L’opération Édouard Anseele c’est quinze ans de travail : 13 hectares à dénuder, 1.800 logements insalubres à détruire, 4.000 personnes à reloger, 240 commerces à exproprier. Puis une infrastructure à refaire de fond en comble, 1.700 logements à construire, un parking souterrain de 1250 places, un centre commercial de 80 magasin, un groupe scolaire, une salle des sports de 900 places et un foyer de vieillards (pour le 3e âge) à édifier. Le tout est situé à proximité immédiate du centre ville. Les promoteurs ont souhaité arrêter l’inquiétante évasion du pouvoir d’achat des roubaisiens vers l’extérieur (Lille, Belgique). Le parking de 1.250 places reste un atout important.
La saison du Racing-Club Roubaisien. Article de l’Auto-Vélo. Il est peu de clubs qui peuvent se vanter d’avoir eu un début de saison aussi merveilleux que celui du club doyen du Nord. Depuis le début de la saison, le RCR a mis en ligne régulièrement chaque dimanche cinq équipes complètes. Aucune de ces équipes n’a connu la défaite : sur 28 matches joués contre des clubs étrangers, le RCR en a gagné 26 et fait deux matchs nuls, en marquant cent quarante sept buts et en encaissant vingt. Voilà un résultat peu banal et qui dans l’histoire du football association doit constituer un record peu facile à battre. Notez qu’en dehors de ces cinq équipes, le RCR a encore trois équipes de scolaires qui jouent régulièrement tous les jeudis et dimanches. L’extension du RCR devient telle que, bien que possédant déjà deux terrains de football, il va probablement se voir obligé d’en prendre un troisième. Et l’on dira encore que le sport se meurt à Roubaix !
A la fin des années 1950, se construit un petit immeuble, au 75 rue Charles Fourier à Roubaix, composé de 9 appartements sur 3 étages. Le rez de chaussée est réservé à des cellules commerciales, dont une partie au 75 77 rue Charles Fourier et une partie au 134 136 rue Horace Vernet.
Comme nous l’avons vu précédemment, Lille est enserrée dans son enceinte fortifiée, ainsi qu’on le voit ici sur une photo ancienne prise depuis le glacis (zone dégagée pour la défense) près de la porte de Roubaix.
Le départ de la ligne se situe à l’origine rue des Buisses. Le terminus est placé le long du trottoir de la gare, face au rempart ceinturant la ville. Après la disparition de ce dernier, les passagers en attente de départ vers Leers se trouveront face aux voies de garage, remplacées plus tard par les bâtiments du tri postal et les voies des trains en partance vers la côte. Continuer la lecture de « La ligne de tramways Lille-Leers – deuxième partie »
A la fin des années 1930, Jean Raquet reprend un magasin de tissus pour ameublement au 98 rue de Lannoy à Roubaix, à l’angle de la rue Saint Jean. En 1943, il demande à son architecte M Spender, place de la Gare, d’établir un projet de rénovation de son magasin à l’enseigne « Au Décor ».Continuer la lecture de « Au Décor »
Une vue aérienne de 1933 permet de constater que le château Olivier, sis sur un terrain donnant à la fois rue des Ecoles et rue de la Lionderie, comporte également une entrée sur chacune de ces deux rues, celle de la rue des écoles, à proximité de la conciergerie et des écuries qui y demeurent encore aujourd’hui, se situant juste en face de la rue du Maréchal Foch.
En 1961, le conseil général se penche sur le problème de l’épuration des eaux de l’Espierre avant leur rejet dans l’Escaut et décide la construction de la station expérimentale du Grimonpont. En même temps se crée le syndicat intercommunal d’assainissement du bassin de l’Espierre et du basin de Tourcoing tributaire de la Lys, organisme plus important que le syndicat de l’Espierre. Immédiat projet pour Wattrelos, la construction d’un collecteur d’assainissement ayant son origine au Mont-à-Leux empruntant la rue de la Martinoire, le lit actuel de l’Espierre jusqu’à la gare de Wattrelos. Un collecteur de dérivation doit alors permettre l’évacuation des eaux en direction du Grimonpont, par les rues de l’abattoir, du Général de Gaulle, des Poilus, passer sous le cimetière pour aboutir à la station du Grimonpont. Cela doit permettre de décongestionner le riez dans le quartier du Sartel, à l’endroit où il se trouve grossi du Trichon. Les travaux sont menés rondement malgré les difficultés. Il fallut geler le terrain en 1964 et installer une véritable usine de froid pour permettre au collecteur de passer sous le cimetière. Le sol mouvant a obligé les techniciens à faire appel à une technologie de pointe. Au début de 1967, le collecteur de dérivation long de 2.300 mètres et situé à une profondeur de 9 à 14 mètres est réalisé. Les travaux se poursuivent le long du canal vers l’aval à partir du Grimonpont. Le cours est non seulement élargi approfondi et une gaine de béton offre peu de prise à la boue. Il sera plus facile de curer le riez. Continuer la lecture de « Wattrelos et l’Espierre (suite) »
André Debril crée son commerce de droguerie, au 81 rue de l’Epeule à Roubaix, en 1949, à l’emplacement d’un estaminet tenu auparavant par Mr Jouveneaux. La droguerie Debril propose une multitude de produits pour sa clientèle locale : teintures pour vêtements, détachants, peintures, pinceaux, produits d’entretien, nappes, petit outillage etc. André et son épouse habitent à l’étage.
