroule un dimanche après-midi de juillet et le départ est donné par M. Dupriez, secrétaire général du Nord Touriste. Soixante quatre concurrents sont regroupés au coin de la rue de l’Alma et la rue de Tourcoing. Ils vont traverser par sept fois une partie de la ville, par la rue de l’Alma, la place de la gare, les rues de l’alouette, de l’épeule, les boulevards Montesquieu, de Cambrai, de Douai, Lacordaire, de Lyon, de Reims, de Mulhouse, la rue Molière, les boulevards Beaurepaire, de Colmar, de Strasbourg, la rue de la Vigne, les rues des Sept Ponts, de Tourcoing et de l’Alma, soit 80 kilomètres de course. L’arrivée est jugée entre les rues du Fontenoy et d’Arcole.
Le vainqueur de l’édition 1961 est André Flouquet de l’Étoile Cycliste de La Marlière qui devance son co-équipier Bourgeois et le cominois Druant.
Posent sur la photo le vainqueur, André Flouquet, MM Plateau, président de l’Union Commerciale et le sympathique Lydol, animateur fantaisiste qui commenta la course.