Ecole Sainte Geneviève

En 1974, dans le nouveau quartier d’Hem la vallée, deux nouvelles écoles voient le jour pendant les vacances ; l’école publique Delattre de Tassigny (sur ce sujet voir un précédent article édité sur notre site) et une école maternelle privée l’école Sainte Geneviève. Les travaux de construction de celle-ci sont les premiers à débuter à proximité d’un champs de pommes de terres sur lequel s’étend la cour de récréation.

Photo aérienne en 1962, avant l’arrivée des 2 écoles (Document IGN)

Pourtant la rentrée doit être reportée, l’entreprise chargée de les effectuer au début n’ayant pu respecter les délais fixés par l’administration des écoles privées. Si le personnel chargé d’encadrer les futurs 150 à 200 élèves est désigné, l’aménagement intérieur n’est pas achevé et les sanitaires restent à installer dans la petite école sise 229 rue de la Vallée.

La rentrée de 1974 est retardée (Document Nord-Eclair)

Mme Lemaître, la directrice, propose deux solutions de remplacement aux parents, dans l’attente de la rentrée, différée d’une semaine, dans ce nouvel établissement qui comprend 4 classes, 2 salles de repos, une de matériel et une de sports, à savoir patienter et garder leurs enfants à la maison ou leur faire effectuer leur rentrée à l’école Notre Dame de Lourdes rue Coubronne (sur ce sujet voir un précédent article édité sur notre site). Après la rentrée un appel paraît dans la presse locale car il reste des places disponibles.

Places disponibles pour inscription à la nouvelle maternelle (Document Nord-Eclair)
Photo aérienne en 1976, après la construction des 2 écoles (Document IGN)

Comme dans toute école, chaque année les petits élèves posent pour la photo de classe devant leur établissement. En 1978 et 1979, la presse locale se fait l’écho des voyage de classe des enfants de l’école, sous le soleil, à Verlinghem pour voir des animaux en quasi liberté puis, l’année suivante, l’école d’agriculture et d’horticulture de Genech, des activités scolaires axées sur le respect de la nature, le travail des hommes et l’éveil à la beauté.

Une photo de classe en 1977 (Document copains d’avant)
Sorties à Verlinghem en 1978 et Genech en 1979 (Documents Nord-Eclair)

Outre les sorties éducatives les petits fêtent, comme les plus grands, le carnaval, comme en 1986 avec Marie-Hélène Lebrun, la directrice. Pour l’occasion les chapeaux de fée sont posés sur les passe- montagne en raison du froid très vif qui règne à l’extérieur. Les 65 enfants mettent leurs nez rouges pour faire une promenade d’une demi-heure à l’extérieur sous la surveillance d’un groupe de 4 policiers pour prévenir tout risque d’accident.

Le carnaval en 1986 (Document Nord-Eclair)

L’année suivante, un grand spectacle est organisé, sur le thème du cirque pour l’occasion. Les enfants ont tout préparé, depuis les décors et les costumes, jusqu’aux numéros présentés : clowns, jongleurs, acrobates mais aussi ours, lions et éléphants…Puis parents et enfants refont le plein d’énergie en dégustant crêpes gaufres et pâtisseries vendues sur place en vue de financer le prochain voyage scolaire.

Le cirque à Sainte Geneviève (Document Nord-Eclair)

Au cours de cette même année 1987, les 65 enfants de l’école sont mis à contribution pour s’attaquer à la rénovation de leur cantine. Pendant 6 semaines, aidés par leurs 3 enseignantes et approvisionnés en pinceaux et en couleurs par le comité de gestion de l’école, les enfants imaginent et réalisent fresque murale, nappes, mobiles et vases de fleurs en ateliers. L’inauguration leur permet de profiter de la venue d’un magicien puis d’un goûter qui se termine par des danses.

Dessine moi une cantine (Document Nord-Eclair)

Bien sûr, à Sainte Geneviève comme dans toutes les autres école l’incontournable reste la traditionnelle fête de fin d’année. Ainsi, en 1988, après la remise des prix aux 70 élèves de l’établissement, différents stands permettent à tous de s’essayer à la roue, la main-courante, le chamboule-tout… Puis un repas réunit une cinquantaine de parents le midi avant de consacrer l’après-midi à la danse, du far-west à la Yougoslavie, en passant par l’Europe du Nord. Enfin la fête se termine par une grande tombola et plusieurs familles repartent chargés de cadeaux.

La fête de fin d’année en 1988 (Document Nord-Eclair)

La fin de la décennie 1980 et les années 1990 ne dérogent pas à la règle du carnaval. La traditionnelle dégustation de crêpes est suivie en 1989 d’un spectacle de marionnettes du théâtre de la Guignotte avant de laisser la place aux chansons et aux danses. L’année suivante ce sont 80 enfants qui se déguisent, car les effectifs sont en hausse, et profitent d’un spectacle de magie.