Alfred Mongy sollicite, en 1901, la concession de plusieurs lignes de tramway autour de Lille, et notamment celles reliant Lille à Roubaix et Tourcoing par le nouveau boulevard qu’il a lui-même imaginé. Il obtient ces concessions en février 1904. Ce même mois, est créée l’ELRT, compagnie de l’Electrique Lille Roubaix Tourcoing, souvent appelée à l’époque compagnie des tramways Mongy parce qu’elle est chargée de réaliser et d’exploiter ensuite les lignes concédées à l’ingénieur par le conseil général.
Parmi ces lignes figure celle qui doit relier Lille à Leers en passant par Fives et St Maurice, Hellemmes, Flers, Hem, Lannoy et Lys, ce qui représente quinze kilomètres et demi. Elle portera l’indice 2, sera réalisée au cours des années 1906 et 1907 et mise en service l’année suivante.
Cette mise en service ne sera réalisée qu’après bien des difficultés, et tout particulièrement à Lille, alors encore enserrée dans ses remparts. En effet, partant d’un terminus situé sur la place des Buisses, le long de la gare, la voie devra franchir les fortifications de la ville, ce qui nécessitera des demandes d’autorisation nombreuses, notamment du ministère des armées, propriétaire des lieux. Le plan qui suit montre le tracé de la ligne et les ouvrages qu’elle doit traverser.
Après bien des discussions acharnées et l’opposition des militaires, les défenses sont déclassées en 1903, et la démolition devient possible. Gustave Delory, maire de Lille, demande au ministère l’autorisation de percer un chemin pour le passage du tramway. L’accord intervient en 1906 et les travaux commencent ; il se poursuivront deux ans avant qu’intervienne la mise en service. La photo suivante, prise à hauteur du boulevard Carnot, permet de se représenter le travail que représentait ce percement à coups de pelles et de pioches.
Le démantèlement se poursuivra jusqu’après la guerre. Au cours des années 20 les anciennes fortifications sont toutes démolies. Le terrain reste vide pendant quelques années ; c’est un lieu de promenade. Puis s’installe un bidonville surnommé « les dondaines », la zone étant toujours inconstructible. Les taudis seront finalement démantelés pour faire place au nouveau quartier d’Euralille.
Le journal de Roubaix nous informe en 1907 de la construction du dépôt de tramways situé à Leers et de l’arrivée des motrices neuves destinées à la ligne.
Celles-ci sont déchargées des wagons de chemin de fer à la gare de l’allumette, puis chargées sur des camions hippomobiles qui les amènent à Leers.
Ces motrices nouvellement arrivées sont du type 10, portant les numéros de 11 à 50 et 101 à 109. Elles seront les seules à parcourir la ligne jusqu’en 1956, date de sa suppression. Comme tous les cars de l’époque, elles reposent sur un truck moteur à deux essieux. Elles comportent 63 places ; leurs plate-formes sont fermées, avec des vitrages de forme arrondie, débordant sur les faces extrêmes. Elles portent à l’origine le triple écusson Lille-Roubaix et Tourcoing.
Lors de la fusion avec les Tramways de Roubaix-Tourcoing, et pour unifier l’aspect du parc, sera modifié par remplacement de leur face avant en 1924. Cette face sera désormais plate.
Mais dix ans plus tard, certaines d’entre elles seront rénovées et adopteront le style des motrices TRT de type 600 avec des vitres latérales arrondies dans le haut.
Quant à la ligne, elle est prête pour l’exploitation en 1908. L’inauguration, le 12 avril, est l’occasion de festivités : à Lys, la municipalité octroie une subvention de 50 francs pour leur organisation. On y met en place des jeux dans les cabarets du quartier du Fresnoy. L’ensemble des communes de la ligne sont traversées par les voitures pavoisées pour l’occasion.
Les officiels se réunissent au dépôt de Leers, nouvellement construit, qui peut abriter 50 voitures appartenant aux lignes Lille-Leers et Roubaix-Leers.
Les membres de l’Union des Sports Athlétiques réunis en séance extraordinaire ont procédé dans leur local de la rue Neuve 8 (du Maréchal Foch) au renouvellement complet de leur commission. Président : M. Félix Delescluse ; vice président, M. A. Dubeaurepaire ; secrétaire-trésorier, M. J. Bécue ; commissaires, MM. E. Truffaut, L. Masson, J. Leclercq, G. Wante, René Dubrulle, J. Wisme. Le sympathique président M. Félix Delescluse se faisant l’interprète de la Commission nouvellement élue, a remercié les membres de leur vote, les assurant de son entier dévouement à la société et en particulier au noble sport qu’on y pratique. Faisant allusion aux sérieuses qualités des professeurs Dubar et Desruelles, et les remerciant de leur énergique enseignement, M. Delescluse a prié l’assemblée de se joindre à lui pour les en féliciter chaleureusement. Un vivat proposé par M. Dubar en l’honneur du président et de la commission a clôturé cette amicale réunion. En raison de la fête intime du 10 novembre, et pour éviter la perte d’une séance d’entraînement, les membres actifs sont priés d’assister à la répétition qui aura lieu le samedi 2 Novembre. Continuer la lecture de « Novembre 1901 »