Carnaval en 1987, 1989, en 1990 (Documents Nord-Eclair)

Le spectacle de fin d’année en 1993 est particulièrement grandiose. La fête se déroule à la salle des fêtes : l’APEL se charge de l’intendance (friterie, buffet froid) mais aussi des jeux ; 300 personnes assistent au spectacle. En 1ère partie un groupe régale l’assistance de chansons des années 1970, puis les enfants interprètent la grande aventure de Gigi l’Hirondelle. Et en 95, ce sont 95 enfants qui font la fête, pour le carnaval, dans la salle Dunant prêtée par la mairie, devant un public de près de 400 personnes.

Spectacle de fin d’année en 1993 et carnaval en 1995 (Documents Nord-Eclair)

Durant ces 2 décennies l’école n’a pas subi de modification notable en dépit de variations d’effectifs. La presse, en 1974 parlait de 150 à 200 élèves qui pouvaient y être accueillis mais le nombre d’élèves n’a en fin de compte jamais atteint la centaine, variant entre 65 à ses débuts, avec 3 enseignantes, et 95 élèves à la fin du 20ème siècle.

Photos aériennes de 1981 et 1992 (Documents IGN)

En 1999, l’école qui compte 3 classes de maternelle et accueille 87 enfants, se voit affecter une toute nouvelle équipe : Mme Vanhoutte, la nouvelle directrice, et Mme Férez, la nouvelle enseignante, se joignent à Muriel Grimbele pour les encadrer. Cette dernière s’occupe des petits et Mme Ferez des moyens tandis que la directrice prend les grands en charge.

La nouvelle équipe enseignante en 1999 (Document Nord-Eclair)

A suivre…

Une dernière danse au bal masqué

Enseigne du 227 rue Carnot extrait festival-traitdunion.com

Ce n’est pas une histoire triste, juste un reflet de notre époque. Dans la rue principale de ma ville, une cité réputée festive, se trouve un magasin original dont le nom «Au bal masqué» est déjà une invitation à la fête. On y trouve, en effet, nombreux costumes, déguisements et accessoires pour passer de bons moments en famille ou entre amis. La propriétaire du magasin, toujours souriante et disponible, nous conseille, nous met à l’aise, ce qui est indispensable lorsque l’on doit sortir de sa cabine d’essayage revêtu d’un costume de Robin des bois plutôt moulant ou d’une tunique de Tarzanne un peu courte pour se poser devant son grand miroir, à la vue souvent d’autres clients riant sous cape (de Zorro).

Vitrine du Bal Masqué extrait cow.badminton.fr

Au gré des saisons et des fêtes, la porte s’ouvre à qui veut vivre des moments de bonheur et toujours sous le regard bienveillant de cette vendeuse pas ordinaire qui, il y a encore quelques mois, se réjouissait de rénover la devanture du magasin pour marquer le coup de ses 25 ans d’existence. Malheureusement, au fil des années, le chiffre d’affaire diminuait mais elle tenait à son affaire qui lui permettait de nombreux contacts et d’être au cœur des animations de cette ville au «cœur qui bat». Il faut dire que depuis quelques temps un nouveau et grand centre commercial s’était installé dans une ville voisine avec un magasin flambant neuf proposant aussi des déguisements, d’une qualité moindre mais d’un prix plus bas et comme les gens adorent se promener en famille dans les centres commerciaux le samedi plutôt que de se promener là où l’air est plus frais, petit à petit la sonnette de la porte du magasin s’est mis à moins retentir.

Vitrine récente du Bal Masqué Coll particulière

Tant et si bien que le magasin fermera bientôt définitivement sa porte… La crise du Covid-19 ayant été comme un dernier coup de grâce, même s’il n’y avait plus beaucoup d’illusions. Bien entendu tout le monde va déplorer cette fermeture, incriminant je ne sais quel responsable. Parce qu’il faut toujours un responsable. Mais que ce soit clair, le principal responsable c’est notre mode de vie, qui fait que l’on ignore souvent le petit commerce près de chez nous, pour aller vers la nouveauté, le clinquant. Souvenons-nous des petits magasins où nous allions avec nos parents ou grands-parents et cessons de nous plaindre constamment si une banque, une compagnie d’assurance ou un temple de la mal-bouffe viennent s’installer à leur place. A l’heure où nous sommes amenés à changer nos comportements de consommateurs sous peine de graves désillusions, aidons nos commerces de proximité et peut-être, je dis bien peut-être, d’ici quelques temps, on ouvrira à nouveau des magasins colorés et chaleureux dans nos rues. Et si vous vouliez avoir des nouvelles de la propriétaire du magasin, rassurez-vous… Elle va bien !